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29/07/2012

Les victimes de la Tyrannie Révolutionnaire en Lorraine, et de Lorraine

terreur.JPGBAILLOT Firmin, âgé de 36 ans, né à Lironville, département de la Meurthe, rapeur de tabac, domicilié à Paris, département de la Seine, condamné à mort comme conspirateur, le 9 prairial an 2, par le tribunal révolutionnaire de Paris.

BARBIER Jean, âgé de 73 ans, marchand né à Veslis en Lorraine, domicilié à Aire, département du Pas-de-Calais, condamné à mort le 2 prairial an 2, par le tribunal révolutionnaire séante à Arras, comme ayant signé, en 1791, une adresse rendante à obtenir des prêtres réfractaire, pour desservir la paroisse Notre-Dame d'Aire.

BARTHE Jean Baptiste, âgé de 62 ans, natif de Thionville, juge de Paix, domicilié à Verdun, département de la Meuse, condamné à mort, le 15 floréal an 2, par le tribunal révolutionnaire de Paris, comme convaincu de complicité pour livrer aux ennemis la place de Verdun.

BARTHELEMY Nicolas François, âgé de 41 ans, ex curé domicilié à Sessouges, canton de Darney, département des Vosges, condamné à mort comme contre-révolutionnaire, le 24 vendémiaire an 2, par le tribunal révolutionnaire de Paris

BAIL SIMON, employé aux charrois, domicilié à Jussy, canton de Metz, département de la Moselle, condamné à mort comme contre-révolutionnaire, le 8 messidor an 2, par le tribunal révolutionnaire de Paris.

BEGUINET Jean Baptiste, âgé de 42 ans, né à Etaing, département de la Meuse, condamné à mort comme conspirateur, le 16 messidor an 2, par le tribunal révolutionnaire de Paris.

BERNARD J. P. domestique, âgé de 35 ans, natif de Chalade, département de la Meuse, ex membre de la commune de Paris, mis hors la loi par décret de la Convention nationale du 9 thermidor an 2, exécuté le 11.

BERNARD Toussaints, perruquier, domicilier à Nancy, département de la Meurthe, condamné à mort comme émigré, le 8 messidor an 2, par le tribunal criminel du département de la Meurthe.

BLANCHARD Pierre, âgé de 56 ans, ex noble, natif de Mesle, département de Moselle, ex commissaire général à l'armée des Vosges, domicilié à Crosmarie, condamné à mort le 8 thermidor an 2, par le tribunal révolutionnaire de Paris, pour avoir conspiré dans la maison d'arrêt de St Lazare.

BLEU Pierre, cultivateur, domicilié à Redange canton de Longwy, département de la Moselle, condamné à mort comme distributeur de faux assignats, le 16 messidor an 2, par le tribunal criminel du département de la Moselle

Chervillat François Xavier, commis, né à Thionville, Moselle, résidant à Lyon, 28 ans, condamné par la Commission révolutionnaire de Lyon et fusillé le 4 décembre 1793. Motif accusation : "Employé au district, contre-révolutionnaire pris les armes à la main". 

COLIN Nicolas, compagnon menuisier, domicilié à Nancy, département de la Meurthe, condamné à mort comme contre-révolutionnaire, le 23 frimaire an 2, par le tribunal criminel du département de la Charente Inférieure.

DALENCON Charles Mathias, âgé de 67 ans, natif de Bar-sur-Ornain, département de la Meuse, ex seigneur de Neuville-sur-Ornain, ex comte, domicilié à Neuville, département de la Meuse, condamné à mort comme conspirateur, le 26 germinal an 2, par le tribunal révolutionnaire de Paris.

DAMPONT Charles Jean Baptiste Robert, ex marquis, officier des Mousquetaires, domicilié à Schwerdoff, département de la Moselle, condamné à mort, le 5 thermidor an 2, par le tribunal criminel dudit département, comme émigré.

DAUBIGNY Jeanne Claire Scholastique, femme Divorcée de Pont, ex maître des eaux et forêts de la Lorraine, âgée de 30 ans, née à Metz, département de la Moselle, domiciliée à Paris, condamné à mort le 27 messidor an 2, par le tribunal révolutionnaire séant à Paris, comme conspirateur.

DAUBERMESNIL Jacques Nic., âgé de 75 ans, natif d'Aubermesnil, près de Dieppe, département de la Seine Inférieure, ex major de la citadelle de Verdun, domicilié à Verdun condamné à mort le 5 floréal an 2, par le tribunal révolutionnaire de Paris, comme complice d'un complot tendant à livrer aux ennemis la place de Verdun.

DAUPHIN G. Elisabeth, veuve de Brigand, âgée de 56 ans, née et domiciliée à Verdun, département de la Meuse, condamné à mort le 5 floréal an 2, par le tribunal révolutionnaire de Paris, comme complice d'un complot tendant à livrer à l'ennemis la place de Verdun.

DELAYANT Jacques, ex bénéficier, domicilié à Verdun, département de la Meuse, condamné à mort comme contre-révolutionnaire, le 6 floréal an 2, par le tribunal criminel dudit département.

DELERNE J. B., âgé de 56 ans, né à Thionville, département de la Moselle, chevalier de l’ordre du tyran roi, ex écuyer, domicilié à Paris, département de la Seine, condamné à mort, le 5 termidor an 2, par le tribunal révolutionnaire de Paris, comme complice de la conspiration dans la maison d’arrêt des Carmes où il était détenu.

DEMANGEOT Anne Marie, veuve Délayant, domiciliée à Verdun, département de la Meuse, condamnée à mort comme contre-révolutionnaire, le 6 floréal an 2, par le tribunal criminel dudit département.

DESPREZ Gérard* gendarme de brigade nationale, âgé de 50 ans, natif de Givet-de-Hilaire, domicilié à Verdun, département de la Meuse, condamné à mort le 15 floréal an 2, par le tribunal révolutionnaire de Paris, comme complice d'un complot tendant à livrer la place de Verdun à l'ennemi.

DIDELOT Nicolas Antoine, ex vicaire, domicilié à Libremont département des Vosges, condamné à mort le 22 prairial an 2, par le tribunal criminel dudit département comme réfractaire à la loi.

Dogé Jean Baptiste, domestique d'émigré, né à Nancy, Meurthe, résidant à Lyon, 37 ans, condamné par la Commission révolutionnaire de Lyon et fusillé le 5 décembre 1793.
Motif accusation :"Contre-révolutionnaire".

DONA Etienne, homme d'affaire, âgé de 52 ans, né à Dinan-sur-Meuse, ex bourgeois, domicilié à Paris, département de la Seine, condamné à mort le 7 messidor an 2, par le tribunal révolutionnaire séant à Paris, comme contre-révolutionnaire.

DOSSON Anne, domicilié à Docelle, département des Vosges, condamné à mort comme émigré le 29 floréal an 2, par le tribunal criminel dudit département.

DOYEN François Maximilien, chasseur dans la légion du Nord, âgé de 44 ans, né et domicilié à Nancy, département de la Meurthe, condamné à mort le 15 messidor an 2, par le tribunal criminel révolutionnaire séant à Paris, comme contre-révolutionnaire.

DUBOIS Adrien, domicilié à Vertuzey, département de la Meuse, condamné à la déportation le 7 juin 1793, par le tribunal criminel dudit département.

DUDOT Médard, fils de Jean François Xavier, domicilié à Gorze, département de la Moselle, condamné à mort le 12 floréal, an 2, par le tribunal criminel militaire près de Moselle, comme émigré.

DUDOT Jean Sébastien, fils de Jean François Xavier, domicilié à Gorze, département de la Moselle, condamné à mort le 12 floréal, an 2, par le tribunal criminel militaire près de Moselle, comme émigré.

DU PORTAL P. N*., ex abbesse du ci-devant monastère de Louye, âgée de 51 ans, née à Metz, département de la Moselle, condamnée à mort le 9 messidor nivôse an 2, par le tribunal révolutionnaire de Paris, comme contre-révolutionnaire.

DUSABLE André, âgé de 53 ans, né et domicilié à Sarre-Libre, département de la Moselle, condamné à mort comme conspirateur, le 7 ventôse an 2, par le tribunal révolutionnaire de Paris.

DUTEIL Jean Pierre, général de la division d'artillerie, domicilié à Ancy, département de la Moselle, condamné à mort comme traître à la patrie le 3 ventôse an 2, par la commission militaire séante à Lyon.

IMBERT Jean Baptiste, garçon laboureur, soldat au 15ème bataillon des chasseurs de la République, domicilié à Lunéville, département de la Meurthe, condamné à mort, le 24 nivôse an 2, par le tribunal criminel du département de la Sarthe, comme brigand de la Vendée.

INVERGAI Marie Françoise, femme Dailly, domiciliée à Lunéville, département de la Meurthe, condamnée à mort, le 18 nivôse an 2, par la commission militaire séante à Nantes, comme complice des brigands de la Vendée.

KLEIN Jean, ex vétéran domicilié à Sarre-Libre, département de la Moselle, condamné à mort comme émigré, le 16 messidor an 2, par le tribunal criminel dudit département.

KLOD Jean Baptiste, serrurier domicilié à Rodmack, département de la Moselle, condamné à mort comme émigré, le 3 fructidor an 2, par le tribunal criminel dudit département.

KNŒPFFLER Jean Antoine, ex curé, domicilié à Rothe, département de la Moselle, condamné à Mort comme émigré, le 13 messidor an 2, par le tribunal criminel dudit département.

KNŒPFFLER Dominique, ex notaire, administrateur du district de Bitche, membres d'un comité révolutionnaire, capitaine des chasseurs de la garde nationale, procureur de la commune, président du Bureau de conciliation, domicilié à Bicthe, département de la Moselle, condamné à mort le 26 floréal an 2, par le tribunal révolutionnaire de Paris, comme complice d'une conspiration dans les départements de la Moselle, du Gard et des Bouches du Rhône. 

KOURTZ Bernard, couvreur en paille, âgé de 48 ans, né et domicilié à Metzérèche, département de la Moselle, condamné à mort comme conspirateur le 4 nivôse an 2, par le tribunal révolutionnaire de Paris.

KOURTZ Michel, tisserand, âgé de 48 ans, né et domicilié à Metzérèche, département de la Moselle, condamné à mort le 22 décembre 1793, par le tribunal révolutionnaire de Paris, comme conspirateur, et pour avoir indiqué à l'ennemi où il y avait des armes, lors de son entrée sur notre territoire.

KURTZ Michel, tisserand, domicilié à Metzérèche, département de la Moselle, condamné à mort comme conspirateur, le 4 nivôse an 2, par le tribunal révolutionnaire de Paris.

LABAYE Léopold, adjudant aux subsistances militaire, âgé de 36 ans, né à Valogne, département de la Manche, domicilié à Nancy, département de la Meurthe, condamné à mort, le 14 messidor an 2, par le tribunal révolutionnaire séant Paris, comme agent de la faction fédéraliste.

LACROIX François, commis principal de la loterie nationale, âgé de 52 ans, natif de Nancy, département de la Meurthe, domicilié à Paris, département de la Seine, condamné à mort, le 15 floréal an 2, par le tribunal révolutionnaire de Paris. Pour avoir tenu des propos tendants à la dissolution de la représentation nationale.

LALLEMAND J. Nicolas, ex curé d'Hondelmont, département de la Meurthe, âgé de 41 ans, natif de Dieuze, ex minime de Vezelise, domicilié à Hudelmont, département de la Meurthe, condamné à mort le 6 floréal an 2, par le tribunal révolutionnaire de Paris, comme contre-révolutionnaire, en tenant des propos et lançant des discours incendiaires, après avoir requis les fonctions qu'il avait abdiquées.

LAMBERT Jean Baptiste Hubert, préposé au recrutement de la cavalerie, domicilié à Pont--à-Mousson département de la Meurthe, condamné à mort le 2 frimaire an 2, par la commission révolutionnaire séante ci-devant à Strasbourg, comme concussionnaire.

NEE J. Guillaume Séverin, postillon, domicilié au Havre-Viliers, département de la Seine Inférieure, condamné à mort comme contre-révolutionnaire, le 22 brumaire an 2, par le tribunal criminel du département de la Meurthe.

NEYON Alexandre Joseph, lieutenant colonel du 2ème régiment de la Meuse, âgé de 59 ans, natif de Soizy, domicilié à Drincourt, département de la Meuse, condamné à mort le 5 floréal an 2, par le tribunal révolutionnaire de Paris, comme complice des manœuvres et intelligences, par suite desquelles la place de Verdun a été livrée aux prussiens.

NICLAU jean Baptiste, grenadier au 29ème régiment, ci-devant Dauphin, âgé de 36 ans, né à Rochefort, département de la Charente Inférieure, domicilié à Chavenay-le-Château, département de la Meuse, condamné à mort le 26 vendémiaire an 2, par le tribunal de Paris, comme contre-révolutionnaire ayant chanté des chansons et tenu des propos tendant au rétablissement de la royauté.

NOGUES Auguste, ex noble, domicilié à Dun, département de la Meuse, condamné à mort comme émigré, le 14 thermidor an 2, par le tribunal criminel dudit département.

SALLES Jean Baptiste*, médecin, député du département de la Meurthe à la Convention nationale, âgé de 34 ans, né et domicilié à Vezelise, Mme département, mis hors la loi par décret de la Convention nationale du 28 Juillet 1793, et par suite des malheureuses journées des 3 mai, 1 et 2 Juin; exécuté à Bordeaux, le 1er messidor an 2.

SAMARY Mathias, tricoteur de bas, domicilié à Forbach, département de la Moselle, condamné à mort comme émigré, le 11 floréal an 2, par le tribunal criminel, du dit département.

SCHARFF Jean Pierre, marchand, âgé de 61 ans, domicilié à Sarre-Libre, département de la Moselle, condamné à mort comme conspirateur, le 7 ventose an 2, par le tribunal révolutionnaire de Paris.

SCHMIT Barbe, veuve Galhau, âgée de 39 ans, née à Sarre-Libre, département de la Moselle, domiciliée à Schmestroff même département, condamnée à mort comme conspiratrice le 5 ventose an 2, par le tribunal révolutionnaire de Paris.

SCHMITH Guillaume, chamoiseur, âgé de 80 ans, né et domicilié à Sarre-Libre, département de la Moselle, condamné à mort comme conspirateur, le 7 ventose an 2, par le tribunal révolutionnaire de Paris.

SCHMITT Jacob, journalier, domicilié à Merlebach, département de la Moselle, condamné à mort comme distributeur de faux assignats, le 18 messidor an 2, par le tribunal criminel dudit département.

SOMMELIER Nicolas Alexis, procureur syndic, domicilié à Verdun, département de la Meuse, condamné à 15 années, de fers, et à 300.000 livre d'amende, le 17 septembre 1793, par le tribunal criminel dudit département, comme émigré

STOFFLET Jean Nicolaschef vendéen lunéville 1751 - fusillé à Angers le 24 février 1796.

TABOUILLOT Claire, âgée de 17 ans, née et domiciliée à Verdun, département de la Meuse, condamnée à 20 années de détention, par le tribunal révolutionnaire de Paris, le 5 floréal an 2, comme convaincu d'avoir coopéré aux manœuvres et intelligences tendantes à livrer aux Prussiens la ville de Verdun.

TARAGON Anne Claude, capitaine au 6ème régiment ex-noble, âgé de 39 ans, né à Bonneval, département d'Eure et Loire, domicilié à Metz, département de la Moselle, condamné à Mort, le 29 frimaire an 2, par le tribunal révolutionnaire de Paris, comme convaincu d'avoir eu des intelligences avec le 1er frère du dernier tyran roi, Bouillé et Lafayette.

THIBAUT jean Christophe, âgé de 60 ans, administrateur du département de la Moselle, natif d'Isming, département de la Meurthe, domicilié à Metz, même département, condamné à mort le 17 floréal an 2, par le tribunal révolutionnaire de Paris. Comme complice d'une conspiration dans le département de la Moselle, et notamment en suspendant l'exécution des lois relatives aux biens provenants des religieux.

THIERROT Antoine, âgé de 39 ans, apothicaire, né à Verdun, département de la Meuse, domicilié à Eting, même département, condamné à mort le 16 messidor an 2, par le tribunal révolutionnaire de Paris, comme ennemi du peuple, ayant applaudi avec enthousiasme à l'entrée des troupes prussiennes sur le territoire de la République.

THOUVENIN Jean Antoine*, Toul 1759, Nancy 1794.

THUILEUR Pierre*, gendarme, âgé de 61 ans, né et domicilié à Verdun, département de la Meuse, condamné à mort, le 5 floréal an 2, par le tribunal révolutionnaire de Paris, comme convaincu d'avoir pratiqué des manœuvres, tendantes à livrer la ville de Verdun aux Prussiens.

TOLLER Jean Daniel Frédéric, capitaine au ci-devant régiment de Saxe, domicilié à Bitche, département de la Moselle, condamné à mort, le 3 fructidor an 2, par le tribunal criminel dudit département, comme émigré.

TOURNACOS François, baron Allemand, âgé de 37 ans, natif de Metz, domicilié à Paris, département de la Seine, condamner à mort, le 2 prairial an 2, par le tribunal révolutionnaire de Paris, comme conspirateur ayant montré à ceux qui l'interrogeaient un écu de six livres, à la face du tyran roi, disant que c'était la son passe port.

WAGNER Michel , ex administrateur du département de la Moselle, âgé de 43 ans, né et domicilié à Sarre-Libre, même département, condamné à mort le 17 floréal an 2 , par le tribunal révolutionnaire séante à Paris, comme complice d’une conspiration, dans le département de la Moselle, et notamment en suspendant l’exécution des lois relatives aux biens provenants des religieux.

WANNIER Philippe ou VANIER françois Joseph, volontaire en garnison à Longwy, né à Beaugency (Loiret), condamné à mort par le tribunal criminel de la Moselle le 19 Nivôse an 2, pour propos contre-révolutionnaire.

WARMEJANVILLE Nicolas Hyacinthe, capitaine au 16e régiment en garnison à Dumkerque, âgé de 35 ans, domicilié à Azzancy, département de la Moselle, condamné à mort le 17 messidor an 2, par le tribunal révolutionnaire de Paris, comme ayant souffert au mépris de la loi, que les soldats portassent leurs habits blancs au lieu de l’uniforme national, et ayant fait des reproches à ceux qui avaient pris l’habit national, pour se conformer à la loi.

WULLAUME Barbe fille majeure, femme de chambre de l’émigrée femme Saulnier, domiciliée à Nancy, département de la Meurthe, condamnée à mort comme émigrée le 28 vendenair an 2 par le tribunal criminel du département de la Moselle.

(Liste non exhaustive...)

La lecture de cette liste permet de mieux comprendre et de réaliser comment une foule de gens de tous âges et de toutes conditions sociales ont été livrés au bourreau en raison de leur militantisme contre-révolutionnaire, jugés coupables de fidélité à l'égard de notre Tradition Catholique et Royale Française.  Souvenons-nous de la TERREUR sous la Révolution, souvenons-nous de toutes ces malheureuses victimes innocentes MORTES POUR QUE VIVE LA FRANCE, et sacrifiées à l'échafaud sur l'autel de la "liberté" Républicaine...  

08/08/2011

Journal de l'Abbé Michel

abbé michelMême s'il n'y a pas eu beaucoup de publicité autour de la béatification à Rome, le 1er octobre 1995, d'une soixantaine de martyrs victimes de la Terreur révolutionnaire, sans doute savez-vous que plusieurs étaient originaires de notre diocèse. 

4 béatifiés... alors que 48 prêtres du département de la Meurthe ont été déportés et que 10 seulement sont rentrés.  

Le jeune abbé Michel, diacre, né en 1768 à Haraucourt, était l'un des 48 déportés et il a - dès 1796 - publié une relation des événements dans son Journal de la déportation des ecclésiastiques du département de la Meurthe dans la rade de l'Ile d'Aix, près Rochefort, en 1794 et 1795. Très peu de noms... Les faits sont rapportés en omettant de mentionner l'identité des personnages. Il paraît évident que l'abbé Michel et, peut-être, son éditeur, prudents, n'ont pas voulu risquer de provoquer des réactions qui auraient pu nuire aux familles des déportés, aux déportés eux-mêmes ou encore au clergé en général alors que la persécution était loin d'être terminée. Une autre interprétation à cette discrétion réside sans doute dans la volonté de ne pas mettre en avant telle ou telle personnalité. Dans les éditions plus tardives, l'abbé Michel donne la liste des 38 victimes avec les dates de décès, mais sans plus de précisions.

Le témoignage de l'ancien déporté est divisé en trois parties : 1. le voyage depuis la Lorraine jusqu'à l'arrivée sur le vaisseau Les Deux Associés ; 2. le temps passé dans les bâteaux ; 3. la libération, le débarquement et le retour à pied jusqu'à Nancy. 

Les déportés étaient dirigés vers La Rochelle en vue d'être embarqués pour la Guyane : 

« Condamnés à traverser toute la France, traînés comme des criminels au milieu de gens armés, nous servions de spectacle à tout un peuple, à qui la calomnie nous dépeignait comme ses plus cruels ennemis. Vexations à Toul, peur d'être noyés à Nantes dans la Loire... et aussi quelques gestes de compassion. Les déportés avaient pu emporter quelques effets personnels et de l'argent. Ils seront systématiquement dépouillés lors de plusieurs fouilles sur le parcours et à l'arrivée.» 

Avec ses compagnons, l'abbé Michel est transféré sur le bâteau les Deux-Associés, navire négrier qu'il décrit minutieusement : 

« journal de l'abbé michelIl n'est pas possible de se représenter comment nous y étions entassés les uns sur les autres, la comparaison serait triviale, (mais je n'en connais point d'aussi exacte) si je disais que nous étions comme des harengs en caque. (...) Nous étions tellement serrés, que nous ne pouvions nous coucher sur le dos, il fallait toujours nous tenir sur le côté...»

Avec l'été, l'atmosphère devient irrespirable, les maladies déciment les prisonniers. Un officier de santé, envoyé dans le mois d'août pour visiter le bateau remonte précipitament, en disant que si l'on eût mis quatre cents chiens dans cet endroit-là, ils seraient tous crevés dès le lendemain, ou ils seraient tous devenus enragés. Les malades les plus atteints sont mis sur des barques, soignés par des détenus, puis déposés sur l'île d'Aix ou l'île Citoyenne (Madame) qui sera aussi leur cimetière. La nourriture est insuffisante.

En décembre 1794, une lueur d'espoir de libération vient les soutenir. L'attitude des geôliers se modifie :

« Ils nous remirent même deux bréviaires qui n'étaient pas encore déchirés et nous eûmes enfin la consolation de recommencer notre office, que nous avions été forcés d'interrompre depuis dix mois.» 

En janvier, la nouvelle du débarquement circule à nouveau. Mais ce n'est que le 6 février que les prêtres sont dirigés vers la terre. Le 8, ils arrivent à Saintes où ils vont séjourner, dans un couvent, entourés de manifestations de solidarité de la part des habitants :

« Les uns apportaient des habits, des chemises et d'autres effets pour remplacer nos méchants vêtements tout couverts de vermine ; d'autres, prévoyant l'extrême besoin où nous étions de manger, distribuaient du pain, du vin, de la viande, des légumes etc

L'abbé ajoute un peu plus loin :

« Après avoir été pendant deux ans poursuivis comme des bêtes féroces, comment nous voir, sans une émotion qui nous mit hors de nous-mêmes, fêtés, caressés et comblés des bienfaits les plus inespérés ?»

Le 21 février, la Convention proclame la liberté des cultes. L'accalmie ne sera que de courte durée : en septembre 1795, la persécution reprendra. Mais l'abbé Michel et ses compagnons survivants (10 sur 48) auront eu le temps de rentrer chez eux. Le 12 avril, ils sont libres, ils se mettent en route le 14, et après un voyage plein de péripéties, ils arrivent aux portes de Nancy le jeudi 30 avril. Les tribulations ne sont pas terminées pour le jeune diacre : on ne lui avait pas demandé ses papiers depuis Saintes... on les lui prend à Nancy et il est interné pendant un mois, sans trop de tracas avec un geôlier - un des rares acteurs de cette histoire à être connu par son nom - Labonté, cela ne s'invente pas !

Si - dès 1796 - l'abbé Michel invitait à ce que l'épreuve soit source de renouveau, comment pourrions-nous, deux siècles plus tard, relire autrement les terribles événements de cette période ?

 

Abbé Bernard Stelly

 

Source : La Bibliothèque du diocèse de Nancy

http://www.bdnancy.fr/

 

LISTE ALPHABÉTHIQUE
Des Écclésiastiques de la Meurthe, déportés, morts pendant l'année 1794, à bord des Deux Associés.

 

Nota : Les lettres A et C, qui précèdent les noms des morts, font connaître s'ils sont enterrés
à l'Île d'Aix ou à l'Île Citoyenne.(Île Madame)

 

A - ANTOINE (Pierre) Cordelier,
mort le 10 Août, âgé de 50 ans.

A - BARTHELÉMI (Jean-Baptiste) Chartreux Coadjuteur de Bosserville,
mort le 12 août, âgé de 54. ans.

C - BRUNEL (Gervais) Prieur de la Trappe,
mort le 20 août, âgé de 50 ans.

A - CHEVRESSON (Jean-Baptiste) chanoine-Régulier,
mort le 17 août, âgé de 53 ans.

A - CLAUDE (Nicolas) Prébendé de. Nancy,
mort le 16 août, âgé de 49 ans.

A - COLLIN (Jean) Cordelier de la, Maison de Toul,
mort le 19 août, âgé de 51 ans.

C - COURVOISIER (Pierre-Étienne) Bénédictin, Procureur de la Maison de Nancy,
mort le 22 août, âgé de 44 ans.

A - DESBROCHERS (Denis) Chartreux de Nancy,
mort le 17 août, âgé de 45 ans.

C - DRAND (Jean) Chanoine- régulier, Prieur de Belchamp,
mort le 3 septembre, âgé de 54 ans.

A - DUBOIS (François) dit Père. Joseph, Capucin et Gardien de Pont-à-Mousson
mort le 11 juin, âgé de 47 ans.

A - DUJONQUOI (Michel-Joseph) prêtre religieux de la Trappe,
mort le 21 août, âgé de 48 ans.

A - FRANÇOIS (François) dit Père Sébastien, Capucin,
mort le 10 août, âgé de 45 ans.

C - GAGNOT (Jacques) dit Père Hubert, Carme de Nancy,
mort le 18 août, âgé de 42 ans. Béatifié par Jean-Paul II le 1er Octobre 1995 avec 64 autres prêtres de France.

C - GEORGIN (Chrétien-Nicolas) Secrétaire de l'Évêché de Nancy,
mort le 2 Septembre, âgé de 40 ans.

C - GRANGURY (Jean-Louis) dit Père Louis, Capucin, ancien Gard de Ramberviller,
mort le 23 août, âgé de 56 ans.

A - GRANDMAIRE (Jean-Baptiste-Joseph).dit Père Barnabé, Tiercelin de la Maison de Sion,
mort le 22 mai âgé de 60 ans.

A - GRIMOND (Louis-Joseph) Chanoine de Saint Gengoult de Toul
mort le 9 juin, âgé de 48 ans.

C - GUÉRIN (Joseph-Jean-Baptiste-François) dit Père Colomban, Tiercelin,
mort le 30 août, âgé de 51 ans.

C - GUILLAUME (Jean-Baptiste) Frère non-Profès des Écoles Chrétiennes de Nancy,
mort le 28 août, âgé de 39 ans. Béatifié par Jean-Paul II le 1er Octobre 1995 avec 64 autres prêtres de France.

C - HENRY (Jean-Baptiste-Nicolas) préhendé de Nancy,
mort le 13 octobre âgé de 43 ans.

A - HEYBERGER (Jacques) Cordelier,
mort le 17 juin, âgé de 46 ans.

A - HUSSENOT (Jean-Baptiste) dit Père Apollinaire, Tiercelin,
mort le 14 août, âgé de 47 ans.

C - JACQUES (Louis) dit Frère Jean-Baptiste, Récollet,
mort le 4 octobre âgé de 40 ans.

A - JEANSON (Jean-François) dit Père Barnabé, Capucin,
mort le 21 juillet,âgé de 49 ans.

C - LALLEMAND (Claude-Joseph) dit Père Clément, Carme,
mort le 7 Septembre, âgé de 50 ans.

C - LEMOINE (Joseph) dit Père Honoré, Tiercelin,
mort le 12 septembre, âgé de 54 ans.

A - MATHEBS (Antoine) Cordelier,
mort le 12 août, âgé de 45 ans.

A - MATHIEU (Pierre) Vicaire de Lemainville,
mort le 20 juin, âgé de 38 ans.

A - MICHELANT (Joseph-Thomas) Minime,
mort le 31 juillet, âgé de 36 ans.

C - NICOLAS (Florentin) dit Père Bernardin, Carme,
mort le 5 août, âgé de 54 ans.

A - OREL (Jean-François) Chanoine de Nancy,
mort le 19 août, âgé de 50 ans.

A - PRÉSVOST (Jean-François) Cordelier,
mort le 17 août, âgé de 34 ans.

C - POIRSON (Joseph) Cordelier, Gardien de Toul,
mort le 23 août, âgé de 43 ans.

A - RAMBOUR (Charles.) Vicaire de la Chartreuse de Bosserville,
mort le 2 juillet, âgé de 46 ans.

A - RICHARD (Claude) Bénédictin,
mort le 9 août, âgé de 53 ans.

C - RICHY (Éloi) Frère convers de. la Trappe,
mort le 29 août, âgé de 42 ans.

A - SIREJEAN (Pierre) Cordelier,
mort le 25 juillet, âgé de 45 ans.

C - THOMAS (Jean-Georges) Dominicain,
mort le 11 août, âgé de 40 ans.

21/02/2011

HISTOIRE ET NATURE DE LA RÉVOLUTION « FRANÇAISE »

louis-xvi-execution.jpgLes origines de la France contemporaine, l'arrachement de notre pays à l'Église et à sa monarchie, et sa remise à un État républicain, laïque et libertaire, sont rationalistes et maçonniques.

Au XVIIIe siècle, les « philosophes des Lumières » et les « sociétés de pensée » travaillent à émanciper le peuple de l'Église à laquelle il est profondément attaché. Mais ils se heurtent à l'obstacle formidable de la monarchie très chrétienne qui leur fait barrage en interdisant la franc-maçonnerie. Renonçant à la gagner et à la dominer, les adeptes de la secte se jureront de la renverser ; Dieu et le roi ont partie liée. L'aide de l'étranger, de l'Anglais ennemi, jaloux de la France, y est nécessaire. Et voilà le beau complot anticatholique et antimonarchiste, qui exacerbe les mécontentements, suscite des troubles dans le royaume, soudoie des agitateurs à Paris, puis déclenche enfin la Révolution de 1789.

Le but est atteint le jour où la Convention prononce la déchéance du roi Louis XVI, ordonne l'ouverture de son procès et enfin le conduit à la guillotine. Ce martyre, histoire,révolution,contre-révolution,franc-maçonnerie,louis xvi,convention,terreur,france catholique et royalevoulu par les loges en haine de la foi, décrété au nom du peuple français, brise l'alliance millénaire de la nation avec son roi, et, plus haut que lui, avec « Jésus-Christ, qui est vrai Roi de France » (Sainte Jeanne d'Arc). C'était le 21 Janvier 1793, et le crime moral en sera renouvelé le 29 Juillet 1830.

Tous les pères de famille, tous les patrons, furent ce jour-là guillotinés en effigie, car le roi était leur vivante image et le garant de leur autorité naturelle. Dieu est détrôné avec le roi. La déesse Raison est adorée siégeant sur l'autel de la cathédrale de Paris ; elle représente l'homme qui se fait dieu comme déjà il s'est fait roi. La République proclame la souveraineté du peuple et l'instaure dans le sang de la famille royale, des prêtres, des nobles et d'innombrables gens du peuple, bons catholiques ou simples mécontents. Déjà, quelles hécatombes au nom de la Liberté ! La Terreur, qui présage les horreurs des États totalitaires modernes, a commencé l'année de la mort du roi.

Les principes de 1789 conduisent mécaniquement à la recherche de la destruction totale du christianisme. Le principe comme le but de la révolution est d’éliminer le christianisme tout entier, la révélation divine et l’ordre surnaturel, pour s’en tenir uniquement à ce que ses théoriciens appellent les données de la nature et de la raison. Lisez la « Déclaration des droits de l’homme » soit de 89, soit de 93, voyez quelle idée l’on se forme, à ce moment-là, des pouvoirs publics, de la famille, du mariage, de l’enseignement, de la justice et des lois : à lire tous ces documents, à voir toutes ces institutions nouvelles, on dirait que pour cette nation chrétienne depuis quatorze siècles, le christianisme n’a jamais existé et qu’il n’y a pas lieu d’en tenir le moindre compte. C’est le règne social de Jésus-Christ qu’il s’agit de détruire et d’effacer jusqu’au moindre vestige. La Révolution, c’est la nation chrétienne débaptisée, répudiant sa foi catholique traditionnelle, et cherchant à se reconstruire, en dehors de l’Évangile, sur les bases de la raison pure.

Sous l’excitation de diatribes furieuses et de calomnies atroces, on vit surgir en France en 1789 une bande de scélérats tel qu'il ne s'en était jamais vu sur la scène du monde. Auprès de ces forcenés, les Césars païens les plus cruels pouvaient passer pour des hommes modérés ; et c’est avec raison que Macaulay a pu appeler ces massacres à froid « le plus horrible événement que raconte l’histoire ». Tant il est vrai que l’idée de Dieu une fois disparue, il fait nuit dans l’âme humaine, et qu’on peut y prendre au hasard le vice pour la vertu, et le crime pour la légalité !

C’est bien en 1789 que la France a reçu la blessure profonde dont elle souffre depuis lors, et qui pourra causer sa mort si une réaction Légitimiste, Contre-révolutionnaire forte et vigoureuse ne parvient pas à la ramener dans les voies d’une guérison complète...

 

20/07/2009

Les dessous de la Bastille

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Glorieuse, la prise de la Bastille ? Pas tant que ça... D’ailleurs, le 14 juillet n’a été choisi comme fête nationale qu’environ cent ans plus tard, en 1880, et la date a été largement discutée : les députés et les sénateurs ont proposé aussi bien le 4 août que le 5 mai que le 21 septembre, etc. et le 14 juillet ne l’emporte que de peu.

La Bastille : du mythe à la réalité

« Le matin fut lumineux et d’une sérénité terrible, écrira Michelet : Une idée se leva sur Paris avec le jour, et tous virent la même lumière. Une lumière dans les esprits et dans chaque cœur une voix : Va et tu prendras la Bastille ! ».
La prise de la Bastille est devenue dans les livres scolaires de la IIIe République le symbole de la victoire du peuple sur la « tyrannie ». En effet, chacun comprendra qu’il est toujours dans l’intérêt de ceux qui ont pris le pouvoir en 1789 de masquer leur propre violence et l’arbitraire sur lesquels ils ont assis leur domination. Se fabriquant ainsi leurs propres mythes fondateurs…  

La Bastille : sa réalité à la veille du 14 juillet

En 1789, il y avait déjà longtemps que la Bastille ne servait plus guère. On envisageait même de supprimer cette forteresse trop coûteuse.

Quand la Bastille est prise le 14 juillet, elle ne détient dans ses geôles que sept prisonniers : des fous, un faussaire et quelques personnes si peu recommandables qu’il est bien difficile de se glorifier de leur libération. Sept détenus c’était vraiment peu… Michel Winoch le déplorait, en ajoutant que la réalité n’a pas besoin de coïncider avec les idées reçues, les faux bruits ou les imaginations. De plus à la fin du XVIIIème siècle, le traitement des prisonniers à la Bastille était décent, mais pour légitimer l’émeute, les révolutionnaires  voulaient faire de la Bastille un engin de torture horrifique et injuste…

Le 14 juillet : on marche d’abord sur les Invalides, pas sur la Bastille

Au matin du 14 juillet, les émeutiers se dirigent vers les invalides. Ils exigent des armes demandées la veille, et comme le gouverneur, Sombreuil, avait voulu négocier, ils profitent de l’ouverture de la porte pour s’engouffrer et piller les fusils qui se trouvaient là, des canons et un mortier.
Et voilà donc les émeutiers en marche vers la forteresse.

Sur place, le dérapage...

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Les émeutiers n’avaient pas rencontré d’opposition aux Invalides. Mais, à la Bastille, le gouverneur, Bernard de Launay, s’affole en voyant la foule approcher. Ses ordres sont contradictoires. Il envisage même de faire sauter le stock de poudre pour éviter qu’on ne s’en empare. Puis il tente de négocier. Enfin finalement, il laisse entrer les émeutiers dans les cours de la forteresse…

L’épisode qui suit est tristement célèbre : Launay est entrainé vers l’Hôtel de ville, harcelé de coups, finalement massacré au sabre. Sa tête, coupée au couteau par l’aide-cuisinier Desnot, est promené au bout d’un pique dans tout Paris, bientôt accompagné du prévôt des marchands. Flesselles, que l’on assassina dans la foulée. On but le sang des malheureuses victimes : « Acte d’un goût douteux, conclut le professeur Jean Tulard, mais qui va se généraliser durant les années suivantes et de devenir une forme de « civilité » révolutionnaire pour les victimes de marque ».

CONCLUSION :

 

 

La conclusion qu’inspire ce récit, pourtant résumé des événements est que, contrairement à une légende tenace, la Bastille n’a pas été prise d’assaut, mais elle s’est rendue. Autrefois les livres scolaires, aujourd’hui les encyclopédies ont diffusé et diffusent encore abondamment les images fortes d’un peuple vigoureux et courageux, faisant tomber par la seule force de son ardeur, l’une des plus puissantes forteresses médiévales. Et ainsi, de pierre en pierre, va se construire une nouvelle Bastille celle du « mythe ».

 

FETERA-T-ON LE TRICENTENAIRE DE LA REVOLUTION ?

Contester le mythe révolutionnaire, comme s’y emploient les historiens actuels, délégitimer la Terreur, c’est ruiner le présupposé ancien selon lequel les progrès sociaux s’obtiendraient par la violence. Conduite au nom du peuple, la Révolution s’est effectuée sans le consentement du peuple, et souvent même contre le peuple. Le bicentenaire n’a pas vraiment commémoré 1789, mais plutôt exalté l’idée que la France de 1989, du moins celle qui est au pouvoir, se fait d’elle-même…

Quittons l’histoire pour le champ de la prospective. Au rythme ou vont les choses… Que réserve 2089 ? Si la logique communautariste qui prévaut aujourd’hui n’a pas été renversée. Et que les Musulmans seront devenus majoritaire dans le pays. Pouvons sérieusement imaginer un seul instant ces nouveaux « Musulmans de France » célébrer 1789 ? Quant on sait que la pensée révolutionnaire ne s’accorde pas avec l’anthropologie exprimée par les textes sacrés de l’islam. Quelle signification pourrait revêtir pour eux en 2089 la commémoration de la révolution « française » ?   

L’histoire n’étant jamais écrite d’avance, et l’histoire de France ayant toujours réservé d’étonnantes et miraculeuses surprises. On ne peut s’empêcher d’imaginer, et d’espérer voir sur notre sol un retour en force de la Foi catholique. Certes il faudrait alors tout reconstruire, ces nouveaux chrétiens auront certainement donc d’autres urgences que de célébrer ou de contester le tricentenaire de 1789…

(Article proposé par Madame Charlène Courtois).