31/03/2011
Formation Légitimiste UCLF
Samedi 30 avril 2011
VIIème journée Saint-Louis
Châteaux de Pinieux - 56 220 Limerzel
Journée de Formation organisée par la Fédération Bretonne Légitimiste
Programme
Premier groupe : Autorité pouvoir et institution
1 - Pouvoir et autorité chez les classiques et les modernes
2 - Exemple de la nécessité d'une bonne institution
3 - Principe du moteur de la Révolution
Deuxième groupe : La pensée catholique à l'épreuve de la société moderne, 1830 - 1930
1 - Une alliance difficile en politique : l'archétype Louis Veuillot
2 - Des solutions économiques partielles : les catholiques sociaux (Timon David, les Frères Maignen, Léon Harmel, La Tour du Pin).
3 - Un naufrage religieux, politique et économique : l'Action Catholique des nuées du ralliement au progressisme chrétien.
Troisième groupe : Le nationalisme
1 - Le nationalisme : définition
2 - Le nationalisme depuis 1789
3 - Religion et Nation : une alliance suspecte
Horaires
9H30 : Accueil
9H45 : Présentation de la journée
10H00 : Etudes en groupes
12H30 : Repas (Buffet froid servi sur place, participation libre)
14H30 : Etudes en groupes
16H00 : Bilan des études par les conférenciers
16H30 : Départ
Renseignements : 02 97 66 23 59 / 06 32 53 25 79
Voir le plan d'accès :
http://photos.uclf.org/110430.jpg
Voir l'annonce de cette journée de formation sur le site officiel de l'UCLF :
22:11 | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : uclf, formation légitimiste, doctrine, saint louis, limerzel, château de pinieux, fédération bretonne légitimiste
29/03/2011
La Couronne d'épines acquise par Saint Louis
Le 23 mars 1237 Baudouin II, prince français de la maison de Courtenay, devint empereur de l'empire latin de Constantinople qui se survivait péniblement. Baudouin alla en Occident à diverses reprises quémander des secours aliénant, à cet effet, les reliques de ses églises. Dans la situation obérée où il se trouva il engagea, contre une forte somme, par un acte du 4 septembre 1238 qui est conservé, la Couronne d'épines à Nicolo Quirino, marchand vénitien.
Saint Louis apprenant cette véritable simonie s'en indigna et se substitua à Quirino. Il envoya aussitôt deux dominicains, Jacques et André de Longjumeau, à Constantinople puis à Venise chercher la relique, accompagnés par les ambassadeurs chargés de régler les questions pécuniaires. Au retour une troupe de gens d'armes, prêtée par l'empereur d'Allemagne Frédéric II, protégeait le convoi. Quand le cortège fut arrivé à Troyes on prévint le Roi ; il quitta Paris pour Sens avec sa mère, ses frères, des prélats de sa maison et de nombreux religieux et seigneurs de la Cour.
Chapelle du Sacré-Cœur
Tableau «Saint Louis recevant la couronne d'épines des mains du Christ»
de Michel Ier Corneille l'Ancien (1601-1664)
La rencontre eut lieu le 10 août 1239 à Villeneuve-l'Archevêque, petite bourgade à six lieues au-delà de Sens. Immédiatement on montre au Roi le coffre en bois dans lequel on transportait le trésor ; mais la curiosité de saint Louis était trop vive pour se satisfaire de si peu. On lui présente les actes établissant l'authenticité de l'envoi ; il vérifie les sceaux intacts et les fait briser. Le coffre ouvert, il voit une châsse en argent d'où l'on retire un vase d'or renfermant la sainte Couronne. Il la prend avec un précieux respect ; puis, s'agenouillant, il la considère longuement et la montre à tous les assistants émus, après quoi le Roi la replace dans le reliquaire et l'on se met en route.
Le lendemain, 11 août, on arrive à Sens. Aux portes de la ville Louis IX, son frère Robert comte d'Artois, couverts d'une simple cotte, nu pieds, prennent la châsse d'argent sur leurs épaules. Précédés du clergé de la région avec les reliques de toutes les églises, accompagnés des prélats et seigneurs, suivis d'un immense concours du peuple, ils portent la Couronne d'épines jusqu'à l'église métropolitaine de Sens (dont dépendait alors Paris, érigé en archevêché seulement le 20 octobre 1622 par une bulle de Grégoire XV) où elle reste exposée tout le jour.
Le 12 août le Roi repart pour Paris où, huit jours plus tard, la relique est reçue solennellement. En dehors de la ville (entendons en face de l'île de la Cité), on avait dressé une haute estrade sur laquelle on éleva la châsse afin que tout le monde pût la voir. Avec le même cérémonial qu'à Sens, mais au milieu d'une foule beaucoup plus considérable, le Roi et son frère transportèrent la Couronne d'épines à la cathédrale puis, après l'office, à la chapelle du Palais. ce n'était évidemment pas l'édifice actuel, mais sur le même emplacement, une chapelle fondée par Louis VI le Gros, vers 1020, sous le vocable de saint Nicolas. Après avoir acquis une portion considérable de la Vraie Croix, saint Louis fit bâtir, pour abriter toutes les reliques de la Passion, l'actuelle Sainte-Chapelle, véritable châsse monumentale, dont la dédicace sous le titre de Sainte Couronne d'épines de Notre-Seigneur fut célébrée le 26 avril 1248 par Eudes de Châteauroux, officiant en qualité de légat du Saint-Siège.
Chapelle Saint-Louis, bas-côté gauche
La chapelle fut tout de suite dotée d'un clergé particulier, étant à la fois reliquaire et chapelle privée pour la famille royale qui pouvait y accéder directement du palais. En 1306 Philippe le Bel y faisait transférer, de l'abbatiale de Saint-Denis où il était conservé, le chef de saint Louis, son aieul, pour lequel il avait commandé un buste reliquaire en argent doré rehaussé de pierres précieuses ; et qui portait des trente deux rois depuis Clovis à Philippe le Bel, sur le modèle de la châsse de Charlemagne (canonisé en 1165), que Frédéric II de Hohenstaufen avait fait faire, et qui était flanquée des effigies des empereurs qui lui avaient succédé jusqu'au donateur inclus.
La Couronne d'épines fut conservée à la Sainte-Chapelle jusqu'à la révolution dans une "grande châsse" placée sous une voûte en arrière du maître-autel et plus haut que lui. Cette châsse en bronze doré se fermait par deux portes munies de six serrures différentes et doublées, à l'intérieur, par deux battants en treillies doré avec quatre autres serrures, également différentes. Selon le traditionnel principe médiéval de contrôle, le Roi ne possédait pas seul les cléfs : elles étaient réparties entre le souverain pour les quatre serrures intérieures, et le trésorier de la Sainte-Chapelle pour l'ouverture des deux volets extérieurs. Comme son nom l'indique, ce dernier était en effet responsable du contenu du trésor. ces dispositions firent l'objet de précieux inventaires à chacune des prises de possession de cette dignité ; ils furent publiés de 1907 à 1909 par Vidier.
En 1656 s'opéra un changement dans la répartition des clefs, qui dura jusqu'à la Révolution, en substituant au trésorier de la Sainte-Chapelle le premier Président de la Cour des comptes.
Tous les ans, le Vendredi Saint, et parfois à l'occasion d'autres solennités, le Roi se rendait à la Sainte-Chapelle et exposait lui-même les reliques à la vénération des fidèles.
00:12 | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : couronne d'épines, sainte chapelle, saint louis, histoire, reliques
25/03/2011
25 mars : Fête de l'Annonciation
00:10 | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : christ, annonciation, archange gabriel, saint bernard, vierge marie, catholicisme
22/03/2011
Les devoirs du Roi envers Dieu et l'Eglise
« Le pouvoir a été donné d'En-Haut aux empereurs sur tous les hommes, pour aider ceux qui veulent faire le bien, pour ouvrir plus largement la voie qui mène au Ciel, pour que le royaume terrestre soit au service du Royaume des Cieux ».C'est en ces termes et dans une perspective éminemment Catholique que s'adresse le pape saint Grégoire le Grand (540 - 604) à l'Empereur Maurice.
Patricien, ancien Préfet de Rome, saint Grégoire a un sens élevé de sa mission de pontife ; c'est à la fois un religieux car il est moine du Mont Coelius et un ancien administrateur de haut niveau qui se substitue aux autorités de Constantinople qui gouverne la péninsule de la future Italie. Sujet de l'Empire, le pape fait preuve de loyauté envers le souverain, mais il lui rappelle ses devoirs envers Dieu, envers ses sujets, et à l'égard de l'Eglise, étant entendu que César, reste soumis à Dieu et à l'Eglise y compris dans sa façon de gouverner : en d'autres termes, il ne peut s'affranchir de la loi divine.
Saint Grégoire s'inspire de la pensée de saint Augustin pour qui les « royaumes sans justice ne sont que de vastes brigandages » ; aussi insiste-t-il sur le fait que cette justice humaine doit être le reflet de celle de Dieu et que les empereurs et les rois doivent faire règner cette justice : « être roi, cela n'a rien en soi de merveilleux, puisque d'autres le sont. Ce qui importe, c'est d'être un Roi catholique » écrit saint Grégoire à Childebert.
Mais qui pourrait dépeindre les vertus sublimes qui firent de Grégoire un prodige de sainteté ? Durant les treize années qu'il tint la place de Pierre, le monde chrétien sembla, de l'Orient à l'Occident, ému de respect et d'admiration pour les vertus de ce chef incomparable, et le nom de Grégoire fut grand parmi les peuples. Le Royaume de France a le devoir de lui garder un fidèle souvenir ; car il aima nos pères, et prophétisa la grandeur future de notre nation par la foi.
20:16 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : histoire, état, église, roi, pape, royauté, catholique, saint grégoire le grand, saint augustin, childebert
21/03/2011
Analyse politique
Une fois n’est pas coutume, et même si je trouve peu d’intérêt à commenter les rituelles frasques républicaines, je vais aujourd’hui me livrer à cet exercice dans un but purement pédagogique.
Bien que notre positionnement politique se situe à l’extérieur de ce système démagogique. Au lendemain du scrutin ayant eu lieu dans le cadre des élections cantonales, il me paraît opportun de prendre ma plume de Monarchiste afin de faire un bref exposé pour disséquer la situation politique actuelle de notre France, prisonnière du sectarisme laïc et républicain.
La « Gauche » tout d’abord, semble opérer la bonne opération au soir de ce premier tour. Si elle emporte cette victoire, ce puissant poison idéologique garantira en effet et comme toujours le caractère funeste dans l’application de chacune de ses prises de positions mortelles. La Gauche étant un grand vrac d’hystériques, qui maudissent principalement les mots « culture » , « tradition » et « racines ». Il ne faut pas s’attendre à une amélioration du niveau intellectuel et moral de notre civilisation si ce troupeau d’égaré venait à rafler la mise. Cette « Gauche » en révolution permanente, restant l’adepte du multiculturalisme, du nivellement par le bas, de l’impossible égalité absolue, de la confusion des genres, de la religion du laïcisme, du grand maternage, de la très-sainte et précaire subvention, et des prestations sociales à n’en plus finir...!
Un rapide coup d’œil suffit pour comprendre que la « Droite molle » a été la grande perdante de ce scrutin, malgré les « gesticulations sarkoziennes » dernières, notamment au Puy en Velay ou notre énervé national a redécouvert pour l’occasion l’héritage Chrétien de la France sur le chemin de Compostelle... Souvenons nous (il y a déjà cinq ans) des appels grotesques de l’ancien ministre de l’intérieur en direction de l’électorat « national et patriote ». Electorat crédule qu’il s’était empressé de trahir dès le lendemain de sa victoire présidentielle de 2007. Dans une Monarchie Catholique Traditionnelle, l’actuel saltimbanque de l’élysée pourrait tout juste prétendre au titre honorifique de « bouffon du roi », et encore...
Ce camp d’imposteur prétendu « conservateur » marche en réalité bras-dessus bras-dessous avec la Gauche caviar et impie dont nous venons de dresser le rapide portrait plus haut. La dissolution des frontières nationales, la mort programmé des institutions traditionnelles telles que la famille sont l’œuvre d’une Droite républicaine corrompue avec la révolution depuis sa plus tendre enfance. Et pour preuves : aujourd’hui cette Droite courbe l’échine devant l’Europe mondialiste, devant les imams, devant la déculturation, devant l’athéisme à marche forcée, devant les exigences des puissants lobbies et de l’insupportable repentance...
Voyons maintenant la poussée de la droite présentée comme « extrême » dans ce scrutin... Le tableau de cette famille républicaine sans grandeur d’âme, reste en effet incomplet si nous omettons de préciser que notre refuge et nos espérances ne se trouvent pas dans le résultat électoral de la « droite nationale ». Incontestablement en tant que Royalistes Légitimistes Contre-révolutionnaires, nous sommes attachés à la tradition de notre pays, à la messe traditionnelle par exemple, à l’amour de la France, à l’amour de notre patrie, à l’amour de ses racines et de son Histoire. Mais ce n’est pas pour autant que la Droite-de-la-Droite nous ressemble et nous séduise.
De façon générale, les partis politique les plus à droite restent profondément républicains. Bien qu’ils soient les seuls partis qui ne considèrent pas le patriotisme comme un gros mot, ils tirent leur seule espérance politique des urnes... La Nation défendue par les souverainistes de la droite « dure » est une idée révolutionnaire. Il est facile de le constater, ces gens adorent le drapeau tricolore de la République ! Voilà une autre raison qui marque notre profonde différence. Pauvre Sainte Jeanne d’Arc, tous les ans au mois de mai, on l’entoure du bleu-blanc-rouge festif de la Gueuse ! Quelle indignité, quelle manque de classe, quel disgracieux affront ! Une fleur de Lys ou un étendard blanc, ça a quand même plus de tenue : ça vise un objectif moral, spirituel, intellectuel, esthétique et historique de haute volée.
Quant à « La Marseillaise » reprise par les partisans de ce patriotisme républicain d’opérette, rappelons brièvement qu’à l’origine il s’agit d’un chant maçonnique de canaille déicide et satanique...
Un mot à présent sur les abstentionnistes. Nous retrouvons là sans aucun doute les déçus et les blasés de ce système corrompu jusqu’à l’os. Nous voudrions leur dire de ne pas perdre espoir et qu’il existe autre chose que la république et sa politique néfaste, que la France ne peut pas être autre chose qu’une Monarchie Catholique. La démocratie intégrale au niveau national est une mascarade qui n’abuse que les naïfs. Notons que les légitimistes se sont souvent prononcés pour une démocratie locale où les gens pourraient s’exprimer sur un nombre de sujets à définir, cela dans le cadre des provinces où, autrefois on trouvait l’intendance et le parlement. En un mot : l’autorité Royale en haut, et les libertés locales en bas. Schéma à l’heure actuelle totalement impossible, car il faudrait d’abord restaurer une bonne autorité en haut, une autorité légitime qui soit conforme à la nature réelle, à la loi naturelle et à la vocation Catholique de notre France...
A ces déçus nous voulons simplement rappeler qu’il existe l'Union des Cercles Légitimistes de France (UCLF), qui est un mouvement royaliste qui a la particularité et l'honneur d'être le seul en France à maintenir politiquement l'intégrité de l'héritage français et légitime. C'est une tâche essentielle à une époque où même ceux qui se croient le plus français sont largement contaminés par les idéologies révolutionnaires.
15:44 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : élections, république, monarchie catholique, analyse politique, doctrine, tradition
15/03/2011
De la naissance de l'Enfant du miracle, au Château de Frohsdorf
Quel beau jour que ce 8 juillet 1815 : Louis XVIII rentrait dans son royaume et la nation acclamait son nom comme l'espoir d'un meilleur avenir. Rien n'était perdu; le Roi était là et le Roi, c'était tout. En quelques années, l'étranger était payé et quittait le territoire, la prospérité renaissait, le commerce et l'industrie prenaient un nouvel essor.
Tout semblait promettre un long avenir de bonheur; soudain, un crime affreux jette la consternation dans le pays; le 13 janvier 1820, le Duc de Berry, fils du futur Roi Charles X, et héritier de la famille royale, venait d'être assassiné par Louis Louvel un fanatique Bonapartiste.
La descendance de Louis XV était-elle destinée à s'éteindre ? Du sein du tombeau brillait une espérance: "Mon amie, avait dit l'infortuné prince à son épouse en larmes, ménagez-vous pour l'enfant que vous portez dans votre sein." Faible rayon au milieu des ténèbres, dernier espoir de la société française ! Dieu permit qu'il ne fut pas déçu, et le 29 septembre 1820, Henri - Charles Ferdinand Marie Dieudonné d'Artois, Duc de Bordeaux, naissait aux Tuileries, les poètes chantaient l'Enfant du miracle.
La veille au soir, la duchesse de Berry, ne croyant pas que l'évènement fût si proche, avait fait coucher toutes les personnes de son service. Mais, à peine étaient-elles endormies, qu'elles sont réveillées par ces mots prononcés par la princesse: "Allons, vite, vite! Il n'y a pas un moment à perdre." Elles accourent et l'une d'elle, Mme Bourgeois reçoit l'enfant. " Quel bonheur! s'écrie l'heureuse mère, c'est un garçon, c'est Dieu qui nous l'envoie."
A cinq heures du matin, le canon retentit. On devait tirer douze coups pour la naissance d'une princesse et vingt quatre pour celle d'un prince. En un clin d'œil, malgré l'heure matinale, Paris est sur pied. Royalistes et révolutionnaires, tous écoutent, les uns avec l'espoir du dévouement, les autres avec les appréhensions de la haine. L'intervalle entre le douzième et treizième coup ayant été plus long que les autres, beaucoup de personnes furent saisies d'un effroi qui se changea bientôt en joie.
Le 1 er mai 1821 fut le jour choisi pour le baptême de l’enfant du miracle en l'église Notre- Dame. L'éducation de Henri V commença presque au sortir du berceau, on en surveilla jusqu'au moindres détails. Pas un de ses caprices qui ne fût réprimé, par un de ses défauts naissants qui ne fût corrigé; on avait trop à cœur de le voir, un jour, rappeler sur le trône les vertus de Saint Louis, de Louis XII et de Henri IV. Quand le cours de son éducation classique fut achevé, le Prince entreprit une série de voyages qui devaient compléter son éducation militaire et ses études politiques et lui faciliter l'usage des langues étrangères...
Frohsdorf :
C’est en 1839 que Jean-Casimir, duc de Blacas d’Aulps, homme de confiance du roi Charles X, fit l’acquisition pour la somme de 175.000 florins sur sa cassette personnelle du château et des terres de Frohsdorf et Pitten situées en Basse Autriche. Par testament, ce dernier laissera le domaine de Frohsdorf et ses terres à « Madame la Comtesse de Marnes, Marie-Thérèse de France, comme une partie de ce que j’ai eu du roi Louis XVIII ».
Ce n’est qu’en 1844, peu de temps après la mort de son oncle le duc d’Angoulême (Louis XIX - roi de France durant vingt minutes très exactement), que le duc de Bordeaux, qui était alors devenu chef de la maison de Bourbon, prenait officiellement le titre de comte de Chambord.
C’est à Frohsdorf que la famille royale, proscrite de France par Louis-Philippe, allait vivre pendant près de 40 ans, de 1844 à 1883, date de la mort du comte de Chambord. Dans cette demeure où « la Cour » allait, pour la première fois, pouvoir pleinement s’installer, le jeune prince, sa soeur la princesse Louise-Marie, future duchesse de Parme et sa tante la duchesse d’Angoulême que tout le monde appelait « La Reine » purent alors faire placer les souvenirs historiques et reliques royales miraculeusement rescapés des Tuileries, qui avaient pu les accompagner dans leur exil et auxquels s’étaient joint les nombreux cadeaux qu’avaient fait de fidèles serviteurs de la monarchie légitime.
La façade d’entrée du château se déploie sur 9 travées, elle est surmontée d’un important fronton, qui a conservé les grandes armes de France que le prince y fit apposer dès son arrivée, supporté par dix pilastres coiffés de chapiteaux d’ordre composite. Franchissant le porche d’entrée, le visiteur était accuelli par une imposante statue de Jeanne d’Arc, toujours aujourd’hui conservée dans une niche. Puis, il était reçu dans un vestibule ouvrant sur les salons de réception qui se succédaient en enfilade tout au long du rez-de-chaussée de l’aile du midi donnant sur un parc à la française.
Le grand salon ou salon rouge qui tirait son nom d’un ensemble de sièges précieusement garnis de tapisseries au petit point sur fond rouge exécutées par la duchesse d’Angoulême. C’est là qu’avaient été regroupés différents portraits historiques dont certains provenaient des collections de la duchesse de Berry.
L’enfilade des salons se terminait par le salon gris, celui-là même où s’éteignit Henri V le 24 août 1883. Après la mort du prince, la pièce avait été transformée en sanctuaire par la comtesse de Chambord. C’est dans ces salons que vivaient le comte et la comtesse de Chambord entourés de leurs neveux Bourbon-Parme qui à partir de 1864, date de la mort de leur mère, vinrent vivre le plus souvent à Frohsdorf. La pièce la plus émouvante du château de Frohsdorf était sans conteste la chambre où s’éteignit la duchesse d’Angoulême en 1851. La princesse y conservait dans une armoire reliquaire toute une série de pieux souvenirs lui rappelant la douleur de sa captivité au Temple.
Située dans l’aile Nord du château, la chapelle du château, qui était dédiée à Saint Jean, avait été transformée par le comte de Chambord en 1859 avec un décor de pilastres de marbre veiné rouge et de frises de stuc blanc et or mêlant fleurs-de-lys et croix de Saint Esprit tandis qu’au centre du plafond, une importante peinture figurait l’apothéose de l’empereur Saint Henri sous les traits du comte de Chambord en manteau royal.
La deuxième guerre mondiale n’épargnera pas le château de Frohsdorf. Il sera d’abord réquisitionné en 1941 par l’occupant allemand qui le transformera en hôpital militaire avant d’être contraint de le quitter en 1945 face à l’avancée des armées soviétiques. Ce sont les soldats russes qui vandalisèrent alors de nombreux tableaux de taille importante qui étaient restés dans la demeure tandis qu’ils brûlèrent ou pillèrent. Le château fut ensuite abandonné et fermé pendant dix ans avant d’être finalement récupéré en 1955 par les Postes autrichiennes. Il fera ensuite l’objet d’un programme complet de restauration qui sera effectué entre 1961 et 1968 pour un montant total de 72 millions de schillings autrichiens, avant d’être transformé en centre de formation des télécommunications. Les décors des salons de réception seront soigneusement reconstitués, la chapelle fera l’objet d’une restauration exemplaire mais les appartements des étages seront, eux, irrémédiablement détruits et cloisonnés pour être convertis en salles de réunion et chambres.
En 2005, les Postes autrichiennes ont revendu le château de Frohsdorf à un promoteur immobilier qui souhaitait transformer la demeure en appartements de luxe mais les travaux semblent aujourd’hui stoppés et le devenir de cette demeure chargée d’histoire semble aujourd’hui très incertain.
00:05 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : histoire, l'enfant du miracle, louvel, château de frohsdorf, légitimité, comte de chambord, louis xix, charles x, duc de berry
14/03/2011
Réunion du Cercle Robert de Baudricourt
La prochaine réunion du Cercle Robert de Baudricourt se tiendra à 16h00 le samedi 23 avril 2011, à Pont à Mousson (54 700).
Renseignements et réservations au : 03 83 81 00 29 / 06 46 77 66 85
par courrier internet : ro.beaudricourt@sfr.fr
07:11 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cercle robert de baudricourt, lorraine, uclf, formation légitimiste, doctrine
11/03/2011
Mais où allons nous ?
Mais où allons-nous ? C'est la question que me posait dernièrement un « Français » complètement assommé par les contradictions républicaines récurrentes, un « Français » comme on en croise de plus en plus souvent. Ne sachant plus à quel parti politique se vouer, ni à qui accorder sa confiance et ses espérances.
Question intéressante qui nous oblige à jeter un regard sur nous-mêmes. L'expérience, le temps aidant enfin à comprendre que l'on ne peut bâtir éperdument des châteaux de cartes, si l'on veut faire du solide. En politique comme en religion quand on s'appelle « LA FRANCE », il y a des vérités auxquelles tôt où tard il faut bien revenir, si on ne veut être sans fin le « hochet » des idéologies républicaines et révolutionnaires. Pauvre France profondément égarée et meurtrie qui ne sait plus d'où elle vient, qui elle est, et où elle va... Telle est aujourd'hui l'état de santé de notre pauvre patrie devenue amnésique, après avoir été arrachée autrefois par la sauvagerie et la violence à son Dieu et à son Roy.
Aidons, avec beaucoup de charité et de patience les Français « cherchant », à ouvrir progressivement les yeux. Ils doivent finir par reconnaître qu'ils ont été trompés. Voilà comment certains trop timidement encore, reviennent au principe Monarchique. En effet comment ne pas voir aujourd'hui, après tant de mécomptes et d'essais infructueux, que la Monarchie traditionnelle, appuyée sur le droit héréditaire et consacrée par le temps, peut seule rendre au pays, avec un gouvernement régulier et stable : son identité, ses racines, ses valeurs, sa culture, ses traditions, sa foi catholique et sa couronne Royale... Et puis, cette sécurité de tous les droits, cette garantie de tous les intérêts nationaux, cet accord nécessaire d'une autorité forte et d'une liberté sage.
Depuis 1789, les nouveaux maîtres de la France, n'ont eu de cesse que de chercher à faire oublier aux Français ce qu'ils devaient à leur Dieu et au Roy. Ils ont tout fait, tout tenté pour enlever à la France sa Foi religieuse et sa Foi politique. Nos nobles traditions de fidélité à l'Eglise et de fidélité à la Monarchie ont été tournées en dérision. La puissante machine révolutionnaire a persuadé les Français qu'ils pouvaient être fidèles où infidèles, être chrétiens où athées, monarchistes où républicains... Mais voilà que la providence, qui a ses moments marqués, semble dire aujourd'hui plus que jamais :
« Français, vous êtes trompés !!! »
C'est à force de souffrances et de guerres idéologiques, que les plus éclairés finissent par entendre et par comprendre cette grande voix. Dieu parle au monde et à la France par les événements. Ceux de ces deux derniers siècles sont tellement éloquents, les châtiments ont été si terribles... Que l'unique espoir de la renaissance de notre patrie et le redressement de notre peuple, ne se trouve que dans le retour à la Monarchie Française Légitime. Le retour à une souveraineté, fruit d'une action contre-révolutionnaire reposant sur des principes Monarchistes et Chrétiens.
Le fils de Saint-Louis, le chef de la maison de Bourbon, est notre Roy légitime, le Roy que Dieu à daigné nous réserver. Tel est, devant la France Louis XX, chef de la maison Royale de Bourbon, héritier légitime de la couronne de Saint-Louis, d'Henri IV et de Louis XIV. Tenant ses droits de sa naissance et de l'authentique tradition politique Française, que nulle violence révolutionnaire n'avait le droit de renverser. Louis XX est roi de France, non en vertu de cette escroquerie qui porte le nom de "volonté générale", mais en vertu de l'ordre établi de Dieu. Roy de France d'après la loi de Dieu, et d'après les plus vénérables et ineffaçables traditions Catholiques et Françaises.
09:14 | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : monarchie royalisme, légitimité, louis xx, identité, lois fondamentales, révolution, contre-révolution
10/03/2011
La main de justice
La main de justice est un insigne du pouvoir royal en France qui indique que le Roy peut rendre la justice.
Cette main de justice en ivoire richement décorée a servi lors du sacre des rois capétiens. Les trois doigts sont le symbole de la Sainte Trinité qui confirme le pouvoir religieux du roi, notament le pouvoir de guérir des écrouelles. La main de justice réunit donc la puissance justicière du roi à sa puissance religieuse.
Peu de récits du sacre des roi capétiens existent, ce qui rend difficile l'établissement d'une chronologie de l'apparition de la main de justice. De retour de croisade contre les Albigeois, Louis VIII meurt lors de l'année 1226. L'héritier du trône, Louis IX (Saint Louis) n'a alors que douze ans. Blanche de Castille s'empresse alors de procéder au sacre de son fils. Lors de la cérémonie il reçoit, des éperons d'or, une épée, un anneau et un bâton qui se termine par une main d'ivoire ouverte ayant trois doigts étendus. Il semblerait que ce soit pour la première fois de l'histoire que cet objet apparaisse. Lors de son serment, il s'engage à faire régner la paix et la justice, et tel Dieu à être miséricordieux. Louis IX attache une importance particulière à ce que justice soit rendue. Ainsi l'imagerie populaire n'hésitera pas à représenter Saint Louis à l'ombre d'un chêne n'hésitant pas à régler de par sa personne les différends entre ses sujets. De par sa justice il contribue au renforcement du pouvoir royal.
Lors de la cérémonie du sacre, la main de justice est remise après le sceptre, dans la main gauche du souverain. Après la cérémonie, elle est confiée au trésor de l'abbaye royale de Saint-Denis avant d'être ressortie pour le prochain sacre.
10:59 | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : histoire, saint louis, main de justice, sacre, blanche de castille
03/03/2011
La Révolution, adversaire du droit Divin.
Extrait du livre : Vive le Roi ! (De Monseigneur de Ségur 1820-1881)
Chapitre VII
Ce que c'est que la révolution, adversaire du droit divin et par conséquent de la cause d'Henri V.
Il ne faut pas confondre ce qu'on appelle en général « La Révolution » avec la révolution française de 1789. La révolution proprement dite est plus qu'un fait : c'est une doctrine, un ensemble de principes et de théories sociales et politiques, que l'Assemblée nationale de 1789 n'a fait qu'appliquer à la France ; et cette doctrine, qu'on a appelée justement la Révolution, c'est à dire la grande révolte, est un immense blasphème et une théorie abominable. C'est la négation impudente du droit de Dieu sur les sociétés, et du droit qu'il a donné à son Eglise d'enseigner et de diriger les rois et les peuples dans la voie du salut.
C'est une doctrine nouvelle, née des révoltes protestantes, de l'incrédulité voltairienne et des conspirations de la franc-maçonnerie. Elle déclare que l'Eglise de Dieu n'a aucun droit d'enseigner ni de diriger les sociétés, d'inspirer les lois, de s'interposer entre les Souverains et les peuples pour empêcher l'injustice et maintenir les droits de la vérité. D'après la doctrine révolutionnaire, les Souverains et leurs gouvernements relèvent, non plus de Dieu, mais du peuple : Dieu n'est plus le Maître suprême de la nation ; c'est le peuple qui seul est son propre maître ; de là les noms de « peuple souverain », et de « souveraineté du peuple ». De là encore la fameuse et absurde théorie du suffrage universel, où le peuple-roi, trompé, conduit par le bout du nez par le premier venu, vote sans savoir ce qu'il veut, sans comprendre ce qu'il fait, sans connaître les élus pour qui on le fait voter.
Dans ce beau système, le Souverain n'est plus le délégué, le représentant de Dieu, chargé par lui de procurer le vrai bonheur du peuple.
D'après l'Eglise, le Roi ne règne et ne gouverne qu'au nom de Dieu et comme exerçant les droits de Dieu ; et l'Eglise est toujours là pour lui rappeler ses devoirs et l'empêcher d'abuser de sa puissance. D'après la doctrine révolutionnaire, le président élu ne règne et ne gouverne qu'au nom du peuple ; la volonté nationale, c'est à dire, en bon français, les caprices de la multitude aveugle et du suffrage universel sont sa règle unique, sa lumière et sa morale.
C'est cette doctrine sociale et politique de la Révolution qui a présidé, plus ou moins directement, à tous les gouvernements de fait que nous avons eus depuis la grande, c'est à dire la terrible révolution française ; tous ont plus ou moins régné et gouverné au nom des fameux principes de 89, qui ne sont autre chose que les principes sociaux et politiques de la Révolution. On les appelle ordinairement immortels ; c'est mortels qu'il faut dire.
En effet, tous les pauvres gouvernements qui se sont appuyés sur ces principes, en sont morts. le droit de la force les avait amenés : le droit de la force les a fait partir. Toutes nos révolutions viennent des principes de bonne ou de mauvaise foi, il importe peu ; qu'on les applique avec plus ou moins d'habileté, il importe peu encore : du moment qu'on les applique, on est perdu tôt ou tard ; de même qu'on meurt tôt ou tard, quand on avale un poison mortel. Impossible de faire de l'ordre avec du désordre.
« Le mal, écrivait Henri V, vient des atteintes portées, depuis plus d'un demi-siècle, aux grand principes sur lesquels repose tout l'ordre social et politique; et le remède, c'est le retour à ces principes sacrés. Tout ce qui pourrait encore être essayé hors de là n'aboutirait qu'à des révolutions nouvelles et au triomphe plus ou moins prochain, mais infaillible, des fatales doctrines dont le but est le bouleversement et l'entière destruction de la société ».
Il n'est pas nécessaire d'être bien fin pour voir que le droit divin est en opposition directe avec la théorie révolutionnaire et la prétendue souveraineté du peuple ; et c'est parce que l'esprit révolutionnaire s'est infiltré dans presque toutes les têtes depuis un siècle, qu'il est devenu si difficile de faire comprendre aux gens la vérité en matière sociale et politique.
Sachons-le bien : c'est principalement parce que la révolution est l'ennemie jurée de Dieu et de son Eglise, que la révolution est l'ennemie de la royauté légitime, de la monarchie très chrétienne, aujourd'hui représentée par Henri V (réprésentée de nos jours par Louis XX).
Tout ce qui, à un degré quelconque, est révolutionnaire en France est contraire à la cause d'Henri V (contraire aujourd'hui à la cause de Louis XX) : c'est la preuve la plus splendide de la légitimité, de la sainteté de cette cause.
20:01 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : monseigneur de ségur, comte de chambord, doctrine légitimiste, légitimité, légitimisme, droit divin, révolution, royauté
23/02/2011
LE RÔLE DES ANGES DANS NOTRE HISTOIRE
Si notre raison nous fait entrevoir combien la création d’esprits purs est souverainement convenable à l’ordre du monde, seule la foi nous révèle avec certitude l’existence de myriades d’anges. Et l’Église, interprétant infailliblement les Écritures où ils sont sans cesse mentionnés, de la Genèse aux Évangiles et à l’Apocalypse, nous enseigne quelle est leur nature, quelles furent leur condition primitive et leur épreuve, quel est maintenant leur rôle dans notre histoire.
Les Anges sont les plus nobles des créatures. Esprits purs, personnes individuelles d’une beauté étincelante, bons par nature et saints par grâce, ils furent créés pour la louange de la gloire de Dieu et le service de ses desseins providentiels dans la création et le salut universel. Cependant ils durent passer par une mystérieuse épreuve avant de se voir confirmés en grâce.
Les Pères de l’Église ont pensé, non sans raisons solides, qu’il leur fut demandé d’adorer en vision le Verbe Incarné, Jésus humilié et souffrant, et d’honorer conjointement à lui Marie, sa très sainte Mère. Les bons anges s’y soumirent avec amour et louanges, tandis que les mauvais, par orgueil, se révoltèrent avec haine contre leur Créateur et furent justement précipités en enfer.
Le terrible combat qui oppose les anges et les démons se poursuit désormais tout au long de l’histoire ; son enjeu est le salut ou la perte des hommes. Les démons s’acharnent à notre perte par leurs tentations. Ils peuvent troubler nos sens et notre imagination, mais ils n’ont aucun pouvoir sur notre volonté toujours capable de leur résister et de les vaincre, avec la grâce de Dieu. Les bons Anges, au contraire, coopèrent à l’œuvre de notre salut. Serviteurs de Jésus, protecteurs de l’Église et de nos patries, Anges gardiens chargés de chacun de nous, ils sont souvent apparus aux saints. Ils intercèdent pour nous avec un pouvoir d’autant plus grand que nous les prions dévotement. Ils nous aiment et nous attirent dans la béatitude du Ciel pour nous associer à leurs louanges incessantes du Dieu trois fois saint.
18:44 | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : anges, ange gardien, démon, évangiles, catholicisme
21/02/2011
HISTOIRE ET NATURE DE LA RÉVOLUTION « FRANÇAISE »
Les origines de la France contemporaine, l'arrachement de notre pays à l'Église et à sa monarchie, et sa remise à un État républicain, laïque et libertaire, sont rationalistes et maçonniques. Au XVIIIe siècle, les « philosophes des Lumières » et les « sociétés de pensée » travaillent à émanciper le peuple de l'Église à laquelle il est profondément attaché. Mais ils se heurtent à l'obstacle formidable de la monarchie très chrétienne qui leur fait barrage en interdisant la franc-maçonnerie. Renonçant à la gagner et à la dominer, les adeptes de la secte se jureront de la renverser ; Dieu et le roi ont partie liée. L'aide de l'étranger, de l'Anglais ennemi, jaloux de la France, y est nécessaire. Et voilà le beau complot anticatholique et antimonarchiste, qui exacerbe les mécontentements, suscite des troubles dans le royaume, soudoie des agitateurs à Paris, puis déclenche enfin la Révolution de 1789.
Le but est atteint le jour où la Convention prononce la déchéance du roi Louis XVI, ordonne l'ouverture de son procès et enfin le conduit à la guillotine. Ce martyre, voulu par les loges en haine de la foi, décrété au nom du peuple français, brise l'alliance millénaire de la nation avec son roi, et, plus haut que lui, avec « Jésus-Christ, qui est vrai Roi de France » (Sainte Jeanne d'Arc). C'était le 21 Janvier 1793, et le crime moral en sera renouvelé le 29 Juillet 1830.
Tous les pères de famille, tous les patrons, furent ce jour-là guillotinés en effigie, car le roi était leur vivante image et le garant de leur autorité naturelle. Dieu est détrôné avec le roi. La déesse Raison est adorée siégeant sur l'autel de la cathédrale de Paris ; elle représente l'homme qui se fait dieu comme déjà il s'est fait roi. La République proclame la souveraineté du peuple et l'instaure dans le sang de la famille royale, des prêtres, des nobles et d'innombrables gens du peuple, bons catholiques ou simples mécontents. Déjà, quelles hécatombes au nom de la Liberté ! La Terreur, qui présage les horreurs des États totalitaires modernes, a commencé l'année de la mort du roi.
Les principes de 1789 conduisent mécaniquement à la recherche de la destruction totale du christianisme. Le principe comme le but de la révolution est d’éliminer le christianisme tout entier, la révélation divine et l’ordre surnaturel, pour s’en tenir uniquement à ce que ses théoriciens appellent les données de la nature et de la raison. Lisez la « Déclaration des droits de l’homme » soit de 89, soit de 93, voyez quelle idée l’on se forme, à ce moment-là, des pouvoirs publics, de la famille, du mariage, de l’enseignement, de la justice et des lois : à lire tous ces documents, à voir toutes ces institutions nouvelles, on dirait que pour cette nation chrétienne depuis quatorze siècles, le christianisme n’a jamais existé et qu’il n’y a pas lieu d’en tenir le moindre compte. C’est le règne social de Jésus-Christ qu’il s’agit de détruire et d’effacer jusqu’au moindre vestige. La Révolution, c’est la nation chrétienne débaptisée, répudiant sa foi catholique traditionnelle, et cherchant à se reconstruire, en dehors de l’Évangile, sur les bases de la raison pure.
Sous l’excitation de diatribes furieuses et de calomnies atroces, on vit surgir en France en 1789 une bande de scélérats tel qu'il ne s'en était jamais vu sur la scène du monde. Auprès de ces forcenés, les Césars païens les plus cruels pouvaient passer pour des hommes modérés ; et c’est avec raison que Macaulay a pu appeler ces massacres à froid « le plus horrible événement que raconte l’histoire ». Tant il est vrai que l’idée de Dieu une fois disparue, il fait nuit dans l’âme humaine, et qu’on peut y prendre au hasard le vice pour la vertu, et le crime pour la légalité !
C’est bien en 1789 que la France a reçu la blessure profonde dont elle souffre depuis lors, et qui pourra causer sa mort si une réaction Légitimiste, Contre-révolutionnaire forte et vigoureuse ne parvient pas à la ramener dans les voies d’une guérison complète...
20:44 | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : histoire, révolution, contre-révolution, franc-maçonnerie, louis xvi, convention, terreur, france catholique et royale
20/02/2011
La Vie est un Don de Dieu
Garder un enfant ou ne pas le garder, cela équivaut à se demander si on veut tuer un innocent ou pas... Ce qui est bien entendu totalement immoral et inconcevable pour un Chrétien.
L’argument de l'idéologie révolutionnaire dominante mis en avant par les "pro-avortement" est bien souvent le suivant : « C’est le droit de la femme de disposer de son corps... »
Rappelons simplement pour contrer de manière efficace cet argument que :
1) - Le foetus n'est pas un « organe » ou une « excroissance » de la mère. Car il n'a pas le même patrimoine génétique.
2) - Le foetus est simplement « nourri » par la mère, mais ceci ne lui donne pas pour autant le droit de décider de la vie ou de la mort de son enfant. Ou alors, sous prétexte que vous élevez vos enfants, les nourrissez, leur donnez de quoi vivre sous votre toit, vous auriez droit de vie et de mort sur eux ! Aurions-nous donc droit de vie et de mort sur tous ceux qui dépendent de nous pour vivre ? Exemples : enfants en bas âge, personnes âgées dépendantes, personnes gravement handicapées, etc... Belle société qui se dessine avec ce genre d'idéologies ! Voilà ou peut très bien conduire la dérive des libres penseurs et des défenseurs de l’IVG, si l’on pousse le raisonnement mis en avant par ceux-ci jusqu'au bout...
La mère (Ou le père qui prend cette décision, ou parfois encore la pression que la femme subit de son entourage) qui avorte prend une vie qui ne lui appartient pas. Le fait que le foetus grandisse dans le ventre de la mère, ne lui donne strictement aucun droit de la vie ou de la mort de l’enfant. Le rôle naturel de la mère est de protéger son enfant dès sa conception, pas de le détruire. Une société qui propose l’inverse est une société que l’on ne peut plus qualifier d’être une société « humaine », c’est une cité qui n’est plus respectueuse de l’ordre naturel voulu et établit par Dieu.
Et pour ce qui est de la « liberté » rappelons que pour l'Eglise, la « vraie liberté » c'est de s'orienter vers le bien, pas de faire n’importe quoi avec la vie où de faire tout ce qu'on veut dès que ça nous passe par la tête...
N'oublions jamais par ailleurs que l'enfant n'est pas un « droit » mais un DON de Dieu ; même issu d'une « conjonction humaine » catastrophique à nos yeux limités. Un être vivant conçu a, de toute éternité, été voulu et aimé de Dieu : voilà pourquoi nous devons tous, à l'échelle qui est la nôtre, savoir exercer aide, soutien, fraternité chrétienne pour aider celles qui vont devenir mères à accepter ce don.
Le foetus est un être vivant qui, si on le laisse se développer, donnera un être humain à part entière. La vie s'accueille, elle ne se choisit pas.
Reny_F
12:09 | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : avortement, société, morale, science, doctrine de l'église, droit à la vie, légitimité, cité catholique
15/02/2011
Réunion du Cercle Robert de Baudricourt
La prochaine réunion du Cercle Robert de Baudricourt se tiendra à 16h00 le samedi 05 mars 2011, à Pont à Mousson (54 700).
Renseignements et réservations au : 03 83 81 00 29 / 06 46 77 66 85
par courrier internet : ro.beaudricourt@sfr.fr
23:31 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cercle robert de baudricourt, lorraine, formation légitimiste, doctrine, légitimité
11/02/2011
Jacques Dufilho, le comédien-paysan
Jacques Dufilho, décédé à l'âge de 91 ans, était un homme aux convictions traditionnelles, amoureux du théâtre et du cinéma mais aussi très proche de l'univers paysan, qu'il n'a jamais complètement abandonné au profit des planches.
Né le 19 février 1914 à Bègles (Gironde), Jacques Dufilho eut en effet la vocation de l'agriculture avant celle du théâtre, une vocation qui accompagna toute sa vie, partagée entre ses terres du Gers et la scène.
Il monte à Paris en 1938 pour suivre les cours de Charles Dullin et joue aux côtés de Jean-Louis Barrault, André Barsacq, Maurice Jacquemont, Georges Vitaly, ou encore Georges Wilson.
Ce comédien de grand talent, au regard noir perçant sous des sourcils broussailleux et à la voix reconnaissable entre toutes, joue dans des dizaines de pièces, notamment Anouilh ("Colombe"), Audiberti ("Le Oullou", "Le mal court" et "L'effet Glapion"), Marcel Aymé ("Les Maxibules"), Pinter ("Le Gardien") Dürrenmatt ("Le mariage de monsieur Mississipi" et "La visite de la vieille dame") où il a connu de véritables triomphes.
Son interprétation de "L'Avare" en 1962 est restée dans les annales. En 1994, Jacques Dufilho avait fêté ses 80 ans sur scène en jouant "Show bis" de Neil Simon.
Parallèlement à cette brillante carrière sur les planches, Jacques Dufilho a joué dans près de 60 films, depuis "Premier de cordée" en 1943 jusqu'à "Là-haut, un roi au-dessus des nuages" de Pierre Schoendoerffer en 2002.
Il a tourné, des rôles souvent secondaires mais toujours remarqués, avec des réalisateurs tels que Louis Malle ("Zazie dans le métro"), Henri-Georges Clouzot ("Les espions"), Yves Robert ("La Guerre des boutons"), Jean-Jacques Annaud ("La victoire en chantant"), Werner Herzog ("Nosferatu, fantôme de la nuit"), Pierre Schoendoerffer ("Le Crabe-tambour"), Claude Chabrol ("Le Cheval d'orgueil").
Il fut aussi la tête d'affiche dans "Pétain" de Jean Marboeuf (1993), où il incarne le Maréchal face à Jean Yanne dans le rôle de Laval.
Monarchiste légitimiste, catholique traditionnaliste fidèle à la messe en latin, Jacques Dufilho ne cachait pas son opposition au suffrage universel, pas plus que son hostilité aux communistes et aux socialistes.
Tout au long de sa longue carrière, Jacques Dufilho a décroché de nombreuses récompenses : le Trophée Dussane, un Molière (1988) et deux Césars du meilleur rôle masculin pour "Le Crabe tambour" de Pierre Schoendoerffer et "Un mauvais fils" de Claude Sautet.
Jacques Dufilho avait publié en 2003 une autobiographie intitulée "Les sirènes du bateau-loup" (Fayard).
18:07 | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : jacques dufilho, acteur, cinéma, légitimisme
10/02/2011
La matrice révolutionnaire à l’origine du démantèlement de la France
Nées de la Révolution, droite et gauche sont deux soeurs ennemies. Pour la gauche, la révolution est une mère ; pour la droite, une marâtre.
A partir de 1789, la hantise des origines s’investit précisément sur la rupture révolutionnaire". Cette hantise des origines investit aussi le champ du politique. Chaque famille, chaque parti doit se trouver une légitimité. Et que peut-on trouver de mieux pour la fonder qu’un passé glorieux, une histoire ancienne ? Les rapports entre la droite et la gauche en France ne naissent pas dans la paix. 1789-1793 : quatre année fondatrices d’un système, qui expliquent que parler de la gauche aujourd'hui soit si simple et parler de la droite si compliqué.
Acte de naissance d’un système nouveau : la Révolution
La dénomination des deux tendances de la vie politique française naît bien avec la Révolution. La césure est d’abord spatiale : à la fin de l’été 1789, l’Assemblée constituante discute droits de l’homme, veto royal et liberté religieuse. A droite du président, se rassemblent spontanément ceux qui restent attachés au roi et à la religion, car dans la partie gauche, celui qui ne vote pas comme ses voisins est immédiatement hué. L’habitude est prise. En 1791, à l’Assemblée législative, les "novateurs", les enthousiastes de la révolte permanente occupent la partie gauche.
Cette (prétendue) évolution pourrait relever de l’anecdote. Pourtant, dès ce moment, la confusion est installée : en 1789, on trouve à la droite du président les défenseurs du roi, soit les contre-révolutionnaires. En 1791, on trouve à la droite du président, les défenseurs de la Constitution, soit les conservateurs. Les premiers s’opposaient à un système, les seconds adoptent un positionnement au sein de ce système. Avec un dénominateur commun : pour leurs adversaires, ils seront toujours perçus, malgré cette nuance de taille, comme des opposants au soit disant progrès.
Si la Révolution est l’événement fondateur des deux familles politiques "républicaines" et non pas "françaises", il ne devrait pas y avoir, a priori, une difficulté plus grande pour la droite que pour la gauche à jouer ce jeu de la dialectique. Mais on l’a vu, à droite du président s’étaient placés ceux qui, en accord avec la Révolution, continuaient cependant d’y poser une simple limite, fixée par la Constitution. Ce que définit la Constitution, c’est précisément ce qui ne peut être débattu ordinairement. Ce qui ne peut être soumis à l’exercice quotidien de la remise en cause dialectique. La droite, même née de la Révolution, a donc voulu conserver intacts certains pans de la vie politique. Elle est conservatrice. Pas contre-révolutionnaire, mais bien conservatrice. Conserver un état antérieur constitue d’emblée un frein à la Révolution dont le champ d’exercice est, par définition, indéfini.
C’est donc la gauche qui a l’apanage du "progrès" révolutionnaire, car dès sa fondation elle en a accepté le caractère illimité et indéfini. La Révolution est de gauche. La gauche, c’est la Révolution. il est simple de dire dans un dîner en ville "je suis de gauche". Personne ne pose de question, n’exige de justification. L’assemblée sait immédiatement ce que l’intervenant veut dire. Cette compréhension instinctive pour l’homme de gauche, la bienveillance commune dont il bénéficie ne sont que le résultat de l’immunité dont bénéficie la Révolution.
Différence de valeurs ou simples positionnements ?
La droite se retrouve finalement comme une étrangère dans un système qui n’est pas complètement le sien. Mais appartenant au système, elle joue avec ses règles, enfermée dans la confusion de ses origines et de ses motivations.
Quelle place pour la droite dans la dialectique républicaine ? Une place confuse, à la mesure de ce que fut la confusion de sa naissance. Quand on débat de la famille, deux options s’offrent à elle : affirmer d’emblée que la famille ne devrait pas devenir un objet d’exercice de la dialectique politicienne ou se placer sur le terrain choisi par les "progressistes" en entrant dans leur jeu et en jouant l’amendement contre le projet de loi. En choisissant la première voie, la droite s’oppose à un système. En choisissant la seconde, elle se positionne au sein du système. On le voit, la confusion de 1789-1791 n’est pas morte. Elle explique toute la difficulté qu’il y a à se dire de droite quand il est si simple de se dire de gauche.
Cette confusion est telle qu’on en vient à se demander ce que valent les fameuses "valeurs" de droite ou de gauche qui alimentent le débat politique français. Pour la gauche, là encore, rien de très compliqué. Sa valeur principale : la Révolution, avec pour corollaires toujours le prétendu progrès et la dialectique. Le changement permanent, avec pour idée principale que ce qui vient après est forcément mieux que ce qui était avant. Pour la droite, la tâche est aussi ardue que quand il s’agit de construire ses origines. Car parler de valeurs exige que l’on se penche sur les principes qui les fondent. Pour une droite qui se construit sans cesse une légitimité, qui justifie en permanence de sa loyauté à une histoire révolutionnaire, les principes sont flous. Sur le thème de la famille par exemple : s’oppose-t-elle aux réformes de la gauche par simple positionnement sur un échiquier politique ou par principe ? Estime-t-elle qu’il est des domaines où les règles de la dialectique ne doivent pas pénétrer ou ne fait-elle que jouer avec cette dialectique pour tenir son rôle ?
La tentation est grande de parler de positionnement plus que de valeur. La majorité de droite vient d’ailleurs d’en apporter une preuve en promouvant une réforme qui facilite le divorce, en fait un événement quasiment anodin et une formalité administrative. Dans l’opposition, face à une telle loi proposée par la gauche, la droite s’y serait opposée. Dans la majorité, elle en est l’origine et l’agent de propagande.
La droite telle que nous la connaissons actuellement ne s’appelle finalement droite que parce qu’elle est moins à gauche que la gauche... Elle n’est pas à droite du système mais à droite dans le système. Il n’y a pas de différence de fondements philosophiques ni de valeurs, mais une différence de positionnement. La droite, comme la gauche, a accepté le préalable révolutionnaire. D'ailleurs il ne viendrait pas à l’idée d’un homme politique de droite de remettre en cause la devise "Liberté, égalité, fraternité"...
Etre de droite dans le système, être de droite face au système
Parler de droite et de gauche n’a donc finalement de sens que si l’on accepte le système révolutionnaire, à l’exclusion de toute autre logique politique. Mais alors, il n’y a pas vraiment d’alternative politique au conflit indéfini inauguré par la Révolution. Pour qu’il y ait une alternative, mieux vaut parler de Révolution et de Contre-Révolution que de gauche et de droite. Car c’est bien là qu’est la véritable césure. Il est cependant impossible d’identifier la droite actuelle à la Contre-Révolution. On l’a vu, elle aussi profite de la dialectique et en accepte les règles. Cependant, par son positionnement, elle joue parfois un rôle de frein à la Révolution. C’est d’ailleurs ainsi qu’elle est née : en prétendant en 1791, défendre la Constitution et poser ainsi un obstacle au déroulement rapide et sans faille de la logique révolutionnaire.
Sans doute alors faut-il introduire une autre notion : celle du conservatisme. La droite passe pour conservatrice et elle l’est effectivement en partie puisqu’elle refuse que certains pans de la vie sociale et politique soient abandonnés totalement à la logique dialectique. Ce faisant, elle freine le processus révolutionnaire. Mais dans le même temps, elle joue le jeu de la Révolution, participant à cette opposition voulue et nécessaire à la vie du système.
Face à la Révolution, en dehors du système auquel elle a donné naissance, il n'existe comme remède que la Contre-Révolution, qui se place d’emblée dans une logique totalement différente. La Contre-Révolution Catholique et Royale ne se positionne pas au sein du système et n’en accepte pas le préalable dialectique. C'est la position des Légitimistes, en cela, elle n’est pas une idéologie, mais bien une conception différente de l’art politique. Un attachement sans faille à la Monarchie Catholique, régime politique naturel de la France Traditionnelle.
La droite oscille entre le conservatisme au sein du système et la Contre-Révolution. C’est ce qui fait la confusion de ses origines, de ses valeurs, de son rôle. C’est ce qui fait également toute la difficulté et l'incohérence parfois de l’engagement politique de "l’homme de droite". Ou plutôt de l’homme de bonne volonté, convaincu du mal politique que représente la Révolution...
17:16 | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : politique, droite, gauche, assemblée nationale, révolution, contre-révolution, légitimité, royalisme, doctrine légitimiste
08/02/2011
L'obélisque de Stofflet à Maulévrier (Anjou)
Un curieux monument se dresse près de l'entrée du château Colbert à Maulévrier. Caché par un bouquet d'arbres, cet obélisque couronné d'une fleur de lys perpétue la mémoire d'un valeureux général de l'armée catholique et Royale, Jean-Nicolas Stofflet.
C'est sous la Restauration que furent érigés nombre de monuments en l'honneur des chefs vendéens : les statues de Cathelineau au Pin-en-Mauges et de Charette à Legé, le tombeau de Bonchamps à Saint-Florent-le-Vieil, etc.
Stofflet n'eut pas les honneurs d'une statue, mais d'un obélisque offert par le comte de Colbert-Maulévrier à son ancien garde-chasse. Le monument fut dignement fêté par une foule venue nombreuse, le 20 juin 1826.
On lit sur le côté orienté vers le château l'inscription suivante : À la mémoire de Jean-Nicole Stofflet, né le 3 février 1753 à Barthellemont*, arrondissement de Lunéville, général en chef de l'armée royale du Bas-Anjou, mort à Angers le 26 février 1796. Toujours fidèle à Dieu et au Roi, il mourut en obéissant. Et au dos : Ce monument fut érigé par Édouard Victurnien Charles René de Colbert comte de Maulévrier 1820.
La duchesse de Berry vint s'incliner devant ce monument, lors de son passage à Maulévrier, le 8 juillet 1828.
(* Bathelémont-lès-Bauzemont)
Vu sur le site Vendéens et Chouans :
http://guerredevendee.canalblog.com/archives/2011/02/04/2...
11:48 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : duchesse du berry, stoffet, maulévrier, guerres de vendée, royalisme, histoire, monument, chouans
01/02/2011
Justice, tradition, fidélité et devoirs.
Le combat pour la justice :
Notre combat est d’abord au service d’un principe, d’une tradition (la civilisation Française) ; il est avant tout consacré à une personne : le Roy de France légitime. Nous nous battons pour quelqu’un et c’est là notre spécificité. A l’inverse dans le combat « laïcard », on se bat pour une idée abstraite et désincarnée, mais on ne se bat pas pour une personne. On se bat même contre quelqu’un et, si l’on se réfère au combat anticlérical de la fin du XIXe siècle, il faut nous souvenir que les républicains se battaient contre la présence de Dieu dans les tribunaux, les écoles, les hôpitaux et dans toutes les institutions publiques.
Dans les tribunaux, jusqu’en 1882, il y avait une croix au dessus des fauteuils de la cour ; pour les avocats et les juges, même dans la routine, c’était une référence que chacun connaissait et qui avait toute sa signification. Cette croix rappelait en effet au magistrat qui rendait la justice qu’il le faisait devant Celui qui le jugerait au dernier jour, car Dieu est le juge suprême de qui dépend tout pouvoir de juger sur la terre comme au ciel.
Cette référence commune a été remplacée par le buste de Marianne, qui n’est qu’une chimère puisqu’elle ne représente personne de réel. Car Marianne est un symbole creux et vide. On peut même se demander si l’on n’est pas revenu aux temps pré-chrétiens où l’on adorait des idoles. En effet, soit le buste de Marianne ne signifie rien du tout et, dans ce cas, on rend la justice au nom d’un symbole vide de sens, soit on lui voue une sorte de culte en le faisant trôner à la place de Dieu dans les tribunaux, et alors Marianne est devenue une idole, semblable au veau d’or des Hébreux égarés...
Nous, Royalistes et Catholiques, sommes dans une logique différente, héritée de l’histoire, une logique beaucoup plus humaine et réelle. Nous sommes au service de Quelqu’un, qui a vécu parmi nous et de qui nous avons reçu un enseignement à la fois surnaturel et naturel. Cet enseignement se perpétue dans le temps par l’Eglise qu’Il a fondée. Nous sommes les serviteurs de ce très grand Roi.
Distinction entre pouvoir spirituel et pouvoir temporel :
Notre Seigneur Jésus-Christ, dans sa délicatesse et son intelligence, prévient des difficultés. Afin d’éviter toute confusion des pouvoirs susceptible de conduire au totalitarisme ou au fanatisme, Il institue Lui-même la distinction entre pouvoir spirituel et pouvoir temporel, non de manière abstraite et théorique, mais en répondant à une question très concrète des pharisiens : doit-on payer l’impôt à César ? Cette question était un piège car, s’Il répondait positivement, le Christ était accusé d’être un collaborateur de l’occupant romain et s’Il répondait négativement, Il était pris pour un révolutionnaire et dénoncé à Pilate. On connaît la réponse du Christ. Ce n’est qu’au fil des siècles, avec la réflexion des Pères de l’Eglise et l’expérience historique des relations entre l’Eglise et le pouvoir politique, que l’on a théorisé la distinction entre pouvoir spirituel et pouvoir temporel.
Cette évolution, fondamentale dans l’histoire de l’humanité, n’a existé que grâce au christianisme. On ne la retrouve nulle part ailleurs, que ce soit avant ou après le Christ. Chez les Romains, César cumulait les deux pouvoirs : il était à la fois le Pontifex Maximus, pontife suprême, divinisé et faisant l’objet d’un véritable culte, et le détenteur du pouvoir politique. Dans l’islam, il n’y a pas non plus cette distinction. Chez les athées, enfin, la question ne se pose pas car ils évacuent toute notion de pouvoir spirituel...
Le Christianisme, en distinguant ces deux pouvoirs, crée un espace de liberté en érigeant l’ordre divin au-dessus du pouvoir politique. Il s’agit d’une véritable libération. La Révélation chrétienne, c’est que l’homme est nature et grâce, raison et foi. Chaque chose doit être à sa place, distinguée et organisée : il y a un royaume spirituel, mais qui s’incarne dans les royaumes de la terre, lesquels doivent être à l’image du royaume céleste. Les institutions temporelles ne sont donc pas en dehors du plan de Dieu car, si les deux domaines sont distincts, ils sont imbriqués l’un dans l’autre.
Les Français et la question politique :
Souvent, dans notre devoir d’état, nous oublions que nous appartenons au Royaume de France et que, à ce titre, nous sommes débiteurs de notre patrie de qui nous avons infiniment reçu, ne serait-ce que la langue que nous parlons. Il nous faut aujourd’hui plus que jamais intégrer dans nos devoirs d’état celui de rendre à la France d’aujourd’hui l’héritage que nous avons reçu de la France d’hier. Rappeler à nos compatriotes dévorés par le libéralisme, que le Roy (Le père légitime de la nation) ne se choisit pas, mais qu’il nous est donné par Dieu Lui même en raison de sa naissance. Ceux qui veulent choisir un autre Roy que celui que Dieu nous donne pour la France, sont dans le camp de la révolution (Orléanisme, bonapartisme, nationalisme, républicanisme).
Car ce sont nos Rois Chrétiens Légitimes qui ont fait la France. La France est, au coeur de la civilisation occidentale et chrétienne, un royaume aux valeurs chrétiennes, aux moeurs chrétiennes ; si vous ôtez le christianisme à la culture française, il n’y a plus de culture française du tout..
Pour se continuer, la France a besoin aujourd’hui de se convertir, s’attacher à ce qui est l’essentiel de sa personnalité et de sa substance, autant dire faire le contraire de la politique qui est menée actuellement. La France, les Français, doivent rechercher d’où ils viennent, quel a été leur parcours pour arriver jusqu’à aujourd’hui, se réconcilier avec eux-mêmes, se débarrasser de leurs mauvais apôtres qui les fustigent et exigent d’eux des repentances qu’ils n’ont pas à faire. Car il faut savoir qui l’on est et d’où l’on vient pour posséder un avenir !
Autant dire que pour faire renaître la France telle qu’elle est, essentiellement, au coeur des Français il n’est d’autre alternative que de faire appel aux Royalistes et aux Catholiques. C’est aujourd’hui faire oeuvre d’efficacité, de charité politique et de patriotisme que de rendre ce service à la France ! Seuls les Légitimistes peuvent faire ce travail, car au service de l'héritier de nos Rois Chrétiens, ils sont la mémoire vivante « de l’âme Française ».
00:17 | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : justice, france, devoirs, fidélité, légitimité, droits de dieu, catholicisme, royauté, monarchie, roi de france, saint louis
30/01/2011
30 janvier 1989, dècès d'Alphonse II
Rappel en ce jour du message de Monseigneur le duc d’Anjou pour le 20e anniversaire du décès du Prince Alphonse, son père, le 30 janvier 1989.
(Message adressé à l’Institut de la Maison de Bourbon et diffusé par la lettre électronique de l’UCLF Monarchie Info.)
Chers amis,
Nous célébrons le vingtième anniversaire de la mort de mon regretté père le Prince Alphonse, duc d’Anjou et de Cadix.
Pour un adolescent, heurté par le départ prématuré de son père, c’est un moment difficile. En vingt ans, il faut se relever, se construire malgré tout, se préserver et penser à l’avenir.
Vingt ans, c’est aussi un laps de temps, une période courte sur une vie, voire sur une filiation.
Vingt ans, enfin c’est le temps des réflexions. Je suis très touché par cette assistance nombreuse qui est aujourd’hui réunie. La mémoire ne trahit pas l’image de mon père, sa gentillesse et son attention aux autres, mais aussi son engagement en particulier au moment du millénaire capétien en faveur de la Légitimité dont il était le dépositaire.
Maintenant, c’est à mon tour d’être. Comme le disait mon père, je ne prétends à rien, je suis le chef de la maison de Bourbon en tant qu’aîné des Capétiens et des descendants de nos rois.
Même si la France a changé, le contexte économique et politique modifié, j’assume la mission que m’a transmise mon père à sa mort. La même que reçurent mon père, mon grand père, mes aïeux…
Mon grand regret est de n’avoir pas pu recevoir tout ce qu’un père peut donner à son fils. Aujourd’hui, c’est à mon tour de transmettre, transmettre comme père, comme aîné, comme homme. Il faut être patient car le temps aide à se construire, mais aussi à construire. Le temps, c’est celui que Dieu donne à l’homme pour avancer.
Je tiens à remercier toutes celles et tous ceux qui aujourd’hui sont nourris par une vision d’avenir, celle-là même qui a déjà bâti la France millénaire, et je leur dis d’avoir confiance.
La France et le monde vivent en ce moment des temps difficiles où les fausses certitudes d’hier sont remises en cause, où tout chancelle faute de socle solide. Notre premier devoir est un devoir de mémoire et de fidélité aux valeurs et aux principes incarnés par la royauté française.
Aucun de nous ne peut connaître de quoi sera fait demain, en revanche, chacun peut aider par son attitude personnelle et familiale, sa démarche professionnelle, mais aussi sa prière à construire notre avenir commun.
La France a élevé en son sein de grandes figures que l’Église a fait accéder à la sainteté et en particulier saint Louis. Prions-les pour notre avenir, pour celui de la France !
30 janvier 2009
Louis, duc d’Anjou
22:35 | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : prince alphonse, louis xx, duc d'anjou, monarchie, légitimité
26/01/2011
Mise au point sur les Croisades
Les Croisades ont une image très négative dans l'opinion publique des sociétés occidentales contemporaines. Cela provient d'une désinformation systématique qui a été relayée par les révolutionnaires marxistes et tiers-mondistes. Elle permet de culpabiliser les Occidentaux et de miner les fondements des sociétés européennes ainsi que d'exonérer le monde arabo-musulman de ses responsabilités, de ses blocages et de ses insuffisances. Les arguments habituellement présentés sont simplistes et souvent contradictoires.
On veut absolument nous faire croire que les Croisades furent une agression contre le monde musulman. Cette affirmation fait fi de la chronologie et de la réalité historique. C'est l'Islam, à la suite de la prédication du prophète Mahomet, qui s'est étendu au moyen de la conquête militaire. Cette conquête, trop souvent pudiquement appelée "expansion musulmane", a été jalonnée de nombreuses exactions et massacres. Des communautés chrétiennes, parmi les plus anciennes n'ont eu d'autre choix que la conversion ou le statut d'inférieurs ou "dhimmis" que l'Islam reconnaît aux "gens du livre". Ce statut de "protégés" est en fait totalement discriminatoire et comporte un certain nombre d'obligations comme le paiement d'un impôt et le port d'un vêtement ou de signes spéciaux. Les communautés chrétiennes ont, dans un certain nombre de cas, pu survivre à la conquête musulmane comme en Egypte et en Syrie, mais le nombre de leurs fidèles a considérablement baissé au cours des siècles et de nombreux lieux de culte ont été confisqués par les autorités musulmanes pour être transformés en mosquées. Dans d'autres régions, comme en Afrique du Nord, les communautés chrétiennes ont simplement totalement disparu au bout de quelques siècles. Les terres reprises aux arabo-musulmans et aux Turcs n'étaient pour certaines que passées depuis fort peu de temps à l'Islam. Antioche, prise par les croisés, n'était que depuis douze ans aux mains des Turcs.
Les croisades sont donc une "reconquête", à l'image de la Reconquista espagnole menée pendant plusieurs siècles par les royaumes chrétiens du nord pour libérer le pays de l'Islam et qui ne s'achèvera qu'en 1492, avec la prise de Grenade. Les Croisades furent également une entreprise de libération des chrétiens d'Orient, un motif invoqué par le Pape Urbain II quand il prêcha la première croisade à Clermont en 1095.
Ceux qui ont en charge l'éducation de la jeunesse aujourd'hui (L'école de la république), enseignent de manière scandaleuse et mensongère à nos enfants que les Croisades étaient l'expression du fanatisme et de l'intolérance de la religion chrétienne. Cet argument reflète les préjugés de notre époque matérialiste et athée à l'encontre de toute affirmation de la foi religieuse.
Il faut à cet égard rappeler la cause immédiate de la première croisade. La ville sainte de Jérusalem occupait une place centrale dans l'imagination médiévale. Mais le calife musulman Al-Hakim entreprit de détruire le Saint-Sépulcre et d'interdire l'accès des Lieux Saints. Les Chrétiens ne voulaient pas au départ s'emparer militairement des Lieux Saints. Ce n'est que lorsqu'il s'avéra impossible d'aller s'y recueillir que germa l'idée de Croisade. Dès que l'accès aux Lieux Saints redevint possible, les Croisades s'arrêtèrent.
Les Croisades sont souvent qualifiées volontairement par les "bien-pensants" de "guerre sainte". Afin d'être mises en parallèle avec la guerre sainte musulmane ou Djihad. Le Djihad est un devoir pour tout bon musulman qui doit répandre par les armes la religion de Mahomet. Le monde est un vaste champ de bataille et le but final est la conversion de tous à la foi du Prophète.
Ce parallèle des idéologues des droits de l'homme avec la croisade est fallacieux et malhonnête. Le Christ n'a jamais été un chef politique et militaire alors que Mahomet a encouragé la conquête violente et s'est présenté comme le chef d'une communauté autant religieuse que politique qui s'appelle l'Umma. Le monde païen antique est passé à la nouvelle religion du Christ pacifiquement par la prédication.
La Croisade fut une institution temporaire, fruit de circonstances particulières et née de la nécessité de défendre la Chrétienté tandis que le Djihad est une institution permanente créée dans un but évident de conquête religieuse. Les Croisades, plutôt que des "guerres saintes", sont des "guerres justes" qui sont à distinguer des guerres privées. La Croisade fut avant tout un pèlerinage armé. La prise de la croix ressemble au voeu du Pèlerin. La croisade est ponctuée de messes, de jeûnes, de processions.
Autre argument qui revient souvent, on nous rabâche que les Croisades ont obéi à des motivations purement économique... Cette affirmation a été sans cesse répétée à des générations d'élèves et d'étudiants par des professeurs d'obédience marxiste pour lesquels tous les faits historiques s'expliquent par des raisons économiques. Il s'agit de réduire les Croisades à de vulgaires pillages organisés dans le but de s'emparer de nouvelles terres.
Il est exact que l'Occident connaissait depuis l'an mille une forte poussée démographique. Les défrichements nombreux des forêts en sont une preuve. Cependant, les terres disponibles sont encore très nombreuses en Occident. On ne voit pas bien l'intérêt des paysans d'Occident d'entreprendre un périlleux et long voyage pour un résultat très aléatoire. Les terres de Syrie et de Palestine n'étaient pas très fertiles et on y pratiquait un élevage dans le cadre du nomadisme.
Les Croisades ne sont en aucun cas une "colonisation" de peuplement. Les Croisés ne furent en Terre sainte qu'une minorité noyée. Les rois francs de Jérusalem ne disposeront pour se défendre que d'un peu plus d'un millier de chevaliers. Le même argument vaut pour les chefs croisés qui avaient dans l'aventure tout à perdre et rien à gagner : Raymond de Saint-Gilles, le comte de Toulouse, était un des plus grands princes d'Occident. Godefroy de Bouillon, duc de Basse Lorraine, refusera le titre de "roi de Jérusalem", préférant le titre d'avoué du Saint-Sépulcre et se retrouvera à la tête d'un modeste Etat. Certains chefs croisés se sont même endettés personnellement pour partir en croisade.
Les dates clés
1095-1099 : Première croisade.
1095 : La première croisade est prêchée par Urbain II à Clermont.
1096 : les croisades populaires sont conduites par Pierre l'Ermite.
1099 : Prise de Jérusalem par les croisés. Fondation du royaume franc de Jérusalem.
1147-1149 : Deuxième croisade.
1187 : Les croisés défaits à la bataille d'Hattin.
1189-1192 : Troisième croisade.
1202-1204 : Quatrième croisade.
1204 : Les Croisés prennent Constantinople.
1248-1254 : Septième croisade conduite par Saint Louis.
1270 : Huitième croisade.
1270 : Saint Louis meurt devant Tunis.
A noter
"L'idée de la croisade fut bien l'oeuvre propre du pape Urbain II. Il en garda longtemps le secret et ne révéla son projet que soigneusement mûri, dans un manifeste solennel, au concile de Clermont-Ferrand, le 27 novembre 1095. Ce jour-là il appela la chrétienté aux armes pour la délivrance du Saint-Sépulcre, pour la délivrance aussi des chrétiens opprimés par l'Islam (...).
La perle du siècle dernier !
Le maire socialiste de Clermont a patronné lors de l'anniversaire du début de la première Croisade en 1995 un voyage de jeunes de sa municipalité. Il s'agissait de demander pardon aux Musulmans pour les horreurs commises par les Croisés...
Les Chrétiens d'Orient victimes de la montée quotidienne du fanatisme islamiste, comme nous l'avons vu dernièrement en Irak et plus récemment encore en Egypte doivent sans aucun doute apprécier ce genre d'initiative de la politique républicaine de la "lâche repentance"... !
22:43 | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : croisades, catholicisme, islam, histoire, religion
20/01/2011
Les Français et le rendez-vous du 21 janvier.
De nos jours les Français ont la mémoire courte et souvent ils apparaissent comme bien changeants. Pourtant force est de constater que dans leur mémoire, des permanences existent. Chaque année il en est une qui n’est pas sans étonner l’observateur, celle qui concerne les commémorations de la mort du roi Louis XVI, le 21 janvier 1793. Elles se comptent par centaines en France et même à l’étranger. L’essentiel de ces manifestations sont des messes. Mais il y a aussi des repas, des marches, des dépôts de gerbes. Cette date apparaît ainsi comme un rendez-vous annuel que les Français ont avec leur histoire. En dehors des anniversaires liées aux deux dernières guerres et aux évènements qui s’y rattachent, aucun autre évènement historique n’est solennisé si régulièrement et si nationalement.
Le plus remarquable est que ces manifestations sont spontanées. Les grandes villes, Paris, Lyon, Marseille, se permettent d’avoir plusieurs cérémonies. Des églises plus ou moins pleines en temps ordinaire, se retrouvent l’espace d’une messe remplies.
Le fait que cela soit spontané, mérite que l’on s’y arrête. Les commémorations ne peuvent s’imposer légalement. Le récent débat sur la mémoire officielle le montre bien. Elles ne se décrètent pas ou alors il faut les associer à des jours fériés…
En revanche, le souvenir de Louis XVI s’est imposé naturellement et cela dure depuis des décennies et des décennies. Sans doute parce qu’il est un symbole. A lui seul, il marque l’ancien régime et le synthétise. Les Français savent plus ou moins inconsciemment que toute leur histoire, leur culture, leurs institutions, leur langue se sont mises en place et se sont épanouies « à l’ombre des Lys » comme disent les poètes. Quant à la fin de Louis XVI, n’est-elle pas non plus le symbole de la dérive des hommes et du pouvoir. Plus personne ne reconnaît au roi une quelconque responsabilité ou une faute. Coupable de rien, si ce n’est d’avoir été là au mauvais moment, sa mort correspond au premier procès politique. Il montre aussi les limites d’une telle justice, celle de l’arbitraire. En un mot, sa mort est le signal qu’il faut conserver et qui génération après génération, rappelle qu’en politique il faut savoir raison garder et ne pas aller trop loin. Le message vaut pour hier comme pour aujourd’hui. Pour aujourd’hui comme pour demain !
Cet instinct qui fait que les Français conservent pieusement les temps forts de leur histoire est le même que celui qui s’observe dés qu’un monument éponyme est atteint : ancien Parlement de Bretagne, Château de Lunéville, Versailles et les Trianons après les tempêtes de 1999, plus récemment le château du roi René à Angers. Chaque fois comme les messes pour le roi Louis XVI, les Français se mobilisent et envoient leurs dons pour maintenir cette part d’éternité que leur procure leur histoire. Ils savent que pour écrire demain il faut savoir lire le passé, c’est à dire conserver ses racines.
19:25 | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : 21 janvier, louis xvi, révolution, monarchie, royauté, histoire
16/01/2011
Légitimistes de Lorraine à vos Agendas !
Les adhérents du Cercle Robert de Baudricourt et son encadrement ont le grand honneur de vous annoncer la visite prochaine en Lorraine de Monsieur Bodin Pierre, Président de l'Union des Cercles Légitimistes de France, les 12 et 13 février 2011.
La réunion du Cercle en date du samedi 12 février 2011 se déroulera au Domaine de l'Asnée à Villers-les-Nancy (54 600), à partir de 20H30.
(inscriptions avant le 05/02/2011 - attention places limitées)
Renseignements et réservations au : 03 83 81 00 29 / 06 46 77 66 85
par courrier internet : ro.beaudricourt@sfr.fr
23:22 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : uclf, domaine de l'asnée, cercle robert de baudricourt, lorraine
14/01/2011
Sortons de la matrice européenne !
La polémique au sujet de l’agenda édité par la Commission européenne à destination des élèves de l’Union européenne bat son plein en Occident. « Tout le monde en parle », comme le titre d’une célèbre émission... Diffusé à plus de 3 millions d’exemplaires, cet agenda mentionne les fêtes musulmanes, hindoues, sikhs, juives, etc. à l’exception des fêtes chrétiennes bien évidemment... Pour nous qui sommes dans la lumière, il est particulièrement difficile de nous étonner de cette nouvelle violence mondialiste faite à l’égard de notre religion.
Le reste de la France et de l’Europe semble découvrir la nouvelle avec stupéfaction, indignation, horreur et inquiétude. On hurle au scandale, voilà donc une bonne occasion pour nos républicains « conservateurs » de se manifester et de monter au « front ». Alors que le reste du temps ils ne font que pactiser avec ceux qu’ils prétendent aujourd’hui combattre... Voilà venu le temps des « déclarations médiatiques », « des pétitions », et de la stratégie de la « récupération politique ». Les Français (pensant toujours bien faire) se laissent piéger et s’associent immédiatement sans se poser plus de questions avec les collaborateurs des agents de notre propre disparition (Méditez bien cette dernière phrase, elle est importante !).
Nous pouvons d’ores et déjà le prédire, sans prendre trop de risques. Tout cela finira comme d’habitude par un marchandage démocratique honteux, dans lequel sera sacrifié une fois encore, une partie non négligeable de notre identité au profit de celle des autres. A croire que le système tape plus fort dès le départ, pour accorder ensuite aux « démocrates contestataires » quelques miettes dont ces derniers ne manqueront pas de se satisfaire (sic) !
Impossible dans ce cadre démocratique de viser la restauration de l’ordre social chrétien. Il manque à ceux qui veulent vraiment faire quelque chose pour la France cette lumière surnaturelle et spécifique qu’est le véritable esprit du catholicisme. Cette cécité intellectuelle étant le péché de tous les naturalistes, châtiment de l’orgueil. On ne peut admirer profondément l’Eglise Catholique, lutter contre ses ennemis avec efficacité, sans savoir que cet ordre Chrétien est l’effet d’une action surnaturelle.
Voilà la raison profonde des échecs répétés par ceux qui veulent défendre une certaine idée de la France, de ceux qui veulent utiliser la religion comme un « simple accessoire » de notre identité. Accessoire que l’on pourrait brandir quand ça nous plaît ou simplement quand le besoin s’en fait sentir - le reste du temps se laissant aller à des choses secondaires, matérielles et superficielles. Cette attitude contraire vient de leur fausse vision du réel, essentiellement parce qu’ils oublient que la France est avant tout une création de Dieu, et que la république (le contraire de la France) ne peut être combattue qu’avec une authentique Contre-Révolution visant à restaurer l’ordre social chrétien.
Ainsi les « catholiques républicains » (contresens et mariage impossible) se dépensent donc inutilement à répondre à nos ennemis sur leur propre terrain. Folies dont les conséquences sont fatales ! Que d’efforts, que de sacrifices, pour récolter une série renouvelée d’échecs de plus en plus graves. Il faut bien le dire, car c’est d'un constat qu'il s'agit, les Français ont perdu le sens du vrai combat contre-révolutionnaire, parce qu’ils n’ont plus le sens du surnaturel. Ils ne savent plus que s’il faut combattre, certes, c’est cependant « Dieu qui donne la victoire » ! Le retour au réel, et le vrai combat pour la France passe obligatoirement par une pratique plus rigoureuse et traditionnelle de notre religion, doublée d’un attachement sans équivoque à la légitimité naturelle.
Reny.F
15:06 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : contre-révolution, légitimiste, europe, mondialisation, occident, politique, doctrine
13/01/2011
Des promesses électorales aux actes de gouvernement
Comment ne pas s'imaginer que la France, un jour, pourrait connaître une situation semblable à celle de l’ex-Yougoslavie ? Un territoire éclaté, divisé et meurtri. Aujourd’hui elle n’est plus qu’un simple pays « d'électeurs » formatés pour le consumérisme, où subsisteraient quelques ruines grandioses, restes d'un passé effacé, presque mythique...
Tragique destin d'un si beau pays, qui par invasion perd sa langue, renie ses origines, oublie son histoire et laisse tomber en ruine les châteaux et les cathédrales élevés par des siècles de persévérance et de foi.
Tous les poisons de la décadence nous ont été versés depuis plus de deux cents ans, et les Français les ont bu docilement... Dédain de notre langue et de notre littérature refus de la source chrétienne de notre civilisation. Puis enfin, effacement programmé de notre histoire dans les écoles. Bref..., la politique de la table rase du passé !
Subsiste encore néanmoins le passé tangible et visible : notre patrimoine architectural. Négligé très souvent, abandonné parfois, on lui consentait, par un reste d'honneur et de mémoire, un modique budget : celui que les enfants parvenus mais ingrats sont obligés de verser à leurs parents pauvres... Assez pour que le « tourisme », mot abjecte, apporte à l'Etat de quoi poursuivre ses ultimes gaspillages. Or, l'Etat d'aujourd'hui est perdu de dettes. Ce que font le mauvais père de famille, ou le mauvais entrepreneur, avant de se pendre, il s'y livre : il vend les meubles, puis les terres, puis les murs.
Comment les Français attachés à nos traditions peuvent-ils croire encore au « bon parti de droite républicaine » ? Tous finissent par trahir le fil des engagements qu’ils prennent solennellement devant les Français, lors de la campagne présidentielle. Pour l’occasion du grand rendez-vous, on ne cesse de proclamer avec obstination à qui veut l’entendre, la volonté politique de préserver l’intégrité du patrimoine historique de la Nation...!!
Des promesses électorales aux actes de gouvernement, la duplicité de la République saute pourtant aux yeux, tant l’ambition affichée sur cette question est à ce point contredite par la réalité de la politique mise en oeuvre. Dans l’application de cette politique de démolition de notre patrimoine culturel, aussi sournoise que méthodique, la détermination du gouvernement maçonnique est sans faille... Le sentiment d’impunité éprouvé par nos gouvernants est tel que ceux-ci s’autorisent désormais toutes les audaces une fois au pouvoir !
Autrement dit..., la France réelle..., ne serait-elle pas au fond prisonnière des idéologies révolutionnaires de 1789 ?
Notre pays traverse sans doute la crise identitaire la plus grave de son histoire, processus de défiguration historique, auquel il faut nous opposer, résolument, pendant qu’il en est encore temps...
Le mouvement Légitimiste doit désormais s’amplifier car nul ne peut admettre qu’un projet aussi condamnable que celui de la disparition historique de la France puisse demain aboutir.
Les Français, célèbres ou anonymes, simple amoureux du patrimoine de la France, doivent donc conjuguer leurs forces autour de la tradition politique de la vraie France (Roy protecteur de l'Eglise et Lieu-Tenant de Dieu sur terre), sans réticence, ni attentisme, car l’enjeu collectif pour notre pays est immense. N’en va-t-il pas au fond de la sauvegarde durable de la mémoire de notre pays et donc de la préservation de l’héritage de la France Traditionnelle, Catholique et Royale...
Reny.F
23:52 | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : république, france traditionnelle, gouvernement, civilisation, mouvement légitimiste
11/01/2011
Affiches : Cercle Robert de Baudricourt
22:29 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cercle robert de baudricourt, légitimistes de lorraine, lorraine, domrémy, affiches, tracts
10/01/2011
La Basilique de Saint-Denis, Haut Lieu de la France
La basilique royale de Saint Denis est surtout connue pour être le lieu où sont enterrés les rois de France et abriter un exceptionnel musée de sculptures, mais elle est plus que cela.
Il existe dans d'autres nations d'Europe des nécropoles royales : l'Escurial à Madrid, Westminster à Londres, la crypte des Capucins à Vienne. Mais l'abbatiale de Saint Denis, infiniment plus ancienne, est surtout bien autre chose que l’ultime tombeau des rois. Par son origine, son rayonnement et sa puissance dus à la renommée de ses reliques et des miracles qui s’y sont accomplis, à sa perfection architecturale, à son histoire, elle est le garant de toutes les légitimités royales et reste le témoin, depuis ses origines, de l’histoire de France.
Clovis et Saint-Denis
Le baptême de Clovis à Reims, en 496, est à l'origine de la christianisation de la France. Parmi différentes justifications c’est aussi en raison du rayonnement, déjà très important, du sanctuaire de Saint-Denis que Clovis a choisi Paris comme capitale de son royaume, sans doute sous l'influence de sainte Geneviève.
A sa suite, ses successeurs, les rois mérovingiens vouèrent un culte très important à ce lieu devenu prestigieux. Ils s'y faisaient enterrer "ad sanctos" (auprès et à l'ouest du tombeau sacré). Les fouilles ont confirmé que cette pratique existe depuis le Ve siècle, de même qu’elles ont permis de constater que l'église de Sainte Geneviève était beaucoup plus grande qu'on le supposait précédemment.
Dagobert, devenu roi en 622, entreprit, avec son ministre, l'évêque Saint Eloi, de reconstruire splendidement la basilique en l'élargissant par deux nefs latérales. C'est à Dagobert que l'on doit également la fondation de la première communauté monastique régulière destinée à assurer la permanence du service divin et la garde des reliques.
En 732, Charles Martel, fils de Pépin d'Héristal et Maire du Palais sauvait l'Occident à Poitiers.
Les derniers Mérovingiens étant en pleine décadence, Fulrad, élu abbé de Saint-Denis en 749, négocia avec le pape Zacharie Ier de leur substituer Pépin le Bref, fils de Charles Martel.
Premier sacre à Saint-Denis
Zacharie Ier étant mort, le pape Etienne II, son successeur, vint en 754 à Saint-Denis sacrer Pépin le Bref. Le roi avait entrepris la construction d’une seconde et plus grande église qu'acheva son fils Charles, dit Charlemagne.
Le sacre de Pépin a une portée historique dépassant de beaucoup le cadre de l’histoire de France. Sa portée est européenne.
Le Pape Etienne II trouvait en Pépin le protecteur de l'Eglise que menaçaient les Lombards. Pépin descendit en Lombardie et, après la victoire, remit au Souverain Pontife les villes conquises. Ce fut l'origine du pouvoir temporel des Papes et de la reconnaissance pour son rôle de "La France fille aînée de l'Eglise".
L'Abbé Fulrad doit en être considéré comme le principal artisan.
Lors du sacre de Pépin, la nouvelle basilique était loin d'être achevée. C'est seulement le 24 février 775, dans la 7e année de son règne que l'empereur Charlemagne assistera à la dédicace de l'abbatiale carolingienne.
Dom Doublet donne un texte très précieux de la "charte de Charlemagne" car il est très caractéristique de la fusion de la fortune et de la gloire de Saint Denis avec le personnage idéalisé de Saint Charlemagne : "De Dieu seul et de Toi (Saint Denis) je tiens le royaume de France" dit le grand empereur qui fit solennellement l'abbé de Saint Denis le premier des prélats de France
Avec Charlemagne la reconnaissance européenne de Saint-Denis
Le rayonnement spirituel et artistique de l’Abbaye de Saint-Denis se répandit dans toute l'Europe et Charlemagne avait proclamé l'Abbatiale "Chef et maîtresse des églises du royaume". Ce rayonnement continua malgré le déclin de la dynastie carolingienne et les premiers capétiens purent le recueillir à leur profit.
Si Hugues Capet fut proclamé et sacré roi de France en 987 et triompha du dernier carolingien Charles de Lorraine ce fut, en grande partie, parce qu'il était abbé laïque de Saint-Denis dont la puissance et le prestige rayonnaient sur toute l’Europe.
Les temps capétiens
Les Français adoptèrent pour cri d'armes MONJOIE SAINT-DENYS et le rouge gonfanon de l'abbaye devint l'Oriflamme, le symbole de l'unité de la France, levé solennellement dans la Basilique Royale à chaque occasion de grand péril extérieur. Il fut levé victorieusement en 1124 par Louis VI le Gros. En 1214, Philippe Auguste le lève et ce fut la bataille victorieuse de Bouvines où face à la coalition qui menaçait la France, le rassemblement des forces venues de tout le royaume, du nord au sud, de la fleur de la chevalerie française alliée aux milices populaires et bourgeoises, brisa l'effort des envahisseurs. L'Oriflamme a disparu à la bataille d'Azincourt, probablement détruit par ceux qui en avaient la garde, pour éviter qu'il ne tombe entre les mains de l’ennemi.
A Saint-Denis est né l'art gothique.
Suger, abbé de Saint-Denis (1081-1151), un des plus grands ministres de France, veut reconstruire l'église carolingienne qui tombe en ruine. Il commence par le narthex consacré en 1140 et l'abside consacrée en 1144. Il dote ces nouvelles constructions de merveilleux vitraux dont quelques uns subsistent encore.
Le plan de cette église supérieure est l'archétype de celui de toutes les cathédrales qui vont fleurir en France et dans toute l’Europe
Saint Louis fait en partie réédifier l'église par Pierre de Montereau, l'architecte de la Sainte Chapelle, sur un plan plus grand et plus parfait que celui de Suger, l'art gothique ayant en un siècle fait des progrès. Le roi aménage l'ensemble des tombeaux de ses prédécesseurs des trois dynasties : "Saint Louis désirait que Saint Denis soit également un mausolée où les tombes de ses ancêtres royaux ou leurs monuments commémoratifs puissent être disposés avec honneur".
Saint-Denis, les Regalia, et le cœur symbolique de la France
Depuis au moins le douzième siècle, les insignes royaux sont déposés dans le Trésor : c'est de là qu'ils sont apportés à Reims pour chaque sacre : l'abbaye de Saint-Denis fait figure de centre moral de la France.
Philippe III le Hardi dépose à Saint-Denis le corps de son père Saint Louis mort à Tunis, et Charles V y fait ensevelir le connétable du Guesclin.
Le 8 septembre 1429, Jeanne d'Arc, blessée devant Paris, vint déposer son épée sur l'autel de Saint Denis peu de temps avant d'être faite prisonnière. Elle y eut connaissance de la fin de sa mission.
La Renaissance élève à Saint-Denis de merveilleux monuments : tombeaux de Louis XII, de François Ier et de Henri II.
Henri IV embrasse à Saint-Denis la foi catholique en 1593 achevant ainsi la réconciliation des Français.
Saint-Denis haut lieu de la royauté française
Louis XIII et Richelieu réforment l’abbaye.
Bossuet y fit entendre trois de ses admirables oraisons funèbres.
Louis XIV fit élever un splendide tombeau à Turenne
Mais tout n'était pas que deuils ou gravités.
Que de sacres de reines, que d'illustres visites depuis celles des papes Etienne II, Adrien Ier, Léon III, etc. à tel point que l'abbaye fut appelée l'Hostellerie des Papes.
Les fastes des réceptions des empereurs Charles IV et Charles-Quint sont restés célèbres.
La rupture de la Révolution
Les évènements de la fin du 18ème siècle amenèrent un changement aussi brutal que profond.
Le décret de l'Assemblée Nationale du 18 février 1790 supprimait les ordres monastiques.
Le 12 septembre 1792, les Bénédictins chantèrent leur dernier office.
Pour célébrer "le premier anniversaire de la victoire du peuple" Barrère proposa "de détruire tous les monuments de l'église de Saint-Denis, effrayants souvenirs des ci-devant rois ;". Les 6, 7 et 8 août 1793, 51 sépultures royales ainsi que 47 gisants furent détruits. Puis ce furent les effroyables profanations des tombes.
"Les fabuleuses richesses de l'ancien trésor de Saint-Denis accumulées par la piété royale depuis Dagobert jusqu'à Louis XVI, ont été à jamais anéanties par le vandalisme Jacobin, en 1793. Ses épaves sont dispersées entre la galerie d'Apollon au Louvre et le Cabinet des Médailles à la Bibliothèque Nationale " (Jean Feray ).
L'Abbatiale devint le Temple de la raison puis elle fut fermée et vouée à l’abandon.
Chateaubriand écrivit dans le Génie du Christianisme "Saint Denis est désert, l'oiseau l'a pris pour passage, l'herbe croît sur ses autels brisés ; au lieu du Cantique de la mort qui retentissait sous ses dômes, on n'entend plus que les gouttes de pluie qui tombent par son toit découvert, la chute de quelques pierres qui se détachent de ses murs en ruine ou le son de son horloge qui va roulant dans les tombeaux ouverts et les souterrains dévastés"...
23:10 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : histoire, basilique saint-denis, révolution, capétiens
04/01/2011
Adhésion du Cercle Robert de Baudricourt à l’UCLF.
Suite à l'article paru dans le numéro 125 de la gazette Royale, nous avons l'honneur de vous annoncer que le Cercle Robert de Baudricourt adhère officiellement à l'Union des Cercles Légitimistes de France. Cet agrément a été validé par Monsieur Pierre Bodin à l'occasion de la réunion annuelle des présidents des Cercles de l'UCLF qui s'est tenue le samedi 13 novembre 2010 dans les locaux de la DRAC à Paris.
Monsieur le Duc de Bauffremont et Monsieur le Prince Charles-Emmanuel de Bauffremont président de l'IMB, avaient bien voulu répondre favorablement à l'invitation que leur avait faite le Président de l'UCLF.
Le président du Cercle Robert de Baudricourt, Monsieur Reny a fait part à l'occasion de cette journée des activités développées par la nouvelle structure légitimiste présente en lorraine et désormais adhérente à l'UCLF : formation à la pensée légitimiste, éveil des plus jeunes aux principes de la Monarchie Traditionnelle Française, gestion d'un site internet particulièrement actif.
23:30 | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : cercle robert de baudricourt, légitimiste, uclf, gazette royale
01/01/2011
Bonne et Sainte année 2011 !
Le Cercle Robert de Baudricourt et ses adhérents vous souhaitent une bonne et Sainte nouvelle Année 2011 !
Le Grand rendez-vous de janvier :
Dimanche 23, 218ème anniversaire de la mort du roi Louis XVI, Messe à la chapelle Expiatoire à Paris (Suivie d'un déjeuner, voir sur le site officiel de l'Institut de la Maison de Bourbon).
29/12/2010
Monseigneur Freppel
Charles-Émile Freppel est né le 1er juin 1827, à Obernai, où il reçoit sa première éducation. Son père est un grand admirateur de Napoléon Ier ; sa mère, une fervente royaliste légitimiste. (…)
Le 30 octobre 1844, il entre au grand séminaire de Strasbourg. Le 17 juin 1848, il reçoit le sous-diaconat. Pour le mettre à l’épreuve, son évêque le nomme professeur d’histoire au petit séminaire de Strasbourg. (…)
« Jusqu’à mon dernier soupir, je serai républicain, disait alors le jeune abbé Freppel à Monsieur Reich, professeur de philosophie.
– Quand vous aurez quelques années de plus, lui répliqua celui-ci, vous parlerez autrement. »
Et de fait ! il est passé d’un enthousiasme irréfléchi pour la république de 1848 à un amour profond et raisonné pour la monarchie sacrale et absolue de la tradition catholique et française, alors personnifiée par le comte de Chambord. Pour y parvenir, il lui fallut s’arracher à la secte des “ libéraux catholiques ” afin de demeurer “ catholique sans épithète ”, comme il disait.
POLITIQUE CONTRE-RÉVOLUTIONNAIRE D’ABORD
DIEU ET LE ROI
« Malgré mon peu de goût pour la politique, écrit Mgr Freppel, je dois reconnaître pourtant qu'en ce moment-ci la question politique prime tout et qu'il faut absolument la résoudre, si nous ne voulons pas tomber dans le plus affreux gâchis. »
Cette " question politique " se résout en un principe clair : « La France est perdue à moins de répudier solennellement toute alliance avec la Révolution. » Il faut donc rétablir la monarchie : « Un seul homme pourrait nous sauver, c'est le comte de Chambord ; or, c'est précisément celui dont on veut le moins, parce que son nom signifie fin de la Révolution et retour à l'Église. C'est quand les hommes sont à bout de ressources que Dieu se plaît à manifester sa puissance. Espérons et prions. »
Mgr Freppel attend tout de Dieu, et c'est ce qui lui donne le courage d'agir. Il fonde un journal, l'Étoile, avec son ami et compatriote Charles Muller (Photo en bas à droite de l'article). Le premier éditorial déclare : « Nous sommes catholiques et légitimistes. C'est l'attachement de nos pères à leur religion et à leurs rois qui a fait l'unité française et qui a fait la grandeur de la France. C'est par l'oubli de ses vraies traditions que la France est tombée où nous la voyons. Elle ne peut se relever qu'en revenant à la foi chrétienne. » (…)
« Pour en arriver là, que faut-il ? Il faut que tous ceux, et ils sont nombreux encore, qui partagent nos convictions, fassent leur devoir. Il faut qu'ils comprennent que le moment est venu d'affirmer hautement leurs principes. Il faut qu'ils répudient énergiquement la politique de compromis et d'expédients où l'on s'efforce de les engager. Il faut qu'ils se mettent à la tête du parti de l'ordre au lieu de se tenir modestement à sa queue. Il faut qu'ils donnent au pays l'exemple de la confiance dans leurs doctrines.
« Les peuples vont du côté où ils sentent la vie, où ils sentent le courage et l'espoir. Voulons-nous que la France se rallie à notre drapeau, commençons par ne pas craindre de le porter haut. »
Précisément ! « Notre drapeau, c'est le drapeau blanc. On a reproché à M. le comte de Chambord de n'avoir pas voulu le répudier. Et pourquoi donc l'aurait-il répudié ? Avait-il le droit de le répudier ? Le drapeau blanc nous rappelle la France affranchie de l'étranger par Jeanne d'Arc, la France affranchie et sauvée une seconde fois de l'invasion ennemie par les Bourbons. »
21:15 | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : mgr freppel, contre-révolution catholique, charles muller, légitimiste, monarchie
23/12/2010
Réunion du Cercle Robert de Baudricourt
Réunion du samedi 15 Janvier 2011, à Pont à Mousson (54 700).
00:04 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : étude, cercle robert de baudricourt, légitimiste, lorraine