f1g2a3s4b5

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

11/06/2017

En passant par la Lorraine de Nicolas Stofflet...

En ce samedi 10 juin 2017 à Bathelémont, à 9H30 sous un ciel bleu azur, complètement dégagé de nuages à l'horizon, on voyait déjà arriver les premiers membres costumés de la Troupe des Coeurs de Chouans, soucieux de ne rien manquer de cette journée en mémoire des guerres de Vendée, et de l'un de ses plus illustres personnages : Nicolas Stofflet, l'enfant du pays, l'enfant de ce petit village de Lorraine qui l'a vu naître.

100_0487.JPGA 10h00 la majorité de l'ensemble des participants s'est regroupée devant la salle communale. Nos conférenciers M. Dominique Lambert de la Douasnerie, et M. Jean-Louis Caffarel sont accueillis par les présidents des Cercles UCLF de Lorraine et d'Alsace. Puis nous nous sommes dirigés vers la très belle petite église de Bathelémont, pour un temps de prière en mémoire des martyrs de la Révolution.

A 11H00, les participants prennent place afin d'écouter la première conférence sur le thème des guerres de Vendée, animée par M. Caffarel. « Vendéen par le cœur et par l'esprit », rédacteur de « la 100_0412.JPGDurbelière » journal légitimiste, dont la principale devise est «  pour Dieu et le Roi ». Son exposé richement illustré a capté immédiatement l'attention de l'auditoire pour ne plus la lâcher. Après l'évocation des cinq guerres successives qui ont soulevé la Vendée martyre, M.Caffarel a mis en exergue la sixième guerre de Vendée, celle que nous sommes tous appelés à mener aujourd'hui, pour Dieu, le Roy et la France. Puisse de la Passion de la Vendée advenir la résurrection de la France ! Cette première conférence s'est conclue par une séance questions/réponses dense en interventions.

A l'issue de la matinée après que M. Caillaud ait présenté la Troupe des Chouans, M. Miller, secrétaire du Cercle Robert de Baudricourt invite les inscrits de cette journée à se diriger en terrasse, où leur est offert un apéritif, convivial, dans une bonne ambiance de détente et de simplicité.

100_0427.JPG

100_0437.JPGAprès être passé par les boutiques, pour quelques achats littéraires, nous nous sommes retrouvés autour de Monsieur l'abbé qui a prononcé le bénédicité en latin et en français puis nous avons partagé le pain et le vin au cours d'un déjeuner alimenté de conversations passionnantes. Plus tard à l'approche du dessert, tous les convives ont apporté leurs voix aux Chants Royalistes et traditionnels, sous la direction de M. Madre, chargé de communication du Cercle de Baudricourt, contribuant ainsi à la bonne atmosphère ambiante, d'une assistance conquise qui reprend en cœur et avec joie les chants entraînants du plus beau des Royaumes après celui du Ciel, selon les dires de Sainte Jeanne d'Arc.

100_0446.JPG

100_0482.JPGA 15H30, M. Dominique Lambert de la Douasnerie, président fondateur de l'Association Vendée Militaire, et directeur de la revue « Savoir » ; a débuté sa conférence sur Nicolas Stofflet. L'histoire étonnante de ce géant de la Vendée, a été narrée avec la précision et le talent d'un conférencier hors pair, qui en un instant a projeté son auditoire dans ce monde ancien, où les généraux Vendéens armaient leurs soldats avec un courage et une piété inébranlables pour l'amour du « trône et de l'autel ».

Suite au discours de clôture du président du Cercle légitimiste Robert de Baudricourt, et après avoir remercié nos conférenciers et tous ceux qui ont contribué à la réussite de cette journée, nous nous retrouvons à quelques participants pour faire des photos souvenirs devant la stèle en mémoire de Nicolas Stofflet, érigée par l'association Lorraine qui porte son nom, crée par M.Husson en 1994 à Bathelémont.

100_0497.JPG

« Rembarre !! »

sacré coeur.GIF

 

09/02/2014

Université Saint Louis 2014, Camp Chouan

Jeunes, cadres et formation continue ouverte à tous les âges

―――
Du lundi 21 juillet (16h), au vendredi 25 (14h)
Rendez-vous au château de Couloutre (Nivernais 58220)

Les objectifs

couloutr.jpgPour acquérir une vraie formation politique et devenir des combattants efficaces il s’agit de bien identifier :

  • ce pour quoi on se bat (connaissance de soi), la monarchie traditionnelle de droit divin,
  • ce contre quoi on se bat (connaissance de l’adversaire), les idéologies (libéralisme, nationalisme, socialisme), toutes filles de la Révolution et de sa religion la gnose.

Le programme

Dans l’esprit de camaraderie qui a fait son renom, retrouvez Lulo, Faoudel, Gédéon, Savéan, Surville et bien d’autres au cours

  • de conférences,
  • d’exposés,
  • d’ateliers.

Renseignements et inscriptions

Renseignements : saintlouis.univ@gmail.com

PDF - 796.7 ko

05/08/2012

Les Cahiers de l’Université d’été de l’UCLF

L’A.B.C. du royalisme

logo-355ae07.jpgL’Union des Cercles Légitimistes de France propose déjà plusieurs outils de formation comme son Programme des études politiques ou le Manifeste légitimiste. Les Cahiers de l’Université Saint-Louis constituent, eux-aussi, une synthèse de la pensée royaliste facilement utilisable dans le cadre d’un travail en cellule d’étude.

L’édition de l’Université d’été 2012 est maintenant téléchargeable.

Télécharger les Cahiers de l’Université Saint-Louis

PDF - 1.4 Mo
PDF - 1.4 Mo

26/07/2012

Les principes politiques intangibles du combattant contre-révolutionnaire

Il ne peut être question de mener une action politique sérieuse au service de la France que nous aimons, sans définir avec précision les principes fondamentaux qui seuls peuvent nous permettre de devenir des soldats politiques efficaces. C’est le but de cette note, qui sous la forme de points importants, esquisse les grandes lignes de la pensée contre-révolutionnaire.

1)      Dieu et le Roy !

      Sans l’alliance du trône et de l'autel, la France n’existe pas, car cette union lui est pourrions-nous dire “consubstantielle”.

dieu_le_roi5.jpgIl n'existe aucun contre-révolutionnaire qui puisse remettre en question ce qui constitue cette Vérité métaphysique de l’identité Française réelle. Le sacre lie le Roy de France au Christ dans l’accomplissement de sa tache de souverain temporel. Il en découle logiquement que le combattant contre-révolutionnaire, légitimiste par perfection, lutte pour la défense des droits naturels aujourd'hui bafoués de l'héritier de nos Rois, et pour la protection de l'Église Catholique Romaine opprimée par le fanatisme de la Révolution des « Lumières », ainqi que par l’illuminisme maçonnique et le sectarisme républicain.

2)      Refus radical de toutes les idéologies artificielles révolutionnaires.

      La  philosophie abstraite et utopique de la liberté (libéralisme), de l’égalité (socialisme) et de la fraternité républicaine (terreau du nationalisme), sont les idéologies ennemies déclarées du combattant contre-révolutionnaire.

      Que peut donc signifier une notion aussi vague que celle de la liberté complètement détachée d’une moralité supérieure chargée de la contrôler ? Où commence par exemple la liberté ? Où s’achève-t-elle ? De plus il est mensonger d’affirmer que les hommes sont libres de toutes contraintes et parfaitement égaux.

De simples exemples, les plus immédiats suffisent amplement pour nous en convaincre :

-        La liberté d’un assassin, criminel en fuite vaut-elle celle de l’homme juste, travailleur et honnête ?

-         Nous ne sommes pas tous égaux, un homme intelligent n’a pas la même valeur qu’un ignorant ; certains sont plus forts physiquement que d’autres ; celui qui a été formé pour exercer un métier et qui a décroché un diplôme à cet effet vaut plus qu’un incompétent.

Toutes ces choses logiques et élémentaires font simplement appel au bon sens... Proclamer la liberté comme le fait la république des francs-maçons ne revient pas à la réaliser pour autant, il ne suffit pas d'exprimer une idée pour qu'elle se mette à exister concrètement... Quant à la fraternité, elle n’est pas possible en l’absence d’un Père et des valeurs communes. La fraternité républicaine relève du domaine de la pure utopie et ne possède aucun contenu clairement défini et réel. Les dogmes idéologiques des clubs maçonniques se meuvent dans l'abstrait, et postulent la suprématie de la « déesse raison » qui peut conduire l’humanité aux frasques les plus pitoyables, grotesques, et engendrent les drames les plus tragiques que l’histoire des hommes ne manque plus de nous révéler :

-        Le régicide au nom de la raison, extermination de la Vendée au nom de la « déesse raison », les noyades de prêtres dans la Loire et profanation des tombes royales au nom de la raison, la dilapidation des biens royaux au nom de la raison.

-        La dénatalité, l' accueil de l’autre à l’extrême et jusqu’à l’effacement de soi même, l'islamisation, la mondialisation toujours au nom de la raison...

Face à cette subversion de la vraie raison par la « déraison », les soldats de la contre-révolution sont les seuls et authentiques porte-paroles de la Vérité héritée de la Tradition Catholique et Royale Française. Ils ont pour devoir de lutter contre l'illusionnisme révolutionnaire, contre les fabricants en gros d'utopies politiques, et contre les marchands du temple.

3)      La révolution n’est pas un progrès.

      Les républicains dans leur fanatisme, leur aveuglement et leur refus d’analyser l’histoire sont persuadés qu'ils sont en mesure d’accomplir le paradis absolu sur terre de l’homme sans Dieu, à l’aide de moyens mensongers et purement artificiels qui leur sont propres. La Déclaration des Droits de l'Homme constitue le credo de ceux-ci et ses articles « sont censés » aller dans le sens positif de l’histoire...

Mais quoi qu'on en dise, la Monarchie à l’expérience du passé, il est impossible de bannir et de supprimer les différences dans la société des hommes à coups de déclarations stériles et de lois inapplicables dans le réel. Le contre-révolutionnaire lutte avec acharnement pour effacer des esprits que le Royalisme soit relégué dans les abîmes de l'histoire et du « passé », et que la Révolution soit présentée comme étant le synonyme du « progrès ».

4)      Contre l’utopie du suffrage universel.

      Qui peut encore avoir la naïveté de croire sérieusement, que des millions de Français « électeurs », qui délèguent leur portion « du pouvoir » à quelques centaines de députés de l’assemblée nationale se trouveront mieux représentés que par le Roy de France Légitime et ses conseils ? Les partis politiques contrarient les instincts naturels de la France réelle, en divisant les Français.

La logique veut que toute communauté humaine, pour être solide et prospère, soit une société « unie ». A commencer par la famille, qui est le plus petit des Royaumes, il en va de même pour les entreprises qui veulent faire des bénéfices, pour une simple équipe de football qui souhaite remporter des matchs et des championnats... La république qui puise sa légitimité dans le suffrage universel, est malsaine car elle contribue à entretenir dans le pays, un état de puissantes divisions, d'hostilité, de haine, qui oppose violemment les français les uns aux autres dans les périodes de campagne électorale.

D’autre part, ceux qui ont pris le soin d’étudier les rouages des sociétés de pensée, savent que la fragmentation des français favorise l’émergence des pires arrivistes au pouvoir, et qu’elle aboutit au nivellement par le bas, et parfois pire encore à la dictature d'une partie de la population sur une autre. Du reste il apparaît clairement que la décision d’une majorité « relative » n’a jamais signifié que cette dernière soit bonne. L’histoire nous prouve que « la loi du nombre », n'a jamais été une valeur positive, mais que trop souvent elle a engendré la médiocrité, et qu’elle impose les frasques les plus absurdes et parfois les plus inhumaines à tout un pays.

          Cette critique de la démocratie, des désordres économiques, sociaux et moraux qu’elle entraîne, et l’un des principaux devoirs du soldat contrerévolutionnaire. De plus il se doit de donner le bon exemple par une conduite toute contraire à ces mœurs infâmes :

-        Par une famille nombreuse catholique et pratiquante, des enfants d’une bonne éducation, de l’ordre, de l’autorité, de la piété et de la sagesse dans ses prises de décisions et ses actions.

-        Par un dévouement sans faille à l’héritier de nos rois, qui seul incarne depuis des siècles en France les aspirations légitimes et naturelles du pays, dont le pouvoir n'est pas fondée sur un quelconque consensus démocratique, mais uniquement sur la loi divine.

5)      La négation de la légitimité théologique et naturelle, engendre la destruction de la cité et de l’ordre traditionnel.

drapeau_esf_fleur_de_lys_blanc_100_150.jpg      « Tout royaume divisé contre lui-même court à la ruine ». Voilà une parabole qui ne date pas d’hier, et qui avec le temps ne prend pas une seule ride… Celui qui cherche à détruire où modifier l'ordre traditionnel voulu par Dieu provoque des catastrophes (avortements, divorces, négation des principes politiques irréductibles d’une civilisation).

Dès le début de la Révolution, la plupart des premiers penseurs contre-révolutionnaires ont discerné que cette maladie naissante portait dans son sein ses futurs “dérapages” les plus violents, comme les nomment à présent « pudiquement » les historiens libéraux, et qu'elle finirait par engendrer des « catastrophes mondiales »... Au final plus l’histoire, et les régimes politiques se succèdent les uns aux autres depuis le tournant cruel, satanique et barbare de « 1789 », plus les contre-révolutionnaires se voient confirmés dans leur analyse.

Si les conséquences de la Révolution sont nombreuses, et notamment la dégénérescence des mœurs de la civilisation française. Il est toutefois d’une importance capitale d’en remonter toujours à la cause, et donc de souligner inlassablement le rôle destructeur exercé par « la secte maçonnique », c'est-à-dire par les philosophes des lumières, par la matrice révolutionnaire qui s'est accaparée par la force et la violence l’œuvre capétienne, son objectif est de détruire l’esprit français et de saper les fondements de l’alliance du trône et de l'autel.

Le soldat contre-révolutionnaire est l’ennemi des sociétés secrètes et des doctrines ésotériques, il en dénonce le puissant pouvoir occulte de manipulation, et les nombreuses nuisances politiques et sociales. L’étendard de la contre-révolution Catholique et Royale, Légitimiste par cohérence, est le drapeau blanc à fleurs de lys frappé en son centre du Sacré-Cœur.

 

Reny_F

03/04/2012

Être et transmettre.

blas.pngLa campagne présidentielle bat son plein, jamais le niveau des héritiers spirituels de Robespierre à la présidence de la « république » n'a été aussi bas, en témoignent les interminables bavardages démocratiques de comptoir des plus anciens électeurs moribonds, esclaves à jamais des isoloirs et des urnes électorales, puissantes machines de guerre à étouffer les racines de notre civilisation Chrétienne au profit des idéaux maçonniques.

Devant ce fiasco programmé, devant ces discussions politiciennes théâtrales dépourvues d'intelligence, devant ces fausses oppositions entre néo-trotskiste socialistes communards et pseudo-conservateurs de « droite », il m'arrive souvent (en fait, chaque jour et à chaque écrit) de me poser une question : comment transmettre l'essentiel dans cette France à l'agonie qui pourrait tenir en une ou deux phrases et caresser l'espoir de redresser un jour l'Alliance salutaire du Trône et de l'Autel ? Le berceau de notre civilisation Catholique et Royale... Je rumine cette éternelle question sans trouver la réponse qui me satisferait pleinement.

Le Royaume de France ? Le trésor de la Tradition, les racines réelles de notre mère patrie. La solution Légitimiste..., qui s'en souvient et la connait encore ? Comment les choses qui devraient être les plus simples dans ce pays qui est pourtant le nôtre, sont souvent devenues les plus complexes ?

« Être et transmettre ». C'est toujours avec cette disposition d'esprit, me semble-t-il qu'il faut chercher à savoir comment faire pour servir sa patrie, comment être utile à son Roy, comment donner le meilleur de nous même, comme on cherche à le faire très naturellement avec sa propre famille.

Toutes les hérésies, les impiétés et les perfidies se sont infiltrées dans la brèche ouverte de 1789. La naissance, l'évolution de ce système politique impie a produit, puis alimenté de nombreux fléaux majeurs qui menacent toujours de mort notre civilisation. En toute logique ce n'est pas la matrice de la démocratie révolutionnaire qui sera en mesure de trouver une solution potentielle à toutes les difficultés actuelles, puisqu'elle en est elle même la source directe... Elle est la mère de toutes les erreurs. La république est malsaine, en raison des conditions violentes de sa naissance, malsaine dans son principe comme dans son application. Elle est nuisible dans le sens principalement ou elle pousse les français inconsciemment à négocier dans le cadre politique leurs racines, leur identité et leur origine toujours au bénéfice de celles des autres. En vérité la république s'acharne sur la France ; elle déteste, divise, opprime et oppose les français à l'infini par le « jeu » électoral !

La Monarchie légitime à l'inverse, seule, peut les réconcilier sans la moindre entrave possible, c'est la clef de l'énigme..., toute sa force réside dans la reconnaissance de son autorité familiale et paternelle, dans la puissance des conseils de sa noblesse Catholique et Royale.

De toute évidence une France forte d'elle-même ne pourra jamais s'accommoder de principes politique et de symboles qui lui sont intrinsèquement contraires et hostiles. Si on tourne le dos à la Tradition Royale de notre pays, aux fondements de notre civilisation millénaire, à ses principes irréductibles sous quelque prétexte que l'on puisse inventer, alors on tombe inévitablement dans les bras des nombreuses légions de la Révolution, pour les résultats que nous connaissons...

Aujourd'hui plus que jamais, les Français doivent retrouver une posture et une attitude qui consiste à faire un travail sur eux mêmes pour tenter d'abandonner avec efficacité tout mauvais réflexe révolutionnaire, tout lavage de cerveau démocratique républicain, afin de renouer sûrement, solidement et durablement avec leur identité réelle et traditionnelle. Il est indispensable de nourrir cette réflexion qui incite à mieux se connaître pour s'accepter, puis ensuite s'oublier pour mieux se consacrer aux autres et servir d'exemple.

Dans l'état lamentable de notre société décadente, ce message philosophique fort est des plus subversifs, des plus « contre-révolutionnaires ». Il s'évertue avec modestie à remonter aux causes premières pour éviter tous les mirages qui ne montrent que les mauvais effets. Cette démarche demande de ne pas nous obnubiler sur « le crime » qui trop souvent peut être nous fait oublier à « qui » il profite.

Même si la Monarchie n'exerce plus de nos jours le pouvoir, qu'elle est privée injustement de ses droits les plus rudimentaires et légitimes, l'héritier de la couronne royale, les prêtres réfractaires et le cri du Chouan sont quant à eux toujours bien vivants !

 

Reny_F

comtechambord.jpg


Le comte de Chambord toujours très actuel :

 

"Il est des positions où il faut se résigner à subir quelques inconvénients pour en éviter de plus grands encore, et savoir sacrifier ce qui peut paraître l'utilité du moment à l'utilité permanente et véritable...

Ayons foi en nos doctrines, en nos traditions. Le sentiment moral est notre condition d'existence et notre force, ne l'abdiquons pas. C'est ce qui fait notre valeur aux yeux du pays, et c'est ce qui ramènera le pays vers nous, lorsqu'il sera rendu à la liberté et à lui -même. Telle que je la comprends
l'abstention (lors des consultations électorales) n'est pas un défaut d'affirmation ; elle est au contraire une affirmation et une protestation éclatante. C'est s'affirmer, c'est protester que de dire au pouvoir : les royalistes ne veulent pas se prêter à vos mensonges ; ils ne veulent pas avoir l'air de prendre au sérieux vos prétendues institutions ; ils ne veulent pas, en acceptant une lutte trop inégale, ajouter l'apparence d'une opposition vaincue à votre facile triomphe...

Croyez-le bien : lorsque le moment sera venu,
l'abstention d'aujourd'hui deviendra pour les royalistes un titre et une recommandation de plus devant leurs concitoyens...

Mais j'en suis convaincu, la protestation incessante par
l'abstention publique, telle est la vraie mission des royalistes, sous un régime monstrueux qui semble contrarier à plaisir les instincts et les besoins de la France, qui remplace le sentiment moral par le cynisme, la liberté par l'intimidation électorale..."

Henri V . Comte de Chambord. 22 septembre 1861

 

07/02/2012

Le Forum Légitimiste

L’équipe de ce forum adhére sans restriction à la pensée légitimiste traditionnelle, telle qu'elle est défendue et promue par l'U.C.L.F.

dern-314a3c8.jpg

Son but est de faire connaître les Cercles UCLF de nos provinces, faciliter les contacts entre les légitimistes. Entretenir les échanges, produire des amitiés et des relations sincères.

Venez vous inscrire et participer au Forum Légitimiste :

http://royaume-de-france.clicforum.com/index.php

- Un cercle, c’est l’accès facilité à une culture légitimiste

- Un cercle, c’est votre participation, dans un cadre amical, aux affaires publiques

 

- "Refuser de prendre aucune part aux affaires publiques serait aussi répréhensible que de n'apporter à l'utilité commune ni soin ni concours".     Léon XIII

- « Le régime monarchique a un sens pour l'avenir parce qu'il est celui de la tradition française. Je vous demande de prendre votre place dans la société. »   Prince Louis de Bourbon

11/07/2011

Au pays de Sainte Jeanne d’Arc

A un peu plus de deux mois du Traditionnel pèlerinage de septembre à Domremy-la-pucelle organisé par la Fraternité Sacerdotale Saint Pie X. Nous publions un billet spécial « vacances » consacré à Sainte Jeanne d’Arc patronne de la Légitimité. 

musée

Photos du musée Johannique

 

musée domrémyPour nos lecteurs en vacances en Lorraine ou simplement de passage, où bien encore pour les Lorrains en quête d’idée (et d’identité), pensez à visiter le musée Jeanne d’Arc situé au 8 rue principale à Domrémy-la-pucelle. Dans quatre salles sont exposés de très riches collections de statues et statuettes représentant la Sainte de la Patrie. Vous trouverez également des affiches, des gravures et autres objets ayant rapport avec la vie de Jeanne. Il est à préciser que l’entrée de ce musée JOHANNIQUE est totalement gratuite, et que celui-ci fonctionne sans aucune aide extérieure.

 

Archange saint Michel

Jeanne devant l'Archange Saint Michel (Basilique)

 

basiliqueEt puis outre la maison natale de Sainte Jeanne d’Arc et l’église Saint Rémy, lorsque vous vous trouvez à Domrémy-la-pucelle il ne faut surtout pas manquer de monter à la basilique du Bois-Chenu, exactement là où Jeanne disait avoir entendu « les Voix » lui commandant de conduire l’héritier de la couronne de France à Reims ville du Sacre.

C'est à cet endroit précis et en souvenir de quoi, au XVIe siècle, une chapelle avait été érigée par Étienne Hordal, chanoine de la cathédrale de Toul et arrière-petit-neveu de Jeanne.

statue équestrePrenez ensuite la route pour Vaucouleurs, pour marcher sur les traces de la patronne de la légitimité mandatée par le ciel. Vous découvrirez au centre de la ville une superbe statue équestre de la Pucelle d'Orléans. 

Créée suite à une commande d'Etat passée en 1937, elle fut d'abord installée à Alger en 1951. Mais elle subit des mutilations en 1962... Il fut alors décidé de la rapatrier à Vaucouleurs, la ville qui arma la pucelle. Cette statue en bronze pèse 2,5 tonnes. 

En haut de la cité, les ruines du château de Robert de Baudricourt, Seigneur de Vaucouleurs, qui fournit à Jeanne une escorte pour la conduire à Chinon. « Va, va Jeanne, va et advienne que pourra ! » 

château robert de baudricourt 

Ruines du Château de Baudricourt 

Pour ceux qui passent à proximité de Dieulouard, il faut savoir qu’il existe des liens forts entre notre Jeanne de Lorraine et cette ville voisine de Pont à Mousson. Une statue de la Sainte de la patrie se trouvait d’ailleurs dans l’église paroissiale Saint Sébastien jusqu’aux années quarante en compagnie de Jean de Dieulouard (compagnon de Sainte Jeanne d’Arc, qui a accompagné la pucelle sur la route de Chinon). Avant 1940 en effet se trouvait dans la crypte médiévale un groupe statuaire composé de quatre personnages, que l’on peut admirer sur cette carte postale ancienne :

 

sa11.gif

 

musée dieulouardDe nos jours, les statues de Jean de Dieulouard et de Jeanne d’Arc ont été restauré, les visiteurs peuvent désormais les contempler au « Musée des Amis du Vieux Pays » à Dieulouard… rappelant ainsi à tous la halte que fit Jeanne à Dieulouard sur son chemin vers Nancy en 1428 pour un pélerinage, tout juste avant le début de son épopée.

Voilà de quoi vous distraire, de vous promener au coeur de la Lorraine et de vous émerveiller dans ce haut-lieu historique et incontournable de l’histoire de la France Royale et Catholique. Voilà de quoi patienter, en attendant le Traditionnel pèlerinage du 18 septembre prochain à Domrémy-la-Pucelle, organisé par la Fraternité Sacerdotale Sainte Pie X. La date de ce pèlerinage a été confirmé dans le dernier bulletin de l’étoile du matin (Voir page 6  "le coin des annonces" - merci de cliquer sur le lien ci-dessous ) :

http://www.laportelatine.org/district/ecoles/activiteseco...

 

 Vive la France ! Vive Jeanne !

 Vive le Christ-Roi ! 

 

01/07/2011

La République instrument politique de la Révolution.

Reny.jpgLa France traverse aujourd’hui la crise identitaire la plus grave de son histoire, et sans être de ces esprits pessimistes qui voient toujours en noir, on peut se demander avec raison si notre civilisation ne va pas disparaître totalement. Car c’est un fait, et l’histoire nous donne bien des exemples : les civilisations sont mortelles. Le danger de la situation actuelle provient surtout du triomphe de plus en plus complet des doctrines révolutionnaires. C’est là qu’est l’immense péril de l’heure présente. 

La République instrument politique de la Révolution ne fait que ruiner la France, elle ne ressemble en rien à la civilisation Française Traditionnelle. Elle n’est qu’une usurpation qui s’est appropriée de manière illégitime l’oeuvre capétienne pour la dénaturer sous des contre-valeurs nihilistes dont nous voyons le plein effet aujourd'hui. Au point de vue strictement politique, sa forme de gouvernement ne saurait convenir à un grand pays, surtout quand ce pays est comme la France, essentiellement monarchique par tempérament et catholique par tradition. Le maintien du régime républicain, en effet, ne présente que des inconvénients et ne fait que compromettre gravement l’avenir même de notre pays.

La République, c’est l’incarnation politique de la Révolution; elle est la Révolution, et c’est ce qui nous impose l’obligation stricte, le devoir rigoureux de la combattre : il y a là pour nous Français une question de vie ou de mort.

La République est de toutes les formes politiques celle qui a le plus d’affinité avec la Révolution. Elle n’a fait, du reste, sa première apparition chez nous qu’au moment même de l’avènement du renversement de 1789. Les républicains de droite et de gauche qui la défendent ne le font pas parce qu’elle leur paraît assurer mieux la liberté, se prêter moins à l’arbitraire, réaliser plus d’économies que la monarchie. Non ! Ils la soutiennent parce qu’elle personnifie surtout la Révolution, il suffit pour s’en convaincre d’écouter les discours actuels des politiciens.

Il est absolument nécessaire de se pénétrer de ces vérités, si l’on veut travailler efficacement au relèvement de notre mère patrie. Quiconque sera bien convaincu que la République perd la France parce qu’elle est la Révolution, comprendra du même coup sur quel terrain il faut porter la lutte. Il verra que c’est peu de renverser la République si le gouvernement qui lui succède est, lui aussi, imbu des doctrines révolutionnaires. De la position d’adversaire idéologique, peut-être, mais de collaborateur pratique, celui qui refusera la régle du jeu que nous impose la république, sera capable de porter au coeur même de la Révolution les coups fatals qui lui ont été si souvent épargnés. Et la plus évidente preuve du fait que le combat réel se situe ici, c’est la haine farouche et disproportionnée avec laquelle l’ennemi nous attaquera si nous portons nos efforts sur ce terrain...

Mgr Louis XXSi l’on veut tenter politiquement quelque chose pour la France, il nous faut concentrer nos énergies sur le refus total et sans nuances de toutes espèces de discussions démocratiques dans le cadre des institutions républicaines. Refusons la règle du jeu du système, refusons la jusqu’au bout ! Nous devons être des réfractaires, unissons-nous autour du Roi pour former la France réelle, cette grande nation Traditionnelle, Monarchiste et Contre-révolutionnaire, c’est là qu’est le salut, inutile de le chercher ailleurs. Ceux qui cherchent la France en dehors de ses principes irréductibles, en dehors de l’union du Trône et de l’Autel, s’épuisent en efforts stériles.

Si néanmoins les Français soucieux de préserver l’avenir de la France, pérsistent à garder de secrètes attaches pour les principes de la Révolution, le Roi, quelles que puissent être, d’ailleurs ses intentions, ne sera-t-il pas, au moins dans une grande mesure, condamné à l’impuissance ? Tout ne dépend donc pas du Roi seul. Le concours de la France est nécessaire, et de même que la France sans le Roi ne peut que s’enfoncer chaque jour un peu plus dans l’abîme, le Roi sans la France ne peut rien pour le redressement salutaire de notre patrie et de notre peuple.

La Monarchie sauvera la France, seulement si la France est franchement Contre-révolutionnaire, c’est à dire franchement Catholique et Royale. Au contraire, si elle n’est que la substitution d’un régime politique à un autre, si elle n’est que le changement de l’étiquette gouvernementale, et qu’au lieu du Roi légitime, elle se borne à placer à la tête du pays une fois « la gauche » et l’autre fois « la droite », elle ne sauvera rien et ne fera qu’aggraver sa situation. Voilà ce qu’il faut à tout prix faire comprendre à ceux qui cultivent encore l’amour de la France, voilà ce qu’il faut faire comprendre et admettre à tous les nombreux « déçus » de la république. 

Reny_F

 

 

19/06/2011

« Nous ne sommes pas solidaires »

Comme amorce de réflexion politique purement monarchiste, penchons nous un instant sur cette réplique qui revient souvent dans la bouche des nouveaux convertis à la royauté, et le constat qu’ils font a propos du royalisme en général, notamment sur son manque de cohésion. Après avoir quitté le combat des chefs de la république, nombreux sont ceux qui découvrent avec stupéfaction le combat des princes... Bien des néophytes abordent le royalisme, et croient au départ que tous les royalistes forment un seul « bloc » parfaitement homogène, alors que rien n'est plus faux. C’est la première grande découverte que font la plupart des gens qui commencent à s'y intéresser.

rassemblons nousCe premier « cap » passé, réclamer d’emblée l’union sacrée, et certes un bon réflexe de base pour quiconque veut agir pour la France, et qui a conscience que notre peuple souffre cruellement de ce manque d’unité et de solidarité. Mais, c'est bien souvent le point de vue trop téméraire et pressé de quelqu'un qui est novice, et qui ne juge pas utile de chercher auparavant à comprendre ce qui est à l’origine de ces divisions permanentes. Faire abstraction de cette difficulté est une erreur fatale, qui ramènera dans bien des cas hélas, ces nouveaux convertis à la royauté dans les bras de la révolution.

Tout d’abord et afin d’éviter à nos lecteurs de tomber dans ce piège énorme, rappelons brièvement que faire de la politique quantitativement et non qualitativement (réflexe républicain), de manière démocrate ne fait qu'additionner des voix asservies et désincarnées moralement et spirituellement. C’est le premier point à maîtriser pour rester en éveil ne pas se laisser prendre par les idéologies révolutionnaires.

Le problème ensuite de la très difficile communication entre les royalistes, est qu'une partie non négligeable d'entre eux sont en vérité des frondeurs, des dissidents au principe français qu'ils prétendent défendre. Aujourd'hui, si tout royaliste reconnaissait l'aîné des Capétiens et travaillait avec l'Union des Cercles Légitimistes de France (L’UCLF n’est pas un parti politique mais, dans la mesure où elle travaille, à faire connaître l’institution monarchique qui a fait la France, elle fait ouvertement de la politique. C’est sa particularité dans le mouvement légitimiste.), en apportant son savoir-faire, ses préoccupations souvent légitimes, ce serait déjà un grand pas vers l’indispensable et nécessaire unité au salut de la France réelle. Mais si on continue à considérer comme royalistes français des gens qui n'ont de cesse, par orgueil et/ou méconnaissance, de corrompre l'héritage capétien dans une optique libérale, orléaniste ou nationaliste, le chaos n'est alors pas prêt de s'estomper.

Un monarchiste qui va contre la tradition capétienne et les lois fondamentales du royaume en choisissant un royalisme « à la carte », fait donc de ce fait un grand pas vers l'orléanisme et le bonapartisme, qui sont les seuls monarchismes à promouvoir la fusion avec les valeurs révolutionnaires. Celui qui va dans ce sens commence à produire obligatoirement de la « division ».

Pour les légitimistes il n'y a pas de prétendant, mais seulement un héritier, c'est tout, et les règles dynastiques font partie intégrante du légitimisme français, c'est un invariant qu'il ne revient à personne de changer ni de juger. Le principe premier reste, historiquement et indéniablement, le droit de succession du roi, la loi naturelle. Si on tourne le dos à cela pour des raisons quelles qu'elles soient, on n'est pas légitimiste, parce qu'on n'est pas fidèle aux lois fondamentales du royaume de France. En effet on ne peut logiquement se permettre, si on prend la charge de défendre une école de pensée bien précise, d'être perméable aux idées des écoles ennemies. Ce qui est tout de même philosophiquement élémentaire. Si l’on accepte les « opinions extérieures » à la doctrine que nous défendons, cela signifierait que nous relativiserions et donc abandonnerions notre propre combat.

Au contraire d'un président de la république, le roi de France est un héritier avant d'être un candidat avec des idées personnelles, voilà résumé toute la base et la force du royalisme. Le roi doit incarner un héritage qui est déjà établi par le projet capétien en France, et être capable de l'adapter au monde dans lequel il pourrait régner. En ce sens, les petits programmes politiques des frondeurs révolutionnaires sont complètement vains.

Les royalistes libéraux, s'ils étaient honnêtes, devraient se qualifier de royalistes révolutionnaires, puisqu'ils sanctifient la Révolution en acceptant l'abrogation des lois fondamentales. La France, il n'y a plus que les légitimistes qui la portent. Et d'un point de vue plus pragmatique, c'est porter la responsabilité d'ouvrir une boîte de Pandore, que de vouloir supprimer des lois qui ont assuré la stabilité de la monarchie pendant tant de siècles. Ce sont les seules qui permettent de définir sans conteste le roi légitime, et ceux qui le nient commettent une faute grave.

fleurs de lysAlors, et en conclusion, si les royalistes ne sont pas solidaires, si « nous ne sommes pas solidaires » pour reprendre le titre de cette note, c’est parce que trop nombreux sont ceux qui refusent la tradition et le roi désigné par les lois fondamentales du Royaume. Rassemblons nous, oui ! Mais autour du roi. La nation au sens « traditionnel » (et non pas au sens « révolutionnaire »), ne peut se construire qu’autour du roi de France légitime. Le roi est le point central et incontournable de notre patriotisme authentique. Sans le roi, il n’y pas d’unité possible, il est le seul a pouvoir réconcilier les Français entre eux, et par la même occasion le seul à pouvoir les réconcilier avec leur histoire.

 

Reny_F

 

29/05/2011

29 mai 1825 SACRE DE CHARLES X

Le Sacre de Charles X.

 

gerard_01f.jpg

Le roi Charles X partit de Compiègne dans le beau carrosse du sacre, le 27 mai 1825 avec Monsieur le Dauphin, et prit une nuit de repos à Fismes, où il donna audience à l'archevêque de Reims. Il arriva le 28 mai 1825 à Reims pour assister à la première cérémonie, celle des vêpres.

 

carrosseM. l'archevêque de Reims, Jean-Baptiste de Latil, vêtu de ses habits pontificaux et accompagné de ses suffragants, les évêques de Soissons, d'Amiens, de Beauvais et de Chalons, tous en chape et en mitre, l'a reçu sous un immense porche richement construit dans le style gothique, en avant du portail de la sainte basilique. Le chapitre de la métropole était aussi en chape. Le Roi fut conduit processionnellement sous le dais jusque dans le sanctuaire, précédé des services de sa maison civile et militaire, et suivi des ducs d'Orléans et de Bourbon. M. l'archevêque de Latil a présenté l'eau bénite à Sa Majesté, qui s'est agenouillée. Puis il a harangué Sa Majesté. M. de Latil n'a eu de garde de manquer de l'à propos qui était de position :

 

« Sire, aux vives acclamations de bonheur et d'amour qu'excite dans mon diocèse la présence d'un Roi digne fils de Saint-Louis, et aux sincères expressions de la reconnaissance et de la fidélité de cette bonne ville, si heureuse de se voir encore la ville du sacre, qu'il me soit permis d'ajouter les hommages et les voeux d'un chapitre aussi recommandable par la pureté de ses principes, que par la solidité de ses vertus et de tout un clergé qui connaît et qui aime à remplir ses devoirs.

 

Quant à moi, Sire, j'ose me croire dispensé de manifester des sentiments qui, invariables comme mes principes, sont depuis longtemps connus de Votre Majesté.

 

Mais après avoir, comme un serviteur fidèle, pris part, pendant une si longue suite d'année, à tous les évènements de la vie de Votre Majesté, je dois aujourd'hui bénir hautement la divine Providence qui, dans une cérémonie aussi remarquable par toutes ces circonstances, m'a destiné à remplir auprès de votre auguste personne, la plus belle, la plus consolante des fonctions de mon saint ministère, et je rends grâce à Dieu, la sagesse éternelle, de vous avoir inspiré, Sire, la grande et religieuse pensée de venir sanctifier la dignité royale par un acte solennel de religion, au pied du même autel où Clovis reçut l'onction sainte.

 

Car dans tout, soumis à votre puissance, Sire, tout vous fera assez entendre que vous êtes chrétien, tout vous dira que pour votre bonheur, comme pour le bonheur de vos peuples, et afin d'accomplir les destins de Dieu, en marchant sur les traces de tant de rois, dont par le droit de votre naissance, vous portez la couronne. Oui, Sire, tout vous dira que vous êtes le fils aîné de l'église et le roi très chrétien. Daigne le Roi agréer l'expression de nos sentiments, daigne le ciel exaucer tous nos voeux. »

 

cardinale de la fareSa Majesté ayant fait sa prière, a été complimenté par M. l'archevêque. Un chanoine a entonné l'antienne Ecce ego mitto angelum meum, et on a conduit processionnellement le Roi vers le sanctuaire, où Sa Majesté s'est placée à son prie-dieu, ayant à ses côtés les Princes. Les Princesses étaient dans des tribunes. MM. les cardinaux étaient en avant du prie-dieu, et les archevêques et évêques appelés à la cérémonie occupaient des places dans le sanctuaire. M. l'archevêque officiant a récité les oraisons Deus, qui scis genus humanum et autres analogues, puis est allé se placer dans les stalles avec ses suffragants, et a entonné les vêpres. Cet office terminé, M. le cardinal de La Fare est monté en chaire, et a commencé son discours. Après ce sermon, le prélat officiant a entonné le Te Deum que le Roi a entendu debout. A quatre heures, le Roi se retira dans le palais qui lui avait été préparé dans l'archevêché.

 

Le 29 mai 1825, à Reims, le roi Charles X se présenta de bon matin au seuil de la basilique, accompagné de tous ses grands-officiers, et de tous ceux qui portaient les insignes de la royauté. Une foule immense obstruait les avenues de la basilique dès l'aurore, et avant neuf heures du matin, les tribunes étaient occupées, dans le sanctuaire à droite, par les députations de la chambre des pairs, les ministres secrétaire d'état, les ministres d'état, les conseillers d'état, les maîtres des requêtes, les gouverneurs des divisions militaires ; à gauche les grands officiers de la couronne et de la maison du Roi.

 

sacre, charles x, reims, archevêque, eglise, tradition catholique, royalimse, royautéCoiffé d'une toque, le Roi était habillé d'une tunique écarlate où sept fentes avaient été aménagées pour les onctions saintes. Sa Majesté s'est avancée vers le sanctuaire, et s'est placée sous un dais en avant du choeur. M. l'archevêque de Reims a présenté l'eau bénite au Roi. On a chanté sexte et M. l'archevêque s'était revêtu des ses ornements pontificaux derrière l'autel. Sa chape, d'une très belle exécution, était relevée en bosses d'or sur drap d'or, l'agrafe était une pierre d'un gros volume et d'un grand prix, richement enchâssée, et la mitre était ornée de pierres fines, qui faisaient beaucoup d'effet. Toutes ces pierreries ont été montées par M. Cahier, orfèvre du Roi, et les ornements et les broderies ont été travaillés chez Mlle Quinet, au numéro 40 de la rue du Four, à Paris. M. l'archevêque a apporté la Sainte Ampoule et a entonné le Veni, creator. C'est pendant cet hymne que sa Majesté, la main sur les Évangiles, et sur le reliquaire de la vraie croix, a prêté les serments dans la formule qui avait été adoptée.

 

Le Roi a ensuite prêté les serments comme chef et souverain, Grand-maître des ordres du Saint-Esprit, de Saint-Louis et de la Légion d'Honneur, qu'il a promis de maintenir sans les laisser déchoir de leurs glorieuses prérogatives.

 

épée de charlemagneSa Majesté ayant été conduite au bas de l'autel par les deux cardinaux, a quitté sa robe de soie lamée d'argent et sa toque, et n'a gardé que sa camisole de satin. Le grand-chambellan lui a mis les bottines de velours, et M. le Dauphin les éperons d'or. M. l'archevêque a béni l'épée de Charlemagne et en a ceint le Roi, puis il l'a ôtée et la lui a remise nue avec les prières prescrites.

 

Les deux cardinaux ont conduit le Roi pour les onctions. On a ouvert le reliquaire de la Sainte Ampoule, et M. l'archevêque en a pris une parcelle avec une aiguille d'or, et l'a mêlé avec de saint chrême. Les deux cardinaux ont dénoué la camisole du Roi pour les onctions. Sa Majesté s'est prosternée sur un carreau au pied de l'autel, et MM. les archevêques de Besançon et de Bourges, et les évêques d'Autun et d'Évreux, nommés pour chanter les litanies, ont commencé ces prières.

 

Quand elles ont été terminées, M. l'archevêque s'étant placé devant l'autel, s'est tourné du coté du Roi. Sa Majesté s'est mise à genoux devant le prélat. M. l'archevêque, la mitre en tête, a dit une oraison. M. l'évêque de Soissons, qui faisait les fonctions de diacre, a présenté le saint chrême à l'officiant. Celui-ci a fait les onctions : la première sur le sommet de la tête, la seconde sur la poitrine, la troisième entre les deux épaules, la quatrième et la cinquième sur les deux épaules, et la sixième et la septième aux plis de chaque bras. Après les onctions, on a revêtu le Roi de la tunique et dalmatique de satin violet semé de fleurs de lys d'or et du manteau royal de velours bordé d'hermine.

 

Sa Majesté, ainsi vêtue, s'est de nouveau mise à genoux, et M. l'archevêque, toujours assis et la mitre en tête, a béni les gants du Roi, son anneau, son sceptre, sa main de justice, et les a remis successivement au roi avec les prières marquées dans le cérémonial.

 

Les quatre maréchaux, Moncey, Soult, Mortier et Jourdan avaient apporté devant l'autel le glaive, le sceptre, la main de justice et la couronne. L'archevêque de Latil,  posa sur la tête du descendant de Saint-Louis la couronne de Charlemagne. Les trois Altesses Royales, Monsieur le Dauphin, M. le duc d'Orléans, Louis-Philippe et M. le duc de Bourbon, Louis Henri Joseph, ont porté la main pour la soutenir. M. l'archevêque a béni la couronne sans cesser de la toucher, et l'a posé seul sur la tête du Roi.

 

sacre, charles x, reims, archevêque, eglise, tradition catholique, royalimse, royautéDans le fond du choeur, du côté de la nef, paraissait le magnifique jubé, sur lequel était placé le trône royal, qui s'élevait à plus de quinze pieds. On y montait des deux côtés par un escalier de trente marches, et le Roi pouvait y être vu de toutes les parties de l'église. A droite et à gauche, étaient rangés en échelon les drapeaux et guidons des différents corps de l'armée qui se trouvait réunis au camp de Saint-Léonard et dans Reims. Puis Charles X marcha vers le trône, avec grâce, aisance et dignité, sous le poids immense de ces ornements royaux, et portant le sceptre et la main de justice. M. l'archevêque officiant soutenait le Roi. Le vieux maréchal Moncey, portant droite et nue l'épée de connétable, et le fidèle maréchal duc de Bellune, le bâton de commandement à la main, marchaient parallèlement à la tête de la monarchie vivante.

 

M. l'archevêque, tenant le Roi par la main, l'a assis sur le trône en récitant les prières. Puis ayant quitté sa mitre, il a salué trois fois Sa Majesté, et a dit trois fois à voix haute :   « Vivat Rex in aeternum ! »   M. le Dauphin et les Princes se sont levés, ont déposé leur couronne et sont allés saluer le Roi, en disant aussi « Vivat Rex in aeternum ... » 

 

Au même instant, tous les drapeaux, portés par leurs colonels, s'inclinèrent et saluèrent le Roi. Les portes s'ouvrirent. La foule se précipita à l'intérieur de la cathédrale et put acclamer le souverain dans toute sa gloire, tandis que cinq cent  colombes lâchées dans la nef voletaient, affolées par le déchaînement des orgues et l'odeur de l'encens. Armé, sacré, couronné, Charles X se fit applaudir lorsqu'il sortit de la cathédrale, tandis que l'artillerie tonnait sur les remparts, et que toutes les cloches de la ville sonnaient..

 

10/05/2011

Inconvénients de la démocratie / Force de la Monarchie

démocratieLes faiblesses de la démocratie

Le premier inconvénient du système démocratique consiste en ce que les qualités requises pour être élu diffèrent souvent de celles exigées pour gouverner. A l’occasion d’une campagne électorale, un candidat est jugé pour son charisme, sa capacité à séduire les foules, à plaire, à rassurer, à donner l’impression d’être intègre, déterminé, de prendre au sérieux les problèmes des Français, etc... Ce sont des qualités d’acteur, de séducteur et d’orateur qui sont mises en avant. Elles sont indispensables pour la conquête du pouvoir mais se révèlent insuffisantes pour l’exercice de celui-ci. Ici priment la compétence, l’esprit de décision, la vision à long terme des intérêts du pays, la capacité à savoir s’entourer, le sens du service, le courage de prendre des décisions parfois impopulaires, etc...qualités fondamentalement différentes de celles précédemment évoqués. On comprend mieux dès lors l’érosion d’un Jacques Chirac en manque d’idées directrices au cours de son deuxième mandat ou la désillusion qui a accompagné celui de Nicolas Sarkozy pourtant auréolé d’une campagne médiatique inégalée. On pourrait dire que la sélection d’un candidat par le biais du suffrage universel tient plus d’un d’un show médiatique, que d’un test sur les capacités d’exercice du pouvoir. Rien de surprenant dès lors qu’apparaissent sur la scène politique des acteurs de cinéma (Reagan ou Schwarzenegger aux Etats-Unis, Bernard Tapie en France), ou bien des personnalités dont la notoriété relève beaucoup plus d’une présence médiatique que d’une aptitude à l’exercice du pouvoir (Ségolène Royal est un exemple).

Le deuxième inconvénient réside dans le fait que le type d’homme à vouloir se présenter n’est pas forcément celui qui est le plus apte à servir le bien commun. Le désir du pouvoir ne signifie pas, ipso facto, recherche du bien commun. Certes, l’homme politique qui recherche le pouvoir peut être mû par une saine ambition mais il peut aussi considérer celui-ci comme une jouissance plus qu’un service, et dès lors y voir une sorte de récompense des efforts dépensés pour le conquérir. D’où cette ivresse qui caractérise souvent les vainqueurs au soir de l’élection présidentielle, le V de la victoire frénétiquement déployé. On serait légitimement en droit d’attendre un minimum de recueillement et de gravité, afin de mesurer l’ampleur des responsabilités. Imagine-t-on une seconde un pape nouvellement élu, savourer sa victoire comme un footballeur ? Se méfier donc des hommes sûrs d’eux-mêmes et trop assurés de leur talent politique ; cela peut cacher une recherche de gloire personnelle et un manque de sens des vraies responsabilités.

De plus, la nature même du procédé démocratique stimule l’ego des candidats. L’"onction" démocratique précédée d’une campagne électorale gonfle souvent d’orgueil son bénéficiaire. En effet, il pourra toujours attribuer sa victoire à son talent d’orateur ou à sa capacité de séduction. Dans une campagne électorale où domine, comme au sport, l’esprit de compétition, il peut être tenté d’affirmer : « si j’ai été élu président, c’est parce que je suis le meilleur ». A l’inverse, celui qui n’a pas choisi de gouverner, soit qu’il ait été désigné par ses pairs (comme dans l’aristocratie), soit qu’il hérite du pouvoir par naissance (comme dans la monarchie), sera moins tenté, une fois au pouvoir, par le sentiment de ne devoir son poste qu’à lui seul. Il sera sans cesse rappelé à la modestie de sa prise de fonctions.

france Force de la Monarchie

La Monarchie a l’expérience des siècles, elle est aussi la capacité de prévoir le long terme, par le souverain en ses conseils, débarrassé des soucis de réélection. Elle garantit le véritable progrès qui ne réside pas dans la jouissance égoïste ou dans la recherche de l’enrichissement à tout prix, mais dans la recherche et la conservation du bien commun qui est l’unité de la paix, le mieux vivre ensemble.

La Monarchie permet de conduire la politique dans une perspective historique. Elle est le garant du véritable progrès : comme pour les sciences physiques qui nécessitent d’accumuler les expériences dans un esprit pragmatique, les sciences sociales ne peuvent assurer le progrès que si elles retiennent les enseignements des expériences passées, hors de toute idéologie.

L’idée que l’histoire « avance » dans le sens du progrès est une illusion, née au temps des « Lumières », selon laquelle les progrès des sciences et des techniques entraîneraient des progrès dans tous les autres domaines (morale, société, etc.). On voit de nos jours ce qu’il en est de cette chimère qui a conduit l’homme à violer la nature en se prenant pour le Créateur au lieu de la respecter en l’apprivoisant.

De même, la nature de l’homme ne change pas avec le temps. Contrairement à la République inspirée par les idéologies, la monarchie traditionnelle Française n’a jamais eu pour ambition de faire évoluer l’homme vers le surhomme, de transformer sa nature, mais simplement, de rendre les personnes meilleures en développant chez elles les vertus, en leur faisant donner le meilleur d’elles-mêmes dans leur participation au bien commun.

C’est cet effort constant ― conduit génération après génération ― qui a fait s’épanouir la civilisation dans notre pays, et que les idéologies filles de la Révolution, s’acharnent à effacer les traces en promouvant l’individualisme, son esprit de révolte, d’irresponsabilité et de jouissance.

doctrine légitimiste, france, royalisme, légitimité, catholique, traditionLa Monarchie a-t-elle un avenir en France ?

Oui. Ce sont justement sa capacité de durer, sa stabilité, sa longévité démontrée par les siècles qui font l’intérêt du régime monarchique. La république en revanche n’a jamais pu vraiment trouver sa forme. On parle déjà de VIe République. L’instabilité marque la vie politique française depuis deux siècles. Le régime républicain, fondé sur les principes de la démocratie parlementaire et dont la dégradation est évidente, voire irréversible, perd l’estime et la confiance d’un nombre croissant de Français. Ce régime est structurellement incapable de se réformer. Fondé sur la loi du nombre, il entretient la division entre deux France (il y a un « peuple de gauche » et un « peuple de droite »).

Désormais la république brade la souveraineté de la France en faveur d’une entité européenne, fondée sur les seules valeurs marchandes. Beaucoup de Français se trouvent désemparés parce qu’ils ne savent pas comment remplacer ce régime peu soucieux du bien commun. Le salut du pays impose un revirement total par l’abandon des illusions démocratiques, et l’avènement du régime naturel qu’est la Monarchie, qui seule est fondée sur les valeurs morales traditionnelles auxquelles, croyants ou non, et plus qu’ils ne pensent eux mêmes, les Français restent attachés.

10/02/2011

La matrice révolutionnaire à l’origine du démantèlement de la France

Nées de la Révolution, droite et gauche sont deux soeurs ennemies. Pour la gauche, la révolutionpolitique,droite,gauche,assemblée nationale,révolution,contre-révolution,légitimité,royalisme,doctrine légitimiste est une mère ; pour la droite, une marâtre.

A partir de 1789, la hantise des origines s’investit précisément sur la rupture révolutionnaire". Cette hantise des origines investit aussi le champ du politique. Chaque famille, chaque parti doit se trouver une légitimité. Et que peut-on trouver de mieux pour la fonder qu’un passé glorieux, une histoire ancienne ? Les rapports entre la droite et la gauche en France ne naissent pas dans la paix. 1789-1793 : quatre année fondatrices d’un système, qui expliquent que parler de la gauche aujourd'hui soit si simple et parler de la droite si compliqué.

Acte de naissance d’un système nouveau : la Révolution

La dénomination des deux tendances de la vie politique française naît bien avec la Révolution. La césure est d’abord spatiale : à la fin de l’été 1789, l’Assemblée constituante discute droits de l’homme, veto royal et liberté religieuse. A droite du président, se rassemblent spontanément ceux qui restent attachés au roi et à la religion, car dans la partie gauche, celui qui ne vote pas comme ses voisins est immédiatement hué. L’habitude est prise. En 1791, à l’Assemblée législative, les "novateurs", les enthousiastes de la révolte permanente occupent la partie gauche.

Cette  (prétendue) évolution pourrait relever de l’anecdote. Pourtant, dès ce moment, la confusion est installée : en 1789, on trouve à la droite du président les défenseurs du roi, soit les contre-révolutionnaires. En 1791, on trouve à la droite du président, les défenseurs de la Constitution, soit les conservateurs. Les premiers s’opposaient à un système, les seconds adoptent un positionnement au sein de ce système. Avec un dénominateur commun : pour leurs adversaires, ils seront toujours perçus, malgré cette nuance de taille, comme des opposants au soit disant progrès.

Si la Révolution est l’événement fondateur des deux familles politiques "républicaines" et non pas "françaises", il ne devrait pas y avoir, a priori, une difficulté plus grande pour la droite que pour la gauche à jouer ce jeu de la dialectique. Mais on l’a vu, à droite du président s’étaient placés ceux qui, en accord avec la Révolution, continuaient cependant d’y poser une simple limite, fixée par la Constitution. Ce que définit la Constitution, c’est précisément ce qui ne peut être débattu ordinairement. Ce qui ne peut être soumis à l’exercice quotidien de la remise en cause dialectique. La droite, même née de la Révolution, a donc voulu conserver intacts certains pans de la vie politique. Elle est conservatrice. Pas contre-révolutionnaire, mais bien conservatrice. Conserver un état antérieur constitue d’emblée un frein à la Révolution dont le champ d’exercice est, par définition, indéfini.

C’est donc la gauche qui a l’apanage du "progrès" révolutionnaire, car dès sa fondation elle en a accepté le caractère illimité et indéfini. La Révolution est de gauche. La gauche, c’est la Révolution. il est simple de dire dans un dîner en ville "je suis de gauche". Personne ne pose de question, n’exige de justification. L’assemblée sait immédiatement ce que l’intervenant veut dire. Cette compréhension instinctive pour l’homme de gauche, la bienveillance commune dont il bénéficie ne sont que le résultat de l’immunité dont bénéficie la Révolution.

Différence de valeurs ou simples positionnements ?

La droite se retrouve finalement comme une étrangère dans un système qui n’est pas complètement le sien. Mais appartenant au système, elle joue avec ses règles, enfermée dans la confusion de ses origines et de ses motivations.

Quelle place pour la droite dans la dialectique républicaine ? Une place confuse, à la mesure de ce que fut la confusion de sa naissance. Quand on débat de la famille, deux options s’offrent à elle : affirmer d’emblée que la famille ne devrait pas devenir un objet d’exercice de la dialectique politicienne ou se placer sur le terrain choisi par les "progressistes" en entrant dans leur jeu et en jouant l’amendement contre le projet de loi. En choisissant la première voie, la droite s’oppose à un système. En choisissant la seconde, elle se positionne au sein du système. On le voit, la confusion de 1789-1791 n’est pas morte. Elle explique toute la difficulté qu’il y a à se dire de droite quand il est si simple de se dire de gauche.

Cette confusion est telle qu’on en vient à se demander ce que valent les fameuses "valeurs" de droite ou de gauche qui alimentent le débat politique français. Pour la gauche, là encore, rien de très compliqué. Sa valeur principale : la Révolution, avec pour corollaires toujours le prétendu progrès et la dialectique. Le changement permanent, avec pour idée principale que ce qui vient après est forcément mieux que ce qui était avant. Pour la droite, la tâche est aussi ardue que quand il s’agit de construire ses origines. Car parler de valeurs exige que l’on se penche sur les principes qui les fondent. Pour une droite qui se construit sans cesse une légitimité, qui justifie en permanence de sa loyauté à une histoire révolutionnaire, les principes sont flous. Sur le thème de la famille par exemple : s’oppose-t-elle aux réformes de la gauche par simple positionnement sur un échiquier politique ou par principe ? Estime-t-elle qu’il est des domaines où les règles de la dialectique ne doivent pas pénétrer ou ne fait-elle que jouer avec cette dialectique pour tenir son rôle ?

La tentation est grande de parler de positionnement plus que de valeur. La majorité de droite vient d’ailleurs d’en apporter une preuve en promouvant une réforme qui facilite le divorce, en fait un événement quasiment anodin et une formalité administrative. Dans l’opposition, face à une telle loi proposée par la gauche, la droite s’y serait opposée. Dans la majorité, elle en est l’origine et l’agent de propagande.

La droite telle que nous la connaissons actuellement ne s’appelle finalement droite que parce qu’elle est moins à gauche que la gauche... Elle n’est pas à droite du système mais à droite dans le système. Il n’y a pas de différence de fondements philosophiques ni de valeurs, mais une différence de positionnement. La droite, comme la gauche, a accepté le préalable révolutionnaire. D'ailleurs il ne viendrait pas à l’idée d’un homme politique de droite de remettre en cause la devise "Liberté, égalité, fraternité"...

Etre de droite dans le système, être de droite face au système

Parler de droite et de gauche n’a donc finalement de sens que si l’on accepte le système révolutionnaire, à l’exclusion de toute autre logique politique. Mais alors, il n’y a pas vraiment d’alternative politique au conflit indéfini inauguré par la Révolution. Pour qu’il y ait une alternative, mieux vaut parler de Révolution et de Contre-Révolution que de gauche et de droite. Car c’est bien là qu’est la véritable césure. Il est cependant impossible d’identifier la droite actuelle à la Contre-Révolution. On l’a vu, elle aussi profite de la dialectique et en accepte les règles. Cependant, par son positionnement, elle joue parfois un rôle de frein à la Révolution. C’est d’ailleurs ainsi qu’elle est née : en prétendant en 1791, défendre la Constitution et poser ainsi un obstacle au déroulement rapide et sans faille de la logique révolutionnaire.

Sans doute alors faut-il introduire une autre notion : celle du conservatisme. La droite passe pour conservatrice et elle l’est effectivement en partie puisqu’elle refuse que certains pans de la vie sociale et politique soient abandonnés totalement à la logique dialectique. Ce faisant, elle freine le processus révolutionnaire. Mais dans le même temps, elle joue le jeu de la Révolution, participant à cette opposition voulue et nécessaire à la vie du système.

 Face à la Révolution, en dehors du système auquel elle a donné naissance, il n'existe comme remède que la Contre-Révolution, qui se place d’emblée dans une logique totalement différente. La Contre-Révolution Catholique et Royale ne se positionne pas au sein du système et n’en accepte pas le préalable dialectique. C'est la position des Légitimistes, en cela, elle n’est pas une idéologie, mais bien une conception différente de l’art politique. Un attachement sans faille à la Monarchie Catholique, régime politique naturel de la France Traditionnelle.

La droite oscille entre le conservatisme au sein du système et la Contre-Révolution. C’est ce qui fait la confusion de ses origines, de ses valeurs, de son rôle. C’est ce qui fait également toute la difficulté et l'incohérence parfois de l’engagement politique de "l’homme de droite". Ou plutôt de l’homme de bonne volonté, convaincu du mal politique que représente la Révolution...

politique,droite,gauche,assemblée nationale,révolution,contre-révolution,légitimité,royalisme,doctrine légitimiste

08/02/2011

L'obélisque de Stofflet à Maulévrier (Anjou)

 duchesse du berry,stoffet,maulévrier,guerres de vendée,royalisme,histoire,monument,chouans 

Un curieux monument se dresse près de l'entrée du château Colbert à Maulévrier. Caché par un bouquet d'arbres, cet obélisque couronné d'une fleur de lys perpétue la mémoire d'un valeureux général de l'armée catholique et Royale, Jean-Nicolas Stofflet.


100_4187

  C'est sous la Restauration que furent érigés nombre de monuments en l'honneur des chefs vendéens : les statues de Cathelineau au Pin-en-Mauges et de Charette à Legé, le tombeau de Bonchamps à Saint-Florent-le-Vieil, etc.


Stofflet n'eut pas les honneurs d'une statue, mais d'un obélisque offert par le comte de Colbert-Maulévrier à son ancien garde-chasse. Le monument fut dignement fêté par une foule venue nombreuse, le 20 juin 1826. 
100_4189

On lit sur le côté orienté vers le château l'inscription suivante : À la mémoire de Jean-Nicole Stofflet, né le 3 février 1753 à Barthellemont*, arrondissement de Lunéville, général en chef de l'armée royale du Bas-Anjou, mort à Angers le 26 février 1796. Toujours fidèle à Dieu et au Roi, il mourut en obéissant. Et au dos : Ce monument fut érigé par Édouard Victurnien Charles René de Colbert comte de Maulévrier 1820. 


100_4192

La duchesse de Berry vint s'incliner devant ce monument, lors de son passage à Maulévrier, le 8 juillet 1828.

(* Bathelémont-lès-Bauzemont)

 

 

 Vu sur le site Vendéens et Chouans :

http://guerredevendee.canalblog.com/archives/2011/02/04/2...  

 

28/10/2010

Archives de la presse Légitimiste

Le Droit monarchique :
un journal légitimiste et traditionaliste
(1883-1884)

Le Droit Monarchique.jpg

Nous voudrions rappeler que ce journal politique hebdomadaire qui n'a paru qu'un an, de décembre 1883 à novembre 1884 a joué cependant un rôle considérable dans le maintien des lois fondamentales du Royaume de France par les Légitimistes, qui après la mort du comte de Chambord ont refusé de reconnaître le comte de Paris, un Orléans, comme le roi de France. Puis ont considéré à juste titre la maison de Bourbon-Anjou comme héritière par la loi salique du trône de France.

 

!BmVIKUwBGk~$(KGrHqEOKiUEtjoYlrr5BLfT4prbBw~~_35.jpg

 

Cinquante-trois numéros du Droit Monarchique ont vu le jour. Chaque numéro coûtait 5 centimes, l'abonnement par an était de 4 francs. Chaque numéro compte quatre pages après le titre Droit monarchique. Journal politique hebdomadaire et l'épigraphe " La parole est à la France et l'heure est à Dieu ". II semble que cette épigraphe soit empruntée au manifeste du comte de Chambord du 8 mai 1871.

Les rédacteurs sont peu nombreux : à peine une dizaine ; le principal est Jules Delmas. On trouve aussi les signatures de Taillefer, Barbazan, de Saint-Léon, Du Hézo, Didier, de Verneuil, D. de C. (initiales seules).

Le titre du journal semble être inspiré directement par une brochure parue en 1883 : Le Droit monarchique de Joseph du Bourg (Voir photo).

Dès le premier numéro daté du dimanche 2 décembre 1883 le rédacteur en chef, J.D. (Jules Delmas), résume dans un bref éditorial la doctrine inspirée par le groupe des fidèles de la comtesse de Chambord. " Le droit monarchique est représenté par les descendants du duc d'Anjou, petit-fils de Louis XIV. Ceux qui reconnaissent comme Roi Mgr le comte de Paris... désertent la cause de la Légitimité, la cause de la Patrie, pour passer à l'orléanisme, au libéralisme politique, une des formes les plus malsaines de la Révolution ".

Les thèses légitimistes étaient également développées dans une autre feuille imprimée à Paris Le Journal de Paris fondé en octobre 1880, sous l'influence de Maurice d'Andigné.

Même si sa signature n'apparaît pas dans le Droit Monarchique, l'action du comte Maurice d'Andigné ancien secrétaire du comte de Chambord dans le lancement de cette feuille paraît certaine. C'est lui qui dans une lettre adressée au directeur du journal Le Gaulois marque publiquement son hostilité aux Orléans : " comme légitimiste, je ne reconnais et n'ai le droit de reconnaître à Monsieur le comte de Paris que le titre de chef de la branche d'Orléans ! " (le 24 octobre 1884).

 

 

14/10/2010

29 Septembre 1886 à Sainte Anne d'Auray.

vive_le_roy.jpg

Discours prononcé par le général de Cathelineau le 29 Septembre 1886 à Sainte-Anne d'Auray 

Mesdames et Messieurs,

C'est le souvenir du passé, le souvenir de nos ancêtres qui nous réunit... Comme eux nous voulons rester fidèles à cette magique devise qu'ils avaient adoptée et défendue et qu'ils nous ont laissée comme un héritage sacré : Dieu et le Roi ! Voilà notre patrimoine. Allons, debout ! pour le défendre : noblesse oblige...

Peuple français, peuple breton réveillez-vous; sortez de votre léthargie ; levez-vous il faut combattre l'usurpation...  Comptez, si vous le pouvez, les héros qui sont sortis de vos rangs ; les martyrs qui se sont fait immoler pour défendre et venger le Christ attaqué, pour défendre et venger la patrie.

Et toi, peuple breton, as-tu oublié le sang qu'il t'a fallu répandre pour conserver ton sol et ta liberté contre le léopard anglais. Tu fus invincible et tu devins si terrible, qu'il suffisait qu'on apprît que tu entrais dans un camp pour que l'adversaire déposât les armes et demandât immédiatement la paix. Telles furent ta puissance et ta gloire ! Plus indomptable et plus résistant que le roc de granit qui borde tes rivages tu avais la fierté du vieux lion dans le désert.

Pourtant un jour, épris des charmes du beau pays de France, subjugué par la grandeur et l'héroïsme de ses rois, tu le respectes et tu te prends à l'aimer... Ton chef, la grande-duchesse de Bretagne, épouse deux de ses Rois ; ta fierté ton ambition sont dépassées ; tu donnes ton coeur à la France ; tu lui jures fidélité... et tes serments tu les as gardés et tu les garderas à la vie, à la mort, à cette France qui t'avait séduit, à ces souverains qui t'avaient entraîné... Aussi, c'est chez toi que nous sommes tous, aujourd'hui, venus nous retremper dans la fidélité...

Oui ! c'est devant les saints que tu invoques que nous venons par la prière ranimer notre foi et grandir nos espérances...  C'est devant " la grande Dame Sainte Anne » comme tu l'appelles, devant Saint Michel, le chef de la milice céleste, dont l'épée est invincible, que nous crions sus à la félonie et à l'usurpation...

Mais pour anéantir la Révolution, source de la félonie et de l'usurpation, pour prier à notre aise, pour élever nos enfants comme nous le voulons et le devons, pour gagner avec fruit nôtre pain quotidien, en un mot pour vivre heureux et dans la paix... Il nous faut, de par Dieu et par la loi, notre roi légitime et chrétien, l'aîné des princes d'Anjou, le plus près du sang de notre magnanime Henri; il nous faut son drapeau, le drapeau sauveur de Jeanne d'Arc, le drapeau blanc.

Vous les voyez ici, nombreux, ils nous entourent -, que de victoires ils nous rappellent ! que de serments gardés ! que de sacrifices et d'héroïsme n'ont-ils pas enfantés!...

Vive le drapeau blanc, vive le Roy !! 

Oui, dans les tristesses de l'attente, répétons, comme nos pères ; vive le roi quand même ! La nuit est sombre et nous enveloppe, mais courage ! après la nuit vient l'aurore, je la vois poindre à votre horizon ; et bientôt, je l'espère, cette réunion, m'en donne la foi   avec le sergent du Christ, notre roi, et la protection du Sacré Coeur de Jésus, nous aurons le triomphe ; l'Eglise sera écoutée, vénérée et défendue ; la France, notre chère patrie, sera ressuscitée.

11/10/2010

Légitimité et Tradition

220px-Josephdubourg.gif

Dès 1883, une minorité de monarchistes dits Légitimistes avaient refusé de se rallier aux Orléans et étaient restés fidèles au drapeau blanc.

Le comité central Légitimiste mis en place en 1884 rallie à lui de grands noms du monarchisme : comme le général de Cathelineau, Urbain de Maillé.

Joseph du Bourg publia en 1910 un livre : 

les entrevues des princes à Frohsdorf 1873 et 1883, La vérité et sa légende, l’auteur ne cachait pas ses opinions légitimistes. Son but était de rappeler la question de la succession du comte de Chambord (Henri V), mort à Frohsdorf en août 1883. « la loi salique est immuable », le roi n’a pas le pouvoir de la modifier l’eut-il voulu, il en était le gardien.

Joseph du Bourg était un défenseur de ce principe fondamental : d’après le droit monarchique, la couronne appartient à l’aîné des Bourbons. Cette reconnaissance engendre obligatoirement le refus de deux ralliements successifs : pas de ralliement aux Orléans en 1883, pas de ralliement à la république en 1891.

La formule de « traditionalisme intégral » avait été lancée par la revue de Cathelineau Montfort en 1911, la Monarchie Française comme étant l’antithèse du nationalisme intégral. Les partisans de la contre-révolution intégrale, formule lancée par Pierre Gibert dans l’avant garde de l’ouest (18 janvier 1896) n’ont pas eux, ralliés le maurrassisme.

 Les Légitimistes ont maintenu le droit dynastique de la vraie France et pratiqué une reflexion importante dans l’optique contre-révolutionnaire et catholique traditionaliste. Refusant le ralliement à la monarchie constitutionnelle de 1830 et aux principes révolutionnaires et républicains de 1789 et de 1875, ils forment un groupe en lutte permanente avec les républicains mais aussi les Orléanistes et les partisans de Charles Maurras. L’absence de ralliement à des thèses modernistes où libérales permet le maintien des doctrines politiques et religieuses de la Monarchie Catholique Française. Les défenseurs de la Monarchie Traditionnelle ne peuvent se rallier à la république laïque ni à la monarchie constitutionnelle.

Ces deux refus de ralliement sont donc la marque des Légitimistes.

 Ainsi, les Légitimistes sont les seuls à pouvoir s’honorer d’être les intégraux défenseurs des lois fondamentales du Royaume de France. Ils sont à la racine sur le plan intellectuel de la pensée politique royaliste catholique, et contre-révolutionnaire. Ils incarnent la manifestation vivante du maintien de la théorie contre-révolutionnaire élaborée par Bonald, Mgr Pie et Blanc de Saint Bonnet. Fidèles aux principes de la Monarchie Catholique Française traditionnelle :

Le Prince, les lois fondamentales du Royaume et la Foi Catholique.

La Monarchie Catholique Française, régime naturel de notre pays est le seul régime politique permettant aux Français de s'affranchir du joug maçonnique et satanique en revenant franchement à la vraie tradition chrétienne dont le Roy par sa naissance (C'est-à-dire par la volonté de Dieu), est le seul représentant légitime.

 

 

02/10/2010

Conscience de la Légitimité

Conscience de la légitimité


La légitimité est la qualité de ce qui est fondé en droit et donc conforme aux lois. La France mît plusieurs siècles à enfanter ses lois fondamentales qui restèrent non écrites et qui pourtant, d'une certaine manière, tinrent lieu de constitution au royaume de France. Ces lois règlent notamment la dévolution de la Couronne. Les lois fondamentales du royaume furent un outil d'une redoutable efficacité pour garantir la continuité dynastique des Capétiens et à travers eux, la continuité de la Couronne, préfiguration de l'État. Elles se placent au dessus de toutes les autres lois et le Roi lui-même y est assujeti. Il s'engage à s'y soumettre et à les maintenir lors de son sacre.

Le souverain légitime est donc celui qui est désigné sans équivoque possible par les lois fondamentales du royaume. Ces lois constituent un véritable trésor, elles sont en quelque sorte la matrice originelle de la France. Ces lois ont été enrichies au fil des siècles, mais en les précisant seulement et sans jamais que cela n'invalide ni n'altère les lois précédemment admises par la coutume, coutume dont elles sont le reflet. Les lois fondamentales étant supérieures à toute autre loi ou engagement, il en découle que toutes constitutions, lois ou traités ignorant ces lois ou en contradiction avec celles-ci doivent être considérées comme nuls.

Lois fondamentales du royaume

Ces loi règlent définitivement l'ordre de succession au trône. La Couronne, qui symbolise la souveraineté de l'État, se transmet donc selon un ordre précis où l'hérédité joue un rôle prépondérant. La Couronne est encore aujourd'hui une notion en vigueur en France où elle est dite dormante.

 

Fidélité au Roi légitime

La force de ces lois fondamentales réside dans le fait qu'elles excluent tous prétendants à la Couronne à l'exception d'un seul qui est désigné mécaniquement par elles, sans erreur possible, à savoir l'aîné légitime de la branche aînée des Capétiens. Elle réside encore dans le fait que, les femmes étant exclues de la succession, la continuité dynastique est assurée et la Couronne ne peut tomber en des mains étrangères par mariage. Ces lois sont en outre illustrées par l'adage "le Roy ne meurt jamais" étant donné que le mort saisi le vif, il y a donc toujours un Roi vivant.

 

louis.jpg

Louis XX

Le Roi actuellement désigné par les lois fondamentales du royaume, et donc le Roi légitime, est Louis XX (SAR Louis de Bourbon, duc d'Anjou), aîné salique de tous les Capétiens, chef de nom et d'armes de la Maison royale de France. Nous lui sommes fidèles et le considérons comme le roi régnant, bien qu'empêché, tout comme nous sommes fidèles aux Lois fondamentales du royaume. C'est la raison pour laquelle on nous appelle légitimistes. Nous, légitimistes, sommes donc les partisans de l'aîné salique des descendants d'Hugues Capet et affirmons que les Lois fondamentales du royaume sont intangibles et de nature supraconstitutionnelle. Ces lois et ce roi sont notre héritage commun, confisqué par les révolutions et leur émanation, la république. Nous réclamons cet héritage au nom de tous ceux qui ne voient pas dans la République une source de prospérité, de paix et de grandeur mais un régime corrompu aux mains d'une caste sans scrupules, impropre à garantir le bien commun !

 

Louis XX, roi de France

 

Louis-XX-de-France.jpg

Issu en ligne directe de la plus ancienne et de la plus prestigieuse lignée royale d'Europe, les Capétiens, depuis le 30 janvier 1989, il est Sa Majesté le roi Louis XX de France par la grâce de Dieu, fils de feu Sa Majesté le roi Alphonse II, aîné salique de tous les Capétiens, chef de nom et d'armes de la Maison royale de France dite aussi Auguste Maison de Bourbon, Souverain Grand Maître des Ordres royaux du Saint-Esprit et de Saint-Michel, Bailli Grand-Croix d'Honneur et de Dévotion de l'Ordre Souverain militaire et hospitalier de Saint-Jean de Jérusalem, de Rhodes et de Malte, dit Ordre de Malte, et, pour le commun, Son Altesse Royale le prince Louis de Bourbon, duc d'Anjou.

"De mon père, j'ai hérité des droits héréditaires au trône de France, c'est un héritage historique et culturel que j'estime très important, et cela entraîne des obligations que je dois remplir." Louis XX

Son Altesse Royale Louis Alphonse de Bourbon est né le 25 avril 1974, 760 ans jour pour jour après Saint Louis ( Louis IX ) dont il est l’aîné des descendants par ordre de primogéniture mâle. Il est le second fils de SAR le prince Alphonse de Bourbon, duc de Cadix, (1936-1989) et de son épouse Carmen Martínez-Bordiú y Franco (née en 1951).

Il est baptisé dans la religion catholique le 3 mai 1974 au palais royal du Pardo, près de Madrid.

D'abord titré par son père duc de Touraine le 19 septembre 1981, SAR le prince Louis de Bourbon fut ensuite titré duc de Bourbon le 27 septembre 1984, suite au décès accidentel de son frère aîné SAR le prince François de Bourbon dans un accident de voiture. Louis devint alors l'héritier de son père.


L'héritier de la Couronne de France

''Ainsi, et c'était déjà la position de mon père, nous n'avons à revendiquer ou à prétendre à quoi que ce soit. Nous sommes, c'est tout, et à ce titre nous assumons pleinement notre héritage. Actuellement, c'est un rôle essentiellement historique, de témoignage, de transmission. La grandeur n'est pas en moi mais dans l'héritage moral qui m'échoit. Cela m'impose des devoirs, mais dans la vie, il y a des choses plus lourdes à porter. Que je doive assumer mon rôle de chef de la Maison de Bourbon, cela n'a rien à voir avec ma jeunesse" Louis XX, 17 décembre 1996 au journal Le Figaro

 

Louis-XX-30ans-OHLA.jpg

 

 

Il déclare le 19 avril 2000, être « le successeur des Rois de France », après la mort de son père dans un terrible accident de ski aux États-Unis le 30 janvier 1989. Sa Majesté prend désormais comme nom usuel « Louis » tout court et reprend le titre de duc d'Anjou de son père et de son grand-père. Sa Majesté le Roi Louis XX est accablé par cette nouvelle disparition brutale, il est encore jeune et va devoir affronter seul les grandes responsabilités qui incombent à l'aîné des Capétiens, chef de la Maison royale de France.

En temps que chef de la Maison royale, Louis XX va assumer la grande maîtrise des Ordres royaux français : L'ordre du Saint-Esprit et l'ordre de Saint-Michel, patron et protecteur de la France.


En 2000, en tant que chef de Maison royale, Louis XX est reçu dans l'ordre souverain militaire et hospitalier de Saint-Jean de Jérusalem, de Rhodes et de Malte comme bailli grand-croix d'honneur et de dévotion lors d'une cérémonie au château de Versailles.

En tant qu'aîné des descendants directs de Louis XIV, Sa Majesté honore régulièrement de sa présence la messe anniversaire de la Fondation des Invalides en l'église Saint-Louis-des-Invalides.

Le 8 juin 2004, Louis XX préside les célébrations de la remise du cœur de Louis XVII dans la crypte royale à la basilique royale de Saint-Denis.

Il épouse le samedi 6 novembre 2004 à 19 heures, en l'église Saint-Stanislas Marie-Marguerite Vargas Santaella.

louimar.jpg

De cette union sont nés :


• Eugénie de Bourbon (5 mars 2007), fille de France, baptisée le samedi 2 juin 2007 par le nonce apostolique en France, Fortunato Baldelli, à la nonciature apostolique de Paris ;
• Louis de Bourbon (28 mai 2010), fils de France, dauphin de France, titré duc de Bourgogne.
• Alphonse de Bourbon (28 mai 2010), fils de France, titré duc de Berry, son frère jumeau.

lesjum.jpg

 

 

26/09/2010

Introduction à la pensée Légitimiste

280px-Popepiusvi.jpg

Pie VI

Pour des royalistes, poser le problème politique uniquement sous l’angle institutionnel Monarchie/République, n’est pas satisfaisant. Il est vrai que seule l’institution monarchique assure la pérennité de l’autorité politique, et de fait la continuité d’une politique dans un pays : c’est ce qui fit dire à S.S. Pie VI que « la monarchie était en théorie la meilleure forme de gouvernement » (Déclaration du 17 Juin 1793).

Cependant, le pouvoir quasi absolu d’un seul n’est pas le propre de la monarchie, loin de là : la république (Ve du nom) nous offre le spectacle d’un régime républicain ― donc de nature instable ― qui a voulu pallier ses défaillances chroniques par l’institution gaullienne d’une dictature plébiscitaire.

Cette dictature est nécessairement plus oppressive que l’Ancien Régime dans lequel des catégories de français structurées les (corps intermédiaires) gouvernant leurs intérêts catégoriels comme des corps sociaux organisés, concourraient presque toujours à l’intérêt général (au besoin avec l’arbitrage suprême du roi). Aujourd’hui, le pouvoir central se mêle de toutes choses, gouverne tout et tout seul, donc gouverne mal.

La légitimité politique se définit historiquement par le respect des lois fondamentales de France, le serment du Sacre, et l’application d’une politique légitime. Ainsi, Clovis devient en 496, le seul roi légitime parmi les rois barbares du fait de son baptême et non de sa force. Le baptême, la légitimité dynastique, ne suffisent pas : encore faut-il une politique légitime. C’est le grand message d’Henri V, qui n’a pas voulu être le souverain légitime de la Révolution (c’est le sens de son refus symbolique du drapeau tricolore).

La marque politique de l’Ancienne France, ce avec quoi la Révolution a opéré une rupture, c’est la conduite d’une politique dominée par le Droit naturel et chrétien. Si aujourd’hui, nous descendons dans l’arène politique comme royalistes, c’est pour faire triompher ce Droit naturel et chrétien, au sein du mouvement légitimiste et armés de l’immense héritage de la pensée de la monarchie traditionnelle française transmise par nos pères depuis Clovis.

Qu'est-ce que la royauté ?

armes_de_france.jpg

En France la royauté n'a jamais été imposée (Contrairement à la république). C'est une Monarchie Catholique, un régime stable permettant de se développer et d'assurer à l'ensemble de la population sécurité, justice, libertés en un mot tout ce qui fait que les hommes puissent vivre et s'épanouir sans avoir peur du lendemain tant pour eux que pour leurs enfants. Un régime garant de la Tradition.

Le tableau ci dessous résume les deux grands modèles, le contemporain et celui de la France royale qui a permis à notre pays de se développer durant plus de dix siècles en faisant rayonner sa civilisation ("le modèle français" ) sur toute l'Europe et une partie du monde

 

 

 

 Royauté française       

Transcendance, réalisme, être, sujet, droit naturel intangible, l'esprit domine la matière, le Droit objectif et  la Justice

Bien commun,

Inscription dans le temps

Pouvoir est un service dont le détenteur (le roi) est le gérant

Société ordonnée, hiérarchique, axée sur les fins dernières de l'homme

Economie ordonnée aux besoins de l'homme

 

Modèle post révolutionnaire

Immanence, idéalisme, avoir, objet, droits subjectifs sujet des contingences, la matière s'impose à l'homme, les droits subjectifs

Profit individuel

Présent

Toute puissance du pouvoir (du peuple) défini par la loi qui est variable

Désordre social égalitariste axé sur les satisfactions hédonistes

Primat de l'économie sur l'homme

 

14/08/2010

« Il y a de la mousse sur la route »

Bocage-vendeen_guid_fiche_width.jpg

 

Un dimanche après-midi en Bocage. Une promenade de plus et nous laissons la voiture à l’entrée d’un sombre et quelque peu inquiétant bois de chênes, châtaigniers et autres espèces si propre à notre région. Le pâle et froid soleil d’hiver s’en va doucement, vers là-bas, vers le pays de Charette… La carte de Cassini est formelle, c’est « par là » qu’ils sont passés… Mais comment les Vendéens ont-ils pu se battre ici ? Il n’y a rien, rien que des champs ou des arbres. Il n’y a rien non, mais attendez voir, ça y est le chemin est là ! Il faut donc prendre cette route de ferme dont le goudron s’effrite et dont le milieu est envahi d’herbe. Il y a de la mousse sur la route, signe que plus personne ne passe régulièrement ici depuis longtemps. Ce chemin, pourtant goudronné semble si abandonné, il n’y passe jamais personne faut-il croire. On y  avance, l’air est glacial, rien ne bouge, que quelques oiseaux apeurés. La carcasse d’une vieille auto des années 50 gît là parmi les broussailles, noyée dans la rouille et attaquée de toutes parts par les ronces. Comme le chemin lui-même, elle est le symbole d’un temps révolu tout comme un jour le nôtre le sera, révolu, oublié, méprisé quoi qu’on en dise. Il ne sert à rien de se gausser de modernité car nous serons toujours le passé de quelque chose…. Le chemin se poursuit, se rétrécissant de plus en plus, jusqu’à devenir boueux. Le goudron a disparu et fait place maintenant  à un bourbier glacé qui va se creusant  à mesure de la progression des promeneurs. Le chemin devient creux et de plus en plus sombre. Pas un bruit, le silence est sépulcral et c’est tout juste si la bise parvient à atteindre les branchages tristes qui recouvrent ce sentier lugubre et abandonné. Un élargissement vient, tout à coup perturber la douce continuité du chemin. Un autre chemin que nous n’aurions pas vu sur la carte ? Non, fausse alerte, ce n’est qu’un sentier menant à l’entrée d’un champ. Pas grand chose d’historique de ce côté…. Mais qu’est-ce donc là, derrière ces arbres ? Bon sang ! une croix ! Elle est toute petite, toute ronde, le granit est couvert d’un lichen gluant et froid. Le vieil homme rencontré avant la promenade avait raison. « En allant par là, vous verrez la croix des chouans » avait-il dit. Il n’en savait pas plus, ou peut-être s’était-il tu, volontairement, lassé d’être pris pour un vieux fou dont plus personne n’écoute les discours sur les vieilles histoires du pays. Ce vieil homme marchait péniblement en appelant un jeune chien particulièrement récalcitrant. Il devait être d’ici, de pas loin, de l’une de ces maisons en contre-bas de la colline, ces maisons si difficiles à dater aux tuiles rouges et aux fenêtres vermoulues et  à la peinture écaillée.

 

300px-Embuscade_de_chouans.jpg

 

Voici donc la « Croix des Chouans », des « Vendéens » plutôt non ? La grande histoire ici se confond avec la petite et le seul souvenir que l’on ait à l’esprit sont ces hommes déterminés avec leurs faux tournées à revers…. Et puis cette horreur, ce feu, ces crimes sans nom… Notre chemin continue et de plus en plus, une impression de paix se dégage. Le chemin nous protège, de quoi, nous n’en savons rien mais il semble moins sombre et moins sinistre au fur et à mesure que nous avançons. Cette impression de crainte du début de la promenade s’est estompée et nous voilà prêts pour des kilomètres, ce chemin nous a donné des ailes.. Se tortillant, tantôt s’élargissant tantôt se rétrécissant, montant, descendant, il nous plonge dans une atmosphère qui nous échappe. Serions-nous devenus insensibles au temps ? La carte nous indiquait un pont qui enjamberait une rivière anecdotique… Point de pont à l’horizon et la précision de ces vieilles données bicentenaires laisse sans doute à désirer. Il n’y a rien par ici et d’ailleurs la végétation est de plus en plus dense, tout à l’heure nous ne pourrons plus avancer. Il est là !!!!!!!!!! victoire !!!!!! Le « pont », le pont est là !!!!!! Il est d’une largeur impressionnante, le triple de celle du chemin ! Comment est-ce possible ? La « bataille » s’est donc déroulée là sur cet amas de pierres, sur ce chemin boueux, le long de ce ruisseau que l’on imaginait énorme. Les chevaux y étaient tombés, les caissons des républicains aussi, mais pourtant ce ruisseau est si petit ! C’est à peine s’il fait trente centimètres de profondeur. Allons ma bonne amie, franchissons le pont et allons voir si le chemin continue. Nous ne traînerons pas car le soir s’avance et le ciel menace de neige. Cet hiver est presque aussi rigoureux que celui de 1794. Mon Dieu, la panique nous prend tout à coup. Quelque chose nous dit de rebrousser chemin au plus vite. De toute façon nous venons de franchir  l’autre côté du pont. Il n’y a plus rien à voir. Une entrée de champ….. Le chemin s’arrête définitivement. La carte indiquait une route qui continuait jusqu’au village pris par les Vendéens mais non, le temps a passé et le chemin s’arrête…. Pour toujours…..

 

Pour toujours se sont arrêtés la vaillance et l’héroïsme de la Vendée, comme son chemin. Gardons l’enseignement de ces braves qui nous ont permis d’être des hommes libres, libres de croire, libres d’aimer. Tiens une cloche sonne dans le lointain…. Cinq heures du soir. Sommes-nous bêtes, c’est l’église du village voisin qui nous rappelle que l’heure de la fin de la balade a sonné et que nous devons rentrer au chaud. Pourtant dans le tintement de cette cloche du Bocage, il y avait comme un message, un ultime message secret, un message venu du tréfonds du passé, que seuls les hommes libres savent décoder. C’était une cloche, rien qu’une cloche, une cloche d’un clocher de…. Vendée…..

 

eglise_clocher.jpg

 

 

Le retour est épuisant, le froid dévore nos mains, la boue n’en finit pas, des ornières profondes voudraient nous retenir et nous empêcher de revenir à notre monde. Il monte ce chemin, j’imagine les cris de « Vive le Roi » derrière les buissons mais il n’y a rien…. Je me mets simplement à la place de ces pauvres femmes qui ont couru là pour sauver leur honneur et leur vie, un bébé malade dans les bras et un autre enfant haletant derrière sa mère. Sans doute qu’eux aussi craignaient la neige qui allait trahir leur passage et les mener à une mort atroce….. La « croix des chouans » est là, encore un bon quart d’heure et nous serons arrivés… La voiture est là, symbole de ce modernisme chaud où nous vivons au quotidien. La voiture n’a pas bougé, elle a attendu patiemment le retour de ces fous à l’insatiable appétit d’un passé révolu mais si beau. C’est promis nous irons offrir un cierge à « Notre-Dame de Beauchêne » pour la remercier de nous offrir son Bocage chaque dimanche.

 

Cette promenade achevée, cette promenade imaginaire qui n’est qu’une synthèse de tout ce que votre serviteur a pu vivre d’émotion en vingt ans d’intérêt pour la Vendée est dédiée à tous ceux qui ressentent l’envie, le besoin de s’évader de cet ennui perpétuel qui fait notre vie moderne. L’histoire n’est pas une contrainte, je ne suis pas certain que soit vraiment une libération, c’est juste un rêve tenace,  un voyage qu’il faut faire. L’avenir plonge ses racines dans l’histoire et comme nous le disions plus haut dans le texte : « Nous serons toujours le passé de quelque chose »…..

 

 

Richard LUEIL / Février 2010

09/08/2010

Les valeurs de la civilisation Française Traditionnelle et Légitime.

300px-Sc%C3%A8ne_de_la_guerre_des_chouans.jpg

En ces temps de trouble, de cruelle perte de l'identité, du manque de repères et de l'écrasement si ce n'est de l'inversion totale des valeurs Chrétiennes fondamentales. De la triste période de l'absurdité, des trahisons les plus infâmes et des renonciations abjectes et indigestes en tous genres. Le devoir du légitimiste intègre, tel celui du gardien, ou d'un simple veilleur, sera de conserver intacte ce qui fit jadis l'honneur et la grandeur de la France Monarchiste et Catholique. En montrant toujours l'exemple à nos compatriotes contre vents et marées, avec charité, honnêteté, droiture, franchise et respect total de nos traditions ancestrales.

Non ! Il n'est pas permis de pactiser sous une forme où sous une autre avec les agents de l'imposture, de la corruption et du mensonge. Et celui qui franchit ce pas, ne peut plus de ce fait revendiquer de porter le beau nom de "Légitimiste"...

Le combat peut certes être culturel, mais en dernier ressort seulement. Il sera tout d'abord spirituel avant d'être temporel et au final culturel. Voilà comment les choses doivent être prises dans le bon ordre. Imaginer un seul instant pouvoir mener ce combat dans le sens inverse, c'est s'embourber inévitablement dans les pièges les plus grossiers tendues par la révolution maçonnique des "droits de l'homme". Nul n'a jamais pu utiliser les fossoyeurs de la France réelle pour travailler au redressement du Trône de Dieu sur terre.

Les royalistes oecuméniques qui pensent pouvoir faire de l'entrisme au sein d'un parti politique républicain, les nationalistes qui mélangent Sainte Jeanne d'Arc au tricolore et ceux qui osent déposer le Sacré-coeur de notre Seigneur Jésus-Christ sur le drapeau de la révolution, les catholiques libéraux et républicains sont tous dans une totale, radicale et fatale contradiction.

wpe19f5070.jpg

Les Légitimistes soldats de la vérité doivent inlassablement dénoncer que le vote à l'échelle nationale est une supercherie.

Nos compatriotes sont aujourd'hui persuadés d'avoir du "pouvoir" en faisant usage du suffrage universel. Alors qu'ils n'en ont en vérité aucun... Pire que cela même, cette pratique les empêchera toujours de se plaindre de la politique qui est menée. Le système leur répondra alors :

"Mais c'est bien vous qui avez voté ! Alors de quoi vous plaignez vous ? Si les choses vont mal après tout, c'est bien de votre faute..."

Nous voyons à quel point il est facile pour les dirigeants de la France actuelle, de se cacher derrière la prétendue "volonté populaire", ils font ainsi supporter au peuple Français une responsabilité qu'il ne peut pas assumer. Et se déresponsabilisent eux-mêmes par la même occasion tout en profitant des avantages personnels et nauséabonds que leur offre ce système perfide, médiocre et désastreux pour le pays réel.

Nous remarquerons ici, la différence entre l'ancien régime et le système républicain. Le Roy de France avait politiquement une obligation de résultat, car il transmettait son royaume à son propre fils. Il ne pouvait donc pas se permettre de laisser à son successeur un royaume dans un mauvais état. L'intérêt de l'hérédité du pouvoir est que cela permettait une politique sur le long terme, le fils continuant dans la lignée du Père. Aujourd'hui, le président de la république est élu pour 5 ans seulement, profite de la place, et se moque bien de qui sera le prochain... Sans compter que l'alternance droite / gauche empêchera toujours de mener une politique efficace et durable allant dans le seul intérêt du pays (les uns annulant les mesures et les lois que les autres viennent de mettre en place juste avant eux...) Bref cette politique ruineuse condamne non seulement le peuple Français à la régression, mais à la disparition historique sur le long terme...

En résumé il n'y a que la Monarchie Traditionnelle qui pourra un jour sauver la France de la faillite et de la mort à laquelle la république la condamne. Si autrefois dans le pays réel et sous nos Rois le peuple était dirigé, en république il est aujourd'hui manipulé.

Dans notre monde Légitimiste en "éveil", nous n'avons pas le droit de renoncer à nos traditions Françaises, et d'abandonner ainsi nos compatriotes à la société de la consommation, du profit et de l'argent roi.

 

Mavendorf.

wpe19f5070.jpg

 

18/07/2010

Le drapeau de la France réelle.

drapeaux-fleurs-de-lys.gif

A notre époque, nos compatriotes estiment à tort que le drapeau tricolore est un symbole irréfutable de notre pays. On le retrouve constamment mis en évidence et à l'honneur dans les divers mouvements du patriotisme républicain où se réclamant du nationalisme Français.

C'est oublier un peu vite que la France réelle n'est pas née en 1789 comme veulent absolument nous le faire croire les révolutionnaires à travers les manuels scolaires de l'éducation nationale, mais qu'elle est née avec le baptême de Clovis.

En ce sens, le Français soucieux de défendre la tradition politique de notre pays devra s'interroger sur la légitimité de ce "bleu blanc rouge". Car en effet, on ne peut se contenter de défendre un patriotisme irréfléchi et stérile.

Ce drapeau loin d'être celui de la France, est au contraire celui de la république et des prétendues valeurs défendues par cette dernière.

Il est illégitime car il a été imposé par la violence, de la même manière que le roi Louis XVI a été contraint de se coiffer du bonnet phrygien. Dès son apparition, il est le symbole du rejet brutal de la Royauté et de la religion Catholique.
Un royaliste sincère et soucieux de défendre la Monarchie Française, ne peut épouser le tricolore. Qui est, rappelons-le, une composition habile sortie tout droit de l'imaginaire du Franc-maçon La Fayette.

Stupéfiante incohérence et insupportable contradiction des partis politiques républicains qui pensent honorer Sainte Jeanne d'Arc en agitant le tricolore, et en chantant la Marseillaise à l'occasion de cérémonies et commémorations !

jesus1.JPG
 

N'oublions jamais que la Sainte de la patrie a servi les Lys. Qu'elle incarne donc en vérité le combat Royaliste et Catholique par excellence. Sa mission première étant de redonner confiance au dauphin :

"Tu es le vrai héritier de France et fils de roi".

Ensuite, elle devait le faire sacrer, lui et non la NATION à Reims.

Elle rappelait explicitement au Roi ce qui était implicite depuis Clovis, à savoir que le vrai Roi de France est Notre-Seigneur Lui-même et que le roi d'ici-bas n'est que son lieu-tenant.

christroi.jpg

Le combat de Sainte Jeanne d'Arc n'a absolument rien à voir avec le drapeau tricolore, qui est celui des bourreaux du Roi Louis XVI, de la Reine Marie-Antoinette, de Louis XVII et de tant d'autres encore... Ce drapeau est entaché du sang des Chouans, des Vendéens et de tous les martyres Catholiques, prêtres et laïcs victimes de la cruauté des soldats de la révolution "des droits de l'homme"...

Ces trois couleurs ne sont pas celle de la vraie France Catholique, Royale, Traditionnelle et Légitime.

Relisons avec intérêt ce message du comte de Chambord qui a su refuser cette imposture pour conserver toute sa fidélité à la tradition politique de notre pays. Tradition que sa personne a incarné avec droiture et honneur à un moment donné de l'histoire :

Comte_de_Chambord.jpg
FRANÇAIS !

Je suis prêt à tout pour aider mon pays à se relever de ses ruines et à reprendre son rang dans le monde. Le seul sacrifice que je ne puisse lui faire est celui de mon honneur. Je suis et je veux être de mon temps, je rends un sincère hommage à toutes ses grandeurs, et quelle que fut la couleur du drapeau sous lequel marchaient nos soldats, j’ai admiré leur héroïsme, et rendu grâce à Dieu de tout ce que leur bravoure ajoutait aux trésor des gloires de la France. Entre vous et moi, il ne doit subsister ni malentendu, ni arrière-pensée. Non, je ne laisserai pas, parce que l’ignorance ou la crédulité auront parlé de privilèges, d’absolutisme, ou d’intolérance, que sais-je encore? de dîme, de droits féodaux fantômes, que la plus audacieuse mauvaise foi essaie de ressusciter à vos yeux, je ne laisserai pas arracher de mes mains l’étendard d’Henri IV, de François 1er et de Jeanne d’Arc. C’est avec lui que vos pères, conduits par les miens, ont conquis cette Alsace et cette Lorraine dont la fidélité sera la consolation dans nos malheurs. Il a vaincu la barbarie sur cette terre d’Afrique, témoin des premiers faits d’armes des princes de ma famille. C’est lui qui vaincra la barbarie nouvelle dont le monde est menacé. Je le confierai sans crainte à la vigilance de notre armée : il n’a jamais suivi, elle le sait, que les chemins de l’honneur. Je l’ai reçu comme un dépôt sacré du vieux Roi mon aïeul, mourant en exil. Il a toujours été pour moi inséparable du souvenir de la patrie absente, il a flotté sur mon berceau et je veux qu’il ombrage ma tombe.

Dans les plis glorieux de cet étendard sans tache, je vous apporterai l’Ordre et la Liberté.

Henri V ne peut abandonner le drapeau blanc d’Henri IV.

Chambord, 5 Juillet 1871

Henri.

26/02/2010

Sainte Jeanne d'Arc, patronne céleste de la France

Jeanne d'Arc est de Dieu ; elle est l'envoyée de Dieu ; elle n'a de cesse de le dire. Et quel Français se sentirait le triste courage de nier le témoignage des paroles de Jeanne, si magnifiquement confirmé par le témoignage de ses oeuvres et par le témoignage de sa vie et de sa mort? Et cela, pour ne pas vouloir reconnaître cette vérité si consolante, savoir : que Dieu aime la France, et qu'au besoin Il la sauve par des miracles. “Prince de Bourgogne, écrivait Jeanne à l'ennemi de son roi, je vous fais assçavoir, de par le Roi du ciel, pour votre bien et pour votre honneur, que vous ne gaignerez point bataille à l'encontre des loyaulx Françoys, et que tous ceux qui guerroyent audit sainct royaulme de France, guerroyent contre le Roy Jhésus, roy du Ciel et de tout le monde ; s'il vous plaît aguerroyer, allez sur le Sarrazin.

me00000657513.jpg

” Vous l'entendez, Messieurs, le saint royaume de France, le royaume des loyaux Français, c'est le royaume de Dieu-même ; les ennemis de la France, ce sont les ennemis de Jésus. Oui, Dieu aime la France, parce que Dieu aime son Eglise, rapporte tout à son Eglise, à cette Eglise qui traverse les siècles, sauvant les âmes et recrutant les légions de l'éternité ; Dieu, dis-je, aime la France parce qu'il aime son Eglise, et que la France, dans tous les temps, a beaucoup fait pour l'Eglise de Dieu. Et nous, Messieurs, si nous aimons notre pays, si nous aimons la France, et certes nous l'aimons tous, aimons notre Dieu, aimons notre foi, aimons l'Eglise notre Mère, la nourrice de nos pères et la nôtre.

” Le Français, on vous le dira du couchant à l'aurore, son nom est CHRETIEN, son surnom CATHOLIQUE. C'est à ce titre que la France est grande parmi les nations ; c'est à ce prix que Dieu la protège, et qu'il la maintient heureuse et libre. Et si vous voulez savoir en un seul mot toute la philosophie de son histoire, la voici : “Et non fuit qui insultaret populo isti, nisi quando recessit a cultu Domini Dei sui : Et il ne s'est trouvé personne qui insultât ce peuple, sinon quand il s'est éloigné du Seigneur son Dieu”.

(Extrait de l'éloge de Jeanne d'Arc  prononcé le 8 mai 1844 dans la cathédrale Sainte-Croix d'Orléans par l'abbé Edouard Pie, futur évêque de Poitiers et cardinal.)

30/05/2009

Introduction à la pensée légitimiste

arton67-23cfd.jpg

Pour des royalistes, poser le problème politique uniquement sous l’angle institutionnel Monarchie/République, n’est pas satisfaisant. Il est vrai que seule l’institution monarchique assure la pérennité de l’autorité politique, et de fait la continuité d’une politique dans un pays : c’est ce qui fit dire à S.S. Pie VI que « la monarchie était en théorie la meilleure forme de gouvernement » (Déclaration du 17 Juin 1793).

Cependant, le pouvoir quasi absolu d’un seul n’est pas le propre de la monarchie, loin de là : la république (Ve du nom) nous offre le spectacle d’un régime républicain ― donc de nature instable ― qui a voulu pallier ses défaillances chroniques par l’institution gaullienne d’une dictature plébiscitaire.

Cette dictature est nécessairement plus oppressive que l’Ancien Régime dans lequel des catégories de français structurées les corps intermédiaires gouvernant leurs intérêts catégoriels comme des corps sociaux organisés, concourraient presque toujours à l’intérêt général (au besoin avec l’arbitrage suprême du roi). Aujourd’hui, le pouvoir central se mêle de toutes choses, gouverne tout et tout seul, donc gouverne mal.

La légitimité politique se définit historiquement par le respect des lois fondamentales de France, le serment du Sacre, et l’application d’une politique légitime. Ainsi, Clovis devient en 496, le seul roi légitime parmi les rois barbares du fait de son baptême et non de sa force. Le baptême, la légitimité dynastique, ne suffisent pas : encore faut-il une politique légitime. C’est le grand message d’Henri V, qui n’a pas voulu être le souverain légitime de la Révolution (c’est le sens de son refus symbolique du drapeau tricolore).

La marque politique de l’Ancienne France, ce avec quoi la Révolution a opéré une rupture, c’est la conduite d’une politique dominée par le Droit naturel et chrétien. Si aujourd’hui, nous descendons dans l’arène politique comme royalistes, c’est pour faire triompher ce Droit naturel et chrétien, au sein du mouvement légitimiste et armés de l’immense héritage de la pensée de la monarchie traditionnelle française transmise par nos pères depuis Clovis.