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30/06/2011

L'abbé Desgenettes

l'abbé desgenettes,notre dame des victoires,prêtre légitimiste,monarchie de juilletAvant d'être consacrée toute entière au Cœur Immaculé de Marie, la vie de l'abbé Desgenettes, durant un quart de siècle, est celle d'un catholique meurtri par la Révolution de 1789.

Adolescent, Charles Dufriche-Desgenettes, né à Alençon le 10 août 1778, manifeste son aversion pour la constitution civile du clergé. A Chartres, où il fait ses humanités, il refuse de se confesser à l'aumônier assermenté du collège qui est le vicaire général de l'évêque, lui-même intrus.

Une telle prise de position reflète la foi de toute une famille, et son parti pris en faveur de la royauté. Le père de Charles Desgenettes, après avoir démissionné de sa charge de président du tribunal de Dreux, sera d'ailleurs emprisonné jusqu'à la chute de Robespierre.

L'apostolat du jeune Charles, à peine âgé de 20 ans, commence dans les dernières années du siècle, en famille à Saint-Lomer, où il catéchise les enfants et organise des réunions de chrétiens fidèles au pape. Au point qu'il est surnommé " le petit curé de Saint-Lomer ".

En 1803, il entre au séminaire dirigé par les Pères du Sacré-Cœur de Picpus. Ordonné prêtre deux ans plus tard, il exerce d’abord son ministère à Sées et Argentan puis dirige une maison d'éducation à L'Aigle, dont le succès ne sera pas goûté de tous. Aussi est-elle supprimée par décret impérial, en 1810.

Revenu à Argentan, le père Desgenettes doit jouer les médiateurs dans l'administration diocésaine pour résoudre le conflit entre l'abbé nommé par l'Empereur à Sées, et le Pape Pie VII. L'affaire est résolue au bénéfice du Pape qui impose son propre choix.

En 1814 et 1815, la vie du père Desgenettes connaît l'agitation liée au départ et au retour de Napoléon. Les Cent-Jours le contraignirent à trouver refuge à Caen, tant les passions sont exacerbées.

l'abbé desgenettes,notre dame des victoires,prêtre légitimiste,monarchie de juilletAvec la Restauration, il devient curé, alors qu'il a songé à se faire jésuite. A 37 ans, Charles Desgenettes s'installe à Saint-Pierre-de-Monsort, près d'Alençon. Puis, en janvier 1819, on lui confie la paroisse des Missions étrangères St-François-Xavier, rue du Bac, à Paris. Il y crée notamment, à ses frais, une maison pour les pauvres et les orphelins.

En 1830, au moment de l'usurpation du trône de France par Louis Philippe d'orléans, la chute de la branche ainée des Bourbons conduit le curé Légitimiste, tenu pour " ultramontain et remuant ", à s'exiler. Il s'installe en Suisse. A son retour, il est nommé curé de Notre-Dame des Victoires, dont il fait, en décembre 1836, un lieu de prière pour la conversion du monde, en y fondant l'association qui va devenir l'Archiconfrérie.

 

notre dame des victoires

Au cours de son ministère, l'abbé témoigne avec un certain prophétisme des défis suscités par la société nouvelle qui naît sous ses yeux. En 1825, il écrit: " La presse est l'œil de la société temporelle... C'est par la presse qu'il faut combattre et repousser ses assauts... " Il crée le Manuel de l'Archiconfrérie et les Annales de Notre-Dame des Victoires. Il fonde aussi un " bulletin catholique " qui connaît cependant une durée éphémère. Enfin, l'un des premiers, il ébauche un " cercle de jeunes " dans sa paroisse.

A sa mort, le 25 avril 1860, le curé de Notre-Dame des Victoires est regardé comme un saint par de nombreux fidèles. Il rejoint le Frère Fiacre dans la vénération de beaucoup de Parisiens.

Les obsèques se déroulent le 30 avril 1860, en présence de l'archevêque de Paris, du nonce apostolique, de nombreux prêtres et religieux, et des fidèles. 

06/06/2011

Les apparitions de la rue du Bac

 

sainte catherine labouré

Rares sont les catholiques français, les catholiques parisiens surtout, qui ne connaissent pas ou n'ont pas entendu parler de la chapelle de la médaille miraculeuse, 140 rue du Bac à Paris, visitée chaque année par de très nombreux fidèles français et étrangers.

apparitions Rares sont ceux qui ignorent tout des apparitions de Notre-Dame à une jeune novice du couvent des célèbres soeurs de la Charité, plus connues sous le nom de « Soeurs de Saint Vincent de Paul » dans la nuit du 18 au 19 juillet 1830, à celle qui deviendra sainte Catherine Labouré, canonisée par le pape Pie XII en 1947.

Rappelons brièvement les faits racontés notamment dans l'ouvrage « Catherine Labouré et la Médaille miraculeuse » de l'abbé Laurentin et de Pierre Roche.

Beaucoup ne connaissent qu'une partie des apparitions de Notre-Dame à l'humble religieuse. Mais la Très Sainte Vierge a parlé en termes très clairs des tristes événements qui allaient survenir en France ce même mois de juillet 1830, comme l'indique précisément Albert Garreau :

« La première apparition a lieu dans la nuit du 18 au 19 juillet 1830. Les temps sont bien mauvais dit la belle Dame, assise dans le fauteuil qui se trouve encore aujourd'hui rue du Bac, cependant que la jeune fille s'est agenouillée et a placé ses deux mains dans le giron de la Vierge. Des malheurs vont fondre sur la France ; le trône sera renversé ; le monde entier sera secoué par des malheurs de toutes sortes. La Sainte Vierge a l'air peinée en disant cela. Mais venez au pied de cet autel : là les grâces seront répandues sur les personnes qui les demanderont avec confiance et ferveur : elles seront répandues sur les grands et sur les petits ».

médaille miraculeuseAinsi la Sainte Vierge évoquait avec tristesse le trône de France qui serait renversé ; c'est assez dire aux yeux de Notre Dame la gravité des événements de Juillet.

Les théories des historiens libéraux pour expliquer la Révolution de 1830 ne tiennent pas devant les affirmations de la Reine du ciel venue chez nous. Mais il y eut aussi une autre manifestation divine dont les historiens ne parlent pas, sauf, bien sûr, l'abbé Laurentin. C'est le fait suivant, d'après le récit de Catherine Labouré elle-même :

« Le jour de la Sainte Trinité, le 6 juin 1830, Notre-Seigneur m'apparut comme Roi, avec la Croix sur la poitrine, pendant la messe, au moment de l'évangile (dans lequel Notre Seigneur rappelle selon saint Mathieu 28, 18-20 : tout pouvoir m'a été donné au ciel et sur la terre...) Il me sembla que Notre-Seigneur était dépouillé de tous ses ornements : tout cela croula à terre et il m'a semblé que la Croix coulait sous les pieds de Notre-Seigneur... C'est là que j'ai eu les pensées les plus noires et les plus tristes ; c'est là que j'ai eu la pensée que le Roi de la Terre serait perdu et dépouillé de ses habits royaux ».

Cette apparition se déroule en deux temps : premièrement Notre-Seigneur est vêtu des ornements royaux, Il manifeste avec Sainte Jeanne d'Arc, qu'Il est le vrai roi de France ; deuxième temps : Il est dépouillé de ces ornements, Il manifeste qu'Il ne va plus être roi de France. La Sainte elle même a fait aussitôt la relation avec les événements politiques du moment.

1èr temps : juin, au moment de l'apparition, la France atteint, sous le règne de son dernier roi sacré, un bonheur que les historiens ont peine à comparer ; et le pouvoir attache de l'importance à la renaissance catholique.

2èm temps : juillet, la sainte le devine, car personne ne le soupçonne encore à cette date, si ce n'est la bourgeoisie voltairienne - : Charles X est chassé de son trône par la coalition des financiers, des ennemis de l'Eglise et la trahison de son entourage qui n'aurait eu aucune peine à mater cette révolution.

Le Roi aurait pu continuer à soutenir la renaissance religieuse du 19èm siècle, initiée sous son règne et qui ne trouva plus qu'opposition dans l'autorité politique, une finalité. Nous ne prétendons pas que Notre-Seigneur dans cette apparition ait un objectif exclusivement politique. Il est même évident que ce qui attriste Notre-Seigneur c'est la déchristianisation, la perte de Sa royauté sur les âmes ; mais, nous pensons que cette apparition est aussi une leçon sur les moyens qui sont nécessaires pour arriver à cette fin qu'est le règne social de Notre-Seigneur Jésus-Christ.

sainte catherine labouréComme Sainte Catherine Labouré, nous pensons que cette apparition s'applique aux institutions. « C'est là que j'ai eu la pensée que le Roi de la terre serait perdu et dépouillé de ses habits royaux ».

En sommes ces apparitions de la rue du Bac, sont une reconnaissance de la légitimité en général et de la légitimité de Charles X en particulier.

Elle éclaire un peu plus le problème de la succession de France, et surtout, c'est une manifestation surnaturelle de plus par laquelle Notre-Seigneur vient confirmer son attachement à notre pays, et nous éclairer sur les moyens nécessaires à son bonheur.

12/04/2011

Le légitimisme ou la pensée royaliste traditionnelle

charles XAprès la Révolution, l’avènement de la Ire République et du Ier Empire, il y eut deux rois légitimes régnants : Louis XVIII (de 1814 à 1824) et Charles X (de 1824 à 1830). Leurs règnes furent marqués par une politique courageuse allant à l’encontre de la révolution de 89.

Après le règne de Charles X, Louis-Philippe d’Orléans usurpa le trône de France en empêchant le roi légitime (Henri V, Comte de Chambord) de succéder. Ce fut la véritable naissance du courant légitimiste qui s’opposait à l’usurpation dynastique des Orléans, et surtout à la politique libérale des grands bourgeois qui soutenaient Louis-Philippe, digne continuateur de la révolution bourgeoise de 89.

Ce courant, dit légitimiste ― parce qu’il voulait renouer avec la légitimité politique de la monarchie chrétienne ― connut un vif succès : Henri V sut rassembler les français restés fidèles à la tradition catholique et monarchique. Le mouvement légitimiste assure depuis lors l’héritage de la pensée de l’Ancienne France ; il s’oppose diamétralement à la Révolution libérale, nationaliste ou socialiste ; en cela il est le seul mouvement politique authentiquement contre-révolutionnaire parce que le seul antérieur à la Révolution ; sa devise est celle des Chouans : “Dieu et le Roi”.

Louis PhilippeHenri V, tout comme le célèbre écrivain légitimiste Antoine Blanc de Saint-Bonnet, prit toujours position dans la vie politique française contre les injustices sociales ou lorsque l’enseignement de l’Église catholique se trouvait bafoué par la fausse “monarchie” louis-philipparde. Son intervention la plus notable fut, sans doute, sa Lettre sur les Ouvriers, dans laquelle il s’opposait à l’égoïsme bourgeois qui exploitait les populations ouvrières, allant à l’encontre de la dignité qu’on doit aux créatures de Dieu. Nombre d’auteurs catholiques suivirent l’exemple de leur Prince (La Tour du Pin, Albert de Mun qui fut à l’origine de toute nôtre législation sociale,…)

Jusqu’à sa mort en 1880, Blanc de Saint-Bonnet dénoncera la démocratie, la politique du grand Capital, et le socialisme anti-chrétien.

Avec le décès d’Henri V, en 1883, le courant légitimiste, se trouva en sommeil. L’idée de monarchie avait été salie par le règne de Louis-Philippe, ce qui éloigna beaucoup de français de leurs princes (y compris ceux qui demeuraient légitimes). Mais c’est surtout le désastreux Ralliement de Léon XIII à la République qui porta le coup le plus rude au mouvement.

À partir de 1883, la flamme légitimiste se maintint pourtant malgré les obstacles : les princes (depuis Jean III jusqu’à Alphonse II puis Louis XX, l’actuel successeur légitime) rappelèrent leurs droits et devoirs à l’égard de la France. Des intellectuels, des organisations (Notamment, l’A.G.L.F. dans les années Cinquante fondée par G. Saclier de la Bâtie, à la demande de Mgr le duc d’Anjou et de Ségovie), des journaux se succédèrent : l’audience était mince, mais les principes purent ainsi se transmettre jusqu’à aujourd’hui.

Le légitimisme aujourd’hui

légitimisme, monarchie de juillet, comte de chambord, uclf, gérard saclier de la bâtieAprès l’éclosion, dans les années 1960-70, de nombreuses associations culturelles proches des légitimistes, Gérard Saclier de la Bâtie entreprît de recréer un grand mouvement politique “royaliste-légitimiste” : ce fut la fondation de l’Union des Cercles Légitimistes de France (U.C.L.F.), à la Toussaint 1979. Ce mouvement reprend toute la tradition défendue par Henri V et le légitimisme historique : une tradition qui restaure le droit dynastique de France, et qui s’oppose aux idéologies filles de la Révolution.

Pour nous, il est clair que les institutions monarchiques sont le rempart nécessaire d’une société de Droit naturel et chrétien. Les royalistes trouvent naturellement leurs armes politiques dans un esprit opposé à celui qui défait les sociétés occidentales (attaque de la religion catholique, subversion culturelle, terrorisme d’État ou terrorisme totalitaire importé des pays ennemis de l’Occident chrétien).

Cet esprit de la monarchie chrétienne traditionnelle existe toujours : c’est lui, et lui seul, qui peut encore sauver nos sociétés minées par ces créatures révolutionnaires que sont, le socialisme délétère, le nationalisme haineux et enfin, le libéralisme individualiste dont la forme totalitaire (la technocratie asservie au grand capital) s’impose de plus en plus.