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31/10/2015

NEC PLURIBUS IMPAR

00.jpgLa devise de Louis XIV a pu être comprise dans des sens différents dont les traductions se télescopent telles que :

- Au-dessus de tous

- A nul autre pareil

- S'agrandir

-Avoir conscience de la primauté ...

Elles ont toutes été empreintes, pour les esprits chagrins, d'une notion de "supériorité" fort mal interprétée, d'orgueil indécent et probablement de mépris pour le reste de l'humanité.

LOUIS XIV en avait expliqué le sens au Dauphin sous cette forme de réflexion : "suffisant seul à tant de choses, je suffirais sans doute encore à gouverner d'autres empires, comme le soleil, d'autres mondes, s'ils étaient également exposés à ses rayons".

Sa vision de "grandeur" pour le pays et pour la Monarchie ne laisse pourtant aucun doute sur sa nature glorieuse, sa politique rigoureuse et comme l'ont brocardé à satiété les voyous républicains (de toutes les tendances) : "une certaine idée de la France..."

Roi ou Soleil, Roi-Soleil, par son règne, il partage également la lumière en tous lieux, produit la vie, la joie et l'action dans une course constante et invariable, dont il ne s'écarte jamais et ne se détourne point.

S'agrandir, avoir conscience de la primauté... la devise NEC PLURIBUS IMPAR comme le nom Roi-Soleil traduisent ni plus, ni moins que le sens des DEVOIRS D'UN PRINCE.

Pas des DROITS comme la majorité des présidences non ! des DEVOIRS.... ceux d'un père à l'égard de sa famille, ceux d'un roi à l'égard de son "bon" peuple.

Les mots ont un sens auquel, entre autres, la vulgarité d'esprit s'est attaquée ; lorsqu'on le dégrade, l'idée elle-même s'estompe et finit par disparaître sans que le dommage causé soit réellement visible de prime abord. Hier nous avons abordé celui des mots gouvernement, gouvernance et règne et mis en exergue leurs différences fondamentales, subtilement dissimulées pourtant afin d'en recouvrir la réalité.

On aura tendance à prétendre que la devise "Au-dessus de tous" couvre tout l'orgueil de la Monarchie, c'est oublier un peu vite que 1200 années de REGNE ont construit la France et qu'il a suffi de 200 années de gouvernement et 20 années de gouvernance (sans fierté sans panache et sans honneur) pour mettre à bas cette oeuvre rayonnante qui a permis à la Monarchie de placer notre pays au premier rang mondial dans tous les domaines.

Sonja

17/03/2013

Opinion de Bismarck sur la république, l'empire et les Bourbons en France

La lettre qui suit, est attribuée au chancelier de l'Empire d'Allemagne, Otto von Bismarck. Ce courrier résume à merveille la pensée intime de ce prince ennemi de la France. Lisez-la, faites profit de cette analyse politique, de ces projets secrets bien que très anciens, et tirez-en la conclusion indiquée par le bon sens et le patriotisme réel (la légitimité) qui s'imposent à ceux pour qui le beau nom de France signifie encore quelque chose...

MON CHER BARON,

otto_von_bismarck.jpgVoici ma réponse à votre longue lettre du 3 courant, et les instructions confidentielles auxquelles vous voudrez bien vous conformer. Elles vous seront remises par un homme sûr, le courrier Pf.

Je laisse de côté le langage diplomatique pour causer familièrement avec vous, comme au mois de juin, l'an passé, sous les ombrages de Varzin, alors que nous rêvions ensemble l'unité de la patrie allemande et que pour la réaliser, j'espérais déjà attirer l'Empereur Napoléon dans le piège où il est tombé.

Vos appréhensions sur la possibilité d'une revanche de la France ne sont pas fondées. Elles ne le seraient que si cette Nation était unie au dedans. Alors, vous avez raison, il ne faut pas se le dissimuler, cette Puissance qui, sans avoir fait, en vue de la guerre, la moitié des préparatifs que nous avions faits nous-mêmes; qui avait mis sur pied deux fois moins d'homme maladroitement éparpillés, combattant par groupes contre nos masses ; cette Puissance qui, par ces motifs, a eu successivement, prisonniers, chez nous, 360,000 hommes d'excellentes troupes, et qui malgré cela, en pleine révolution, avec des recrues mal vêtues, mal nourries, mal armées, a pu retenir encore six mois nos formidables aimées : cette Puissance, dis-je, avec sa bravoure proverbiale et ses immenses ressources serait redoutable pour nous si elle était unie.

Il faut prévoir, dites-vous, le cas où viendraient se retourner contre nous les chances heureuses auxquelles nous avons dû la victoire :
L'incurie de Napoléon et de ses ministres, l'alliance des Etats du Sud, la supériorité du nombre, la portée plus grande de l'artillerie. Cela pourrait arriver, ajoutez-vous, si un Bismarck et un de Moltke français venaient à occuper la place d'un Olivier ou d'un Lebœuf.

Je vous répondrai toujours : Oui, si la France était unie; mais elle ne l'est pas et ne peut, heureusement pas l'être, l'esprit des Français étant ce qu'il est. Le sort de l'Espagne est celui réservé désormais à la France. Cela n'empêche pas que je m'occupe de nous assurer des alliances pour l'avenir, même en prévision d'éventualités inadmissibles. Il faut être prêt à tout événement. Mais voici pourquoi je juge ces éventualités inadmissibles.

La France est partagée en Bonapartistes, en Orléanistes, en Légitimistes, et en Républicains. C'est, pour nous, comme si elle était divisée en quatre Etats indépendants et mêmes rivaux. Leur rivalité fait notre force et garantit notre sécurité. Il faut bien, il est vrai, qu'un parti finisse par l'emporter sur les autres. Heureusement pour nous, cela parait devoir être le parti Républicain.

En 1789, les cahiers des députés aux Etats-Généraux voulaient tous le maintien delà Royauté avec des réformes. Le rapport lu à l'Assemblée Nationale, le 27 juillet 1789, par le comte de Clermont-Tonnerre le prouve. La France et son Roi étaient tombés d'accord. La République a été alors imposée à la Nation par des scélérats.

En 1848, c'est à un escamotage qu'elle a dû son avènement. Le 4 septembre 1870, c'est encore un escamotage qui l'a imposée à Paris et à la France. Jamais le vrai peuple n'en avait voulu librement. Cette fois, en voudra-t-il ? Je l'espère de plus en plus. Le mot de Thiers a porté son fruit : La République est le gouvernement qui nous divise le moins.

La preuve c'est qu'il y avait en France trois partis : les Légitimistes, les Orléanistes et les Bonapartistes, et que, grâce à Thiers, en voilà quatre ; car les bourgeois et les boutiquiers, dupes honnêtes ou jobards, vaniteux, qu'on mène avec des mots, se croient sérieusement républicains. Or, Dieu sait ce qu'il y a de dupes et de jobards des Flandres aux Pyrénées.

Donc, la République va s'implanter en France. Vous devez, par votre parole, par vos subventions à certains journaux démocratiques et par tous les moyens en votre pouvoir travailler secrètement à en amouracher les Français : 

- Parce que tant que la République durera, la confiance ne pourra renaître. Ce régime inquiète si bien les capitaux que la moitié du dernier emprunt de deux milliards est encore à classer. S'il dure, la France ne trouvera certainement pas de banquiers pour répondre des trois derniers milliards qui lui restent à nous payer, et nous lui avons pris déjà tout ce dont elle peut disposer en numéraire.

- Parce que le parti républicain est, en France, le moins patriote. Pendant le siège de Paris les farouches républicains de Belleville, de Montmartre et de Ménilmontant ont été le type de la lâcheté tout en demandant à grands cris la guerre à outrance. Ils n'ont su que jeter leurs fusils dans les tranchées, hurler dans les clubs et souiller les Eglises de leurs ordures. C'est pour les avoir déshonorés en divulguant leur conduite dans ses ordres du jour que le général Clément Thomas a été assassiné par eux.

Ce sont des républicains du 4 septembre qui ont eu l'attention, lors- que Paris était investi par des Prussiens, d'inaugurer la statue de Voltaire, Chambellan de notre Grand Frédéric, et qui avait félicité ce prince d'avoir battu les Français à Rosbach. On n'est pas plus plat, plus lâche ou plus bête.

Quant à la Commune, son premier soin a été de faire insérer à son Journal officiel, la recommandation de ne rien faire, autour de Paris, qui pût nous déplaire. Elle a renversé la colonne Vendôme faite avec le bronze de nos canons. Vous voyez que les républicains de toutes nuances sont, plus ou moins, des nôtres. Avec l'Internationale, je les mènerai où je voudrai. Ils n’ont plus rien de leurs pères de 1792, à qui il restait quelque chose des sentiments de patriotisme puisés sous la monarchie.

Par contre, travaillez de toutes vos forces à empêcher le rétablissement de la monarchie.

Celle de Napoléon, passe encore. Elle a, elle-même, une origine et des antécédents révolutionnaires, des engagements avec les révolutionnaires de France et d'Italie; elle est forcée de continuer à leur donner des gages, de pactiser avec eux comme par le passé. Par conséquent elle désorganisera aussi fatalement la France, qu'elle a déjà corrompue et abaissée. Nous n'avons donc pas à la redouter, le cas échéant. Mais je ne crois pas que les Français en veuillent. Deux fois les Napoléons ont laissé la France plus petite qu'ils l'avaient prise. Une nation vaniteuse ne pardonne pas cela.

Dans tous les cas, j'ai étudié personnellement Napoléon III. C'est un Raton dont Cavour et moi avons été tour à tour le Bertrand. Il a proclamé naïvement le principe des nationalités, mais ça été à notre profit.
Il n'a pas fait l'unité française en annexant la Belgique qu'il convoitait ; Cavour a fait l'unité italienne, et j'ai fait l'unité allemande. Il reviendrait sur le trône que je lui ferais encore tirer les marrons du feu. En le flattant, on fera de lui tout ce qu'on voudra. Entre nous il est facile à rouler.

Esprit versatile et sans suite, rien ne lui a réussi. Par sa guerre en Crimée et le soulèvement delà Pologne, il s'est brouillé avec la Russie. Par sa guerre d'Italie, il s'est brouillé avec l'Autriche sans se faire un allié de Victor Emmanuel. Tantôt il a joué celui-ci au profit du Pape, tantôt il a joué le Pape, au profit du roi d'Italie. Par sa guerre du Mexique, il s'est fait un ennemi de l'Amérique du Nord qui l'a impérativement prié de s'en aller, abandonnant le malheureux Maximilien.

Mal avec l'Espagne, mal avec l'Angleterre, mal avec la Belgique, méprisé au dehors pour son caractère fourbe et sa politique indécise, il s'est trouvé sans alliances et est tombé sous le poids du mépris de son propre peuple. Si le vent tournait de ce côté vous pouvez donc tendre les voiles.

Il n'en est pas de même des Bourbons.

Combattez surtout la fusion entre les deux branches de cette maison. Les Orléanistes, seuls, ne seraient qu'un moyen terme. Ils auraient encore pour adversaires les trois autres partis, et laisseraient la France divisée. Ce qu'il faut surtout empêcher, c'est leur fusion avec Henri V, c'est l'avènement de la légitimité :

1°) Parce que celle-ci représente l'unité et la grandeur de la France, par la conquête successive de ses provinces, y compris l'Alsace et la Lorraine.

2°) Parce qu'elle représente les idées d'ordre, de droit, de religion, qui sont les éléments sociaux de conservation et de grandeur.

3°) Parce que le principe de transmission héréditaire du pouvoir, exclut les ambitieux, les mécontents, les avocats qui s'entendent si bien à jeter leur pays dans les hasards des révolutions, pour pêcher en eau trouble.

4°) Parce que, le retour à ce principe, ramènerait la confiance, les affaires et la prospérité publique.

5°) Parce que le comte de Chambord, dans ses proclamations, a fait voir qu'il était à la fois homme de cœur et Roi libéral dans le bon sens du mot, conservant du passé et prenant du présentée qu'ils ont de bon.

6°) Parce que la monarchie des Bourbons a toujours été le symbole de l'honneur et de la fierté patriotique. Je me rappelle que lorsque l'ambassadeur d'Angleterre vint, en 1830, dire au prince de Polignac que son pays s'opposait au débarquement des troupes françaises à Alger, le prince lui répondit simplement : Milord, la flotte française appareille de Toulon tel jour ; s'il vous plait d'essayer de lui barrer le chemin, libre à vous.

Les républicains de 1871 n'eussent pas fait cette fière réponse. Ils sont et resteront toujours plus préoccupés des intérêts de leurs partis que des intérêts de la France. Leur patrie, c'est le monde, disent ces idiots, menés par l'Internationale.
Voilà pourquoi les bataillons des purs, de Belleville, de Montmartre et de Ménilmontant, refusaient de marcher contre nous, tandis que les légitimistes, les zouaves pontificaux, les mobiles bretons nous ont résisté héroïquement de l’aveu même de Gambetta. Voilà pourquoi, dans toute la guerre même un républicain notable n'est tombé sous nos balles, tandis que les de Mailly, les de Luynes, les Chevreuse, les Grencey,"les Dampierre, les Segoyer, les Coriolis, les Brissac, les Bouille, les Charette, les de Sonis, les Vogué, les Quatre-barbes, etc., sont morts pour la France, ou ont versé leur sang pour elle. Si les Flourens et les Delescluze sont morts aussi, ça été en se battant contre les Français.

7°) Enfin, vous vous opposerez de toutes vos forces à l'établissement de la monarchie des Bourbons parce qu'elle seule peut ramener des alliances à la France ; notamment celle de la Russie ; et que l'Allemagne, prise entre la France et la Russie comme dans un étau, avec le Danemark au nord et l'Autriche au Midi, la Hollande, la Belgique et la Suisse à l'Ouest, serait gravement compromise. Alors vos craintes deviendraient fondées.

louisbraunwc3bcrttembergischedragoner.jpgVous me répéterez que la partie saine de la population désire la fusion, que cette idée fait des progrès dans les classes éclairées, la finance, l'industrie et le haut commerce.
« La France intelligente, dites-vous, commence à être fatiguée des intrigants et des avocats. Elle commence à se dire qu'elle leur doit tous ses bouleversements ; qu'elle est, depuis quatre-vingts ans la  dupe et la victime de l'esprit révolutionnaire, que les deux grands principes de l'autorité et de la liberté avaient été conciliés par Louis XVI et l'Assemblée nationale, que ce sont les ambitieux et la populace qui ont tout remis en question, qui ont engendré le 10 août, et les massacres de septembre le 9 thermidor et '1804 ; les Cent jours et 1830 ; 1848, 1850 et 1852 enfin 1870 et 1871. Elle se dit que ces dates sont les périodes diverses d'un même mal, des étapes successives dans la voie révolutionnaire et qu'elle veut en sortir.
Comment ? En rompant résolument avec tout ce qui tient à la Révolution, c'est-à-dire en redonnant à la Monarchie héréditaire et légitime, avec les garanties constitutionnelles acceptées par Louis XVI, et offertes par Henri V ; en un mot en retournant à l'état de choses qui a fait la grandeur et la gloire de la France pendant quatorze siècles, combiné avec la sage liberté de l'Angleterre et de la Belgique.»

II est tout simple, mon cher baron, que les esprits élevés, remontant des effets aux causes, voient, dans la fusion, le salut de la France. M. Guizot l'a conseillée dans sa lettre à M. Grévy. Le roi Louis-Philippe en mourant, l'a recommandée à ses fils.

Mais d'abord j'espère que les princes d'Orléans ne se prêteront pas à la fusion. L'intérêt évident de leur patrie, leur devoir de bon Français seraient qu'ils se ralliassent ouvertement, loyalement à Henri V.
Mais une telle conduite demanderait un grand coeur, du courage, du désintéressement, une vertu rare ; elle est trop contraire aux traditions de leur maison. L'ambition est dans leur sang.

La fusion rallierait non-seulement les légitimistes et les orléanistes, mais toute cette masse flottante d'hommes honnêtes, dégoûtés de la République ou de l'Empire, ou encore indécis. Elle serait le salut de la France, et écarterait définitivement les deux seuls régimes que nous devions désirer. Eh bien ! malgré cela, je vous prédis que les d'Orléans, éviteront la fusion. Au lieu de diriger leur parti, dans la voie du patriotisme, ils se laisseront aller eux-mêmes, à l'esprit de rancune et d'intrigues de leur entourage, à ses préjugés et à son ambition. Ils resteront prétendants pour leur compte ; et grâce à eux la France continuera d'être écartelée par quatre partis.

Quant à Henri V seul, les Français, qui ont de l'esprit, n'ont pas assez de bons sens pour le rappeler. Si ce Prince remontait sur le trône de ses pères, il n'y serait pas six mois que la France reviendrait de ses préjugés contre la maison de Bourbon. C'est précisément ce qu'il ne faut pas. Il est plus facile que vous ne pensez de l'empêcher. Les Bourbons sont impopulaires précisément à cause de leurs qualités. Les légitimistes et les cléricaux, leurs partisans, ont beau être, en France, les plus éclairés, les plus honnêtes, les plus patriotes, ils sont opposés aux idées anti-sociales et anti-religieuses qui ont fait tant de progrès, de dupes et de criminels. Ils luttent, à peu près seuls, contre le courant qui entraine la France vers l'anarchie et le paganisme. C'est assez pour qu’ils soient en butte à la haine et à la calomnie, non-seulement de la populace, qui est une bête idiote et féroce , mais de la de politique ou de religion. Elle ne lit que les déclamations d'un journaliste inventé pour la seriner. Bourgeoisie, qui a l'esprit formé à toutes les questions élevées.

Exploitez cet état de choses. Faites souvent parler, dans vos journaux, du danger de la réaction, des crimes de l'absolutisme, des horreurs de la féodalité, de l'infâme droit du Seigneur, de la dime, des corvées, de l'inquisition, comme si tout cela avait réellement existé ou pouvait revenir. Faites peur des empiétements et des captations du clergé. Dites qu'avec Henri V, la religion serait non-seulement protégée mais imposée, que chacun serait forcé d'aller à la messe et même à confesse.

Ces déclarations et ces balivernes ne manquent jamais leur effet auprès des masses ignorantes et imbéciles, auxquelles le suffrage universel a remis le sort de la France.
Entretenez la peur de l'épouvantail légitimiste et clérical, en faisant propager les calomnies ou les préjugés qui ont fait naître cette peur.

Les gens intelligents diront que l'ancien régime, en supposant vrai ce qu'on en dit de faux, n'a rien produit de comparable aux convulsions de la France depuis 1789, aux massacres de 1793, aux journées de juin 1848, aux pillages, aux assassinats, aux incendies de la Commnne en 1871. Mais le peuple a ses journaux qui lui persuadent que cela est du progrès. Il restera entiché des idées républicaines comme nous le désirons. Il en sera de même des bons bourgeois. En voyant flamber la maison du voisin, ils prennent bien peur pour la leur, ils se disent bien, sur le moment, qu'il n'y a jamais de Légitimistes ni de Cléricaux parmi les incendiaires et les révolutionnaires, ni parmi ceux qui les produisent ou les excusent, que les principes religieux sont la meilleure garantie de l'ordre et de la probité.
Mais l'esprit d'opposition, inné en France, et le fanatisme anti-religieux sont si forts, qu'une fois le danger passé, ils continuent à se défier des victimes et à voter pour les coupables. Ils resteront nos auxiliaires en envoyant éternellement des Clemenceau aux Assemblées nationales ; des Ranc et des Mottu aux Conseils généraux. Gambetta, l'ami des Delescluze, des Millière, des Raoul Rigault, l'ami des incendiaires et des assassins qu'il n'a jamais désavoués, sera avant peu Président de la République française.

Et vous voulez, mon cher ami, que je redoute dans l'avenir une revanche de la France ! Tranquillisez-vous : cette nation est condamnée à mort. Elle aura ce qu'elle mérite : c'est-à-dire la République alternant avec l'Empire ou la Commune ; le despotisme alternant avec le pétrole.
Vous dites que si les gens honnêtes et sensés se ralliaient franchement à la République, elle pourrait se consolider et devenir un mauvais exemple pour nos peuples. 

Ne craignez pas cela. Telle qu'elle s'est montrée trois fois déjà en France, la République est faite pour en dégoûter. Quant aux gens honnêtes et sensés ils resteront de plus en plus à l'écart. Ce n'est pas à l'intelligence et au mérite à se rallier au parti des ignorants et des culotteurs de pipe. Un homme de cœur et d'honneur ne le peut pas.

La France offre ce phénomène d'une République qui ne peut durer huit jours sans tomber dans le sang ou dans la boue, qu'à la condition d'être gouvernée par des Monarchistes. Les Républicains proprement dits ne fournissent que des sujets comme les préfets et sous-préfets nommés par Gambetta, c'est-à-dire des ignorants et des incapables. Aussi, les dupes honnêtes dont je parle plus haut disent-ils naïvement qu'ils veulent la République sans les Républicains. Dès lors il serait plus simple et plus logique de revenir de suite à la monarchie. Comment, en effet, exiger des monarchistes qu’ils se dévouent toujours à faire aller une machine dans laquelle ils n'ont pas confiance ? De quel droit demander ce sacrifice à leurs convictions? De la part de gens qui se croient républicains, il y a même peu de dignité à le demander, car c'est faire l'aveu de la nullité de leur parti et prononcer sa condamnation. Mais ce n'est pas notre affaire. Ne songeons qu'à profiter de la sottise et des divisions des Français.

Donc la République française, malgré sa belle devise sur les murs, dès qu'elle ne sera plus entre les mains des royalistes, qui la font vivre provisoirement, tombera d'abord entre les mains des intrigants et des incapables, jusqu'à ce qu'elle retombe entre les mains des criminels d'où elle sort à peine. C'est inévitable. Quand une Nation n'a plus le frein de la religion et des mœurs, que le frein de la force est le seul qui la contienne, tout est possible, même l'avènement d'un demi-million d'Erostrates, du jour où la force tombe entre leurs mains comme au 18 mars.

Alors on songe aux grandes villes disparues de la scène du monde : Tyr et Babylone, Thèbes et Sparte, Carthage et Troye.

On nous reprochait en Allemagne, l'hiver dernier, de ne pas détruire Paris par un bombardement ; laissons faire cette besogne aux Parisiens, ils s'y entendent merveilleusement. Du train dont vont les choses, on pourra, peut-être, avant un siècle, appliquer à l'emplacement où s'élève la Babylone moderne, ce fragment d'un vers de l'Enéide :

Et campos ubi Troja fait.

et cela, parce que la France, reniant son passé glorieux, livrée aux avocats et au casse-cou, aura cessé d'être française pour devenir républicaine. Réjouissons-nous-en. Nous avons pris définitivement sa place dans les destinées du monde. Elle ne pourra plus s'opposer aux progrès de l'Allemagne. Elle voulait nous arrêter à la ligne du Mein; elle ne nous empêchera pas de nous étendre des Vosges aux Karpathes, de Kiel à Trieste et même à la Haye, à cheval sur la Baltique, la mer du Nord et l'Adriatique.
L'empire d'Allemagne, avec Berlin pour capitale, que Thiers redoutait, est fondé. Le pangermanisme est proche, grâce à l'impuissance de la France républicaine.

Donc : VIVE LA REP... !   A BAS LES B.....!

Tel doit être, en France, le cri d'un bon Prussien.

Otto Von Bismarck

 

PS : Merci à Henryk, Administrateur du forum Légitimiste, de nous avoir fait connaître cette Lettre.

http://royaume-de-france.clicforum.com/t1357-Opinion-de-B...

26/02/2012

Deux pièges en temps de crise : naturalisme et providentialisme

arton17-57fc7.jpgou l’ignorance des légitimités naturelle et théologique

Ces deux tendances se retrouvent chez de nombreux catholiques déconcertés par un environnement social et politique ambiant bien éloigné des principes chrétiens.

 La légitimité d’une institution

Le défi des sociétés humaines a toujours été de se doter de l’institution politique la plus légitime.

Dans une société chrétienne, la légitimité doit revêtir un double aspect :

  • une légitimité théologique qui implique la reconnaissance institutionnelle de Dieu comme source de l’autorité. (Plus précisément, pour le catholique, la reconnaissance de Jésus Christ comme Roi et du Père céleste comme principe de toute autorité). Cet aspect de la légitimité est révélé et expressément demandé par Dieu Lui-même dans la Bible .
  • une légitimité naturelle : l’institution politique la plus légitime est celle qui réalise le plus le bien commun. Saint Thomas identifie le bien commun à la tranquillité de l’ordre, l’unité de la paix, la concorde entre les citoyens.

La quête de la légitimité naturelle résulte de l’observation et de l’étude de la nature humaine. Elle tient compte de données multiples, comme l’histoire du peuple, son tempérament ses coutumes…

En résumé :

 

  • la reconnaissance de Dieu comme source de l’autorité relève de la légitimité théologique.
  • la désignation de l’autorité pour un bien commun optimum relève de la légitimité naturelle.

À ce propos, l’exemple de la constitution de l’Ancienne France (les Lois Fondamentales du Royaume) est très significatif. D’une part, le roi reconnaît institutionnellement, lors du sacre, la souveraineté du Christ vrai Roi de France, ainsi que les lois de son Église. D’autre part, la constitution assure le bien commun, l’unité, en désignant clairement le monarque par sa naissance. En effet, en soustrayant la désignation de l’autorité du choix humain, elle épargne au peuple bien des luttes de factions, ou de partis pour la conquête du pouvoir.

Un autre exemple est celui de l’Église. Dans cette institution :

  • le Pape reconnaît institutionnellement la souveraineté de Dieu et jure de préserver le dépôt de la foi (légitimité théologique),
  • le Pape est désigné par le conclave (légitimité naturelle).

Tel est le fonctionnement normal d’une société chrétienne. Malheureusement, par ignorance ou malice, il arrive que l’un des aspects de la légitimité, voire les deux, soient remis en question.

Pire : il arrive qu’une institution soit agressée, voire menacée de destruction par l’autorité même qu’elle désigne ; cela suscite de grands désordres et le désarroi chez les chrétiens désireux du bien commun.

Alors deux tentations surviennent : chercher une solution purement humaine (naturalisme) ou attendre une intervention purement divine (providentialisme).

Dans tous les cas, c’est au moins l’un des deux aspects nécessaires de la légitimité qui est oublié.

 Le naturalisme contre la légitimité théologique

Généralités sur le naturalisme

Le naturalisme est une doctrine qui fait abstraction de la Révélation et qui prétend que les seules forces de la raison et de la nature suffisent pour conduire l’homme et la société à sa perfection.

Il procède d’une vision optimiste des capacités humaines à se sauver sans le secours de Dieu, parce qu’il ignore le péché originel. C’est le règne de la raison souveraine, l’ère des Lumières. On s’en prend à la légitimité théologique : Dieu n’est plus à l’origine de l’autorité, le principe de la souveraineté est transféré à l’homme.

Mais il y a plusieurs façon d’ordonner la cité à l’homme, d’où la prolifération des idéologies, ces constructions purement intellectuelles en quête d’un système social dont le mécanisme suffirait par lui-même à assurer le bonheur de l’humanité.

Ainsi pour le libéralisme, la société trouve sa justification dans l’individu lui-même ; pour le socialisme c’est dans la classe prolétarienne ; pour le nationalisme, la nation a en elle-même sa propre finalité. Par delà leurs oppositions apparentes, il est remarquable que toutes ces idéologies s’accordent à prôner un état laïc.

Est-il besoin de montrer combien cette vision est illusoire pour un chrétien ? L’histoire fourmille de ces cités puissantes, orgueilleuses de leurs sciences et de leurs richesses qui disparaissent à tout jamais. Ainsi en va-t-il des civilisations païennes qui naissent, connaissent une apogée puis se perdent dans l’oubli (l’Égypte des pharaons, Babylone, Athènes, les grandes civilisations amérindiennes…).

À l’inverse, la Bible nous conte l’histoire extraordinaire d’une toute petite nation de bergers qui a miraculeusement traversé les millénaires jusqu’à Jésus. Comment expliquer ce prodige ? Israël est né d’un pacte entre Abraham et Dieu. L’Ancien Testament n’est que le récit des bénédictions que Dieu accorde à son peuple quand celui-ci manifeste sa fidélité et s’humilie. Mais le Livre Saint relate également toutes les trahisons d’Israël. Ses refus de la grâce de Dieu ont systématiquement amené les défaites, la servitude et l’exil, tant qu’il ne reconnaissait pas ses devoirs envers le Seigneur.

Ces quelques exemples pour montrer que seule la fidélité à Dieu permet aux cités d’échapper au cycle naturel de la vie et de la mort.

La tentation du naturalisme chez les catholiques

Aujourd’hui, le naturalisme infecte toute la société : Dieu est chassé de la vie civile, des lois, des écoles, des médias, des spectacles. Il n’apparaît plus nulle part.

Dans ce climat hostile, tout un clergé moderniste, par manque de confiance en la puissance de Dieu, et par respect humain s’est laissé tenter. Choisissant de plaire au monde, il a cherché à construire une unité, à rallier les esprits sur des notions floues et inconsistantes comme la paix, le partage, la tolérance, la démocratie, le dialogue avec les autres religions. C’est l’esprit d’Assise et du Mont Sinaï qui sont autant de tentatives d’union par des moyens humains. Le prosélytisme et l’esprit missionnaire sont proscrits. A la rigueur dans ces réunions, Jésus Christ devient encombrant car trop peu œcuménique.

Ainsi, les paroles « intolérantes » du Christ sont cachées puis oubliées : « si vous ne croyez pas que Moi Je suis (Dieu), vous mourrez dans vos péchés » (Jean-8,24) ou « Allez dans le monde entier et prêchez l’Évangile à toute créature. Celui qui croira et sera baptisé sera sauvé, celui qui ne croira pas sera condamné. »(1 Co 6, 9-10)

Pour justifier ces lâchetés, et s’attirer les faveurs du monde moderne, les pensées de philosophes peu orthodoxes sont sollicitées (Kant, Husserl, Mircea Eliade…).

Dans l’ordre politique, beaucoup de catholiques sont contaminés : combien de nos amis, conscients de la nécessité d’agir pour la Cité, s’aventurent dans des partis politiques dont aucun ne reconnaît Dieu comme l’origine de l’autorité, mais qui au contraire, placent le principe premier de la souveraineté dans la nation ?

Ils oublient la doctrine de l’Église que nous enseigne le Docteur Angélique :

L’homme est rendu débiteur à divers titres vis-à-vis d’autres personnes selon leurs diverses perfections et les différents bienfaits qu’il en a reçus. Dieu occupe la toute première place, étant pour nous le premier principe d’être et de gouvernement. Ce titre convient aussi secondairement à nos parents dont nous sommes nés et à notre patrie dans laquelle nous avons été élevés. Et donc après Dieu, l’homme est fortement débiteur à l’égard de ses parents et de sa patrie.(saint Thomas d’Aquin II II 101 1).

Très bien, nous répondent-ils, mais soyons sérieux ! nous sommes très peu nombreux ! Pour sauver le pays, la solution est de s’allier autour d’un programme politique commun avec les « têtes bien faites » même si elles sont antichrétiennes (solution purement humaine). Ensuite, quand la situation se sera assainie et que nous serons au pouvoir, nous restaurerons les valeurs chrétiennes.

Pensent-ils vraiment que leurs « amis » païens les laisseront faire, eux, la petite minorité dans leur parti ? INCROYABLE ! En taisant la doctrine du Christ Roi, qu’ils jugent trop peu fédératrice, ils espèrent restaurer une cité chrétienne grâce à la démocratie ou grâce à une « bonne » dictature.

Dieu peut-Il trouver son compte dans leur petit calcul ? « Celui qui rougira de Moi, Je rougirai de lui ». Comment pourrait-Il aider ceux qui ont honte de Lui ? Pareille chose s’est-elle jamais rencontrée dans l’histoire ?

Cette démarche prend les choses à l’envers : la pérennité de notre pays qui est né du pacte de Tolbiac entre Dieu et Clovis, ne peut être assurée que par la proclamation par les chrétiens du principe premier : le Christ roi de France.

Mais sans doute ne sommes-nous pas encore tombés assez bas pour avoir cette humilité….

 Le providentialisme contre la légitimité naturelle

Généralités sur le providentialisme

Le providentialisme est une doctrine qui compte uniquement sur l’intervention divine pour résoudre le mal social et qui attend une sorte d’âge d’or.

Dans l’optique pessimiste du providentialisme, l’action humaine est inutile, la raison est suspecte, Dieu intervient miraculeusement sans aucun concours, sans aucun effort de l’homme.

En déconsidérant l’intelligence humaine, le providentialisme ignore cette part que Dieu laisse aux hommes dans la façon de s’organiser. Il néglige la science morale et la science politique qui en fait partie, sciences qui étudient la nature humaine et qui ont pour finalité de construire la cité en vue du bien commun.

Si le providentialiste a conscience de l’importance de la légitimité théologique, il en accorde beaucoup moins à la légitimité naturelle. Il ne comprend pas que, pour faire une bonne institution, de bons sentiments ne suffisent pas. Il faut aussi que son fonctionnement soit le plus conforme à la nature humaine (nature voulue par Dieu), d’où l’absolue nécessité d’une autorité, d’une hiérarchie et de lois que l’on ne peut remettre en question sans créer un désordre grave. La forme de l’institution étant pour lui très secondaire, il la juge d’après la sainteté apparente de l’autorité et de la hiérarchie, au lieu de considérer la sainteté de l’institution elle-même dans le bien qu’elle procure par le fait même d’exister.

Voilà tout le problème : cette propension du providentialiste à juger ses supérieurs, à exiger leur perfection sous peine de ne plus les reconnaître. L’histoire nous fournit des exemples de telles sécessions.

Au XIIIe siècle, les Spirituels, ces franciscains disciples de Joachim de Flore, se démarquèrent de leur Ordre en prêchant l’arrivée d’une nouvelle ère chrétienne (l’ère de l’Esprit). Ce nouvel âge devait être marqué par l’exigence d’une pauvreté absolue de l’Église, la défense pour tout religieux, de tout Ordre, de posséder quoi que ce soit. Ce mouvement des Spirituels et de son tiers ordre, les Béguins, eut un retentissement considérable et il engendra une foule de sectes comme les Fraticelli et les Lollards qui poussèrent encore plus loin la logique de leurs principes. Au XIVe siècle, au nom de la pauvreté, ils en étaient arrivés à prêcher le communisme, et même pour certains Fraticelli, la communauté des femmes. Les Lollards Jean Huss et Wicklef déclaraient illégitime toute autorité en état de péché mortel et le devoir pour les fidèles de détruire cette tyrannie d’autant plus odieuse qu’elle s’attaquait à Dieu même.

N’importe qui pouvait donc remettre en cause sa hiérarchie et il devenait dans la pratique impossible de gouverner. C’était l’anarchie. Il en résulta de graves troubles sociaux : En Angleterre les Lollards massacrèrent de nombreux hommes d’Église, de loi et de finance. Pendant tout le XVe siècle, l’Allemagne et surtout la Bohème fut ravagée par la guerre des Hussites

On retrouve le même état d’esprit au XVIe siècle avec Luther. Ce prêtre qui ne supportait pas l’autorité déclarait que l’inconduite morale des prélats corrompait leur état. Par suite de cette confusion entre la personne et la fonction qu’elle occupe, l’institution Église devenait péché. En effet ce sont des hommes pécheurs qui constituent sa hiérarchie, promulguent ses dogmes, canonisent ses saints. Par conséquent aucune institution ne peut servir d’intermédiaire entre Dieu et les hommes. Dieu donne directement, arbitrairement, sa grâce à ceux qu’Il a choisis et indépendamment de leurs efforts et de leur volonté (c’est la prédestination). Plus besoin du magistère de l’Église, Dieu instruit par inspiration le lecteur de la Bible qui devient à lui-même sa propre autorité (c’est le libre examen). Ceci explique le pullulement des sectes protestantes qui sont autant de manières de comprendre l’Écriture Sainte. Comme on faisait remarquer à Luther le caractère déraisonnable et fort peu réaliste de ses propos, il répondait « la raison, c’est la putain du diable ! » (M. Luther, Propos de table) Reniant ses vœux, il se maria à une religieuse Catherine de Bora, et prêcha toute sa vie la révolte contre Rome. En s’attaquant à la notion même d’institution, Luther introduisait un ferment de révolution qui allait toucher toutes les sociétés (civiles et religieuses). Et de fait, la Réforme protestante mit l’Europe à feu et à sang pendant plus d’un siècle.

La tentation providentialiste aujourd’hui

Dans les temps de confusion que nous vivons, on rencontre souvent de ces personnes qui, au mépris des institutions, remettent en question toutes les hiérarchies, que celles-ci soient religieuses ou civiles. On est son propre pape et on attend que Dieu nous donne ex-nihilo un « Grand Monarque ».

En ce qui concerne ce dernier point doit-on rappeler qu’en France, l’institution monarchique possède des règles très précises qui désignent l’aîné de la Maison de France comme successeur légitime ? Le Bon Dieu a Lui-même validé ces lois de succession lors de l’intervention miraculeuse de sainte Jeanne d’Arc : Pour sauver la France a-t-Il établi sur le trône un saint roi ? NON ! Il y a placé le successeur que désignait l’institution : Charles VII, un personnage sans envergure tant du point de vue spirituel que temporel. (il fut le premier capétien à introduire à la cour une maîtresse officielle : Agnès Sorel !!!).

Il faut en conclure que l’institution monarchique française est bonne, que c’est faire la volonté de Dieu que de promouvoir ses lois et l’autorité qu’elle désigne.

Encore une fois, nous n’avons pas à choisir notre roi. Attendre un autre roi que celui désigné par l’institution, c’est détruire l’institution elle-même car c’est violer ses lois.

En effet : selon quelles règles désignerait-on ensuite son successeur ? Selon sa sainteté apparente ? Mais qui pourrait juger sérieusement de la sainteté de son semblable ? Si le choix du monarque est confié aux hommes, personne n’est d’accord, c’est la division, la guerre civile et le malheur assurés pour longtemps.

Attaquer ou ignorer l’institution, c’est commettre un péché grave contre la nature d’animal politique que Dieu nous a donnée.

Certains providentialistes, les survivantistes, vous répondent alors qu’ils acceptent les Lois Fondamentales du Royaume, mais qu’actuellement le trône est vacant car le successeur légitime est le descendant de Louis XVII, le roi perdu.

Mais comment cela serait-il possible ? Dieu qui a Lui-même accrédité les règles de désignation du monarque, pourrait-Il se contredire ensuite en ne les respectant plus ? Expliquons-nous : Si Louis XVII n’était pas mort alors Charles X aurait été un usurpateur. Or ce dernier, après son sacre a guéri des écrouelles. D’autre part, n’oublions pas cette magnifique vision de sainte Catherine Labouré à la veille de la révolution de 1830 : « Le jour de la Sainte Trinité, écrit-elle, Notre Seigneur m’ apparut comme un Roi avec la croix sur la poitrine… » … Puis la scène change : « Il m’a semblé que Notre Seigneur était dépouillé de tous ses ornements… »—« C’est là que j’ai eu la pensée que le roi de la terre serait perdu et dépouillé de ses habits royaux »

Dans ces conditions, qui peut encore sérieusement affirmer que Charles X n’était pas le vrai lieutenant du Christ ? Soulignons au passage l’extrême division des courants survivantistes qui soutiennent chacun leur propre « successeur » de Louis XVII.

Le providentialisme est vraiment un mal social terrible ; nous avons vu à travers les exemples des Spirituels et du protestantisme comment par ses rêves théocratiques, il désorganise la Cité. Pour être commandé il exige la sainteté de l’autorité, il demande au Bon Dieu ce miracle permanent de faire disparaître le péché originel. En pratique, cela rend impossible l’exercice du gouvernement. Et après un premier temps d’anarchie, puisque personne n’est assez saint pour commander, on en arrive fatalement à un système démocratique, où chacun est en théorie son propre maître.

Psychologiquement, le providentialiste est porté à la paresse dans l’action : on le voit rarement dans un groupe de travail si ce n’est pour proclamer son défaitisme. Jamais il ne prend de responsabilité pour le bien commun, parce que « ça sert à rien ! Tout est perdu ! Seul Dieu peut encore quelque chose…  ». En fait, il refuse tout engagement dans une association car cela demande un effort de chaque instant, une foi, une persévérance et une acceptation des autres qui lui font peur. Non ! Il attend le miracle. Pire ! Il l’exige, et en l’annonçant à qui veut l’entendre, il croit s’acquitter de ses devoirs envers la Cité. La superstition l’envahit ; à l’affût de toute sorte de prophéties, il voit des signes précurseurs partout. Par un orgueil démesuré, il finit par se persuader qu’il est dans la confidence divine quant à Ses desseins pour l’avenir.

Souvenons nous que pour continuer de jouir de Sa grâce, le Bon Dieu nous demande notre participation, notre effort, notre zèle à travailler pour le bien de nos semblables. Autrement dit, Il nous demande d’œuvrer selon nos moyens pour le bien commun, et par voie de conséquence, pour l’institution qui seule peut assurer durablement l’unité harmonieuse. L’enseignement de la très légitimiste sainte Jeanne d’Arc est à ce sujet très explicite : «  les hommes d’arme batailleront et Dieu donnera la victoire. »

C’est à travers l’action humaine, surtout si le rapport de force Lui est défavorable que Dieu manifeste Sa toute puissance. C’est ce qu’illustrent fort bien les exemples de David contre Goliath et de la petite bergère lorraine contre les Anglais…

 La solution légitimiste

Naturalisme et providentialisme ne considèrent chacun qu’un aspect de la nature humaine. Le premier, optimiste, ne compte que sur le génie de l’homme en oubliant la grâce divine. Le second, pessimiste, ne compte que sur la Providence. Il oublie qu’on ne peut durablement jouir de la grâce divine et obtenir notre salut, sans manifester du zèle à travailler pour le bien de nos semblables. Or réaliser le bien commun, c’est travailler à l’organisation de la cité, à son unité, conformément à notre nature d’animal politique.

Le problème se complique quand l’autorité détruit l’institution qui l’a désignée. Que ferions-nous par exemple, si un successeur légitime des Rois de France (désigné par les lois fondamentales du Royaume) instituait un monarchie constitutionnelle ? Le légitimiste qui a bien compris sa doctrine donne une solution simple :

L’institution est un bien inestimable qui garantit le bien commun. On ne peut remettre en question l’autorité désignée par l’institution sans remettre en cause l’institution elle-même. Donc on accepte l’autorité. Mais on lui résiste, on la combat même, jusqu’au rétablissement de l’institution. Par dessus tout on prie pour elle, pour que Dieu l’éclaire.

Le cas de figure s’est d’ailleurs produit lors de l’avènement du protestant Henri IV : Il était le successeur légitime mais ne pouvait pas monter sur le trône avant de se convertir au catholicisme. En effet, lors de la cérémonie du sacre le roi doit institutionnellement promettre de servir l’Église. En ces temps malheureux, le devoir du citoyen était de combattre le successeur tout en reconnaissant sa légitimité naturelle, et cela jusqu’à ce qu’il abjure. C’est ce qu’il advint. Mieux ! La Providence récompensa cette patience, cette fidélité de notre pays dans l’épreuve : À la mort d’Henri IV, Elle permit le règne de son fils, le très pieux Louis XIII qui consacra le royaume à la Vierge.

Cette attitude vaut aussi bien pour l’institution politique que pour l’institution religieuse. C’est tout le sens du combat de Mgr Lefebvre au sein de l’Église.

Une phrase résume parfaitement la doctrine légitimiste ; elle a été prononcée par Henri V Comte de Chambord, reprise par son successeur Alphonse II, puis récemment par Louis XX : « ma personne n’est rien, mon principe est tout »

Le message est donc clair : Cessons de juger l’autorité, œuvrons pour l’institution et prions. Alors Dieu nous donnera les grâces pour le reste car nous aurons fait notre devoir.

Source :

http://www.viveleroy.fr/Deux-pieges-en-temps-de-crise,17

27/10/2011

Idéalisme ou réalisme politique ?

 

Lorraine LégitimisteSouvent les légitimistes sont accusés par leurs opposants d’être des « idéalistes », de mener un combat politique dépassé, utopique, stérile, inutile, irrationnel, bref « de ne rien faire concrètement pour la France ». Le manque de réalisme serait donc la « tare » du combattant légitimiste, alors qu’il est sollicité régulièrement par ceux qui ont fait le choix démocratique d’abandonner le camp de la Monarchie française traditionnelle, pour celui des clubs idéologiques révolutionnaires de la république...!

 

Tout d’abord, il convient de rappeler la signification de l’idéalisme. L’idéaliste est une personne coupée du réel, qui rêve d’une chose impossible à atteindre, « on rêve d’un idéal », d’une société que l’on exige parfaite (L’impossible égalité républicaine des socialistes est l’exemple sans doute illustrant le mieux cette pure démagogie). La France n’existe pas dans l’imaginaire du combattant légitimiste, elle est bien une réalité concrète et précise, que lui seul est en mesure de rappeler sans rentrer dans des balivernes démocratiques. De ce simple constat essentiel pour la suite de cette publication, nous pouvons affirmer en toute logique qu’il n’est pas possible de défendre l’âme d’un pays que l’on ne connaît pas ou plus. Comment prétendre défendre la France, alors que l’on ignore ce qu’elle est vraiment ? Rappeler sans cesse la tradition politique française (donc le réel) comme le font les légitimistes, sans céder aux chants des sirènes de la démocratie, est indispensable à une époque où le système habitue les Français à la cruelle perte progressive de notre identité nationale au profit de la « mondialisation ».

Et puis, que n’a-t-on pas raconté comme mensonges pour faire craindre la Monarchie aux Français ? Après tant d’années de lavage de cerveaux, que de gens, par exemple, sont fermement convaincus qu'avant la Révolution, la propriété était le privilège exclusif de la noblesse et du clergé. Alors que nos archives sont pleines de documents qui attestent le contraire, la propriété était accessible depuis longtemps à tous, nos ancêtres profitaient à cet égard même d'une plus grande liberté que nous.

Que n'a-t-on pas raconté sur les privilèges de la noblesse ? Pourtant, son premier privilège n'était-il pas de verser son sang pour la défense du Royaume ? La noblesse n'était pas une caste fermée. Jusqu'au 18ème siècle, le mérite en ouvrait d'ailleurs l'accès à tous.

Je ne m'étendrai pas sur la question des impôts. Et à vrai dire, si on faisait la comparaison du fisc ancien et du fisc actuel, elle ne serait pas à l'avantage de celui- ci. Il est puéril de se récrier contre la dîme de jadis, alors que peut-être nul pays n'a jamais été imposé comme l'est aujourd'hui la France.

Et si nous passons à la question de l'éducation qui fait tant de bruit aujourd'hui, je soutiendrai que le passé n'avait rien à nous envier sous ce rapport. Surtout lorsque l’on voit les tragédies actuelles dans les établissements scolaires...Voilà le résultat, depuis que l’état jacobin a voulu imposer aux enfants du peuple l'enseignement sans Dieu… Il est impossible que l'homme, être doué d'intelligence et de volonté, ait une autre fin que de connaître et d'aimer Dieu.

L’idéalisme politique contrairement aux arguments fallacieux avancés par les démocrates conservateurs, n’est rien d’autre que la suite logique du « pragmatisme », du choix possible, et de la politique du moindre mal… La vérité est que, dans une écrasante majorité, les opposants à la légitimité sont des adeptes du suffrage universel. L’histoire nous démontre tout d’abord que cette pratique n’a jamais fait progresser les vertus chez l’homme (Contrairement à la pratique de la religion catholique), que le vote a engendré les pires erreurs humaines et les pires dictatures révolutionnaires, et surtout qu’il n’a cessé d’éloigner les Français du Royaume du Lieu-tenant du Christ vrai Roi de France.

Le vote pour désigner le chef d’Etat serait la solution trouvée au problème politique qui nous préoccupe ? Voilà une imposture contre-nature, qu’il n’est pas difficile de vérifier :

Prenons l’exemple d’une société humaine plus petite que le Royaume : l’entreprise. Avons-nous déjà vu des ouvriers choisir leur chef d’équipe, et des chefs d’équipes leur directeur ? Non...! Il y a une suite logique et hiérarchique dans l’établissement de l’ordre naturel (donc de droit divin) des choses. Nous touchons la à une réalité métaphysique que l’on ne peut renverser sans menacer l’objet lui même. L’ouvrier est lié à son entreprise, il doit participer par son travail à son développement et ne pas faire le jeu de la concurrence...

Considérer un objet indépendamment de son lien avec la matière et de ses lois métaphysiques, c’est ce que l’on appelle une abstraction. Considérer la France en dehors de ses lois fondamentales, de sa constitution naturelle et surnaturelle, serait passer à côté de ce qui la forme essentiellement. Aussi, quand nous proclamons qu'il n'y a de salut pour la société et pour la France Catholique et Royale que dans une rupture complète avec les idées révolutionnaires, on ne pourra plus nous accuser de rêver je ne sais quelle résurrection du passé ! Si l'on voulait comprendre ces vérités qui sont élémentaires et dont l'évidence saute aux yeux, nous ne verrions pas tant de gens, animés par ailleurs d'excellentes intentions, mais d'un aveuglement à nul autre pareil, chercher entre la fille aînée de l'Eglise et la Révolution je ne sais quelle conciliation !

 

Alors idéalisme ou réalisme politique ? Comment ceux qui remettent sans cesse en cause la nature réelle de la France par « pragmatisme », peuvent-ils en parler et s’en réclamer encore ?

 

Reny_F

 

09/06/2011

Contre-révolution, légitimistes et traditionalistes

Louis de bonaldLa contre-révolution se développe dans le soutien aux régimes monarchiques contre le volontarisme constitutionnel des révolutionnaires de 1789 et le rationalisme. Parmi les figures les plus importantes de ce courant, Louis de Bonald, Chateaubriand et Joseph de Maistre ont laissé une oeuvre qui s'inscrit dans la continuité des Considérations sur la France du whig anglais Edmund Burke (1729-1797), premier théoricien de la contre-révolution. Le courant traditionaliste propose dès les années 1814 un contre-modèle catholique et royaliste : opposés à la souveraineté populaire, les tenants du traditionalisme affirment l'essence divine de la société et face à la centralisation jacobine prônent un retour au corporatisme dans le respect de l'entité familiale. "Il s'ensuit qu'une bonne monarchie ne peut être gouvernée que selon la loi divine, autrement dit selon les principes chrétiens." Cette idée qualifiée de "traditionalistese retrouve encore dans les premiers écrits de Lamennais.

de maistreLa Restauration ne répond cependant pas à l'attente de la pensée Contre-révolutionnaire. Selon Bonald ou de Maistre, le retour à une monarchie chrétienne ne peut s'effectuer par le biais de la Charte qui n'assure pas le développement de la religion catholique. Les légitimistes et les ultras soutiennent la branche aînée des Bourbons dans leur souhait de recouvrer le pouvoir après 1830, souhait que l’on retrouve encore à la fin du XIXe siècle à travers le comte de Chambord.

Aujourd’hui il y a encore des légitimistes en France : est-ce un mystère ? Non. Car les convictions légitimistes ont une ténacité qu’on ne rencontre pas dans les partis politiques. Cela s’explique : il est tout simple qu’une autorité qui a duré pendant des siècles ait laissé de plus profondes racines que des gouvernements d’un jour apportés par une révolution et balayés par une autre révolution. Ni les douleurs de l’émigration, ni les échafauds de la terreur, ni le triste spectable de la Monarchie restaurée se retirant en 1830 sans combattre, ni les longues années d’attente et d’espérances, ni la restauration manquée du comte de Chambord, ni les adversités et les amertumes de toute espèce, n’ont pu décourager cette fidélité aux principes légitimistes, qui est restée au coeur d’un certain nombre de Français et que les pères transmettent à leurs enfants comme un précieux héritage. Il y a donc encore des légitimistes en France, des légitimistes fervents et dévoués, il y en a dans toutes les conditions sociales et dans toutes les provinces.

Heureusement oui, il reste encore des légitimistes, il faudrait plaindre la France ou une monarchie qui a réalisé tant de si grandes choses, n’aurait laissé ni souvenirs, ni adhérents. Oui, ce serait un affligeant spectacle, si l’héritier malheureux et proscrit de nos souverains n’avait pas conservé dans le royaume crée par ses pères quelques coeurs dévoués et fidéles. Disons-le sans crainte, si la France en arrivait un jour là, elle serait bien prêt de sa dissolution.

Le danger n’est pas dans une renaissance de l’esprit Contre-Révolutionnaire, il n’est pas dans ce qui rappelle la tradition Catholique de la France, il n’est pas dans les idées de fidélité, d’honneur et de sacrifice. Le danger pour la France réelle est ailleurs, il est dans l’esprit de doute et d’égoïsme, dans la mollesse et le matérialisme, dans l’empressement avec lequel on accueille et on renie aussitôt tous les gouvernements de la république, culte éhonté de ce que l'on nous présente comme la "Volonté générale".

Dans le nouveau siècle d’égoïsme et de matérialisme qui s’ouvre devant nous, les légitimistes donnent le grand et salutaire exemple de fidélité au Royaume de France, consacrant l’intelligence et le savoir dans le but de perpétuer nos nobles traditions, plaçant le droit au dessus de la force, les principes au dessus des circonstances, l’intérêt public au-dessus des intérêts personnels, en luttant contre la corruption générale, restant digne et toujours debout au mileu du spectacle de licence et de bassesse que nous offre la république.

Ainsi comprise, la mission des légitimistes, dans tous les temps, dans toutes les situations est magnifique.

Les légitimistes sont la réprésention vivante de l’honneur de la France, et de l’idée du devoir !

 

15/05/2011

Interview de Monseigneur Louis XX dans "l'Ardennais".

 

interview,louis xx,reims,cathédrale,monarchie,légitimitéDescendant direct de Louis XIV, le prince Louis de Bourbon, duc d'Anjou sera présent à la messe anniversaire du 15 mai en la Cathédrale de Reims. Il a accepté de répondre à nos questions.

Vos parentes (les princesses de Bourbon Parme) sont venues samedi dernier, jour anniversaire de la première pierre de la cathédrale, pourquoi avez vous fait un autre choix ?

« Mon emploi du temps professionnel m'oblige à faire un choix entre toutes les célébrations auxquelles on m'invite. La semaine dernière, mes cousins sont venus à cette journée car il est bien qu'il y ait toujours une représentation de la famille. »


Qu'est-ce qui motive votre venue à Reims ? Avez-vous des liens avec la ville ?

« La cathédrale de Reims est un des lieux phare dans l'histoire de France au même titre que Versailles ou la basilique royale de Saint-Denis. C'est un des joyaux de la France non seulement par son architecture, mais aussi par sa symbolique. J'ai reçu par ma naissance un héritage particulier : celui d'être l'aîné des successeurs des rois de France. Par nature, j'ai un lien tout particulier avec la ville. Je me dois de venir honorer la mémoire de la France millénaire. Au-delà de la dimension historique, je suis déjà venu à plusieurs reprises à Reims. J'avais visité la cathédrale, le palais du Tau et bien sûr des caves de champagne. J'ose vous avouer que j'ai d'ailleurs un faible pour le champagne. J'ai également des amis qui ont résidé à Reims et que j'ai visités à plusieurs reprises. »


Descendant de Louis XIV
Pouvez-vous rappeler votre ascendance royale ? Si la monarchie revenait en France, seriez-vous le roi ?

« Selon les Lois fondamentales et les lois saliques, depuis la mort du comte de Chambord, en 1883, qui a vu s'éteindre la branche aînée issue de Louis XV, c'est la branche suivante à qui revient la couronne. Je descends en ligne directe par les hommes du Roi Louis XIV. À ce titre, aujourd'hui, je suis l'aîné des Capétiens et le chef de la maison de Bourbon. »


Pensez-vous que la monarchie puisse revenir un jour en France ?

« Voilà une très bonne question, mais je n'ai pas de boule magique. Cela ne dépend pas de moi. J'assume d'être le successeur des rois et donc d'être au service de la France et des Français. La Monarchie, c'est un vrai système de gouvernement. Le roi est une sorte d'arbitre garant de l'union de la nation et par là même de la démocratie et de la pérennité d'un pays. Le roi doit transmettre un pays le mieux possible à son fils à qui la tâche incombera ensuite. C'est un système étonnamment très moderne et qui d'ailleurs fonctionne dans de nombreux pays en particulier en Europe. Je suis intimement persuadé qu'il manque cette stabilité à la France. La représentation nationale est une partie du dispositif, mais comme pour le rugby, les capitaines des équipes ne suffisent pas. Il faut un arbitre au-dessus de la mêlée. »

17/04/2011

Le débat sur la laïcité....

guéant, débat laïcitéLa remise en cause sérieuse des tabous est devenu un sport national dans le système politique actuel, qui ne sait plus comment gérer la crise identitaire de plus en plus accentuée de notre monde contemporain.  

Avant d'aborder un sujet aussi important que celui de la question de la place de la laïcité dans la cité, et de nous intéresser de plus prêt à ce qui tourmente aujourd'hui la république. Il convient dans un premier temps de redéfinir avec précision ce qu'est réellement la laïcité Française. Et cette définition doit se faire en fonction de l'histoire, à la lumière des siècles du passé, et d'après les principes structurels de notre authentique civilisation, et non pas d'après notre temps et des idéologies mortelles héritées des Lumières.

Il nous faut tout d'abord rappeler que la France en tant que civilisation a été bâtie et a prospéré à la lumière d'une alliance, fruit de deux principes : l'alliance du trône et de l'autel. Clovis le premier de nos rois, en se faisant baptiser a donné naissance à cette civilisation française que les légitimistes continuent aujourd'hui de défendre, et que Clovis a placé autrefois dans la continuité de l'Empire catholique romain. Cette alliance du temporel et du spirituel éveille bien souvent la méfiance chez nos contemporains qui traduisent celle-ci par l'idée d'un régime théocratique et dictatorial, habitués et conditionnés qu'ils sont à l'utopie de la soit disante « liberté républicaine ».

sacre ClovisEt pourtant, Clovis, en choisissant le catholicisme et non pas un christianisme arien comme les rois goths, a d'emblée embrassé un christianisme respectueux d'une distinction des pouvoirs temporel et spirituel, différent d'un arianisme qui penchait dangereusement vers un totalitarisme chrétien gothique. De par ce baptême, Clovis a initié la véritable laïcité française, qui est à la fois l'union et la distinction des pouvoirs temporel et spirituel, soit de la monarchie française et de la religion catholique. C'est ce dont témoignera le sacre des rois de France et le titre de fils aîné de l'Eglise pour le Roy. La France est donc structurellement et ontologiquement, un pays royaliste et catholique sans être pour autant une théocratie.

Bien différente est la conception de la laïcité pour les républicains, qui d'après la libéralisation maximale des esprits, héritée de 1789, ne s'occupent ni de réfléchir d'après l'histoire, ni d'après les racines et la tradition de notre pays. Tout part selon eux de l'homme abstrait, de l'individu totalement libre (Les droits de l'homme), de l'homme avec un grand H, dépouillé de toutes racines et traditions. Dès lors pour l'Etat laïc, la religion doit être contrôlée impitoyablement et cantonnée dans la sphère privée.

sacre napoléonTel est le sens du sacre inversé de Napoléon, le fils de la révolution qui place lui-même sa couronne d'empereur sur sa tête, en montrant ainsi au peuple qu'il n'y a plus d'union du trône et de l'autel, mais que l'autel devient le serviteur du trône... Telle est l'attitude des extremistes républicains qui veulent faire croire que l'homme est double et que le politique doit être impérativement dissocié du religieux. Ce qui est totalement inapplicable dans les faits, puisque la composition religieuse d'une nation influence obligatoirement la politique... La laïcité républicaine nie ainsi toute fidélité historique, comme toute notion de vérité et de transcendance en prétendant être au-dessus de toutes les religions et de jouer le rôle d'arbitre. Notons cependant que la religion catholique dans le système politique actuel, reste toujours la cible privilégiée des républicains et des révolutionnaires, car elle entretient un lien historique indiscutable avec la tradition et l'identité réelle de la France.

Ainsi nous voyons aujourd'hui des mairies comme c'est le cas à avignon, organiser et financer en toute impunité le blasphème, en autorisant publiquement l'affichages d'images honteuses et scandaleuses, visant à nuire à la seule religion catholique ! Voilà ou mène la loi de 1905 de séparation de l'Eglise et de l'Etat, coup qui avait fait écho à 1793 et à la mise à mort du Roy de France, fils aîné de l'Eglise.

Sachons donc bien distinguer une laïcité française, pleinement respectueuse de notre civilisation, d'une laïcité républicaine qui est la séparation du politique et du religieux visant à nier la civilisation française et nos racines profondes. 

C'est de cette façon que nous voyons aujourd'hui Monsieur Guéant, ministre de l'intérieur empêtré dans les contradictions républicaines, s'inquiéter de la place de la laïcité (au sens révolutionnaire) dans la cité. Les républicains semblent s'alarmer de l'espace occupé par l'islam sur notre sol. Ils ne parviennent pas à maîtriser le problème, forcément puisqu'ils en sont eux même la principale cause  

Retenons bien que la laïcité républicaine c'est la négation de la religion catholique. Cette laîcité républicaine c'est Le NEANT. Les républicains en sont les prédicateurs zélés et ils en incarnent magnifiquement la vacuité. Cette "culture" républicaine, cet "art républicain", ces "valeurs républicaines" ne sont que des clapotis de néant.... D'ailleurs les discours et gesticulations des politiques n’intéressent plus personne.

Voilà où en sont leurs "fondamentaux". Sans oublier la dissolution de notre pays dans une Europe qui se contrefiche de la racine des peuples. Le désintérêt est général, la république n'a jamais été rien d'autre qu'une vieille prostituée décatie qui ne charme désormais plus personne...

Français, il est plus que temps de tourner enfin la page...

 

 

06/04/2011

Nous ne serons jamais républicains, parce que nous sommes Français !

Armoiries_royales_France.jpgVoici résumé très exactement dans le simple titre de cette nouvelle note, la devise et l'exigence qui s'imposent aux légitimistes.

Dans cette société anesthésiée par la logorrhée du gouvernement et des partis politiques, c'est le devoir des défenseurs du Royaume de France et de ses lois, de continuer inlassablement le combat entamé naguère par « les Chouans ». C'est le meilleur moyen de rendre hommage à ces redoutables soldats de Dieu et du Roy, en témoignant par notre exemple que leur sacrifice pour la France n'a pas été vain. Il nous faut revenir, comme aiment à dire les modernes, « aux traditionnels fondamentaux », continuer le combat Contre-Révolutionnaire avec les moyens d'aujourd'hui.

Ce combat passe inévitablement par la formation. Nous former, nous instruire, élargir nos connaissances des institutions royales comme du monde contemporain. Faute de quoi, nous nous laisserons prendre par la matrice républicaine qui nous conduira inexorablement dans les voies du « politiquement correct » et du nivellement par le bas. Adopter le vocabulaire de l'ennemi, prétendre se déguiser momentanément « en républicain », pratiquer l'entrisme dans les partis politiques, c'est déjà entrer dans la défaite... Les mots et la façon d'agir ne sont jamais neutres. A les mal utiliser, on peut perdre son âme...

La république a proclamé que le peuple était « son propre souverain »... L'attitude des maîtres actuels de la France lorsque que le résultat d'un référendum est contraire à leurs intérêts, nous révéle le mépris que cette classe politique de corrompus vouent à ce « prétendu souverain ». Dès lors ils s'empressent toujours de modifier les règles du jeu pour contenir le nouveau problème et les mécontentements... Décidement il faut être bien naïf, où « aux ordres » pour croire qu'il est possible de reconquérir le pouvoir ou de faire respecter un droit naturel en s'appuyant sur une vague reconnaissance par l'opinion publique. Et pourtant certains continuent de croire qu'il suffira un jour d'élire un « bon président de la république » pour redresser la France, mais ce jour là n'arrivera jamais. Les faits nous démontrent au contraire, que c'est depuis que l'on use de ce moyen, que l'on s'éloigne de la France Catholique et Royale. Comment est il possible de continuer à préférer patauger dans la médiocrité d'un tel système, alors que nos armes naturelles pour la France se trouvent dans l'excellence Royaliste ?

L'opinion du peuple ? Les « vrais tenants » du système n'en n'ont que faire, elle n'est pour eux qu'une arme qu'ils s'efforcent de manipuler mais qu'il faut tenir à l'écart dès lors qu'elle risque de leur échapper des mains. Les états majors des partis politique de la république ne laissent pas entrer les intrus dans la puissante matrice, sinon en petit nombre, et toujours dans le but de les compromettre et les assimiler...

Notre fidèlité au Royaume de France nous impose ce refus catégorique de « l'assimilation » aux idéologies révolutionnaires. Nous ne pouvons pas être « républicains », parce que nous sommes, et entendons bien rester « Français » !

Reny_F

01/02/2011

Justice, tradition, fidélité et devoirs.

Le combat pour la justice :

saint-louis-rendant-la-justice-sous-un-chene-boissettes.jpgNotre combat est d’abord au service d’un principe, d’une tradition (la civilisation Française) ; il est avant tout consacré à une personne : le Roy de France légitime. Nous nous battons pour quelqu’un et c’est là notre spécificité. A l’inverse dans le combat « laïcard », on se bat pour une idée abstraite et désincarnée, mais on ne se bat pas pour une personne. On se bat même contre quelqu’un et, si l’on se réfère au combat anticlérical de la fin du XIXe siècle, il faut nous souvenir que les républicains se battaient contre la présence de Dieu dans les tribunaux, les écoles, les hôpitaux et dans toutes les institutions publiques.

Dans les tribunaux, jusqu’en 1882, il y avait une croix au dessus des fauteuils de la cour ; pour les avocats et les juges, même dansjustice,france,devoirs,fidélité,légitimité,droits de dieu,catholicisme,royauté,monarchie,roi de france,saint louis la routine, c’était une référence que chacun connaissait et qui avait toute sa signification. Cette croix rappelait en effet au magistrat qui rendait la justice qu’il le faisait devant Celui qui le jugerait au dernier jour, car Dieu est le juge suprême de qui dépend tout pouvoir de juger sur la terre comme au ciel.

Cette référence commune a été remplacée par le buste de Marianne, qui n’est qu’une chimère puisqu’elle ne représente personne de réel. Car Marianne est un symbole creux et vide. On peut même se demander si l’on n’est pas revenu aux temps pré-chrétiens où l’on adorait des idoles. En effet, soit le buste de Marianne ne signifie rien du tout et, dans ce cas, on rend la justice au nom d’un symbole vide de sens, soit on lui voue une sorte de culte en le faisant trôner à la place de Dieu dans les tribunaux, et alors Marianne est devenue une idole, semblable au veau d’or des Hébreux égarés...

Nous, Royalistes et Catholiques, sommes dans une logique différente, héritée de l’histoire, une logique beaucoup plus humaine et réelle. Nous sommes au service de Quelqu’un, qui a vécu parmi nous et de qui nous avons reçu un enseignement à la fois surnaturel et naturel. Cet enseignement se perpétue dans le temps par l’Eglise qu’Il a fondée. Nous sommes les serviteurs de ce très grand Roi.

Distinction entre pouvoir spirituel et pouvoir temporel :

Notre Seigneur Jésus-Christ, dans sa délicatesse et son intelligence, prévient des difficultés. Afin d’éviter toute confusion des pouvoirs susceptible de conduire au totalitarisme ou au fanatisme, Il institue Lui-même la distinction entre pouvoir spirituel et pouvoir temporel, non de manièrerendre.a.césar.jpg abstraite et théorique, mais en répondant à une question très concrète des pharisiens : doit-on payer l’impôt à César ? Cette question était un piège car, s’Il répondait positivement, le Christ était accusé d’être un collaborateur de l’occupant romain et s’Il répondait négativement, Il était pris pour un révolutionnaire et dénoncé à Pilate. On connaît la réponse du Christ. Ce n’est qu’au fil des siècles, avec la réflexion des Pères de l’Eglise et l’expérience historique des relations entre l’Eglise et le pouvoir politique, que l’on a théorisé la distinction entre pouvoir spirituel et pouvoir temporel.

Cette évolution, fondamentale dans l’histoire de l’humanité, n’a existé que grâce au christianisme. On ne la retrouve nulle part ailleurs, que ce soit avant ou après le Christ. Chez les Romains, César cumulait les deux pouvoirs : il était à la fois le Pontifex Maximus, pontife suprême, divinisé et faisant l’objet d’un véritable culte, et le détenteur du pouvoir politique. Dans l’islam, il n’y a pas non plus cette distinction. Chez les athées, enfin, la question ne se pose pas car ils évacuent toute notion de pouvoir spirituel...

Le Christianisme, en distinguant ces deux pouvoirs, crée un espace de liberté en érigeant l’ordre divin au-dessus du pouvoir politique. Il s’agit d’une véritable libération. La Révélation chrétienne, c’est que l’homme est nature et grâce, raison et foi. Chaque chose doit être à sa place, distinguée et organisée : il y a un royaume spirituel, mais qui s’incarne dans les royaumes de la terre, lesquels doivent être à l’image du royaume céleste. Les institutions temporelles ne sont donc pas en dehors du plan de Dieu car, si les deux domaines sont distincts, ils sont imbriqués l’un dans l’autre.

Les Français et la question politique :

devoirs.JPGSouvent, dans notre devoir d’état, nous oublions que nous appartenons au Royaume de France et que, à ce titre, nous sommes débiteurs de notre patrie de qui nous avons infiniment reçu, ne serait-ce que la langue que nous parlons. Il nous faut aujourd’hui plus que jamais intégrer dans nos devoirs d’état celui de rendre à la France d’aujourd’hui l’héritage que nous avons reçu de la France d’hier. Rappeler à nos compatriotes dévorés par le libéralisme, que le Roy (Le père légitime de la nation) ne se choisit pas, mais qu’il nous est donné par Dieu Lui même en raison de sa naissance. Ceux qui veulent choisir un autre Roy que celui que Dieu nous donne pour la France, sont dans le camp de la révolution (Orléanisme, bonapartisme, nationalisme, républicanisme).

Car ce sont nos Rois Chrétiens Légitimes qui ont fait la France. La France est, au coeur de la civilisation occidentale et chrétienne, un royaume aux valeurs chrétiennes, aux moeurs chrétiennes ; si vous ôtez le christianisme à la culture française, il n’y a plus de culture française du tout..

Pour se continuer, la France a besoin aujourd’hui de se convertir, s’attacher à ce qui est l’essentiel de sa personnalité et de sa substance, autant dire faire le contraire de la politique qui est menée actuellement. La France, les Français, doivent rechercher d’où ils viennent, quel a été leur parcours pour arriver jusqu’à aujourd’hui, se réconcilier avec eux-mêmes, se débarrasser de leurs mauvais apôtres qui les fustigent et exigent d’eux des repentances qu’ils n’ont pas à faire. Car il faut savoir qui l’on est et d’où l’on vient pour posséder un avenir !

Autant dire que pour faire renaître la France telle qu’elle est, essentiellement, au coeur des Français il n’est d’autre alternative que de faire appel aux Royalistes et aux Catholiques. C’est aujourd’hui faire oeuvre d’efficacité, de charité politique et de patriotisme que de rendre ce service à la France ! Seuls les Légitimistes peuvent faire ce travail, car au service de l'héritier de nos Rois Chrétiens, ils sont la mémoire vivante « de l’âme Française ».

30/01/2011

30 janvier 1989, dècès d'Alphonse II

prince alphonse, Louis XX, duc d'anjou, monarchie, légitimitéRappel en ce jour du message de Monseigneur le duc d’Anjou pour le 20e anniversaire du décès du Prince Alphonse, son père, le 30 janvier 1989.

(Message adressé à l’Institut de la Maison de Bourbon et diffusé par la lettre électronique de l’UCLF Monarchie Info.)

 

Chers amis,

Nous célébrons le vingtième anniversaire de la mort de mon regretté père le Prince Alphonse, duc d’Anjou et de Cadix.

Pour un adolescent, heurté par le départ prématuré de son père, c’est un moment difficile. Enprince alphonse, Louis XX, duc d'anjou, monarchie, légitimité vingt ans, il faut se relever, se construire malgré tout, se préserver et penser à l’avenir.

Vingt ans, c’est aussi un laps de temps, une période courte sur une vie, voire sur une filiation.

Vingt ans, enfin c’est le temps des réflexions. Je suis très touché par cette assistance nombreuse qui est aujourd’hui réunie. La mémoire ne trahit pas l’image de mon père, sa gentillesse et son attention aux autres, mais aussi son engagement en particulier au moment du millénaire capétien en faveur de la Légitimité dont il était le dépositaire.

Maintenant, c’est à mon tour d’être. Comme le disait mon père, je ne prétends à rien, je suis le chef de la maison de Bourbon en tant qu’aîné des Capétiens et des descendants de nos rois.

Même si la France a changé, le contexte économique et politique modifié, j’assume la mission que m’a transmise mon père à sa mort. La même que reçurent mon père, mon grand père, mes aïeux…

Mon grand regret est de n’avoir pas pu recevoir tout ce qu’un père peut donner à son fils. Aujourd’hui, c’est à mon tour de transmettre, transmettre comme père, comme aîné, comme homme. Il faut être patient car le temps aide à se construire, mais aussi à construire. Le temps, c’est celui que Dieu donne à l’homme pour avancer.

Je tiens à remercier toutes celles et tous ceux qui aujourd’hui sont nourris par une vision d’avenir, celle-là même qui a déjà bâti la France millénaire, et je leur dis d’avoir confiance.

La France et le monde vivent en ce moment des temps difficiles où les fausses certitudes d’hier sont remises en cause, où tout chancelle faute de socle solide. Notre premier devoir est un devoir de mémoire et de fidélité aux valeurs et aux principes incarnés par la royauté française.

Aucun de nous ne peut connaître de quoi sera fait demain, en revanche, chacun peut aider par son attitude personnelle et familiale, sa démarche professionnelle, mais aussi sa prière à construire notre avenir commun.

La France a élevé en son sein de grandes figures que l’Église a fait accéder à la sainteté et en particulier saint Louis. Prions-les pour notre avenir, pour celui de la France !

30 janvier 2009

Louis, duc d’Anjou

20/01/2011

Les Français et le rendez-vous du 21 janvier.

De nos jours les Français ont la mémoire courte et souvent ils apparaissent comme bien changeants. Pourtant force est de constater que dans leur mémoire, des permanences existent. Chaque année il en est une qui n’est pas sans étonner l’observateur, celle qui concerne les commémorations de la mort du roi Louis XVI, le 21 janvier 1793. Elles se comptent par centaines en France et même à l’étranger.Portrait_de_Louis_XVI.jpg L’essentiel de ces manifestations sont des messes. Mais il y a aussi des repas, des marches, des dépôts de gerbes. Cette date apparaît ainsi comme un rendez-vous annuel que les Français ont avec leur histoire. En dehors des anniversaires liées aux deux dernières guerres et aux évènements qui s’y rattachent, aucun autre évènement historique n’est solennisé si régulièrement et si nationalement.

Le plus remarquable est que ces manifestations sont spontanées. Les grandes villes, Paris, Lyon, Marseille, se permettent d’avoir plusieurs cérémonies. Des églises plus ou moins pleines en temps ordinaire, se retrouvent l’espace d’une messe remplies.

Le fait que cela soit spontané, mérite que l’on s’y arrête. Les commémorations ne peuvent s’imposer légalement. Le récent débat sur la mémoire officielle le montre bien. Elles ne se décrètent pas ou alors il faut les associer à des jours fériés…

En revanche, le souvenir de Louis XVI s’est imposé naturellement et cela dure depuis des décennies et des décennies. Sans doute parce qu’il est un symbole. A lui seul, il marque l’ancien régime et le synthétise. Les Français savent plus ou moins inconsciemment que toute leur histoire, leur culture, leurs institutions, leur langue se sont mises en place et se sont épanouies « à l’ombre des Lys » comme disent les poètes. Quant à la fin de Louis XVI, n’est-elle pas non plus le symbole de la dérive des hommes et du pouvoir. Plus personne ne reconnaît au roi une quelconque responsabilité ou une faute. Coupable de rien, si ce n’est d’avoir été là LOUIS XVI EN 1786.jpgau mauvais moment, sa mort correspond au premier procès politique. Il montre aussi les limites d’une telle justice, celle de l’arbitraire. En un mot, sa mort est le signal qu’il faut conserver et qui génération après génération, rappelle qu’en politique il faut savoir raison garder et ne pas aller trop loin. Le message vaut pour hier comme pour aujourd’hui. Pour aujourd’hui comme pour demain !

Cet instinct qui fait que les Français conservent pieusement les temps forts de leur histoire est le même que celui qui s’observe dés qu’un monument éponyme est atteint : ancien Parlement de Bretagne, Château de Lunéville, Versailles et les Trianons après les tempêtes de 1999, plus récemment le château du roi René à Angers. Chaque fois comme les messes pour le roi Louis XVI, les Français se mobilisent et envoient leurs dons pour maintenir cette part d’éternité que leur procure leur histoire. Ils savent que pour écrire demain il faut savoir lire le passé, c’est à dire conserver ses racines.

29/12/2010

Monseigneur Freppel

Charles-Émile Freppel est né le 1er juin 1827, à Obernai, où il reçoit sa première éducation. Son père est un grand admirateur de Napoléon Ier ; sa mère, une fervente royaliste légitimiste. (…) Mgr_Freppel_3.jpg

Le 30 octobre 1844, il entre au grand séminaire de Strasbourg. Le 17 juin 1848, il reçoit le sous-diaconat. Pour le mettre à l’épreuve, son évêque le nomme professeur d’histoire au petit séminaire de Strasbourg. (…)

« Jusqu’à mon dernier soupir, je serai républicain, disait alors le jeune abbé Freppel à Monsieur Reich, professeur de philosophie.

– Quand vous aurez quelques années de plus, lui répliqua celui-ci, vous parlerez autrement. »

Et de fait ! il est passé d’un enthousiasme irréfléchi pour la république de 1848 à un amour profond et raisonné pour la monarchie sacrale et absolue de la tradition catholique et française, alors personnifiée par le comte de Chambord. Pour y parvenir, il lui fallut s’arracher à la secte des “ libéraux catholiques ” afin de demeurer “ catholique sans épithète ”, comme il disait.

POLITIQUE CONTRE-RÉVOLUTIONNAIRE D’ABORD

DIEU ET LE ROI

« Malgré mon peu de goût pour la politique, écrit Mgr Freppel, je dois reconnaître pourtant qu'en ce moment-ci la question politique prime tout et qu'il faut absolument la résoudre, si nous ne voulons pas tomber dans le plus affreux gâchis. »

Armoiries-Mgr-Freppel.jpgCette " question politique " se résout en un principe clair : « La France est perdue à moins de répudier solennellement toute alliance avec la Révolution. » Il faut donc rétablir la monarchie : « Un seul homme pourrait nous sauver, c'est le comte de Chambord ; or, c'est précisément celui dont on veut le moins, parce que son nom signifie fin de la Révolution et retour à l'Église. C'est quand les hommes sont à bout de ressources que Dieu se plaît à manifester sa puissance. Espérons et prions. »

Mgr Freppel attend tout de Dieu, et c'est ce qui lui donne le courage d'agir. Il fonde un journal, l'Étoile, avec son ami et compatriote Charles Muller (Photo en bas à droite de l'article). Le premier éditorial déclare : « Nous sommes catholiques et légitimistes. C'est l'attachement de nos pères à leur religion et à leurs rois qui a fait l'unité française et qui a fait la grandeur de la France. C'est par l'oubli de ses vraies traditions que la France est tombée où nous la voyons. Elle ne peut se relever qu'en revenant à la foi chrétienne. » (…)

« Pour en arriver là, que faut-il ? Il faut que tous ceux, et ils sont nombreux encore, qui partagent nos convictions, fassent leur devoir. Il faut qu'ils comprennent que le moment est venu d'affirmer hautement leurs principes. Il faut qu'ils répudient énergiquement la politique de compromis et d'expédients où l'on s'efforce de les engager. Il faut qu'ils se mettent à la tête du parti de l'ordre au lieu de se tenir modestement à sa queue. Il faut qu'ils donnent au pays l'exemple de la confiance dans leurs doctrines.

« Les peuples vont du côté où ils sentent la vie, où ils sentent le courage et l'espCHARLES_MULLER.jpgoir. Voulons-nous que la France se rallie à notre drapeau, commençons par ne pas craindre de le porter haut. »

Précisément ! « Notre drapeau, c'est le drapeau blanc. On a reproché à M. le comte de Chambord de n'avoir pas voulu le répudier. Et pourquoi donc l'aurait-il répudié ? Avait-il le droit de le répudier ? Le drapeau blanc nous rappelle la France affranchie de l'étranger par Jeanne d'Arc, la France affranchie et sauvée une seconde fois de l'invasion ennemie par les Bourbons. »

20/12/2010

« Messire » « Notre Dame »

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« Messire » « Notre Dame »

Deux noms qui montèrent souvent aux lèvres de nos pères, l’un s’adressant au Christ et l’autre à la Vierge, attestant l’union profonde de la cité charnelle à la cité de Dieu quand nous vivions en chrétienté.

Nous avons conscience d’être aujourd’hui les détenteurs du plus bel héritage qui soit : la tradition du « Christ vrai Roi de France », transmise par le trône et l’autel à toutes les générations, après avoir su amener la France jusqu’à son degré de civilisation le plus élevé. 

Français à notre tour, nous comprenons qu’il appartient aujourd’hui à notre génération de défendre, de conserver et d’assurer la passation de ce patrimoine sacré auquel se trouve attaché l’avenir de nos enfants et des générations à venir. C’est à nous que revient désormais l’énorme responsabilité de le transmettre et de le faire fructifier.

Or, sous les coups de boutoir redoublés de la laïcité républicaine, de la cathophobie révolutionnaire, sous la menace d’islamisation extrême de notre pays, nous voyons à l’évidence que cette transmission même se trouve mise en péril de mort... ! Et l’Histoire, maîtresse de Vérité, nous rappelle ces pays d’Europe autrefois catholiques où le nom de Notre-Seigneur Jésus-Christ a pour ainsi dire été chassé de toutes les institutions...baudricourt.gif

Qu’adviendra-t-il de la France, qu’adviendra-t-il des pays de racine anciennement catholique en Europe ? Avons-nous pris tous les moyens naturels et surnaturels pour mener la contre-révolution et reprendre un jour la main chez nous ?

Persuadés que la fatalité n’existe pas, que la difficulté des circonstances traversées ne peut être qu’un stimulant nouveau à la générosité du don de nous-mêmes dans ce combat pour le rétablissement de la vérité politique française. Le Cercle Légitimiste Robert de Baudricourt conjugue les efforts de tous ses membres et s'attache à faire connaître en Lorraine les vraies valeurs de la monarchie Française Traditionnelle.



06/12/2010

La définition de l’identité Française

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A chaque nouvelle élection, chacun aura remarqué que le thème de l’identité nationale revient sur le devant de la scène politique. Chaque parti cherchant pour l’occasion à s’en faire le défenseur, c’est le temps des promesses et des discours sans lendemain.. A notre époque où tout est beaucoup trop relativisé, il convient de bien s'entendre sur les mots, et sur les définitions précises. Exigence certes plus que nécessaire afin de lever toute ambiguité, surtout sur des concepts aussi important que ceux de la politique et de la philosophie. Le but étant surtout de ne pas tomber dans le panneau du formatage idéologique républicain : la monarchie c’est le mal, la république avec sa laïcité, sa liberté, sa tolérance, son libéralisme économique, etc... serait le bien... 

La France est un pays de tradition catholique et non laïque, comme on veut nous le faire croire dans le sens moderne et républicain du terme. La laïcité telle qu'on l'entendait autrefois signifiait la distinction des pouvoirs temporel et spirituel, mais aucunement la liberté de culte intégrale et la reconnaissance de l'égalité des religions et des opinions philosophiques diverses... Il suffit pour s’en convaincre de se souvenir que le Roi de France lui même devait s’engager publiquement à combattre6clovis.jpg l'hérésie lors de son sacre. De ce fait, la France catholique traditionnelle, ne peut en vérité s’accommoder d’un quelconque régime politique démocratique abstrait, puisque l'autorité vient de la tradition (d'en haut et non d'en bas).

La pratique démocratique présuppose d’ailleurs l'entrée dans une démarche clientéliste, où les valeurs morales seront toujours très secondaires, selon les courants, ce n'est plus la politique pour le bien commun mais le système de l'offre et de la demande. Entrer dans le jeu de la démocratie moderne c'est se condamner à ne plus oser parler vrai, et à se renier publiquement. 

En vérité, la laïcité républicaine, fruit de la révolution de 1789 ne poursuit qu'un seul but : détruire la religion Catholique en France. Mais comme cette nouvelle parodie de religion ne propose rien de bien de solide en remplacement et que la nature n'aime pas le vide, ce sont les autres religions et sectes diverses qui gagnent du terrain aujourd’hui sur notre sol... Le laïcisme républicain, en dépouillant la France traditionnelle du catholicisme, rabaissant notre religion au rang de tous les autres cultes sur son propre territoire, la condamne à se fondre dans l'indifférenciation. Ce processus entamé depuis la révolution, a rendu notre civilisation mûre pour sa dissolution dans la mondialisation la plus barbare et sauvage... 

Concernant l’école laïque et gratuite, il faut savoir que c’est un mythe fondateur de la IIIe république. L’école n’a pas attendu cette dernière pour être gratuite, la IIIe république n’a rien inventé. Les écoles de l’Ancien Régime n’étaient pas nécessairement payantes, nous pouvons prendre l’exemple des Frères des Ecoles chrétiennes, fondés en 1681 pour instruire gratuitement les enfants du peuple. En fait la grande invention de la IIIe république était plutôt la laïcité scolaire, portée à l’époque par un anticléricalisme acharné très à la mode dans les élites tenant le pouvoir (Toujours présent et virulent de nos jours). Le but des différentes lois portant sur l’éducation vers la fin du 19ème-début du 20ème siècle étaient d’ailleurs plus de laïciser (comprendre athéiser !) l’école, comme le reste de la société, que de permettre à tout le monde d’être correctement instruit... 

En résumé et en raison des conditions de sa naissance et de sa tradition, notre pays s'est toujours inscrit dans l'ordre catholique du monde. Mais, au niveau du mode de gouvernement c'est le Roy qui détient la souveraineté temporelle. C'est ce qui fait que la st_michela.gifFrance n'a jamais été une théocratie.

 

Le combat légitimiste entend bien affirmer l'essence catholique de notre France, et ce ne sont pas les opinions particulières et individuelles qui doivent nous détourner de cette vérité fondamentale. Le combat légitimiste est une fidélité à la tradition française qui ne dépend pas d'une incarnation populaire relative et démocratique mais d’un principe irréductible : l'alliance du trône et de l'autel. 

La France doit donc cesser de se renier et rétablir sa religion d’Etat, qui est le catholicisme apostolique et romain. Un Français ne peut y être que favorable, car telle est l'âme de notre pays, et que sans notre religion qui a élevé chaque pierre de notre patrimoine, jamais le Royaume de France n'aurait été porté à un tel dégré d'excellence culturel et spirituel. 

 

29/11/2010

La Monarchie Traditionnelle Française

Les avantages de la monarchie catholique traditionnelle

La monarchie conférerait à l’Etat des qualités bénéfiques: 2217934523_small_1.jpg

  • unité,
  • continuité,
  • indépendance,
  • responsabilité,
  • légitimité.

Unité, mémoire et tradition

L'unité, sans laquelle il ne saurait y avoir d‘autorité véritable, est indispensable pour garantir l’indépendance nationale.

La démocratie républicaine divise les Français en entretetenant un état permanent de division et de guerre civile

Dans une démocratie les intérêts supérieurs du pays sont sacrifiés aux luttes partisanes.

"La véritable unité de la Nation française ne se fera que par un retour à la foi de ses ancêtres et à la royauté capétienne qui permettra le libre et authentique épanouissement des communautés composant le corps social" (Prince Jacques-Henri, dans sa déclaration du 19 novembre 1972 à l'occasion de son voyage dans l'Ouest)

 

princealphonse.jpg"Que chacun soit bien convaincu que l'aîné des Capétiens, fidèle à la tradition millénaire de sa famille, n'est pas là pour diviser mais pour unir et rassembler" (Alphonse duc d'Anjou et de Cadix, dans une allocution prononcée à Pau, le 29 Mmars 1987)

"Défendre la vérité ce n'est pas diviser mais unir (...). Ce n'est que sur la vérité que les choses valables peuvent s'édifier, ce n'est que par la vérité que les Français retrouveront cette unité patiemment construite et soudainement abolie voici deux siècles. (...) Puissent, par le triomphe de la vérité, les Français s'aimer de nouveau les uns les autres pour que vive la France !" (Alphonse duc d'Anjou et de Cadix, dans une allocution prononcée à Paris, le 22 janvier 1988).

"Ne l'oubliez pas ; c'est par le retour à ses traditions de Foi et d'honneur, que la grande nation (i.e. la France) un moment affaiblie, recouvrera sa puissance et sa gloire" (Le Comte de Chambord dans son manifeste du 9 octobre 1870).

Comment revenir au spectacle de nos divisions,... à l'unité nécessaire ?" par MGR Delassus

Mgr_Henri_Delassus_-1836-1921-.jpg"Il n'existe pas deux voies: c'est de revenir au principe qui, au cinquième siècle, a fait la France.

A un peuple précipité hors de sa voie, arraché à ses traditions et qui meurt, on ne peut rendre du sang, de la vie, du patriotisme, de l'élan, qu'en le ramenant, en le rattachant de nouveau à son principe. [...] Car où se trouve le principe générateur de l'unité, là se trouve le renouvellement de la patrie française !"

(Mgr Delassus, L'esprit familial, dans la famille)

Identité

"L'identité nationale passe aussi et sûrement par cette mémoire du temps passé, ponctuée par des anniversaires qu'il faudrait commémorer dignement" (Alphonse duc d'Anjou et de Cadix, dans une allocution prononcée à Paris, le 22 janvier 1989) 

La monarchie est le régime politique qu'il faut à la France parce que c'est son régime naturel.

Le roi fédère autour de sa personne et agrège des populations autour de ce qu'il représente: la nation et la patrie.

La France est née catholique et royaliste.

Ses ennemis pourront épiloguer et chicaner; ils ne pourront jamais effacer le baptême de Clovis.

C'est pourquoi par exemple, la mémoire de ce grand roi est oubliée, les livres le concernant, mis de côté, son histoire, passée à la trappe dans les manuels scolaires...

Mais la vérité ne change pas et les faits historiques sont tétus...

Continuité

Les successions paisibles, conséquences du principe héréditaire dans la dévolution du pouvoir, évitent à la France de connaître des révolutions meurtrières et des guerres fratricides...

Ainsi des objectifs à long terme peuvent-ils être atteints.

La continuité du pouvoir monarchique durant huit siècles contraste avec l’instabilité institutionnelle des deux derniers siècles.

Indépendance

La monarchie est la qualité d’un régime qui ne repose pas sur l’élection, laquelle lie le pouvoir à l’opinion publique, l’obligeant à pratiquer une démagogie éhontée pour recueillir des suffrages.

Le régime électif est ainsi obligé de centraliser l’administration du pays. Il détruit les libertés locales, municipales, régionales, professionnelles, les provinces à qui le roi permettait de vivre et de s’organiser librement.

Dégagé des soucis électoraux, le Roy serait en situation d'être un arbitre.

Responsabilité

Les intérêts dynastiques et personnels du Roi se confondent avec les intérêts nationaux, tandis que le pouvoir démocratique dilue la responsabilité dans les majorités et les scrutins.

Légitimité

La monarchie reconnaît Dieu comme la source du pouvoir.

C'est un régime politique sain qui s’exerce en vue du seul bien commun, indépendant des groupes d’intérêt et des puissances d’argent.

La monarchie diminue les risques de corruption du pouvoir du fait même que le roi est sûr de son pouvoir. Il n'a pas besoin de se corrompre dans de basses manigances pour l'obtenir...

L’Etat royal puise sa légitimité dans l’Histoire et les services qu’il a rendus au pays au cours des siècles.

Il n’y a pas de légitimité en démocratie puisque le pouvoir est le fruit des compétitions électorales et que les partis l’exercent selon les caprices de l’opinion...

Moralité

Dans la monarchie, les manoeuvres électorales que l'on rencontre dans la démocratie sont absentes. La moralité s'en trouve sauve.

Voici le programme gouvernemental que le comte de Chambord proposait aux Français : chambord2.jpg

"Pénétré des besoins de mon temps, toute mon ambition est de fonder avec vous (i.e. les Français), un gouvernement vraiment national, ayant le droit pour base, l'honnêteté pour moyen, la grandeur morale pour but" (Le Comte de Chambord dans son manifeste du 9 octobre 1870)

"Gouverner ne consiste pas à flatter les passions des peuples, mais à s'appuyer sur leurs vertus" (Le Comte de Chambord, dans son manifeste du 9 octobre 1870)

Représentation

La monarchie a historiquement conduit le Royaume de France à son plus haut degré de civilisation.

La Monarchie traditionnelle, héréditaire, décentralisée et représentative a fait la France et l’a conduite à son apogée.

Le monarque mieux que quiconque représente la France et la France de toujours...

L’histoire confirme ces simples vérités historiques :

Le bilan des régimes démocratiques, Républiques ou Empire, est autrement lourd : morts par milliers, cinq invasions depuis 1792 (1792,1813,1870,1914,1940), instabilité constitutionnelle, luttes intestines, révolutions, affaiblissement général de la France.

Les Légitimistes travaillent donc au juste retour du régime naturel de notre pays. Ayant condamné le régime politique républicain, et reconnaissant dans la Monarchie Catholique Traditionnelle la vérité historique de la France, ils s’efforcent de la restaurer.   

21/11/2010

La crise de la jeunesse Française

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Le monde moderne fait de nos enfants des déracinés, des « républicains » sans mémoire historique, sans la moindre référence à notre civilisation Catholique Traditionnelle et Française. Le rejet des valeurs chrétiennes entraîne chez nos jeunes un mal être croissant, une grave crise de l’identité. L’usage de la drogue, la délinquance, les violences urbaines, les suicides, le satanisme, la libération des moeurs, les avortements et les divorces sont les conséquences dramatiques du rejet du décalogue.

L’instruction publique est en train de créer des générations d’illettrés, une jeunesse complètement à la dérive. Les problèmes des jeunes échappent le plus souvent aux parents qui ne savent plus comment faire pour les gérer. Paralysés, ils ne comprennent pas d’où vient le mal. Les enfants finissent par échouer chez le médecin, le psychologue où le psychiatre. Les ouvrages dénonçant le malaise de la jeunesse et la faillite de l’éducation nationale sont de plus en plus nombreux. C’est le seul point positif... Les critiques d’ailleurs sont de plus en plus sévères envers ce système abject qui assassine notre jeunesse et ruine son avenir. En revanche bien peu proposent des solutions. Et pour cause...

Rongée, dévorée par la dictature jacobine et le sectarisme laïc, la société actuelle est dans l’incapacité totale de donner des repères. A notre petit niveau, il nous faut tout faire pour aider les parents qui vivent au quotidien les conséquences de la décadence et sont inquiets pour l’avenir de leurs enfants. Parce que nous sommes responsables, Catholiques et Français. Et que nous avons une famille et une patrie à défendre. En tant que Français et Catholiques nous avons le devoir « d'oeuvrer » pour libérer la nôtre des idéaux assassins de la république universelle des prétendus « droits de l'homme ».

Face au développement du communautarisme sur notre sol, au fur et à mesure que les jeunes Français verront se developper des cultures et coutumes diamétralement opposées à nos traditions ancestrales. Ils deviendront aigris et rageurs, c'est une certitude... Car tout ceci est beaucoup trop déséquilibré, aucun dialogue « démocratique et républicain » ne permettra de calmer la douleur, le sentiment d’humiliation et de trahison que ressentiront les générations de jeunes du futur...

La seule solution pour notre jeunesse et qu'elle se remette à élever des familles nombreuses, pour voir l'avenir de façon plus radieuse. Mais là encore, c'est la Foi Chrétienne qui a un immense rôle à jouer, en alliance avec la Tradition politique de notre France (L’alliance du Trône et de l’Autel). Si aujourd’hui comme hier la préservation de l'héritage politique et religieux de la France réelle est un acte indispensable de fidélité, il reste insuffisant car il faut aussi le transmettre avec l'objectif de le faire fructifier.

Trop de mensonges trompent nos jeunes et nous font perdre beaucoup de temps pour sortir de la crise. L’écrasante majorité d'entre eux, hélas ne se rendent pas compte encore, ô combien, la révolution qui a été imposé par la violence depuis deux siècles dans notre beau Royaume de France, n'avait d'autre finalité que d'installer au pays des « droits de l'homme » une démocratie totalitaire avec un cynisme mortifère et démoniaque... !

Reny-F

11/11/2010

LA FRANCE N’EST PAS A NEGOCIER

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       L’élection présidentielle approche, et c’est toujours à ce moment là que les masques finissent pas tomber. C’est là que l’on découvre les prises de positions curieuses des mouvements se revendiquant le reste du temps contre-révolutionnaires, royalistes, nationalistes et soit-disant hors-système. La plupart de ces mouvements « patriotiques » finissent toujours par craquer et ainsi par se prononcer pour telle où telle écurie républicaine de la droite nationale où conservatrice ! Il faut bien faire « front » nous dira-t-on ! Comment ne pas s’aperçevoir que cette idée de ralliement s’apparente déjà à une forme de négociation, de marchandage, de consensus. En gros on s’en remet toujours à cette autorité impie républicaine qui dirige actuellement notre peuple, et on lui demande de « nous prendre en pitié », de faire quelque chose pour nous et « d’entendre notre souffrance » par le « droit de vote »… !
            

        C’est le but du vote, qui n’est ni plus ni moins qu’une forme de revendication stérile. Mais nulle part il n’y a une remise en cause sérieuse et radicale de ce système infâme qui assassine la France Chrétienne d’élections en élections. Puisque l’on continue à s’y soumettre en reconnaissant son autorité, et en lui réclamant des miettes de pain cancéreuses.

              Ne nous lassons jamais de rappeler à nos compatriotes que ce qui peut redresser la France, c'est sa tradition. Il n’y a que la Monarchie Catholique qui peut ramener notre pays dans son air natal.
Suivre des courants (ou des groupes politiques ambigues qui nous poussent toujours à rallier la république), au lieu de faire prévaloir les bons principes de la Monarchie Française, ce ne peut vraiment pas être notre rôle. Le rôle des Catholiques et des Légitimistes doit être de ramener les Français autour des idées vraies, sans se demander si elles sont ou non séduisantes pour les foules. C'est d’ailleurs ce qu'ont fait les Apôtres..

            Rester fidèle à la vocation de la France, ce n'est pas prendre la pose et attendre sans rien faire. C'est tout d’abord refuser de sacrifier l'identité culturelle et spirituelle du pays autour d'une table pour un quelconque "compromis républicain". Parce que à chaque "consensus", c'est à un petit bout de France que vous renoncerez. Celui qui renonce à nos traditions de manière consciente où par égoïsme porte en lui la responsabilité de ce qui fait la ruine de notre pays. Tout comme les chrétiens qui s’engagent sous la bannière des partis idéologiques républicains, participent à cette politique de suicide national. SAINTEJ.JPG

            La France, la vraie France est Catholique et Royale. Le Roy est le fils ainé de l’Eglise, la France ne peut pas être autre chose que cela. Nous avons une bannière, nous avons tout ce qu’il faut pour nous défendre. Nous avons à notre disposition tout ce qu’il faut pour faire avancer les choses vraiment dans le bon sens. Mais il faut pour cela retrouver tout d’abord le véritable esprit de la Croisade, et abandonner définitivement celui de la négociation, du compromis, du consensus, et donc de l’inutile revendication républicaine…

            L’étude approfondie de l’histoire de France, des causes qui ont fait sa prospérité et sa prépondérance dans le monde, et de celles qui font sa décadence, ne peuvent que nous convaincre que les destinées de notre pays sont intimement liées à celles de la Monarchie Catholique. Impossible de s’en défaire, il n’y a qu’une seule chose qui puisse rendre à la France le rang qui est le sien : c’est de retremper l’âme française dans l’esprit du passé.
Mirabeau avait donné tout l’argument de la Révolution en ce peu de mots : « Il faut décatholiciser la France pour la démonarchiser, et la démonarchiser pour la décatholiciser ». Aujourd’hui encore, et nous ne le voyons que trop, dans les rangs de nos ennemis c’est toujours le même mot d’ordre.

            Les principes démocratiques des droits de l’homme sont désorganisateurs, on ne peut donc pas vraiment s’étonner de ce phénomène de dégénérescence qui ne peut aller qu’en s’accentuant... La solution passe obligatoirement par un juste retour aux droits de Dieu... D'autant plus que pour sauver la France nous ne ferons pas l'économie de cette unité royale indispensable : "Tout Royaume divisé contre lui-même court à la ruine".

             Il n’est donc pas possible pour un catholique de se « résigner » par paresse à choisir le « moins pire » des hommes (des candidats). Il nous faut au contraire reconnaitre la toute puissance de Dieu et agir en conséquence pour le rétablissement de Ses droits, pour qu’Il règne. Sainte Jeanne d'Arc l'avait compris, et c'est ainsi qu'elle a su mettre en marche bien des hommes dans une guerre décisive et determinante au service du seul Roy de France légitime, Lieu-Tenant du Christ vrai Roi de France.

 RENY.F

18/07/2010

Le drapeau de la France réelle.

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A notre époque, nos compatriotes estiment à tort que le drapeau tricolore est un symbole irréfutable de notre pays. On le retrouve constamment mis en évidence et à l'honneur dans les divers mouvements du patriotisme républicain où se réclamant du nationalisme Français.

C'est oublier un peu vite que la France réelle n'est pas née en 1789 comme veulent absolument nous le faire croire les révolutionnaires à travers les manuels scolaires de l'éducation nationale, mais qu'elle est née avec le baptême de Clovis.

En ce sens, le Français soucieux de défendre la tradition politique de notre pays devra s'interroger sur la légitimité de ce "bleu blanc rouge". Car en effet, on ne peut se contenter de défendre un patriotisme irréfléchi et stérile.

Ce drapeau loin d'être celui de la France, est au contraire celui de la république et des prétendues valeurs défendues par cette dernière.

Il est illégitime car il a été imposé par la violence, de la même manière que le roi Louis XVI a été contraint de se coiffer du bonnet phrygien. Dès son apparition, il est le symbole du rejet brutal de la Royauté et de la religion Catholique.
Un royaliste sincère et soucieux de défendre la Monarchie Française, ne peut épouser le tricolore. Qui est, rappelons-le, une composition habile sortie tout droit de l'imaginaire du Franc-maçon La Fayette.

Stupéfiante incohérence et insupportable contradiction des partis politiques républicains qui pensent honorer Sainte Jeanne d'Arc en agitant le tricolore, et en chantant la Marseillaise à l'occasion de cérémonies et commémorations !

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N'oublions jamais que la Sainte de la patrie a servi les Lys. Qu'elle incarne donc en vérité le combat Royaliste et Catholique par excellence. Sa mission première étant de redonner confiance au dauphin :

"Tu es le vrai héritier de France et fils de roi".

Ensuite, elle devait le faire sacrer, lui et non la NATION à Reims.

Elle rappelait explicitement au Roi ce qui était implicite depuis Clovis, à savoir que le vrai Roi de France est Notre-Seigneur Lui-même et que le roi d'ici-bas n'est que son lieu-tenant.

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Le combat de Sainte Jeanne d'Arc n'a absolument rien à voir avec le drapeau tricolore, qui est celui des bourreaux du Roi Louis XVI, de la Reine Marie-Antoinette, de Louis XVII et de tant d'autres encore... Ce drapeau est entaché du sang des Chouans, des Vendéens et de tous les martyres Catholiques, prêtres et laïcs victimes de la cruauté des soldats de la révolution "des droits de l'homme"...

Ces trois couleurs ne sont pas celle de la vraie France Catholique, Royale, Traditionnelle et Légitime.

Relisons avec intérêt ce message du comte de Chambord qui a su refuser cette imposture pour conserver toute sa fidélité à la tradition politique de notre pays. Tradition que sa personne a incarné avec droiture et honneur à un moment donné de l'histoire :

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FRANÇAIS !

Je suis prêt à tout pour aider mon pays à se relever de ses ruines et à reprendre son rang dans le monde. Le seul sacrifice que je ne puisse lui faire est celui de mon honneur. Je suis et je veux être de mon temps, je rends un sincère hommage à toutes ses grandeurs, et quelle que fut la couleur du drapeau sous lequel marchaient nos soldats, j’ai admiré leur héroïsme, et rendu grâce à Dieu de tout ce que leur bravoure ajoutait aux trésor des gloires de la France. Entre vous et moi, il ne doit subsister ni malentendu, ni arrière-pensée. Non, je ne laisserai pas, parce que l’ignorance ou la crédulité auront parlé de privilèges, d’absolutisme, ou d’intolérance, que sais-je encore? de dîme, de droits féodaux fantômes, que la plus audacieuse mauvaise foi essaie de ressusciter à vos yeux, je ne laisserai pas arracher de mes mains l’étendard d’Henri IV, de François 1er et de Jeanne d’Arc. C’est avec lui que vos pères, conduits par les miens, ont conquis cette Alsace et cette Lorraine dont la fidélité sera la consolation dans nos malheurs. Il a vaincu la barbarie sur cette terre d’Afrique, témoin des premiers faits d’armes des princes de ma famille. C’est lui qui vaincra la barbarie nouvelle dont le monde est menacé. Je le confierai sans crainte à la vigilance de notre armée : il n’a jamais suivi, elle le sait, que les chemins de l’honneur. Je l’ai reçu comme un dépôt sacré du vieux Roi mon aïeul, mourant en exil. Il a toujours été pour moi inséparable du souvenir de la patrie absente, il a flotté sur mon berceau et je veux qu’il ombrage ma tombe.

Dans les plis glorieux de cet étendard sans tache, je vous apporterai l’Ordre et la Liberté.

Henri V ne peut abandonner le drapeau blanc d’Henri IV.

Chambord, 5 Juillet 1871

Henri.

12/05/2010

DES HOMMES DE DEVOIR.

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(Uniforme de la Cavalerie noble. Les chevaliers de la couronne portent presque le même uniforme mais avec un casque).*
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Afin de ne pas avoir à agir, ou par simple méconnaissance de l'objet de notre combat, des catholiques, déniant notre invitation à rejoindre la légitimité, invoquent parfois pour justifier leur position de curieux arguments dont l'un d'eux pourrait se résumer ainsi : "l'important est aujourd'hui de convertir son prochain. La politique est secondaire et vous feriez mieux de vaquer à des occupations plus impérieuses !". L'objection se veut catégorique, sans appel. Elle repose cependant sur de graves illusions que le Chanoine Vigué dissipe en quelques lignes :
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"Tant que le Christ ne règne pas sur les sociétés, son influence sur les individus eux-mêmes demeure superficielle et précaire. S'il est vrai que l'œuvre de l'apostolat se ramène, en définitive, à des conversions individuelles et que ce ne sont pas les nations qui vont au ciel, mais les âmes, une par une, il ne faut cependant pas oublier que l'individu vit profondément engagé dans une organisation sociale qui perpétuellement influe sur lui. Chrétienne elle le rend chrétien : non chrétienne, elle empêche de croire, ou s'il est croyant elle tend à ruiner sa foi".

 

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Le sens de l'engagement des chrétiens dans la vie de la cité relève ainsi d'un acte de charité supérieur dont le but est le salut du plus grand nombre. Il est vraiment regrettable que les catholiques aient perdu ce sens du devoir qui est le leur, de tout faire pour restaurer une société chrétienne, d'œuvrer à redonner à la France les assises d'une constitution qui, à défaut d'être parfaite, serait la plus à même d'accomplir la fin assignée à toute société par le Magistère de l'Eglise, à savoir : la reconnaissance du Christ, Roi des Cités. A leur décharge, alléguons le fait que la vision du fonctionnement du système démocratique les a, peu à peu, conduits à amalgamer toute action politique à la corruption, aux querelles et divisions immanquablement suscitées par ce système essentiellement pervers. Détourné de sa véritable signification, le terme "politique" a revêtu pour nombre d'entre eux un caractère péjoratif difficilement délébile.

 

 

 

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C'est en partie aux légitimistes qu'il incombe aujourd'hui de rappeler aux catholiques la tâche à laquelle l'Eglise leur a toujours demandé de s'atteler, de leur signifier qu'il ne sert à rien de vouloir restaurer une société chrétienne si personne ne cherche les modalités politiques nécessaires à cette restauration.

Il revient surtout aux légitimistes de démontrer au plus grand nombre l'incomparable richesse de notre doctrine politique, la seule qui ait, forte de plusieurs siècles d'expérience, réussi à instaurer dans la continuité une société véritablement chrétienne en France.

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Il convient donc que chacun d'entre nous, en fonction des moyens et du temps dont il dispose, travaille au mieux aux intérêts de notre cause. Il s'agit là d'une œuvre primordiale qui nécessite des efforts, de l'abnégation et de la ténacité. Nul dans ce combat n'a le droit de se cacher derrière le labeur des autres, de se contenter d'applaudir, d'encourager, sans lui-même se mettre à l'ouvrage, tant il est peu probable qu'à la fin de sa vie, cette "politique par procuration" pourra être mise à son crédit. Jamais, un légitimiste, un catholique, n'a le droit de céder au découragement, de renoncer aux obligations qu'il a envers la société. Plus que tout autre, il doit constamment essayer d'être un homme de devoir car dans ce combat, ce n'est pas son honneur qui est en jeu, mais celui de Notre Seigneur.

 

25/11/2009

Avis de naissances dans la Famille royale

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Secrétariat de Mgr le duc d’Anjou

COMMUNIQUE

Naissances multiples annoncées dans la Famille royale Française

Monseigneur Louis de Bourbon, duc d’Anjou, chef de la Maison de Bourbon est heureux d’annoncer que son épouse la duchesse d’Anjou et lui-même, attendent la naissance de jumeaux pour la fin du printemps prochain.

Mariés, depuis le 6 novembre 2004, Mgr Louis de Bourbon, duc d’Anjou, aîné des Capétiens et son épouse la princesse Marie Marguerite sont déjà les heureux parents de S.A.R. la princesse Eugénie de Bourbon, née le 5 mars 2007.

Expatrié français au Venezuela, le couple princier a fait savoir qu’il attendra la naissance pour connaître le sexe des enfants.

La naissance de ces jumeaux prévue en 2010 coïncidera avec la commémoration du 400e anniversaire de la mémoire du roi Henri IV dont le duc d’Anjou est l’aîné des descendants directs.

Paris, le 25 novembre 2009

05/08/2009

L’idéal politique de la Monarchie par Henri V comte de Chambord (1869)

arton18-71828.jpgPour une autorité gardienne des libertés

Retrouver l’alliance traditionnelle entre autorité et liberté, décentraliser l’administration, gouverner en s’appuyant sur les vertus au lieu de flatter les passions, et … servir …

Contenu de la lettre du comte :

Vous savez mieux que tout autre, mon cher ami, si la pensée de la France, la passion de son bonheur et de sa gloire, le désir de lui voir reprendre dans le monde la place que la Providence lui a assignée, font l’objet de mes constantes et bien vives préoccupations.

J’ai toujours respecté mon pays dans les essais qu’il a voulu tenter. On a pu même s’étonner de la persistance d’une réserve dont je ne dois compte qu’à Dieu et à ma conscience. Mais si les amertumes prolongées de l’exil pouvaient avoir un adoucissement, je le trouverais dans la certitude de n’avoir pas manqué à la résolution que j’avais prise envers moi-même de ne point aggraver les embarras et les périls de la France.

Cependant, l’honneur et le devoir me recommandaient de la prémunir contre de funestes entraînements. Je n’hésitais pas, vous vous le rappelez, à protester contre les prétentions d’un pouvoir qui, uniquement basé sur le prestige d’un nom glorieux, croyait, au lendemain d’une crise violente, le moment propice pour s’imposer aux destinées du pays.

Vous voulez la monarchie, disais-je alors aux Français ; vous avez reconnu qu’elle seule peut vous rendre, sous un gouvernement régulier et stable, cette sécurité de tous les droits, cette garantie de tous les intérêts, cet accord permanent d’une autorité forte et d’une sage liberté, qui fondent et assurent le bonheur des nations ; ne vous livrez pas à des illusions qui, tôt ou tard, vous seraient fatales. Ce nouvel empire qu’on vous propose ne saurait être cette monarchie tempérée et durable dont vous attendez tous ces biens…

La monarchie véritable, la monarchie traditionnelle, appuyée sur le droit héréditaire, et consacrée par le temps, peut seule vous remettre en possession de ces précieux avantages… Le génie et la gloire de Napoléon n’ont pu suffire à fonder rien de stable ; son nom et son souvenir y suffiraient bien moins encore…

Les dix-sept années qui viennent de s’écouler depuis que je faisais entendre ces paroles à mon pays n’ont-elles pas justifié mes prévisions et mes conseils ? La France et la société tout entière sont menacées de nouvelles commotions ; aujourd’hui comme il y a dix-sept ans, je suis convaincu et j’affirme que la monarchie héréditaire est l’unique port de salut où, après tant d’orages, la France pourra retrouver enfin le repos et le bonheur.

Poursuivre en dehors de cette monarchie la réalisation des réformes légitimes que demandent avec raison tant d’esprits éclairés, chercher la stabilité dans les combinaisons de l’arbitraire et du hasard, bannir le droit chrétien de la société, baser sur des expédients l’alliance féconde de l’autorité et de la liberté, c’est courir au-devant de déceptions certaines.

La France réclame à bon droit les garanties du gouvernement représentatif, honnêtement, loyalement pratiqué, avec toutes les libertés et tout le contrôle nécessaires. Elle désire une sage décentralisation administrative et une protection efficace contre les abus d’autorité.

Un gouvernement qui fait de l’honnêteté et de la probité politique la règle invariable de sa conduite, loin de redouter ces garanties et cette protection, doit, au contraire, les rechercher sans cesse.

Ceux qui envahissent le pouvoir sont impuissants à tenir les promesses dont ils leurrent les peuples, après chaque crise sociale, parce qu’ils sont condamnés à faire appel à leurs passions au lieu de s’appuyer sur leurs vertus.

Berryer l’a dit admirablement : « Pour eux, gouverner, ce n’est plus éclairer et diriger la pensée publique, quelle qu’elle soit ; il suffît de savoir la flatter, ou la mépriser, ou l’éteindre. »

Pour la monarchie traditionnelle, gouverner, c’est s’appuyer sur les vertus de la France, c’est développer tous ses nobles instincts, c’est travailler sans relâche à lui donner ce qui fait les nations grandes et respectées, c’est vouloir qu’elle soit la première par la foi, par la puissance et par l’honneur.

Puisse-t-il venir, ce jour si longtemps attendu où je pourrai enfin servir mon pays ! Dieu sait avec quel bonheur je donnerais ma vie pour le sauver. Ayons donc confiance, mon cher ami, et ne cessons de travailler dans ce noble but. A la justice et au droit appartient toujours la dernière victoire. Comptez plus que jamais sur mon affection.

22/06/2009

Le combat pour la cité de Dieu en France

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Depuis deux cents ans les combattants de la Cité de Dieu s’épuisent dans les combats démocratiques et leur nombre ne cesse de diminuer. Nous en avons analysé la raison : la règle du jeu démocratique est truquée, elle est la machine à perdre les chrétiens. La pratique (praxis) du vote, sans les compétences requises, constitue un acte d’orgueil qui aboutit à une usurpation de la place de Dieu et à l’acceptation des idéologies.

Voter, c’est reconnaître la règle du jeu, la loi du nombre. C’est reconnaître la validité de la condamnation du Christ par la foule. Le Juste, le Doux, l’Innocent est mort par plébiscite, par la pression démocratique, parce que Dieu n’était pas à la hauteur des misérables ambitions des prêtres et des pharisiens. Ce qui est ignoble, ce n’est pas seulement le résultat du choix populaire ― la condamnation de Dieu ― mais c’est surtout le fait que ce choix ait été accordé au peuple. C’est d’ailleurs en cela que réside le crime du très libéral Pilate.

Mais de nos jours, ne sommes-nous pas confrontés à la même situation ? Par exemple, quand un pays organise un référendum sur l’avortement, voici ce que l’on entend parmi les catholiques conscients du caractère monstrueux de cette consultation électorale : « Je sais que voter dans cette situation est intrinsèquement mauvais mais si je peux grâce à ça sauver des vies… » Résultat : de toute façon le “oui” sera voté, sinon la Révolution répétera l’opération jusqu’à ce que le “oui” passe, et ce sera définitif, car on n’arrête pas le “sens de l’histoire”. Et nos bons catholiques de se lamenter et de lever les bras … Cette attitude réactionnaire est irresponsable : ce n’est pas contre l’avortement qu’il faut se battre, c’est contre les institutions politiques qui permettent que de tels choix soient possibles. Le devoir civique du citoyen chrétien n’est pas de voter mais de travailler de toutes ses forces à promouvoir une institution politique qui respecte l’ordre naturel.

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En France, une institution politique ayant pour idéal la Cité de Dieu a déjà existé : c’est la monarchie légitime. Elle est dépositaire de l’unique doctrine politique naturelle antérieure aux idéologies de 1789. La constitution de l’ancienne France était fondée sur deux principes inséparables :

  • Une légitimité naturelle : le bien commun qui est l’unité de la paix n’est idéalement réalisé qu’avec le gouvernement d’un seul : « il est clair que ce qui est un par soi peut mieux réaliser l’unité que ce qui est composé d’unités » dit saint Thomas dans son De regno. Le roi n’est pas désigné par les hommes mais par sa naissance, ce qui évite les querelles de succession et préserve l’unité.
  • Une légitimité théologique  : ce successeur n’est pleinement roi qu’avec le sacre quand il reconnaît devant son peuple la suzeraineté de Jésus-Christ Roi de France et quand il reçoit les grâces nécessaires pour gouverner en conformité avec les lois de Dieu et de l’Église.

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Ce combat ne s’impose-t-il donc pas ? N’est-il pas raisonnable ? N’en vaut-il pas la peine ? Lui préférerions-nous l’illusion d’un “bon gouvernement” inventé de toute pièce sans la tradition ? Mais à quelle civilisation chrétienne concrète St Pie X fait-il référence dans sa Lettre sur le Sillon ?

 

"Non, Vénérables Frères — il faut le rappeler énergiquement dans ces temps d’anarchie sociale et intellectuelle, où chacun se pose en docteur et en législateur,— on ne bâtira pas la société autrement que Dieu l’a bâtie ; on n’édifiera pas la société, si l’Église n’en jette les bases et ne dirige les travaux ; non, la civilisation n’est plus à inventer ni la cité nouvelle à bâtir dans les nuées. Elle a été, elle est ; c’est la civilisation chrétienne, c’est la cité catholique. Il ne s’agit que de l’instaurer et la restaurer sans cesse sur ses fondements naturels et divins contre les attaques toujours renaissantes de l’utopie malsaine, de la révolte et de l’impiété : « omnia instaurare in Christo ». "

Quelle cité catholique non bâtie “dans les nuées” le saint pape évoque-t-il quand il s’adresse à notre pays, si ce n’est celle de notre monarchie traditionnelle ?

30/05/2009

Introduction à la pensée légitimiste

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Pour des royalistes, poser le problème politique uniquement sous l’angle institutionnel Monarchie/République, n’est pas satisfaisant. Il est vrai que seule l’institution monarchique assure la pérennité de l’autorité politique, et de fait la continuité d’une politique dans un pays : c’est ce qui fit dire à S.S. Pie VI que « la monarchie était en théorie la meilleure forme de gouvernement » (Déclaration du 17 Juin 1793).

Cependant, le pouvoir quasi absolu d’un seul n’est pas le propre de la monarchie, loin de là : la république (Ve du nom) nous offre le spectacle d’un régime républicain ― donc de nature instable ― qui a voulu pallier ses défaillances chroniques par l’institution gaullienne d’une dictature plébiscitaire.

Cette dictature est nécessairement plus oppressive que l’Ancien Régime dans lequel des catégories de français structurées les corps intermédiaires gouvernant leurs intérêts catégoriels comme des corps sociaux organisés, concourraient presque toujours à l’intérêt général (au besoin avec l’arbitrage suprême du roi). Aujourd’hui, le pouvoir central se mêle de toutes choses, gouverne tout et tout seul, donc gouverne mal.

La légitimité politique se définit historiquement par le respect des lois fondamentales de France, le serment du Sacre, et l’application d’une politique légitime. Ainsi, Clovis devient en 496, le seul roi légitime parmi les rois barbares du fait de son baptême et non de sa force. Le baptême, la légitimité dynastique, ne suffisent pas : encore faut-il une politique légitime. C’est le grand message d’Henri V, qui n’a pas voulu être le souverain légitime de la Révolution (c’est le sens de son refus symbolique du drapeau tricolore).

La marque politique de l’Ancienne France, ce avec quoi la Révolution a opéré une rupture, c’est la conduite d’une politique dominée par le Droit naturel et chrétien. Si aujourd’hui, nous descendons dans l’arène politique comme royalistes, c’est pour faire triompher ce Droit naturel et chrétien, au sein du mouvement légitimiste et armés de l’immense héritage de la pensée de la monarchie traditionnelle française transmise par nos pères depuis Clovis.