23/03/2014
Réflexions sur l’indépendance des juges
Le problème de l’indépendance de la justice est au cœur de l’actualité. Son importance ne fait que grandir en raison des « affaires » dans lesquelles se trouvent impliqués hommes politiques et responsables économiques. Afin de mieux saisir les enjeux de ce débat, il n’est pas inutile de voir comment la question se pose sous l’Ancien Régime [1]. Les mêmes causes produisant les mêmes effets, un regard sur l’institution judiciaire contemporaine nous permettra peut-être de comprendre comment risque d’évoluer cette crise.
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28/06/2011
ABUS DE FAIBLESSE
Notre arsenal juridique renferme une disposition spécifiquement destinée en certaines occasions, à protéger les contractants les plus vulnérables. Il s'agit de l'abus de faiblesse. A y regarder de près, cette notion pourrait être étendue à de nombreux domaines, en particulier celui des "affaires étrangères". Les Etats et les institutions d'audience internationale sont en effet fréquemment l'objet de mises en cause variées destinées à les déstabiliser et à les déconsidérer aux yeux d'une large frange de l'opinion. En la matière, tous les moyens sont bons.
Le plus souvent, les pays visés, pour s'en tenir à eux, par le verbe, la plume ou la subversion brutale sont des terres de vieille civilisation ayant joué dans le passé un rôle dominant. Il ne se passe pas un mois sans qu'un accusateur étranger ne se lève, s'érigeant en porte-parole d'un groupe ou de son propre gouvernement. Ceci d'autant qu'en politique, rien n'est mieux venu que le choix d'un bouc émissaire surgi d'ailleurs pour faire oublier au peuple les défaillances de ses propres dirigeants.
Généralement, la victime désignée se tait par peur de la polémique ou persuadée que, dans le contexte actuel, sa voix ne sera pas entendue. D'autant que, souvent, une partie de sa population se rangera, pour des raisons idéologiques ou culturelles, sous le drapeau de l'adversaire. On ne peut oublier ici, pour l'exemple, la fascination qu'exerça sur la noblesse de 1789, la pensée révolutionnaire. Au point que beaucoup abandonnèrent la défense de leurs propres valeurs pour voler au secours des nouveaux dogmes. Ceci, sans prendre conscience qu'ils couraient au désastre. Il faut admettre enfin, que beaucoup d'Etats mis en accusation souscrivent à l'idéologie dominante. Ils se privent de la sorte de tout moyen de riposte.
La France se trouve actuellement sur la ligne de front. Les attaques se multiplient, son passé est revisité, non pour y rechercher la vérité mais afin d'y découvrir des motifs de contestation. L'Histoire est instrumentalisée, utilisée comme une arme plutôt que comme un moyen de connaissance. Voici peu, l'attitude des responsables algériens touchant à la présence française sur la terre africaine nous éclaire sur cet état d'esprit.
Il ne s'agit nullement de nier la violence de certains épisodes historiques. Le passé de l'humanité n'a rien d'un "long fleuve tranquille" et l'actualité immédiate non plus. Tous les peuples, à un moment ou un autre ont légitimé la force et la conquête, chacun à sa mesure. Et si les accusateurs parlent si haut, c'est sans doute pour couvrir le murmure de leur conscience.
Il reste, pour revenir à l'essentiel, à s'interroger sur le fait que la France est appelée, peut-être plus que d'autres, régulièrement à la repentance et à la réparation sonnante et trébuchante du préjudice supposé. Un journaliste connu déclarait l'autre jour, avec humour, que nous devrions demander une indemnisation aux Italiens pour les exactions perpétrées sur le sol de la Gaule par les légions romaines. En l'espèce, les crimes imprescriptibles ne manquèrent pas et pourtant nous sommes, aujourd'hui encore, les héritiers de cette exceptionnelle civilisation. Quoi qu'il en soit, notre pays se voit cloué au pilori essentiellement à cause de sa faiblesse. On ne tient pas semblables discours aux forts.
Certes, le monde actuel n'est pas favorable, la démagogie aidant, aux anciennes nations dominantes. Les hommes qui, dans l'ombre, dirigent les affaires de la planète, tentent de mettre sur pied de nouveaux équilibres, essentiellement économiques, où les Etats traditionnels n'ont plus leur place. Cela provoque un affaiblissement des valeurs communautaires et du sens du bien commun. La mondialisation va dans ce sens et ce courant est en voie de briser toutes les résistances ; de même que la démocratie universelle.
Par ailleurs, dans le même ordre d'idée, nous voyons notre pays se désintégrer moralement, perdre peu à peu son identité et la réalité de son existence. Nous n'avons plus de repères, sinon l'illusion de quelques fausses valeurs empreintes d'hédonisme et de matérialisme. Notre environnement s'est sécularisé, évacuant toute dimension spirituelle. On rend un culte au Père Noël mais on ignore l'Enfant de la Crèche. Nous dilapidons, jour après jour, l'héritage des siècles. Et l'on abuse de notre faiblesse présente. Il est temps de réagir !
PIERRE VALANCONY
(Article paru dans "La blanche hermine")
21:58 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : justice, droit, idéologie, pensée révolutionnaire, histoire, démagogie, pierre valancony
01/02/2011
Justice, tradition, fidélité et devoirs.
Le combat pour la justice :
Notre combat est d’abord au service d’un principe, d’une tradition (la civilisation Française) ; il est avant tout consacré à une personne : le Roy de France légitime. Nous nous battons pour quelqu’un et c’est là notre spécificité. A l’inverse dans le combat « laïcard », on se bat pour une idée abstraite et désincarnée, mais on ne se bat pas pour une personne. On se bat même contre quelqu’un et, si l’on se réfère au combat anticlérical de la fin du XIXe siècle, il faut nous souvenir que les républicains se battaient contre la présence de Dieu dans les tribunaux, les écoles, les hôpitaux et dans toutes les institutions publiques.
Dans les tribunaux, jusqu’en 1882, il y avait une croix au dessus des fauteuils de la cour ; pour les avocats et les juges, même dans la routine, c’était une référence que chacun connaissait et qui avait toute sa signification. Cette croix rappelait en effet au magistrat qui rendait la justice qu’il le faisait devant Celui qui le jugerait au dernier jour, car Dieu est le juge suprême de qui dépend tout pouvoir de juger sur la terre comme au ciel.
Cette référence commune a été remplacée par le buste de Marianne, qui n’est qu’une chimère puisqu’elle ne représente personne de réel. Car Marianne est un symbole creux et vide. On peut même se demander si l’on n’est pas revenu aux temps pré-chrétiens où l’on adorait des idoles. En effet, soit le buste de Marianne ne signifie rien du tout et, dans ce cas, on rend la justice au nom d’un symbole vide de sens, soit on lui voue une sorte de culte en le faisant trôner à la place de Dieu dans les tribunaux, et alors Marianne est devenue une idole, semblable au veau d’or des Hébreux égarés...
Nous, Royalistes et Catholiques, sommes dans une logique différente, héritée de l’histoire, une logique beaucoup plus humaine et réelle. Nous sommes au service de Quelqu’un, qui a vécu parmi nous et de qui nous avons reçu un enseignement à la fois surnaturel et naturel. Cet enseignement se perpétue dans le temps par l’Eglise qu’Il a fondée. Nous sommes les serviteurs de ce très grand Roi.
Distinction entre pouvoir spirituel et pouvoir temporel :
Notre Seigneur Jésus-Christ, dans sa délicatesse et son intelligence, prévient des difficultés. Afin d’éviter toute confusion des pouvoirs susceptible de conduire au totalitarisme ou au fanatisme, Il institue Lui-même la distinction entre pouvoir spirituel et pouvoir temporel, non de manière abstraite et théorique, mais en répondant à une question très concrète des pharisiens : doit-on payer l’impôt à César ? Cette question était un piège car, s’Il répondait positivement, le Christ était accusé d’être un collaborateur de l’occupant romain et s’Il répondait négativement, Il était pris pour un révolutionnaire et dénoncé à Pilate. On connaît la réponse du Christ. Ce n’est qu’au fil des siècles, avec la réflexion des Pères de l’Eglise et l’expérience historique des relations entre l’Eglise et le pouvoir politique, que l’on a théorisé la distinction entre pouvoir spirituel et pouvoir temporel.
Cette évolution, fondamentale dans l’histoire de l’humanité, n’a existé que grâce au christianisme. On ne la retrouve nulle part ailleurs, que ce soit avant ou après le Christ. Chez les Romains, César cumulait les deux pouvoirs : il était à la fois le Pontifex Maximus, pontife suprême, divinisé et faisant l’objet d’un véritable culte, et le détenteur du pouvoir politique. Dans l’islam, il n’y a pas non plus cette distinction. Chez les athées, enfin, la question ne se pose pas car ils évacuent toute notion de pouvoir spirituel...
Le Christianisme, en distinguant ces deux pouvoirs, crée un espace de liberté en érigeant l’ordre divin au-dessus du pouvoir politique. Il s’agit d’une véritable libération. La Révélation chrétienne, c’est que l’homme est nature et grâce, raison et foi. Chaque chose doit être à sa place, distinguée et organisée : il y a un royaume spirituel, mais qui s’incarne dans les royaumes de la terre, lesquels doivent être à l’image du royaume céleste. Les institutions temporelles ne sont donc pas en dehors du plan de Dieu car, si les deux domaines sont distincts, ils sont imbriqués l’un dans l’autre.
Les Français et la question politique :
Souvent, dans notre devoir d’état, nous oublions que nous appartenons au Royaume de France et que, à ce titre, nous sommes débiteurs de notre patrie de qui nous avons infiniment reçu, ne serait-ce que la langue que nous parlons. Il nous faut aujourd’hui plus que jamais intégrer dans nos devoirs d’état celui de rendre à la France d’aujourd’hui l’héritage que nous avons reçu de la France d’hier. Rappeler à nos compatriotes dévorés par le libéralisme, que le Roy (Le père légitime de la nation) ne se choisit pas, mais qu’il nous est donné par Dieu Lui même en raison de sa naissance. Ceux qui veulent choisir un autre Roy que celui que Dieu nous donne pour la France, sont dans le camp de la révolution (Orléanisme, bonapartisme, nationalisme, républicanisme).
Car ce sont nos Rois Chrétiens Légitimes qui ont fait la France. La France est, au coeur de la civilisation occidentale et chrétienne, un royaume aux valeurs chrétiennes, aux moeurs chrétiennes ; si vous ôtez le christianisme à la culture française, il n’y a plus de culture française du tout..
Pour se continuer, la France a besoin aujourd’hui de se convertir, s’attacher à ce qui est l’essentiel de sa personnalité et de sa substance, autant dire faire le contraire de la politique qui est menée actuellement. La France, les Français, doivent rechercher d’où ils viennent, quel a été leur parcours pour arriver jusqu’à aujourd’hui, se réconcilier avec eux-mêmes, se débarrasser de leurs mauvais apôtres qui les fustigent et exigent d’eux des repentances qu’ils n’ont pas à faire. Car il faut savoir qui l’on est et d’où l’on vient pour posséder un avenir !
Autant dire que pour faire renaître la France telle qu’elle est, essentiellement, au coeur des Français il n’est d’autre alternative que de faire appel aux Royalistes et aux Catholiques. C’est aujourd’hui faire oeuvre d’efficacité, de charité politique et de patriotisme que de rendre ce service à la France ! Seuls les Légitimistes peuvent faire ce travail, car au service de l'héritier de nos Rois Chrétiens, ils sont la mémoire vivante « de l’âme Française ».
00:17 | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : justice, france, devoirs, fidélité, légitimité, droits de dieu, catholicisme, royauté, monarchie, roi de france, saint louis