01/10/2011
Reunion du Cercle Robert de Baudricourt
La prochaine réunion du Cercle Robert de Baudricourt se tiendra à 16h00 le samedi 22 octobre 2011, à Pont à Mousson (54 700).
Renseignements et réservations au : 03 83 81 00 29 / 06 46 77 66 85
par courrier internet : ro.beaudricourt@sfr.fr
23:04 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : uclf, cercle légitimiste, lorraine, formation, cercle robert de baudricourt
27/09/2011
Le Forum Légitimiste
L’équipe de ce forum légitimiste adhére sans restriction à la pensée légitimiste traditionnelle, telle qu'elle est défendue et promue par l'U.C.L.F.
Son but est de faire connaître les Cercles UCLF de nos provinces, faciliter les contacts entre les légitimistes. Entretenir les échanges, produire des amitiés et des relations sincères.
Venez vous inscrire et participer au Forum Légitimiste :
09:02 | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : forum légitimiste, uclf, légitimité, cercles d'étude, doctrine légitimiste
21/09/2011
LA FAMILLE
Dans le plan divin, la famille est en grande partie ordonnée en vue de l'éducation des enfants. C'est au père et à la mère qu'il appartient de former le coeur et l'âme de leurs enfants, de tourner vers Dieu ces jeunes intelligences, d'assouplir ces jeunes volontés et de les habituer à l'effort qu'exige l'accomplissement du bien. La formation morale et la formation intellectuelle doivent marcher de front. Mettre Dieu d'un côté et la science de l'autre, c'est oublier que l'homme n'a qu'une âme qui, dans tout ce qu'elle fait, doit tendre à Dieu. Se flatter de mener à bien la formation morale sans Dieu, c'est oublier que sans Dieu, la conscience n'a plus ni lumière ni juge, et doit fatalement s'atrophier. Même au point de vue purement intellectuel, faire de la science sans Dieu, c'est oublier que Dieu est le père des sciences, c'est enlever à l'intelligence ses horizons les plus sublimes, et à la lettre, la découronner.
Dans la thèse révolutionnaire, la famille n'est plus cette institution naturelle, historiquement et logiquement antérieure à l'Etat, ayant reçu de Dieu Lui-même une constitution basée sur la nature et invariable comme elle. Elle n'est plus qu'un contrat purement civil, entièrement régi par la loi civile et tellement soumis à la loi civile que celle-ci peut à son gré établir ou supprimer le divorce, admettre ou rejeter la polygamie, enlever ou laisser les enfants au foyer domestique. Tout cela n'est que le résumé des prétentions de la loi civile révolutionnaire à l'endroit de la famille…
La loi civile a l'incroyable prétention de créer la famille. Elle s'attribue la vertu de marier les chrétiens. Rien n'est risible, un monsieur qui, parce qu'il est ceint d'une écharpe tricolore et qu'il débite gravement deux ou trois articles, croit pouvoir déclarer aux gens qu'ils sont mariés, alors qu'aux yeux de Dieu, une telle union est radicalement nulle.
De tous les attentats dont la Révolution s'est rendue coupable contre Dieu, il en est peu qui soient aussi graves que le mariage civil. Tout le venin de la Révolution est en quelque sorte concentré dans cette institution. Le mariage civil équivaut à la négation publique et sociale de Dieu, à l'affirmation de l'omnipotence de la loi civile. Il contient en germe et comme en puissance, non seulement le divorce, non seulement l'enseignement athée obligatoire, mais la ruine absolue de la famille !
Le divorce figurait dans la législation révolutionnaire du premier Empire. La Restauration l'a supprimé. Elle avait bien fait. Mais elle n'aurait pas dû s'en tenir là. Elle aurait dû supprimer le mariage civil lui-même. C'était le vrai moyen de reconnaître que la famille vient de Dieu et non de l'Etat, et de mettre ses droits à l'abri de toute usurpation sacrilège. Elle ne l'a pas fait; elle a eu tort. Aussi le divorce qu'elle avait supprimé a-t-il maintes et maintes fois tenté de faire sa réapparition dans nos lois ; et il a terminé par y réussir. Et même, on ne s'en tient pas là, depuis plus d'une voix a réclamé l'union libre…
19:28 | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : famille catholique, mariage, révolution, éducation, droits de dieu
12/09/2011
La conversion du monde Romain.
La bataillle du Pont Milvius (312) vit deux visions du monde s'affronter, les légions gauloises et chrétiennes de Constantin face aux légions païennes de Maxence. Les premières invoquaient déjà le Dieu inconnu dont parlait Saint Paul à l'Aéropage d'Athènes, et devant chaque légion flottait un mystérieux étendard, d'une forme nouvelle, qui devait, disait-on, assurer la victoire aux soldats de Constantin. L'autre était l'armée du paganisme, et les prêtres de Jupiter offraient aux dieux des sacrifices pour le succès de Maxence, le tyran de Rome et l'ennemi des Chrétiens.
Deux empires, deux mondes s'affrontaient devant les siècles : l'empire des Césars et la monarchie chrétienne, le monde païen et le monde chrétien.
Face à la monarchie païenne, la véritable nouveauté au plan politique était le christianisme. Jusqu'à Constantin, l'empereur était à la fois César aux plans temporel et spirituel (Souverain Pontife), les deux pouvoirs étaient confondus et reposaient sur une même tête (le césarisme est depuis le "moyen Âge" cette prétention politique des rois à dominer le spirituel). Cette confusion de l'Eglise et de l'Etat sur une même tête était la caractéristique de la tyrannie antique, et la caractéristique du totalitarisme du Bas-empire romain. Sa réédition, semble sous-jacente avec la république « française » dite « laïque » où un "ministre de l'Intérieur et des cultes dirige la religion...
A la veille de cette bataille, pour la possession de Rome, Constantin vit dans le ciel une croix entourée de ces mots : IN HOC SIGNO VINCES. Il fit peindre le monogramme du Christ et la croix sur son étendard, le labarum, et vainquit Maxence.
Dès lors il autorise la religion chrétienne et la comble d’honneurs et de largesses. Sortant de l’ombre, l’Eglise se développe merveilleusement. A Rome, à Jérusalem où la mère de l’Empereur, sainte Hélène, découvre la vraie croix, à Constantinople, la « Nouvelle Rome » bâtie sur le Bosphore, sont édifiées des basiliques splendides où une hiérarchie prestigieuse célèbre une fastueuse liturgie. Auprès d’elles sont des hospices et hôpitaux ouverts aux malades et aux pauvres. Lentement les institutions et les mœurs chrétiennes se subtsituent aux cultes idôlatriques. Ce qui étonne les païens, c’est le joyeux prosélytisme des chrétiens et leur sens aigu de la fraternité. Après l’ultime tentative de restauration du paganisme par Julien l’Apostat, il s’effondre définitivement. Théodose interdit les cultes idôlatriques dans tout l’Empire, et le christianisme, de religion interdite qu’il était au début du siècle, devient en 394 religion d’Etat.
(Article d'origine : le blog du Christ-Roi)
00:00 | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : histoire, empire romain, constantin, religion d'état, christianisme, rome, labarum
03/09/2011
Pèlerinage annuel à Domrémy de la FSSPX
Pèlerinage à Domrémy
Dimanche 18 septembre 2011
Voir le magnifique reportage du pèlerinage 2010
Pour tout renseignement et les inscriptions
Secrétariat
Ecole de L'Etoile du Matin
57230 Eguelshardt
03 87 06 53 90
03 87 06 59 09
Source de cette information :
http://www.laportelatine.org/district/ecoles/activiteseco...
18:37 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : lorraine, sainte jeanne d'arc, fsspx, domrémy, pélerinage
31/08/2011
Au 31 du mois d'août
Au 31 du mois d'août (bis)
On vît venir sous l'vent à nous (bis)
Une frégate d'Angleterre
Qui fendait la mer et les flots
C'était pour attaquer Bordeaux
REFRAIN
Buvons un coup, buvons en deux
A la santé des amoureux
A la santé du Roi de France,
Et m... pour le Roi d'Angleterre,
Qui nous a déclaré la guerre
Le Commandant du bâtiment (bis)
Fit appeler son lieutenant, (bis)
Lieutenant, te sens-tu capable :
Dis-moi nous sens-tu, assez fort
Pour prendre l'Anglais à son bord ?
Le Lieutenant, fier et hardi (bis)
Lui répondit : Capitaine oui ! (bis)
Faites branle bas à l'équipage
Je vas hisser le pavillon
Qui rest'ra haut nous le jurons !
Le maître donne un coup d' sifflet (bis)
Pour faire monter les deux bordées (bis)
Tout est paré pour l’abordage
Hardi gabiers, fiers matelots
braves canonniers, mousses petiots !
Vire lof pour lof en arrivant (bis)
Je l'abordions par son avant (bis)
A coups de haches de grenades,
De piqu', de sabres de mousquetons
En trois cinq sec, je l'arrimions
Que dira-t-on du grand rafiot (bis)
à Brest, à Londres et à Bordeaux (bis)
Qu'a laissé prendre son équipage
Par un corsaire de six canons
Lui qu'en avait trente et si bons ?
00:01 | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : corsaire, chanson royaliste, surcouf, marine royale
28/08/2011
Réunion du Cercle Robert de Baudricourt
La réunion prévue initialement en date du 03 septembre 2011 est reportée au samedi 10 septembre 2011 pour 16h00 à Pont à Mousson (54 700).
Renseignements et réservations au : 03 83 81 00 29 / 06 46 77 66 85
par courrier internet : ro.beaudricourt@sfr.fr
14:57 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : lorraine, cercle robert de baudricourt, légitimisme
24/08/2011
Les Provinces du Royaume de France
Les Provinces sont les anciennes divisions administratives et politiques de la France réelle. Elles désignaient autrefois, surtout les grands fiefs qui avaient conservé leur individualité juridique à l'intérieur du Royaume de France, comme la Normandie, le Languedoc, le Dauphiné, la Provence ou la Bretagne...
Bien que la division de la France Catholique et Royale en vulgaires départements abstraits ait plus de deux siècles d'existence, le souvenir des provinces du Royaume reste vivace dans l'esprit des Français. On se dit volontiers provencal ou alsacien. Si les costumes traditionnels n'apparaissent plus aujourd'hui que dans les fêtes populaires, les dialectes survivent et sont encore employés. Mieux, les mouvements de population n'ont pas fait disparaître les tempéraments provinciaux.
En fait malgré les efforts acharnés des républicains pour arracher le coeur des Français à la terre et à la tradition. L'ancienne Province naturelle se révèle plus vivante que la créature révolutionnaire qui porte le nom de département..., simple numéro sans âme et sans histoire...
19:06 | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : provinces, royaume de france, département, histoire, identité
20/08/2011
In Memoriam / Gérard Saclier de la Bâtie
Gérard Saclier de la Bâtie nous a quitté
(Extrait du numéro 108 de la Gazette Royale)
Gérard Saclier de la Bâtie s’est éteint le dimanche 20 août 2006, après une longue maladie qui le tenait éloigné de nous depuis plus de dix ans. Homme de foi et de conviction, il se consacra très jeune à la diffusion de la doctrine légitimiste et ne manqua pas, sur le plan religieux, de s'engager résolument dans la résistance à la subversion qui envahit l'Eglise lors de la tourmente conciliaire.
La fidélité à sa mémoire nous commande de poursuivre son oeuvre.
Sermon prononcé aux obsèques de Gérard Saclier de la Bâtie
Bien Chers Amis, Mes Bien Chers Frères,
Le décès de Monsieur Saclier de la Bâtie nous rassemble autour de son corps. Et face à l 'événement , quantité de sentiments, de réflexions peuvent surgir à notre esprit : Pourquoi la mort ? Pourquoi la maladie ? Pourquoi la souffrance ? Quel est le but de notre vie ?
Autant de questions dont la réponse reflète l’état de notre âme face à Dieu, face à Sa sainte volonté exprimée par les décrets de la Providence. Je voudrais, cet après-midi, vous aider à vivre cette épreuve de la séparation avec les paroles de la Sainte Ecriture, Parole même de Dieu, et celles de la Mère Eglise, l’Eglise catholique, apostolique et romaine à laquelle appartient pleinement notre défunt.
Je voudrais tout d’abord vous montrer l’attitude du vieillard Job, qui était un homme, nous ditl’écrivain sacré, “intègre, craignant Dieu et éloigné du mal”. Et cet homme, fort riche, rencontra en peu de temps, par permission divine, quantité d'épreuves. Il perdit tous ses biens et tous ses enfants furent massacrés. En apprennant ces nouvelles qui broyaient son coeur, Job adora Yahweh et dit : “Dieu a donné, Dieu a repris, que le nom de Dieu soit béni”, et l'écrivain sacré continue : “En cela Job ne pécha point, et ne dit rien d’insensé contre Dieu”.
Voilà, mes Frères, le modèle de l’attitude chrétienne face au départ d’un être cher, de l’un des nôtres : la résignation aimante à la volonté divine, attitude de foi, de dignité, d’humilité. Mais, ne nous y trompons pas, mes Frères, l’acceptation de la Providence ne débouche pas sur le stoïcisme, sur l’insensibilité face à l’épreuve. Non, mes Frères, le catholique, comme tout homme, a un coeur, a une sensibilité qui souffre, mais il a la foi qui débouche sur l’espérance. Et c’est grâce à cette foi que saint Paul dans l’Epître aux Thessaloniciens (1 Tess. 4/13-18) peut nous écrire :
“Mes Frères, nous ne voulons pas que vous vous affligiez comme les autres hommes qui n’ont pas d’espérance. Car si nous croyons que Jésus est mort et qu’Il est ressuscité, nous croyons que Dieu amènera avec Jésus tout ceux qui se sont endormis avec Lui”.
Pour Lui et pour nous, la mort n’est donc pas un anéantissement comme pour l’athée, une disparition totale. Mais elle est un rappel à Dieu, un passage de la vie terrestre à l’éternité, à la vie qui ne finira jamais.Ce qui faisait dire à sainte Thérèse de Lisieux :
“La mort, c’est la vie”. C’est pour l’âme en paix avec Jésus, en état de grâce, la fixation définitive dans le bonheur éternel de l’union à Dieu. Et c’est en cela, mes Frères, que malgré votre douleur, doit résider votre espérance".
Celui qui vous a quittés, qui vous a devancés, vous le retrouverez dans l’éternité si, comme lui, vous mourez en amitié avec Dieu, en état de grâce ; si, comme lui, vous savez éclairer votre comportement humain par votre foi authentiquement catholique. N’a-t-il pas, en effet, été à l’origine des Associations Saint-Pie V et de son Comité de Coordination lorsque la tempête moderniste s’est abattue avec violence sur la liturgie, expulsant les prêtres fidèles des paroisses et abandonnant les fidèles en plein désarroi. N’a-t-il pas, encore, été, face au cancer insidieux de la Révolution, le Président fondateur de l’Union des Cercles Légitimistes de France, illustrant cette belle parole de Pie XII :
“La politique c’est, après la prédication de l’Evangile, la plus grande des charités.”
Comme pour ses héros, les Vendéens, sa ligne directrice était :
“Pour Dieu et pour le Roi”.
C’est une ligne de conduite à maintenir avec ténacité si nous voulons que le lien entre Notre Seigneur Jésus-Christ, le Roi des Rois et la France soit rétabli. Mais il y a un autre point sur lequel je voudrais m’arrêter : la mort n’est pas instantanément l’entrée au ciel, ou d’une autre façon : les bienheureux, à moins d’être morts martyrs, ou d’avoir été de grands saints, ne sont pas rentrés directement au ciel. Il y a ce lieu de purification, ce lieu de souffrance dans lequel l’âme des justes achève d’expier ses péchés avant d’entrer au ciel. Il y a le Purgatoire. Votre défunt, comme tout homme, excepté la Très Sainte Vierge Marie, votre défunt a connu l’humaine faiblesse, conséquence du péché originel, a connu le péché. Il lui faut donc, pendant un certain temps, au Purgatoire, purifier son âme des dettes dues au péché. Et c’est là, mes Frères, que le dogme de la communion des saints va trouver son application.
C’est là que votre attitude va être importante. Vous qui avez connu et aimé Monsieur Saclier de la Bâtie, vous pouvez l'aider par votre prière, par vos bonnes oeuvres, par vos pénitences, ou en faisant dire des messes. Vous pouvez l'aider à atteindre le plus rapidement possible la vision de Dieu, la vision béatifique. Car l’amour ne s’arrête pas à la mort. L’amour du prochain qui consiste à vouloir le plus grand bien pour lui, à savoir le Ciel, doit susciter en chacun d’entre vous cette générosité, ce dévouement pour l’âme de votre parent et ami. Par ma bouche, Monsieur Saclier de la Bâtie s’adresse alors à chacun d’entre vous, au plus intime de votre âme et y dépose ces paroles :
“Si vous voulez me retrouver pour l’éternité, soyez fidèles à votre baptême, soyez fidèles à votre foi catholique et à tout ce que cela implique pour Dieu et pour le Roi. Soyez fidèles à vos ancêtres. En un mot, soyez fidèles à Notre Seigneur Jésus-Christ jusqu’au bout, quoi qu’il en coûte. Je vous y aiderai”.
Oui, “Dieu amènera avec Jésus, ceux qui se sont endormis avec Jésus”.
Ainsi soit-il.
Père Jean-Marie de la Fraternité de la Transfiguration.
Chanteloup, le 23 août 2006
00:05 | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : gérard saclier de la bâtie, uclf, associations saint pie v, fsspx, légitimité, doctrine
16/08/2011
Le Cercle Robert de Baudricourt fait sa rentrée
La prochaine réunion du Cercle Robert de Baudricourt se tiendra à 16h00 le samedi 10 septembre 2011, à Pont à Mousson (54 700).
Renseignements et réservations au : 03 83 81 00 29 / 06 46 77 66 85
par courrier internet : ro.beaudricourt@sfr.fr
18:33 | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : lorraine, légitimité, légitimiste, cercle robert de baudricourt
15/08/2011
99ème pèlerinage légitimiste de Sainte-Anne d'Auray
Sainte-Anne d’Auray
24 et 25
septembre 2011
PROGRAMME
Samedi 24 septembre
au choix : marche ou visite
Marche
13h45 Accueil devant le monument du Comte de Chambord
14h00 Départ de Sainte-Anne d'Auray (covoiturage) Marche du pèlerinage, de N-D de Lézurgan (Plescop, 56) à Sainte-Anne d'Auray (10 km)
Visite
14h30 Rendez-vous devant le parking (gratuit) St-Joseph La Garenne Rue Jehan de Bazvalan Vannes
Visite guidée de Vannes (Habitat du Moyen-Âge, fortifications, patrimoine religieux,…) et du musée d'histoire et d'archéologie.
19h30 Près du monument du Comte de Chambord
Dîner (Galettes-saucisses, …)
Veillée
Dimanche 25 septembre
10 h 00 Messe, au Champ des Martyrs
Renouvellement de la consécration de l'UCLF au Sacré-Coeur
12 h 00 Dépôt de gerbes au monument du Comte de Chambord
Allocution du président de l'UCLF
12 h 30 Repas (au choix : Restaurant La Croix Blanche ou pique-nique)
15 h 00 Conférence : "La politique religieuse sous la Restauration ".
Après-midi : nombreux stands
17 h 30 Clôture
MODALITES PRATIQUES
TRANSPORTS
- SNCF : descendre en gare d'Auray (Morbihan). Préciser l'heure d'arrivée. Des navettes, Auray / Sainte-Anne, seront assurées sur demande : le samedi de 11 h 00 à 14 h 00 et le dimanche après 17 h 00
- ROUTE : Sainte-Anne d'Auray est à 18 km de Vannes et à 6 km d'Auray. Parking devant l'esplanade de la Basilique, rue Abbé Allanic. (Michelin 63/2)
HÉBERGEMENT
HÔTELS : la Fédération Bretonne Légitimiste (B.P. 10307 35703 Rennes Cedex 7 - fed.bretonnelegitimiste@orange.fr) peut envoyer la liste des hôtels, avec tarifs. (joindre enveloppe timbrée pour la réponse). Autres possibilités d'hébergement, sur demande.
REPAS - Le dimanche midi, menu restaurant (seules les inscriptions accompagnées du règlement seront retenues : dernier délai : 15 septembre – Au-delà, majoration de 2€ ). – Possibilité de pique-nique près du restaurant.
99ème pèlerinage
Le premier pèlerinage légitimiste de Sainte-Anne d'Auray a eu lieu en 1844 pour le 25ème anniversaire d'Henri V (Comte de Chambord). Arrêté en 1914, il a été repris en 1983. Sous l'égide de l'Union des Cercles Légitimistes de France, il est organisé par le Cercle Légitimiste Georges Cadoudal et les autres Cercles de la Fédération Bretonne Légitimiste. Témoignage d'adhésion et de fidélité aux principes qui ont fait la France, ce pèlerinage est le garant de la force des cercles légitimistes dont la vocation est d'oeuvrer au renouveau de notre pays en lui redonnant ses Institutions naturelles.
Pour vous renseigner
- Cercle Georges Cadoudal : 02 97 45 46 80 cercle.cadoudal@yahoo.fr - Fédération Bretonne Légitimiste (F.B.L.) : B.P. 10307 35703 Rennes cedex 7
09 71 31 10 40 - fed.bretonnelegitimiste@orange.fr
Documentation – Librairie – Souvenirs
- Le dimanche après-midi, aux stands de la F.B.L. et de l'U.C.L.F., vous pouvez vous renseigner sur la légitimité en Bretagne et en France.
- Les cercles légitimistes de Bretagne présentent leurs activités.
- La librairie Dobrée (14, rue Voltaire à Nantes) vous offre un choix très important de livres.
- Chaque année, des auteurs tiennent à participer au pèlerinage, ils dédicacent leurs ouvrages.
- Divers stands vous présentent des souvenirs religieux, légitimistes ou bretons.
LA FÉDÉRATION BRETONNE LÉGITIMISTE VOUS PROPOSE :
- La Blanche Hermine, la revue des Chouans de Bretagne abonnement ordinaire : 20,00 €, de soutien : 27,00 €
- ses deux manifestations fédérales
L'UNION DES CERCLES LÉGITIMISTES DE FRANCE VOUS PROPOSE :
- La Gazette Royale, la revue de la tradition catholique et royale abonnement ordinaire : 15,00 €, de soutien : 20,00 €
- ses sites Internet : www.uclf.org - www.viveleroy.fr
- L'université d'été Saint-Louis (du 20 au 27 juillet 2012)
- Le pèlerinage légitimiste de Sainte-Anne d'Auray. Adhérez au cercle légitimiste de votre province
(Renseignements : U.C.L.F. ou F.B.L.)
"Qu’ils soient persuadés (.) qu’il lui [l’Église] suffit de reprendre, avec le concours des vrais ouvriers de la restauration sociale, les organismes brisés par la Révolution et de les adapter, dans le même esprit chrétien qui les a inspirés, au nouveau milieu créé par l’évolution matérielle de la société contemporaine : car les vrais amis du peuple ne sont ni révolutionnaires ni novateurs, mais traditionalistes." Saint Pie X
Télécharger le tract et le bulletin d'inscription :
http://documents.uclf.org/110924.pdf
09/08/2011
Palais du Tau, 15 mai 2011
Discours de Monseigneur le duc d’Anjou
pour le 800ème anniversaire de la cathédrale de Reims.
Palais du Tau, 15 mai 2011
Mesdames et messieurs,
Chers amis,
Souvenez-vous ! 35 rois de France ont été sacrés dans la cathédrale dont nous commémorons aujourd’hui le 800 eme anniversaire.
C’est à la fois vertigineux et émouvant.
35 rois acclamés par un peuple de France fier de ses traditions et de son histoire.
Des jeunes, des vieux, des paysans, des bourgeois, des nobles, des ecclésiastiques, chacun à sa façon a participé aux sacres. Les uns s’occupaient des tentures, les autres des banquets, les autres encore étaient de simples spectateurs. La France a vécu ces événements avec passion. Vous ressentez dans cette cathédrale, dans cette salle, les vibrations de ceux qui vous ont précédés ici.
C’est le passé dirons certains, pas sûr. Pas sûr que cette mémoire qui nous revient aujourd’hui n’engendre pas une certaine fierté.
Au-delà des clivages, au-delà des querelles, le Sacre marquait le début d’un règne, l’avènement d’un homme oint dans les pas de Clovis et Saint Rémi. Le Sacre c’était l’onction divine, le renouvellement de la société, un nouveau souffle dans la continuité d’une ligné, du pays. Un espoir, celui de tout un peuple pour celui qui incarnait l’unité de la France
Dans une période qui voit l’avenir en oubliant le passé, je suis très frappé par cette fête qui nous réunit : une cathédrale, et de surcroit LA cathédrale du Sacre sous les feux de la rampe ! Chacun à sa façon commémore l’événement, chacun y voit son symbole, chacun veut sentir vibrer ici l’Histoire… notre Histoire.
Permettez-moi de vous dire mon émotion face à cette commémoration, mon émotion de voir ces femmes et ces hommes se réunir dans cet immense vaisseau qui inscrit la France dans sa tradition la plus chrétienne. Paradoxe de l’Histoire, et pourtant….
J’ai reçu, comme chef de la Maison de Bourbon, un héritage bien particulier : être le successeur des rois qui ont fait la France, ceux là même qui sont venu ici recevoir le sacre de Dieu. Je ne peux donc pas rester insensible à cet anniversaire ni à la symbolique et à la beauté de ces lieux qui méritent bien leur rayonnement international.
J’ai reçu un héritage que j’assume, mais je ne suis pas seul à le porter…
OUI, vous, chers amis, vous le peuple de France, vous aussi, c’est votre héritage, notre mémoire commune, nos fondations, nos racines. Autant que moi, vous y attachez cette importance particulière qui n’échappe à personne aujourd’hui.
« France, qu’as-tu fait des promesses de ton baptême ? » Interrogeait ici, il y a plus de 20 ans un bienheureux homme qui fit se rencontrer les peuples.
Aujourd’hui, la France se souvient, la France s’anime, la France respire. Oui, ce monument du passé, ce monument d’unité est aussi un monument d’avenir, celui que nous saurons transmettre à nos enfants pour qu’ils puissent aussi être fiers de leurs racines, de leur pays, de la France.
Louis, duc d’Anjou
23:13 | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : louis xx, duc d'anjou, discours, palais du tau, histoire, légitimité
08/08/2011
Journal de l'Abbé Michel
Même s'il n'y a pas eu beaucoup de publicité autour de la béatification à Rome, le 1er octobre 1995, d'une soixantaine de martyrs victimes de la Terreur révolutionnaire, sans doute savez-vous que plusieurs étaient originaires de notre diocèse.
4 béatifiés... alors que 48 prêtres du département de la Meurthe ont été déportés et que 10 seulement sont rentrés.
Le jeune abbé Michel, diacre, né en 1768 à Haraucourt, était l'un des 48 déportés et il a - dès 1796 - publié une relation des événements dans son Journal de la déportation des ecclésiastiques du département de la Meurthe dans la rade de l'Ile d'Aix, près Rochefort, en 1794 et 1795. Très peu de noms... Les faits sont rapportés en omettant de mentionner l'identité des personnages. Il paraît évident que l'abbé Michel et, peut-être, son éditeur, prudents, n'ont pas voulu risquer de provoquer des réactions qui auraient pu nuire aux familles des déportés, aux déportés eux-mêmes ou encore au clergé en général alors que la persécution était loin d'être terminée. Une autre interprétation à cette discrétion réside sans doute dans la volonté de ne pas mettre en avant telle ou telle personnalité. Dans les éditions plus tardives, l'abbé Michel donne la liste des 38 victimes avec les dates de décès, mais sans plus de précisions.
Le témoignage de l'ancien déporté est divisé en trois parties : 1. le voyage depuis la Lorraine jusqu'à l'arrivée sur le vaisseau Les Deux Associés ; 2. le temps passé dans les bâteaux ; 3. la libération, le débarquement et le retour à pied jusqu'à Nancy.
Les déportés étaient dirigés vers La Rochelle en vue d'être embarqués pour la Guyane :
« Condamnés à traverser toute la France, traînés comme des criminels au milieu de gens armés, nous servions de spectacle à tout un peuple, à qui la calomnie nous dépeignait comme ses plus cruels ennemis. Vexations à Toul, peur d'être noyés à Nantes dans la Loire... et aussi quelques gestes de compassion. Les déportés avaient pu emporter quelques effets personnels et de l'argent. Ils seront systématiquement dépouillés lors de plusieurs fouilles sur le parcours et à l'arrivée.»
Avec ses compagnons, l'abbé Michel est transféré sur le bâteau les Deux-Associés, navire négrier qu'il décrit minutieusement :
« Il n'est pas possible de se représenter comment nous y étions entassés les uns sur les autres, la comparaison serait triviale, (mais je n'en connais point d'aussi exacte) si je disais que nous étions comme des harengs en caque. (...) Nous étions tellement serrés, que nous ne pouvions nous coucher sur le dos, il fallait toujours nous tenir sur le côté...»
Avec l'été, l'atmosphère devient irrespirable, les maladies déciment les prisonniers. Un officier de santé, envoyé dans le mois d'août pour visiter le bateau remonte précipitament, en disant que si l'on eût mis quatre cents chiens dans cet endroit-là, ils seraient tous crevés dès le lendemain, ou ils seraient tous devenus enragés. Les malades les plus atteints sont mis sur des barques, soignés par des détenus, puis déposés sur l'île d'Aix ou l'île Citoyenne (Madame) qui sera aussi leur cimetière. La nourriture est insuffisante.
En décembre 1794, une lueur d'espoir de libération vient les soutenir. L'attitude des geôliers se modifie :
« Ils nous remirent même deux bréviaires qui n'étaient pas encore déchirés et nous eûmes enfin la consolation de recommencer notre office, que nous avions été forcés d'interrompre depuis dix mois.»
En janvier, la nouvelle du débarquement circule à nouveau. Mais ce n'est que le 6 février que les prêtres sont dirigés vers la terre. Le 8, ils arrivent à Saintes où ils vont séjourner, dans un couvent, entourés de manifestations de solidarité de la part des habitants :
« Les uns apportaient des habits, des chemises et d'autres effets pour remplacer nos méchants vêtements tout couverts de vermine ; d'autres, prévoyant l'extrême besoin où nous étions de manger, distribuaient du pain, du vin, de la viande, des légumes etc.»
L'abbé ajoute un peu plus loin :
« Après avoir été pendant deux ans poursuivis comme des bêtes féroces, comment nous voir, sans une émotion qui nous mit hors de nous-mêmes, fêtés, caressés et comblés des bienfaits les plus inespérés ?»
Le 21 février, la Convention proclame la liberté des cultes. L'accalmie ne sera que de courte durée : en septembre 1795, la persécution reprendra. Mais l'abbé Michel et ses compagnons survivants (10 sur 48) auront eu le temps de rentrer chez eux. Le 12 avril, ils sont libres, ils se mettent en route le 14, et après un voyage plein de péripéties, ils arrivent aux portes de Nancy le jeudi 30 avril. Les tribulations ne sont pas terminées pour le jeune diacre : on ne lui avait pas demandé ses papiers depuis Saintes... on les lui prend à Nancy et il est interné pendant un mois, sans trop de tracas avec un geôlier - un des rares acteurs de cette histoire à être connu par son nom - Labonté, cela ne s'invente pas !
Si - dès 1796 - l'abbé Michel invitait à ce que l'épreuve soit source de renouveau, comment pourrions-nous, deux siècles plus tard, relire autrement les terribles événements de cette période ?
Abbé Bernard Stelly
Source : La Bibliothèque du diocèse de Nancy
http://www.bdnancy.fr/
LISTE ALPHABÉTHIQUE
Des Écclésiastiques de la Meurthe, déportés, morts pendant l'année 1794, à bord des Deux Associés.
Nota : Les lettres A et C, qui précèdent les noms des morts, font connaître s'ils sont enterrés
à l'Île d'Aix ou à l'Île Citoyenne.(Île Madame)
A - ANTOINE (Pierre) Cordelier,
mort le 10 Août, âgé de 50 ans.
A - BARTHELÉMI (Jean-Baptiste) Chartreux Coadjuteur de Bosserville,
mort le 12 août, âgé de 54. ans.
C - BRUNEL (Gervais) Prieur de la Trappe,
mort le 20 août, âgé de 50 ans.
A - CHEVRESSON (Jean-Baptiste) chanoine-Régulier,
mort le 17 août, âgé de 53 ans.
A - CLAUDE (Nicolas) Prébendé de. Nancy,
mort le 16 août, âgé de 49 ans.
A - COLLIN (Jean) Cordelier de la, Maison de Toul,
mort le 19 août, âgé de 51 ans.
C - COURVOISIER (Pierre-Étienne) Bénédictin, Procureur de la Maison de Nancy,
mort le 22 août, âgé de 44 ans.
A - DESBROCHERS (Denis) Chartreux de Nancy,
mort le 17 août, âgé de 45 ans.
C - DRAND (Jean) Chanoine- régulier, Prieur de Belchamp,
mort le 3 septembre, âgé de 54 ans.
A - DUBOIS (François) dit Père. Joseph, Capucin et Gardien de Pont-à-Mousson
mort le 11 juin, âgé de 47 ans.
A - DUJONQUOI (Michel-Joseph) prêtre religieux de la Trappe,
mort le 21 août, âgé de 48 ans.
A - FRANÇOIS (François) dit Père Sébastien, Capucin,
mort le 10 août, âgé de 45 ans.
C - GAGNOT (Jacques) dit Père Hubert, Carme de Nancy,
mort le 18 août, âgé de 42 ans. Béatifié par Jean-Paul II le 1er Octobre 1995 avec 64 autres prêtres de France.
C - GEORGIN (Chrétien-Nicolas) Secrétaire de l'Évêché de Nancy,
mort le 2 Septembre, âgé de 40 ans.
C - GRANGURY (Jean-Louis) dit Père Louis, Capucin, ancien Gard de Ramberviller,
mort le 23 août, âgé de 56 ans.
A - GRANDMAIRE (Jean-Baptiste-Joseph).dit Père Barnabé, Tiercelin de la Maison de Sion,
mort le 22 mai âgé de 60 ans.
A - GRIMOND (Louis-Joseph) Chanoine de Saint Gengoult de Toul
mort le 9 juin, âgé de 48 ans.
C - GUÉRIN (Joseph-Jean-Baptiste-François) dit Père Colomban, Tiercelin,
mort le 30 août, âgé de 51 ans.
C - GUILLAUME (Jean-Baptiste) Frère non-Profès des Écoles Chrétiennes de Nancy,
mort le 28 août, âgé de 39 ans. Béatifié par Jean-Paul II le 1er Octobre 1995 avec 64 autres prêtres de France.
C - HENRY (Jean-Baptiste-Nicolas) préhendé de Nancy,
mort le 13 octobre âgé de 43 ans.
A - HEYBERGER (Jacques) Cordelier,
mort le 17 juin, âgé de 46 ans.
A - HUSSENOT (Jean-Baptiste) dit Père Apollinaire, Tiercelin,
mort le 14 août, âgé de 47 ans.
C - JACQUES (Louis) dit Frère Jean-Baptiste, Récollet,
mort le 4 octobre âgé de 40 ans.
A - JEANSON (Jean-François) dit Père Barnabé, Capucin,
mort le 21 juillet,âgé de 49 ans.
C - LALLEMAND (Claude-Joseph) dit Père Clément, Carme,
mort le 7 Septembre, âgé de 50 ans.
C - LEMOINE (Joseph) dit Père Honoré, Tiercelin,
mort le 12 septembre, âgé de 54 ans.
A - MATHEBS (Antoine) Cordelier,
mort le 12 août, âgé de 45 ans.
A - MATHIEU (Pierre) Vicaire de Lemainville,
mort le 20 juin, âgé de 38 ans.
A - MICHELANT (Joseph-Thomas) Minime,
mort le 31 juillet, âgé de 36 ans.
C - NICOLAS (Florentin) dit Père Bernardin, Carme,
mort le 5 août, âgé de 54 ans.
A - OREL (Jean-François) Chanoine de Nancy,
mort le 19 août, âgé de 50 ans.
A - PRÉSVOST (Jean-François) Cordelier,
mort le 17 août, âgé de 34 ans.
C - POIRSON (Joseph) Cordelier, Gardien de Toul,
mort le 23 août, âgé de 43 ans.
A - RAMBOUR (Charles.) Vicaire de la Chartreuse de Bosserville,
mort le 2 juillet, âgé de 46 ans.
A - RICHARD (Claude) Bénédictin,
mort le 9 août, âgé de 53 ans.
C - RICHY (Éloi) Frère convers de. la Trappe,
mort le 29 août, âgé de 42 ans.
A - SIREJEAN (Pierre) Cordelier,
mort le 25 juillet, âgé de 45 ans.
C - THOMAS (Jean-Georges) Dominicain,
mort le 11 août, âgé de 40 ans.
19:39 | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : prêtres réfractaires, déportation, lorraine, révolution, terreur, diocèse de nancy
02/08/2011
Notre Dame du Froidmont
Butte témoin détachée des côtes de Moselle, à quelques kilomètres de Pont-à-Mousson, le Froidmont, avec ses 394 m est depuis l'antiquité un haut lieu religieux et historique.
Au Moyen-âge il se trouvait à la frontière des terres lorraines et messines. Au douzième siècle Messins et Lorrains étaient continuellement en conflit. En 1153, l’armée messine conduite par Etienne de Bar, évêque de Metz, donne l’assaut au château de Mousson, appartenant à Renaud II, comte de Mousson affilié au duché de Lorraine.
Mis en échec par l’armée lorraine, les Messins se réfugient sur le Froidmont.
Appelé par l’archevêque de Trêves, Saint Bernard de Clervaux se rendit sur place et après d’âpres négociations réussit à tirer un accord de paix entre les deux parties.
En mémoire des morts, une église fut construite en haut du mont. Frappé d’interdit en 1747 par l’évêque de Metz, l’église fut détruite et ses pierres servirent à la construction de l’église actuelle de Bouxières sous Froidmont. Cependant le Froidmont reste un lieu de culte et de pèlerinage important. En 1827, une croix de mission fut érigée à l’emplacement du chœur de l’ancienne église, puis ce fut une chapelle qui fut érigée pour accueillir Notre Dame du Froidmont. Détruite en 1914, la chapelle rénovée devint un lieu de pèlerinage rassemblant chaque année plusieurs milliers de personnes et ce jusqu’en 1973.
21:16 | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : froidmont, notre dame du froidmont, lorraine, pont à mousson, saint bernard, renaud ii, etienne de bar
31/07/2011
31 juillet 1624 - décès De Henri II
Henri II, dit le Bon, fils aîné du Duc Charles III et de Claude de France, et à ce titre Prince héréditaire de Lorraine (Héritier du duché), mourut à Nancy le 31 juillet 1624 à l’âge de 61 ans.
Titré marquis de Pont-à-Mousson, il épousa en 1599 Catherine de Bourbon, sœur de Henri IV de France. A la mort de son père Charles III, Henri II âgé de quarante-cinq ans, reçoit un duché prospère et en paix. Lorsqu'éclate la guerre de Trente Ans, Henri II interdit aux Lorrains de se battre à l'étranger. La Lorraine reste neutre mais va souffrir du passage des armées protestantes d'Alsace qui pillent le nord de la Lorraine sans que les armées du duc, trop faibles, puissent intervenir.
Il demanda à être inhumé à la Collégiale Saint Georges, aujourd’hui disparue. En 1743, ses restes furent transférés à l’Eglise des Cordeliers.
18:28 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : lorraine, histoire, marquis de pont à mousson, duc de lorraine, henri ii
27/07/2011
Le site VIVE LE ROY / Le Forum Légitimiste
Le site bibliothèque Vive le Roy, école de la légitimité.
Après avoir mis en ligne plusieurs conférences données à l'occasion des universités d’été légitimistes, le site Vive le Roy a élargi ses sources pour inviter légitimistes et non-légitimistes à réfléchir sur les enjeux essentiels de notre civilisation.
Plusieurs rédacteurs de ce site sont membres de L'UCLF, mouvement légitimiste qui s’attache à promouvoir la France royale.
Loin du trio infernal des idéologies post 1789 ( socialisme, nationalisme et libéralisme) qui polluent la pensée moderne et aveuglent les esprits par les passions qu’elles suscitent, l’UCLF prône :
- le droit naturel et chrétien,
- la société organique (composée de corps intermédiaires) avec pour tête le roi (qui ne saurait aller contre l’intérêt du reste de ce corps),
- la restauration d’une véritable autorité politique, l’autorité du roi, que Bossuet qualifiait très justement de paternelle,
- la reconnaissance du Christ-Roi comme elle a toujours existé institutionnellement lors de la cérémonie du sacre.
Cliquez sur le lien ci dessous pour accéder à VLR :
Le Forum Légitimiste
L’équipe de ce forum légitimiste adhére sans restriction à la pensée légitimiste traditionnelle, telle qu'elle est défendue et promue par l'U.C.L.F.
Son but est de faire connaître les Cercles UCLF de nos provinces, faciliter les contacts entre les légitimistes. Entretenir les échanges, produire des amitiés et des relations sincères.
Venez vous inscrire et participer au Forum Légitimiste :
http://royaume-de-france.clicforum.com/index.php
19:57 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : vive le roy (le site), forum, légitimité, internet
22/07/2011
Une "Saine colère".
Si nous sommes encore hélas bien loin d'entreprendre une croisade politique sérieuse, en raison du fait des compromissions d'un nombre important de Français qui refusent la royauté légitime et préfèrent se corrompre avec les idéologies révolutionnaires (nationalisme - libéralisme - socialisme - bonapartisme - orléanisme - républicanisme !!). Notre devoir, à nous Légitimistes, est de toucher les consciences et de faire, à notre échelle ce que nous pouvons pour le triomphe de la Tradition et de la vérité politique Française.
Ce qui m'amène à vous parler dans cette nouvelle note de ce spectacle injurieux, intitulé "Golgota Pic Nic", prévu à l'affiche dans un Théâtre Parisien pour la fin de cette année.
Loin de pratiquer la stratégie de la "rage de dents", en raison qu'elle a échoué lorsque les catholiques étaient majoritaires, que celle-ci fixe l'attention sur un sacrilège, nous accoutume à tous les autres et épuise les derniers combattants. Le militant légitimiste afin d'utiliser son intelligence à bon escient, trouvera toujours plus judicieux de s'attaquer à la cause de ce qui cherche à nuire à notre Religion, plutôt que de concentrer toute son énergie à lutter contre UN seul des innombrables méfaits de la république...!
Voici donc le moment opportun de faire ici un bref rappel historique, concernant directement le sujet qui nous préoccupe.
Ce n'est qu'à partir de la Révolution française que Dieu et la notion de blasphème contre Lui a été évacué du droit. Les événements qui survinrent en 1789 en France représentent le passage, par l’effet d’une fracture violente et radicale, entre un monde fondé sur des valeurs sacrées, et un autre livré et dominé par des puissances occultes auxquelles nous restons à présent prisonniers et asservis. La Révolution, maçonnique dans son essence, est une révolte contre l’ordre naturel et surnaturel établi par Dieu.
En 1789, les articles 10 et 11 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, supprimèrent la notion de blasphème du droit français. Mais celle-ci fut heureusement rétablie sous la Restauration de 1815, pour éviter que puisse se reproduire les actes assassins commis pendant la période de la Terreur. Une loi sur le sacrilège fut donc étudiée et envisagée, puis enfin appliquée en janvier 1825.
Sans grande surprise la loi interdisant le blasphème est à nouveau abrogée dans les années 1830, au moment même de l'usurpation du trône par Louis Philippe d'Orléans... Puis enfin sera supprimée définitivement du droit français par la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse.
Voilà d'où viennent donc ces innombrables blasphèmes, fruits de la société actuelle "super évoluée" ou la notion des droits de Dieu a complètement été effacé, pour qu'une pièce de théâtre puisse cracher son venin contre la Religion Catholique en toute impunité. Alors que pendant des siècles dans la France Catholique et Royale le blasphème était sévèrement puni par les tribunaux.
Pour supprimer les innombrables méfaits de ce système pervers et sans valeurs, dans l'ordre politique, il serait plus utile de commencer par apprendre et à faire connaître la monarchie légitime. A la suite de quoi un jour, la mise en pratique d'activités purement "chouannes" apparaîtra comme une nécessité à une minorité suffisante de Français pour renverser la table, et rétablir le vrai droit Royal... Un Catholique n'a pas d'autres choix que de l'entrevoir...
D'ailleurs Notre-Seigneur s'est aussi irrité et a brandi le fouet dans le Temple pour chasser les marchands qui insultaient Dieu par leurs trafics. Par là, Il nous a montré qu'il existe une "saine colère" !
Reny_ F
15:30 | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : blasphème, religion catholique, révolution, légitimiste, tradition
21/07/2011
L'implantation du Christianisme en Lorraine
C'est vers l'an 300 que le christianisme apparaît en Lorraine. Surtout après l'an 313, quand l'empereur romain Constantin publia l'édit de Milan, qui autorise l'exercice public de la religion chrétienne. Mais les progrès furent très lents.
Le premier évêque de Metz est Saint Clément. Il précède de quelques années celui de Toul, Saint Mansuy et celui de Verdun, Saint Saintin. Malgré l'édit de Constantin, il y a encore des persécutions dans notre région. Elophe et Libaire eurent le tête tranchée à Soulosse et Saint Livier subit la même peine à Vic-sur-Seille. C'est d'abord dans les villes que la religion chrétienne s'implante et plus lentement dans les campagnes où subisteront encore longtemps des traces de la religion païenne.
Les moines vont jouer un grand rôle dans le développement du christianisme en Lorraine. Très tôt, vers le début de 6è siècle, un moine irlandais fonde une abbaye à Saint-Avold et un autre, venu du même pays, saint Colomban, s'installe à Luxeuil. A partir de l'an 600, de nombreux monastères s'implantent à proximité des villes comme Saint-Pierre-aux-Nonnains, Sainte-Glossinde, Saint-Symphorien et Saint-Martin à Metz, Saint-Vanne à Verdun et Saint Mansuy à Toul.
D'autres moines préfèrent la solitude, comme ceux de Saint-Mihiel et construisent des monastères à Senones, Etival, Moyenmoutiers et Remiremont. Plus tard, en 757, Chrodegang, évêque de Metz, rappelle aux moines le respect de la règle de Saint Benoît. Il fonde une abbaye à Gorze, près de Metz, abbaye qui deviendra célèbre dans tout l'Occident chrétien. Il impose aussi aux chanoines de sa cathédrale un mode de vie proche de celui des moines et travaille au renouveau de la vie liturgique.
Chrodegang, fait de Metz la ville où va naître le chant grégorien, avec une notation qui se répand dans toute l'Europe.
15:30 | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : histoire, lorraine, christianisme, metz, toul
14/07/2011
La séparation de l'Eglise et de l'Etat
Les dernières années de la vie de Léon XIII avaient vu le commencement de l'exécution de cet assaut définitif que la « libre pensée » préparait en France, contre l'Eglise catholique, et qui serait la séparation de l'Eglise et de l'Etat. La liste des lois antireligieuses, votées sous ce Pontificat, par le Parlement français, accuse un plan médité de détruire la foi. Nous n'avons pas besoin de la reproduire toute entière pour expliquer le trouble général des esprits, la violence des luttes électorales, pleine licence étant laissée aux journeaux et aux orateurs populaires de calomnier l'Eglise ; l'exode de nombreuses congrégations religieuses, d'hommes et de femmes, la vie conventuelle, selon leur vocation, leur étant devenue difficile, ou impossible. Pour mesurer le chemin parcouru, dans la période à laquelle nous faisons allusion, il n'est que de regarder les bornes principales qui le jallonent.
- 1884 (27 juillet), loi rétablissant le divorce, qu'avait supprimé, dans le Code civil, une loi de 1816.
- 1884 (14 août), loi supprimant les prières publiques, lors de la rentrée du Parlement.
- 1884 (29 décembre), loi frappant d'un droit d'accroissement le patrimoine des communautés et associations religieuses.
- 1886 (30 octobre), loi excluant les congréganistes de l'enseignement public.
- 1886 (15 juillet), loi sur l'organisation de l'armée, imposant le service militaire aux clercs.
- 1901 (1er juillet), loi proclamant la liberté d'association, mais excluant du droit commun les congrégations religieuses, pour lesquelles elle exige l'autorisation législative préalable.
- 1901 (mars), refus, par la Chambre des Députés, d'examiner les demandes d'autorisation présentées par cinquante et une congrégations d'hommes (dont vingt-cinq enseignantes), et quatre-vingt-une congrégations de femmes, toutes enseignantes.
- 1904 (7 juillet), loi interdisant l'enseignement de tout ordre et de toute nature aux membres de congrégations religieuses, et ordonnant la suppression, dans un délai de dix ans, des congragations exclusivement enseignantes.
On ne peut voir sans quelque étonnement, ni indignation, que pendant un règne à tant d'égards glorieux, le Pape Léon XIII n'a ainsi obtenu aucune justice pour la religion. Rien de sa volonté « d'arrangement », ni de sa politique du « ralliement », rien n'avait désarmé la haine secrète ou avouée du système républicain, contre l'Eglise elle même...
Pie X commençait donc son règne au moment où la persécution ne faisait que s'accroître. Il avait, de la France, une compréhension mystérieuse, infiniment touchante ; ce pays qu'il n'avait pas visité, était au nombre de ses tendresses chrétiennes. Comment agir ? A qui parler ?
Parmi tant de personnages instables, le pape chercha un homme qui eût puissance, et qui pût comprendre une plainte juste. Quatre mois après son élection au Suprême Pontificat, il écrivit une lettre au Président de la République française, M.Loubet. La lettre était daté du 2 décembre 1903. Le Pape y déplorait l'exode de ces milliers de religieux et de religieuses, contraints à chercher un asile et la liberté en des terres étrangères ; il rappelait que le gouvernement n'avait pas voulu examiner les demandes d'autorisation qu'elles avaient présentées, conformément à la loi nouvelle, et les attaques contre le pape, et les suspensions de traitements ecclésiastiques, et la menace imminente de priver du droit d'enseignement à ses trois degrès, supérieur, secondaire et primaire, tout membre d'une congrégation religieuse, même autorisée. Alors avec tristesse et une fermeté légitimes, il disait au chef de l'Etat :
« En voyant cette longue série de mesures toujours plus hostiles à l'Eglise, il semblerait, monsieur le Président, qu'on veuille, comme certains le croient, préparer insensiblement le terrain, pour en arriver, non seulement à séparer complètement l'Etat d'avec l'Eglise, mais, si c'est possible, à enlever à la France cette empreinte de christianisme qui a fait sa gloire dans les siècles passés. Nous ne pouvons Nous persuader que les hommes d'Etat qui gouvernent actuellement les destinées de la France nourrissent de tels projets, qui entraîneraient fatalement, à l'intérieur, la plus grave perturbation religieuse, et, à l'extérieur, une diminution du prestige et de l'influence de la France ».
N'était-ce pas l'évidence même ? Mais l'évidence n'arrêtait pas le Gouvernement. Une note verbale du chargé d'affaires de France à Rome, du 30 juillet 1904, signifiait au Saint-Siège la rupture des relations diplomatiques. Cette rupture préparait et annonçait comme imminente la séparation totale de l'Eglise et de l'Etat. Celle-ci fut votée par le parlement (loi du 11 décembre 1905). Sans négociation préalable, contrairement aux règles du droit, le Gouvernement français dénonçait le contrat bilatéral appelé « Concordat ». Il se déclarait déchargé de l'obligation de payer le traitement du clergé, obligation inscrite, il est vrai, dans le Concordat, mais qui n'était qu'une restitution partielle, et réduite au minimum, pour la spoliation des biens du clergé pendant la période révolutionnaire... Les fondations pieuses, confiées à l'Eglise, les sommes données aux menses et aux fabriques , afin que des messes fussent dites, à perpétuité, pour l'âme des fondateurs, disparaissaient dans le même gouffre : les églises, de par la volonté du plus fort, étaient déclarées biens de « communes », le prêtre n'y était plus qu'un « usager surveillé » ; l'inventaire du mobilier de toutes les églises devait être fait par les agents de l'Etat...
« La République ne reconnaît, ne salarie ni ne subventionne aucun culte ». La République reniait ainsi ses dettes, ce qui n'a jamais passé pour honnête ; elle offensait, en outre et surtout, cette règle première ; que les nations doivent un culte à Dieu, quelle que soit la constitution.
Alors dans une forme solennelle, le Pape Pie X condamna la loi de Séparation, déclarant :
« Nous condamnons la loi votée en France sur la Séparation de l'Eglise et de l'Etat, comme profondément injurieuse vis-a-vis de Dieu, qu'elle renie officiellement, en posant en principe que la République ne reconnaît aucun culte. Nous la réprouvons et condamnons comme violant le droit naturel, le droit des gens, et la fidélité publique due aux traités ; comme contraire à la constitution divine de l'Eglise, à ses droits essentiels et à sa liberté ; comme renversant la justice et foulant aux pieds les droits acquis à des titres multiples. Nous la réprouvons et condamanons comme gravement offensante pour la dignité de ce Siège apostolique, pour Notre Personne, pour l'Episcopat, pour le clergé et pour tous les Catholiques Français. »
00:30 | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : saint pie x, léon xiii, sépartion de l'église et de l'état, loi de 1905
11/07/2011
Au pays de Sainte Jeanne d’Arc
A un peu plus de deux mois du Traditionnel pèlerinage de septembre à Domremy-la-pucelle organisé par la Fraternité Sacerdotale Saint Pie X. Nous publions un billet spécial « vacances » consacré à Sainte Jeanne d’Arc patronne de la Légitimité.
Photos du musée Johannique
Pour nos lecteurs en vacances en Lorraine ou simplement de passage, où bien encore pour les Lorrains en quête d’idée (et d’identité), pensez à visiter le musée Jeanne d’Arc situé au 8 rue principale à Domrémy-la-pucelle. Dans quatre salles sont exposés de très riches collections de statues et statuettes représentant la Sainte de la Patrie. Vous trouverez également des affiches, des gravures et autres objets ayant rapport avec la vie de Jeanne. Il est à préciser que l’entrée de ce musée JOHANNIQUE est totalement gratuite, et que celui-ci fonctionne sans aucune aide extérieure.
Jeanne devant l'Archange Saint Michel (Basilique)
Et puis outre la maison natale de Sainte Jeanne d’Arc et l’église Saint Rémy, lorsque vous vous trouvez à Domrémy-la-pucelle il ne faut surtout pas manquer de monter à la basilique du Bois-Chenu, exactement là où Jeanne disait avoir entendu « les Voix » lui commandant de conduire l’héritier de la couronne de France à Reims ville du Sacre.
C'est à cet endroit précis et en souvenir de quoi, au XVIe siècle, une chapelle avait été érigée par Étienne Hordal, chanoine de la cathédrale de Toul et arrière-petit-neveu de Jeanne.
Prenez ensuite la route pour Vaucouleurs, pour marcher sur les traces de la patronne de la légitimité mandatée par le ciel. Vous découvrirez au centre de la ville une superbe statue équestre de la Pucelle d'Orléans.
Créée suite à une commande d'Etat passée en 1937, elle fut d'abord installée à Alger en 1951. Mais elle subit des mutilations en 1962... Il fut alors décidé de la rapatrier à Vaucouleurs, la ville qui arma la pucelle. Cette statue en bronze pèse 2,5 tonnes.
En haut de la cité, les ruines du château de Robert de Baudricourt, Seigneur de Vaucouleurs, qui fournit à Jeanne une escorte pour la conduire à Chinon. « Va, va Jeanne, va et advienne que pourra ! »
Ruines du Château de Baudricourt
Pour ceux qui passent à proximité de Dieulouard, il faut savoir qu’il existe des liens forts entre notre Jeanne de Lorraine et cette ville voisine de Pont à Mousson. Une statue de la Sainte de la patrie se trouvait d’ailleurs dans l’église paroissiale Saint Sébastien jusqu’aux années quarante en compagnie de Jean de Dieulouard (compagnon de Sainte Jeanne d’Arc, qui a accompagné la pucelle sur la route de Chinon). Avant 1940 en effet se trouvait dans la crypte médiévale un groupe statuaire composé de quatre personnages, que l’on peut admirer sur cette carte postale ancienne :
De nos jours, les statues de Jean de Dieulouard et de Jeanne d’Arc ont été restauré, les visiteurs peuvent désormais les contempler au « Musée des Amis du Vieux Pays » à Dieulouard… rappelant ainsi à tous la halte que fit Jeanne à Dieulouard sur son chemin vers Nancy en 1428 pour un pélerinage, tout juste avant le début de son épopée.
Voilà de quoi vous distraire, de vous promener au coeur de la Lorraine et de vous émerveiller dans ce haut-lieu historique et incontournable de l’histoire de la France Royale et Catholique. Voilà de quoi patienter, en attendant le Traditionnel pèlerinage du 18 septembre prochain à Domrémy-la-Pucelle, organisé par la Fraternité Sacerdotale Sainte Pie X. La date de ce pèlerinage a été confirmé dans le dernier bulletin de l’étoile du matin (Voir page 6 "le coin des annonces" - merci de cliquer sur le lien ci-dessous ) :
http://www.laportelatine.org/district/ecoles/activiteseco...
Vive la France ! Vive Jeanne !
Vive le Christ-Roi !
03:22 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : vacances, domremy, pèlerinage, sainte jeanne d'arc, vaucouleurs, lorraine, baudricourt, musée, histoire, patrimoine, culture, royalisme, religion, catholique
07/07/2011
Décès de Son Altesse Impériale et Royale Otto de Habsbourg-Lorraine
Son Altesse Impériale et Royale Otto de Habsbourg-Lorraine.
L'archiduc Otto de Habsbourg s'est éteint, ce 4 juillet, à l'âge de 98 ans.
Il était le fils du bienheureux Charles Ier, dernier empereur d'Autriche, et de
l'impératrice Zita, princesse de Bourbon-Parme.
Il avait épousé la princesse Regina de Saxe-Meiningen, décédée en 2010.
Il laisse sept enfants, 22 petit-enfants et deux arrière-petits-enfants.
Les obsèques auront lieu le 16 juillet en la cathédrale Saint-Étienne de Vienne,
suivies de l'inhumation en la Crypte des Capucins, nécropole impériale.
Une messe de requiem sera célébrée à Nancy le samedi 9 juillet.
À la suite de son décès, le chef de la Maison de Habsbourg est dorénavant son fils aîné,
S.A.I.R. Karl de Habsbourg-Lorraine.
Monarchie Info présente ses respectueuses condoléances à
L.L.A.A.I.I.R.R. l'archiduc et l'archiduchesse Karl de Habsbourg ainsi qu'à tous les membres de la Maison de Habsbourg.
Source : Monarchie info
20:29 | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : otto de habsbourg lorraine, nancy, empereur d'autriche, bourbon parme
04/07/2011
« Le Légitimisme »
Nous reproduisons ci-dessous un court extrait du livre « Le Légitimisme » de Stéphane Rials. Ce passage traite de l’argumentaire récurrent mis en avant par les partisans de l’Orléanisme, visant à bafouer les droits des Bourbon-Anjou sur la couronne de France. Nous invitons nos lecteurs à s’inspirer du développement fait ici, et à utiliser le solide argumentaire juridique suivant pour continuer à défendre « le principe » qui était comme nous le savons, si cher au Comte de Chambord :
Dès après la mort de Henri V, les légitimistes se rallièrent à l’aîné des Bourbon-Anjou en s’appuyant sur une démonstration juridique irréfutable. Reprise par les historiens du droit, elle compte deux volets. Partant de l’aînesse des Anjou sur les Orléans, elle réfute deux objections : l’une touchant aux renonciations d’Utrecht et l’autre à un prétendu vice de pérégrinité.
a) Comme on le sait, le duc d’Anjou, petit fils de Louis XIV, devint roi d’Espagne sous le nom de Philippe V en 1700. Cette élévation suscita une longue guerre, conduite au premier chef par l’Angleterre, qui se termina, après plusieurs défaites françaises, par les traités d’Utrecht, de Rastadt et de Bade, reconnaissant la royauté espagnole de Philippe à la condition qu’il renonce pour lui et ses descendants à ses droits sur la couronne de France. L’opération fut en vérité complexe : Philippe V renonça en novembre 1712 devant les Cortès qui enregistrèrent l’acte ; Louis XIV dut aussi donner des lettres patentes enregistrées par le Parlement en mars 1713. La paix fut signée à Utrecht le 11 avril 1713. Louis XIV et son petit-fils avaient toutefois fait observer qu’une telle renonciation était sans valeur. Non seulement la violence viciait le consentement de Philippe. Mais surtout, ce prince n’avait pas la capacité de renoncer à la couronne dans le cadre de la théorie statuaire. La monarchie française est successive et non héréditaire. La couronne est indisponible : le roi est désigné par la loi de succession et non propriétaire du trône. Les légistes ne varièrent jamais sur ce point depuis Terre-Rouge. N’ayant qu’une compétence, virtuelle et indépendante de sa volonté, Philippe V ne pouvait valablement renoncer pour lui-même et a fortiori pour ses successeurs.
b) Certains invoquent cependant un prétendu vice de pérégrinité : le caractère « Espagnol » des Anjou les exclurait automatiquement de la succession de France. M.Augé a démontré le caractère anachronique et extérieur à la tradition royale française d’une telle règle de nationalité. L’ancien droit n’admettait qu’un principe de sanguinité, ce qu’attestent les précédents de François II, roi d’Ecosse, de Henri III, roi de Pologne et de Henri IV, roi de Navarre à la seconde génération. D’ailleurs, les renonciations d’Utrecht démontrent à elles seules qu’on ne croyait pas, dans l’Europe du XVIIIe, au vice de pérégrinité. Sur tous ces points, les sentiments des rois de France comme des publicistes furent unanimes avant la révolution. La Constituante elle-même devait insérer dans l’article Ier du titre III de la Constitution de 1791, qu’il « n’était pas préjugé de la valeur des renonciations dans la race actuelle régnante ». Ce n’est qu’au XIXe siècle qu’il y eut, selon l’expression de M.Augé, « estompage du droit traditionnel ». Ce qui n’empêcha pas Louis XVIII, la duchesse de Berry ou des publicistes comme Michaud, Revelière, Lourdoueix, Carrière, Coquille et tant d’autres, de maintenir les positions du droit traditionnel.
Les sentiments du comte de Chambord, souvent invoqués par les « fusionnistes » et les orléanistes, outre le fait qu’ils n’étaient pas susceptibles d’avoir une incidence sur le point de droit, n’étaient pas ceux que l’on prétend souvent.
En dépit de l’évident intérêt politique qu’il y aurait eu pour lui à parler en faveur des Orléans., il s’y refusa toujours. Il rappela qu’il y avait une règle de succession qu’il faudrait appliquer à sa mort. Les témoignages intéressés de certains sont sans valeur et infirmés par les aumôniers d’Henri, Mgr Curé et le P.Bole, comme par son exécuteur testamentaire Huet du Pavillon : tous affirment qu’il reconnaissait les droits des Anjou. D’ailleurs, par testament, Henri léguait à don Jaime les archives royales et les croix des ordres. Et il réglait ses obséques en désignant « pour prendre la tête du convoi (ses) neveux les princes d’Espagne ». Sa veuve voulut faires respecter ce vœu selon la formule du baron de Pinoteau, était la « démonstration que l’ordre dynastico-politique découlait de l’ordre familial ». Ce fut ainsi l’aîné de tous les Bourbons, don juan - Jean III - qui conduisit le convoi à Goritz. Les Orléans furieux n’assistèrent pas à la cérémonie...
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01/07/2011
La République instrument politique de la Révolution.
La France traverse aujourd’hui la crise identitaire la plus grave de son histoire, et sans être de ces esprits pessimistes qui voient toujours en noir, on peut se demander avec raison si notre civilisation ne va pas disparaître totalement. Car c’est un fait, et l’histoire nous donne bien des exemples : les civilisations sont mortelles. Le danger de la situation actuelle provient surtout du triomphe de plus en plus complet des doctrines révolutionnaires. C’est là qu’est l’immense péril de l’heure présente.
La République instrument politique de la Révolution ne fait que ruiner la France, elle ne ressemble en rien à la civilisation Française Traditionnelle. Elle n’est qu’une usurpation qui s’est appropriée de manière illégitime l’oeuvre capétienne pour la dénaturer sous des contre-valeurs nihilistes dont nous voyons le plein effet aujourd'hui. Au point de vue strictement politique, sa forme de gouvernement ne saurait convenir à un grand pays, surtout quand ce pays est comme la France, essentiellement monarchique par tempérament et catholique par tradition. Le maintien du régime républicain, en effet, ne présente que des inconvénients et ne fait que compromettre gravement l’avenir même de notre pays.
La République, c’est l’incarnation politique de la Révolution; elle est la Révolution, et c’est ce qui nous impose l’obligation stricte, le devoir rigoureux de la combattre : il y a là pour nous Français une question de vie ou de mort.
La République est de toutes les formes politiques celle qui a le plus d’affinité avec la Révolution. Elle n’a fait, du reste, sa première apparition chez nous qu’au moment même de l’avènement du renversement de 1789. Les républicains de droite et de gauche qui la défendent ne le font pas parce qu’elle leur paraît assurer mieux la liberté, se prêter moins à l’arbitraire, réaliser plus d’économies que la monarchie. Non ! Ils la soutiennent parce qu’elle personnifie surtout la Révolution, il suffit pour s’en convaincre d’écouter les discours actuels des politiciens.
Il est absolument nécessaire de se pénétrer de ces vérités, si l’on veut travailler efficacement au relèvement de notre mère patrie. Quiconque sera bien convaincu que la République perd la France parce qu’elle est la Révolution, comprendra du même coup sur quel terrain il faut porter la lutte. Il verra que c’est peu de renverser la République si le gouvernement qui lui succède est, lui aussi, imbu des doctrines révolutionnaires. De la position d’adversaire idéologique, peut-être, mais de collaborateur pratique, celui qui refusera la régle du jeu que nous impose la république, sera capable de porter au coeur même de la Révolution les coups fatals qui lui ont été si souvent épargnés. Et la plus évidente preuve du fait que le combat réel se situe ici, c’est la haine farouche et disproportionnée avec laquelle l’ennemi nous attaquera si nous portons nos efforts sur ce terrain...
Si l’on veut tenter politiquement quelque chose pour la France, il nous faut concentrer nos énergies sur le refus total et sans nuances de toutes espèces de discussions démocratiques dans le cadre des institutions républicaines. Refusons la règle du jeu du système, refusons la jusqu’au bout ! Nous devons être des réfractaires, unissons-nous autour du Roi pour former la France réelle, cette grande nation Traditionnelle, Monarchiste et Contre-révolutionnaire, c’est là qu’est le salut, inutile de le chercher ailleurs. Ceux qui cherchent la France en dehors de ses principes irréductibles, en dehors de l’union du Trône et de l’Autel, s’épuisent en efforts stériles.
Si néanmoins les Français soucieux de préserver l’avenir de la France, pérsistent à garder de secrètes attaches pour les principes de la Révolution, le Roi, quelles que puissent être, d’ailleurs ses intentions, ne sera-t-il pas, au moins dans une grande mesure, condamné à l’impuissance ? Tout ne dépend donc pas du Roi seul. Le concours de la France est nécessaire, et de même que la France sans le Roi ne peut que s’enfoncer chaque jour un peu plus dans l’abîme, le Roi sans la France ne peut rien pour le redressement salutaire de notre patrie et de notre peuple.
La Monarchie sauvera la France, seulement si la France est franchement Contre-révolutionnaire, c’est à dire franchement Catholique et Royale. Au contraire, si elle n’est que la substitution d’un régime politique à un autre, si elle n’est que le changement de l’étiquette gouvernementale, et qu’au lieu du Roi légitime, elle se borne à placer à la tête du pays une fois « la gauche » et l’autre fois « la droite », elle ne sauvera rien et ne fera qu’aggraver sa situation. Voilà ce qu’il faut à tout prix faire comprendre à ceux qui cultivent encore l’amour de la France, voilà ce qu’il faut faire comprendre et admettre à tous les nombreux « déçus » de la république.
Reny_F
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30/06/2011
L'abbé Desgenettes
Avant d'être consacrée toute entière au Cœur Immaculé de Marie, la vie de l'abbé Desgenettes, durant un quart de siècle, est celle d'un catholique meurtri par la Révolution de 1789.
Adolescent, Charles Dufriche-Desgenettes, né à Alençon le 10 août 1778, manifeste son aversion pour la constitution civile du clergé. A Chartres, où il fait ses humanités, il refuse de se confesser à l'aumônier assermenté du collège qui est le vicaire général de l'évêque, lui-même intrus.
Une telle prise de position reflète la foi de toute une famille, et son parti pris en faveur de la royauté. Le père de Charles Desgenettes, après avoir démissionné de sa charge de président du tribunal de Dreux, sera d'ailleurs emprisonné jusqu'à la chute de Robespierre.
L'apostolat du jeune Charles, à peine âgé de 20 ans, commence dans les dernières années du siècle, en famille à Saint-Lomer, où il catéchise les enfants et organise des réunions de chrétiens fidèles au pape. Au point qu'il est surnommé " le petit curé de Saint-Lomer ".
En 1803, il entre au séminaire dirigé par les Pères du Sacré-Cœur de Picpus. Ordonné prêtre deux ans plus tard, il exerce d’abord son ministère à Sées et Argentan puis dirige une maison d'éducation à L'Aigle, dont le succès ne sera pas goûté de tous. Aussi est-elle supprimée par décret impérial, en 1810.
Revenu à Argentan, le père Desgenettes doit jouer les médiateurs dans l'administration diocésaine pour résoudre le conflit entre l'abbé nommé par l'Empereur à Sées, et le Pape Pie VII. L'affaire est résolue au bénéfice du Pape qui impose son propre choix.
En 1814 et 1815, la vie du père Desgenettes connaît l'agitation liée au départ et au retour de Napoléon. Les Cent-Jours le contraignirent à trouver refuge à Caen, tant les passions sont exacerbées.
Avec la Restauration, il devient curé, alors qu'il a songé à se faire jésuite. A 37 ans, Charles Desgenettes s'installe à Saint-Pierre-de-Monsort, près d'Alençon. Puis, en janvier 1819, on lui confie la paroisse des Missions étrangères St-François-Xavier, rue du Bac, à Paris. Il y crée notamment, à ses frais, une maison pour les pauvres et les orphelins.
En 1830, au moment de l'usurpation du trône de France par Louis Philippe d'orléans, la chute de la branche ainée des Bourbons conduit le curé Légitimiste, tenu pour " ultramontain et remuant ", à s'exiler. Il s'installe en Suisse. A son retour, il est nommé curé de Notre-Dame des Victoires, dont il fait, en décembre 1836, un lieu de prière pour la conversion du monde, en y fondant l'association qui va devenir l'Archiconfrérie.
Au cours de son ministère, l'abbé témoigne avec un certain prophétisme des défis suscités par la société nouvelle qui naît sous ses yeux. En 1825, il écrit: " La presse est l'œil de la société temporelle... C'est par la presse qu'il faut combattre et repousser ses assauts... " Il crée le Manuel de l'Archiconfrérie et les Annales de Notre-Dame des Victoires. Il fonde aussi un " bulletin catholique " qui connaît cependant une durée éphémère. Enfin, l'un des premiers, il ébauche un " cercle de jeunes " dans sa paroisse.
A sa mort, le 25 avril 1860, le curé de Notre-Dame des Victoires est regardé comme un saint par de nombreux fidèles. Il rejoint le Frère Fiacre dans la vénération de beaucoup de Parisiens.
Les obsèques se déroulent le 30 avril 1860, en présence de l'archevêque de Paris, du nonce apostolique, de nombreux prêtres et religieux, et des fidèles.
28/06/2011
ABUS DE FAIBLESSE
Notre arsenal juridique renferme une disposition spécifiquement destinée en certaines occasions, à protéger les contractants les plus vulnérables. Il s'agit de l'abus de faiblesse. A y regarder de près, cette notion pourrait être étendue à de nombreux domaines, en particulier celui des "affaires étrangères". Les Etats et les institutions d'audience internationale sont en effet fréquemment l'objet de mises en cause variées destinées à les déstabiliser et à les déconsidérer aux yeux d'une large frange de l'opinion. En la matière, tous les moyens sont bons.
Le plus souvent, les pays visés, pour s'en tenir à eux, par le verbe, la plume ou la subversion brutale sont des terres de vieille civilisation ayant joué dans le passé un rôle dominant. Il ne se passe pas un mois sans qu'un accusateur étranger ne se lève, s'érigeant en porte-parole d'un groupe ou de son propre gouvernement. Ceci d'autant qu'en politique, rien n'est mieux venu que le choix d'un bouc émissaire surgi d'ailleurs pour faire oublier au peuple les défaillances de ses propres dirigeants.
Généralement, la victime désignée se tait par peur de la polémique ou persuadée que, dans le contexte actuel, sa voix ne sera pas entendue. D'autant que, souvent, une partie de sa population se rangera, pour des raisons idéologiques ou culturelles, sous le drapeau de l'adversaire. On ne peut oublier ici, pour l'exemple, la fascination qu'exerça sur la noblesse de 1789, la pensée révolutionnaire. Au point que beaucoup abandonnèrent la défense de leurs propres valeurs pour voler au secours des nouveaux dogmes. Ceci, sans prendre conscience qu'ils couraient au désastre. Il faut admettre enfin, que beaucoup d'Etats mis en accusation souscrivent à l'idéologie dominante. Ils se privent de la sorte de tout moyen de riposte.
La France se trouve actuellement sur la ligne de front. Les attaques se multiplient, son passé est revisité, non pour y rechercher la vérité mais afin d'y découvrir des motifs de contestation. L'Histoire est instrumentalisée, utilisée comme une arme plutôt que comme un moyen de connaissance. Voici peu, l'attitude des responsables algériens touchant à la présence française sur la terre africaine nous éclaire sur cet état d'esprit.
Il ne s'agit nullement de nier la violence de certains épisodes historiques. Le passé de l'humanité n'a rien d'un "long fleuve tranquille" et l'actualité immédiate non plus. Tous les peuples, à un moment ou un autre ont légitimé la force et la conquête, chacun à sa mesure. Et si les accusateurs parlent si haut, c'est sans doute pour couvrir le murmure de leur conscience.
Il reste, pour revenir à l'essentiel, à s'interroger sur le fait que la France est appelée, peut-être plus que d'autres, régulièrement à la repentance et à la réparation sonnante et trébuchante du préjudice supposé. Un journaliste connu déclarait l'autre jour, avec humour, que nous devrions demander une indemnisation aux Italiens pour les exactions perpétrées sur le sol de la Gaule par les légions romaines. En l'espèce, les crimes imprescriptibles ne manquèrent pas et pourtant nous sommes, aujourd'hui encore, les héritiers de cette exceptionnelle civilisation. Quoi qu'il en soit, notre pays se voit cloué au pilori essentiellement à cause de sa faiblesse. On ne tient pas semblables discours aux forts.
Certes, le monde actuel n'est pas favorable, la démagogie aidant, aux anciennes nations dominantes. Les hommes qui, dans l'ombre, dirigent les affaires de la planète, tentent de mettre sur pied de nouveaux équilibres, essentiellement économiques, où les Etats traditionnels n'ont plus leur place. Cela provoque un affaiblissement des valeurs communautaires et du sens du bien commun. La mondialisation va dans ce sens et ce courant est en voie de briser toutes les résistances ; de même que la démocratie universelle.
Par ailleurs, dans le même ordre d'idée, nous voyons notre pays se désintégrer moralement, perdre peu à peu son identité et la réalité de son existence. Nous n'avons plus de repères, sinon l'illusion de quelques fausses valeurs empreintes d'hédonisme et de matérialisme. Notre environnement s'est sécularisé, évacuant toute dimension spirituelle. On rend un culte au Père Noël mais on ignore l'Enfant de la Crèche. Nous dilapidons, jour après jour, l'héritage des siècles. Et l'on abuse de notre faiblesse présente. Il est temps de réagir !
PIERRE VALANCONY
(Article paru dans "La blanche hermine")
21:58 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : justice, droit, idéologie, pensée révolutionnaire, histoire, démagogie, pierre valancony
22/06/2011
Formation Légitimiste
Dans un pays dont la majorité des habitants ne connaît plus ses racines, où la presse de caniveau, dite "presse people", détourne l'attention d'un public largement chloroformé par une habile désinformation. Seule une solide formation politique permet d'être responsable et libre.
Le Cercle Robert de Baudricourt vous propose une formation à la pensée légitimiste, c'est-à-dire d'un ensemble de principes qui émanent de la loi naturelle, renforcés, en France, par des interventions historiques du surnaturel. Les principes sont intangibles. Seule leur mise en oeuvre varie, elle a varié au cours des siècles de la monarchie, elle s'adapte encore parfaitement aux temps présents. Dire que les principes sont dépassés parce que "si la France connaissait un roi demain, il ne se présenterait pas avec un manteau bleu, le camail d'hermine,…" c'est laisser entendre que ces accessoires constituaient l'essence de la monarchie. Perception caricaturale peut-être mais largement partagée par les citoyens de Marianne…
Être légitimiste ce n'est pas davantage avoir "un mouvement de coeur". Écrire que cela s'exprime par l'adhésion, la foi profonde à l'égard d'un homme " est contraire à la tradition monarchique même si, aujourd'hui encore, la France a la chance d'avoir pour successeur de ses rois, un homme jeune, mûri par les épreuves de la vie, courageux et pleinement conscient de ses devoirs, le Prince Louis de Bourbon. Le sentimentalisme pur en politique finit généralement soit par un repli dans un ghetto et le découragement, soit par un ralliement progressif à un mouvement libéral ou à un parti républicain. Parmi nous, les plus anciens du combat légitimiste ont connu tour à tour l'engouement extraordinaire suscité par le charisme du prince Alphonse puis, après la mort de ce Prince, le reflux précipité de ceux qui n'avaient pas voulu méditer les paroles de Henri V : "Ma personne n'est rien, mon principe est tout ".
Sans être une garantie absolue de fidélité et de perspicacité, la formation permet une adhésion de raison à la monarchie. Certes, elle implique quelques ressources internes qui se font rares : - l'humilité, contraire à l'orgueil de l'électeur - la générosité, opposée à l'égoïsme de l'aigri – l'effort intellectuel, quant il paraît si simple de s'en remettre à son "bon sens". Mais c'est à ce prix que nous pouvons espérer rétablir la vérité, ouvrir les yeux aux Français, faire connaître et aimer le régime qui a fait la France.
- Un cercle, c’est l’accès facilité à une culture légitimiste
- Un cercle, c’est votre participation, dans un cadre amical, aux affaires publiques
- "Refuser de prendre aucune part aux affaires publiques serait aussi répréhensible que de n'apporter à l'utilité commune ni soin ni concours". Léon XIII
- « Le régime monarchique a un sens pour l'avenir parce qu'il est celui de la tradition française. Je vous demande de prendre votre place dans la société. » Prince Louis de Bourbon
L’équipe du Cercle Robert de Baudricourt
19:42 | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : uclf, cercle robert de baudricourt, lorraine, formation, doctrine légitimiste
20/06/2011
Les Ordres de Chevalerie
Ordre de Saint-Michel
L'ordre de Saint-Michel est un ordre de chevalerie, fondé à Amboise le 1er août 1469 par Louis XI, sous le nom d'Ordre et aimable compagnie de monsieur Saint Michel. Les membres de l'ordre de Saint-Michel se disaient chevaliers de l'ordre du Roi. Les chevaliers étaient liés par un serment de fidélité irrévocable à la couronne de France.
Le roi de France le dirigeait et les chevaliers, au nombre de trente-six, devaient lui prêter serment. Son siège, qui était établi dans la grande salle de l'abbaye du Mont Saint-Michel où se trouvaient peintes les armes de tous les anciens chevaliers, fut par la suite transféré par Louis XIV aux Cordeliers de Paris (14 juillet 1661). Le nombre de ses chevaliers ne cessa d'augmenter, surtout à partir du début des guerres de religion. On en aurait alors compté près de cinq cents, parmi lesquels des civils et des anoblis récents.
Aboli sous la Révolution, il fut rétabli par Louis XVIII et continua d'être décerné dans le même esprit jusqu'à la chute de la monarchie légitime en 1830. Sous la Restauration, les chevaliers furent au nombre de cent.
Un chevalier ne doit pas faire par peur de la mort quelque chose qui puisse lui être imputé à déshonneur, mais il doit davantage redouter la honte que la mort. Le chevalier doit être le seigneur du peuple et le soldat de Dieu, puisque son devoir est de protéger, défendre et soutenir la Sainte Eglise.
Ordre du Saint-Esprit
L’ordre du Saint-Esprit fut, pendant les deux siècles et demi de son existence, l'ordre de chevalerie le plus prestigieux de la monarchie française.
C'est le 31 décembre 1578, en pleines guerres de religion, qu’Henri III fonda l’ordre et milice du benoît Saint-Esprit. Le monarque choisit le nom de Saint-Esprit, en référence à son couronnement sur le trône de Pologne et plus tard sur celui de France, les deux événements étant survenus le jour de la Pentecôte.
Il s'agit du premier ordre de la monarchie française. Ses membres doivent être catholiques, d'une noblesse héréditaire remontant au moins à leur arrière-grand-père, et avoir au moins trente-cinq ans. L'Ordre brilla de tout son éclat sous Louis XIV et devint le plus illustre des ordres de l'Ancien Régime.
S'il disparut en France à l'avènement de Louis-Philippe, Louis XIX, 10e chef et souverain grand maître, comte de Marnes, ancien duc d'Angoulême et ancien Dauphin, fit, toutefois, une nomination, dans l'Ordre, celle de François, comte de Bouillé, pair de France, en 1837, donc en exil. Henri V, le chef et souverain grand maître, comte de Chambord, aurait reçu dans l'Ordre : Henri, prince de Parme, comte de Bardi; Robert Ier, duc de Parme, et Charles, duc de Madrid, prétendant au trône d'Espagne sous le nom de Charles VII (1868).
16:24 | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : ordres de chevalerie, saint michel, saint esprit, louis xi, louisxix
19/06/2011
« Nous ne sommes pas solidaires »
Comme amorce de réflexion politique purement monarchiste, penchons nous un instant sur cette réplique qui revient souvent dans la bouche des nouveaux convertis à la royauté, et le constat qu’ils font a propos du royalisme en général, notamment sur son manque de cohésion. Après avoir quitté le combat des chefs de la république, nombreux sont ceux qui découvrent avec stupéfaction le combat des princes... Bien des néophytes abordent le royalisme, et croient au départ que tous les royalistes forment un seul « bloc » parfaitement homogène, alors que rien n'est plus faux. C’est la première grande découverte que font la plupart des gens qui commencent à s'y intéresser.
Ce premier « cap » passé, réclamer d’emblée l’union sacrée, et certes un bon réflexe de base pour quiconque veut agir pour la France, et qui a conscience que notre peuple souffre cruellement de ce manque d’unité et de solidarité. Mais, c'est bien souvent le point de vue trop téméraire et pressé de quelqu'un qui est novice, et qui ne juge pas utile de chercher auparavant à comprendre ce qui est à l’origine de ces divisions permanentes. Faire abstraction de cette difficulté est une erreur fatale, qui ramènera dans bien des cas hélas, ces nouveaux convertis à la royauté dans les bras de la révolution.
Tout d’abord et afin d’éviter à nos lecteurs de tomber dans ce piège énorme, rappelons brièvement que faire de la politique quantitativement et non qualitativement (réflexe républicain), de manière démocrate ne fait qu'additionner des voix asservies et désincarnées moralement et spirituellement. C’est le premier point à maîtriser pour rester en éveil ne pas se laisser prendre par les idéologies révolutionnaires.
Le problème ensuite de la très difficile communication entre les royalistes, est qu'une partie non négligeable d'entre eux sont en vérité des frondeurs, des dissidents au principe français qu'ils prétendent défendre. Aujourd'hui, si tout royaliste reconnaissait l'aîné des Capétiens et travaillait avec l'Union des Cercles Légitimistes de France (L’UCLF n’est pas un parti politique mais, dans la mesure où elle travaille, à faire connaître l’institution monarchique qui a fait la France, elle fait ouvertement de la politique. C’est sa particularité dans le mouvement légitimiste.), en apportant son savoir-faire, ses préoccupations souvent légitimes, ce serait déjà un grand pas vers l’indispensable et nécessaire unité au salut de la France réelle. Mais si on continue à considérer comme royalistes français des gens qui n'ont de cesse, par orgueil et/ou méconnaissance, de corrompre l'héritage capétien dans une optique libérale, orléaniste ou nationaliste, le chaos n'est alors pas prêt de s'estomper.
Un monarchiste qui va contre la tradition capétienne et les lois fondamentales du royaume en choisissant un royalisme « à la carte », fait donc de ce fait un grand pas vers l'orléanisme et le bonapartisme, qui sont les seuls monarchismes à promouvoir la fusion avec les valeurs révolutionnaires. Celui qui va dans ce sens commence à produire obligatoirement de la « division ».
Pour les légitimistes il n'y a pas de prétendant, mais seulement un héritier, c'est tout, et les règles dynastiques font partie intégrante du légitimisme français, c'est un invariant qu'il ne revient à personne de changer ni de juger. Le principe premier reste, historiquement et indéniablement, le droit de succession du roi, la loi naturelle. Si on tourne le dos à cela pour des raisons quelles qu'elles soient, on n'est pas légitimiste, parce qu'on n'est pas fidèle aux lois fondamentales du royaume de France. En effet on ne peut logiquement se permettre, si on prend la charge de défendre une école de pensée bien précise, d'être perméable aux idées des écoles ennemies. Ce qui est tout de même philosophiquement élémentaire. Si l’on accepte les « opinions extérieures » à la doctrine que nous défendons, cela signifierait que nous relativiserions et donc abandonnerions notre propre combat.
Au contraire d'un président de la république, le roi de France est un héritier avant d'être un candidat avec des idées personnelles, voilà résumé toute la base et la force du royalisme. Le roi doit incarner un héritage qui est déjà établi par le projet capétien en France, et être capable de l'adapter au monde dans lequel il pourrait régner. En ce sens, les petits programmes politiques des frondeurs révolutionnaires sont complètement vains.
Les royalistes libéraux, s'ils étaient honnêtes, devraient se qualifier de royalistes révolutionnaires, puisqu'ils sanctifient la Révolution en acceptant l'abrogation des lois fondamentales. La France, il n'y a plus que les légitimistes qui la portent. Et d'un point de vue plus pragmatique, c'est porter la responsabilité d'ouvrir une boîte de Pandore, que de vouloir supprimer des lois qui ont assuré la stabilité de la monarchie pendant tant de siècles. Ce sont les seules qui permettent de définir sans conteste le roi légitime, et ceux qui le nient commettent une faute grave.
Alors, et en conclusion, si les royalistes ne sont pas solidaires, si « nous ne sommes pas solidaires » pour reprendre le titre de cette note, c’est parce que trop nombreux sont ceux qui refusent la tradition et le roi désigné par les lois fondamentales du Royaume. Rassemblons nous, oui ! Mais autour du roi. La nation au sens « traditionnel » (et non pas au sens « révolutionnaire »), ne peut se construire qu’autour du roi de France légitime. Le roi est le point central et incontournable de notre patriotisme authentique. Sans le roi, il n’y pas d’unité possible, il est le seul a pouvoir réconcilier les Français entre eux, et par la même occasion le seul à pouvoir les réconcilier avec leur histoire.
Reny_F
15:01 | Lien permanent | Commentaires (15) | Tags : royalisme, tradition, légitimité, doctrine légitimiste, orléanisme, frondeurs, lois fondamentales du royaume, nation, roi de france
18/06/2011
Les Croisades : Hugues Ier de Vaudémont
31 mars 1146
Saint Bernard prêche la IIe croisade à Vézelay
Bernard de Clairvaux songe à la Palestine et l'idée lui vient de proclamer une nouvelle croisade comme le pape Urbain II, en 1095, avec cette fois-ci la participation des souverains et du plus puissant d'entre eux : le roi capétien. Il fait part de son projet à Louis VII qui l'accepte d'emblée.
À la demande de Saint Bernard, le roi convoque toute la noblesse de France à Vézelay pour le jour de Pâques 1146. Sur le parvis de l'église, au sommet de la prestigieuse colline, Saint Bernard prononce une vigoureuse allocution puis fixe une croix de drap rouge sur la poitrine du roi. La préparation de l'expédition prend du temps.
Enfin, à la Pentecôte 1147, l'armée royale s'achemine vers Metz. Elle est rejointe à Worms par les Anglais. Au total plusieurs milliers de combattants et leurs suites. Un certain nombre de Seigneurs de Lorraine répondirent à l'appel de Saint Bernard : l'évêque de Metz Etienne de Bar, l'évêque de Toul Henri de Lorraine, Simon de Parroy, le comte de Vaudémont Hugues Ier...
Le comte de Vaudémont
Pendant six ans, Hugues de Vaudémont, parti en croisade, fut attendu par sa femme Anne de Bourgogne. Hugues Ier est un de ces nombreux nobles de lorraine qui partirent combattre en Terre Sainte. Son aventure dura bien plus longtemps qu'il ne devait l'escompter.
La deuxième croisade qui se déroula de 1147 à 1149, regroupa au final plus de 200 000 croisés. Comme les dates l'indiquent, cette croisade (il y en eut neuf au total s'étalant de 1095 à 1272) ne dura que deux ans. Or, Hugues de Vaudémont resta six ans en Palestine.
De cet homme les textes ne racontent que peu de choses sinon qu'il fut effectivement comte de Vaudémont (aujourd'hui dans l'actuel département de Meurthe et Moselle) de 1108 à 1155. Il épousa Anne de Bourgogne en 1130. Parti donc en 1147, Hugues ne revint sur ses terres qu'en 1153. Sans doute fut-il fait prisonnier lors de la croisade. Quoiqu'il en soit, tout un chacun pensait qu'il était mort, tous sauf sa femme qui aurait résisté à toutes les sollicitations de mariage espérant et attendant le retour de son mari.
Anne de Bourgogne attendit donc durant six longues années le retour de son aimé et l'histoire lui donna raison. Elle le retrouva. Malheureusement, le destin voulut qu'Anne ne puisse profiter du retour de son mari que deux petites années car celui-ci mourut en 1155.
La sculpture de l'église des Cordeliers à Nancy
Cette histoire qui peut ressembler en tout point à un roman de chevalerie, a été immortalisée par une sculpture visible encore aujourd'hui en l'église des Cordeliers à Nancy. Elle représente Hugues de Vaudémont de retour de Terre Sainte, habilé en haillon, accueillie par sa femme.
15/06/2011
ET SI LE COMTE DE CHAMBORD AVAIT EU RAISON ?
Nombreux sont les historiens et les politiques qui rendent le petit-fils de Charles X responsable de l'échec des tentatives de restauration monarchique du XIXè siècle. Le duc de Castries, dans son ouvrage intitulé Le grand refus du Comte de Chambord, s'est montré un des plus critiques envers le Prince, traçant de lui un portrait sans concession et par là sans justice. Qu'il suffise, pour s'en convaincre, de retenir la conclusion de l'académicien : "… par son attitude, le Comte de Chambord a pris, à l'égard de sa patrie, une responsabilité plus grande que toutes celles assumées par ses trente-six prédécesseurs". Après un tel réquisitoire, la cause paraît entendue. Pour ses détracteurs donc, le descendant de saint Louis, par son incompréhension et son obstination, a signé l'arrêt de mort de la lignée capétienne !
Cependant, aujourd'hui, alors que le temps a fait son oeuvre et apaisé les esprits, il s'avère possible de porter un jugement plus équitable sur le comportement de l'exilé de Frohsdorf. Ceci d'autant mieux que le spectacle des monarchies européennes subsistantes montre clairement, chez nos voisins, comment les institutions royales ont évolué.
Pour beaucoup, le problème du retour aux affaires de la branche aînée des Bourbons, après 1830, tient en cette formule lapidaire : " Le Prince ne veut pas du drapeau tricolore." La réalité, comme souvent dans les choses humaines, est plus complexe. Derrière cette querelle se profile l'opposition irréductible entre deux conceptions politiques, celle du Prince attaché au rétablissement de la monarchie traditionnelle et celle des "orléanistes", épris de libéralisme, prêts à faire endosser au futur souverain les habits de la Révolution ; non certes ceux de la Terreur sanglante de 1794 mais au moins ceux de la prise de la Bastille et de la Fête de la Fédération. Henri V avait vu clairement que la défense de la nature même de la royauté et celle du drapeau blanc participaient d'un unique combat : " Le drapeau est le symbole, l'expression extérieure du principe ; il est la manifestation devant le peuple, la seule qu'il voie, la seule qui ait pour lui une signification décisive et voilà pourquoi le principe et le drapeau ne peuvent être séparés".
Le professeur Stéphane Rials résume fidèlement la situation ainsi créée : " L'attitude du Comte de Chambord, si volontiers tournée en dérision aujourd'hui, était d'une absolue logique au regard des principes qu'il a incarné. Ce qu'il rejetait dans le drapeau tricolore, c'était la souveraineté nationale, le libéralisme, le parlementarisme et peut-être, au-delà, tout un pan de la sensibilité moderne rationaliste et anthropocentrique. Ce qu'il voulait défendre, avec le drapeau blanc, c'était une certaine idée de la monarchie paternelle et chrétienne, tempérée par l'amour et la religion plus que par tel mécanisme constitutionnel abstrait."
On voit bien, au travers de ces quelques lignes, le fossé séparant orléanistes et légitimistes. L'accession au pouvoir de Louis-Philippe 1er, fils de Philippe-Egalité et lui-même "combattant" de Valmy, fit monter sur le trône un souverain voltairien qui se voulait tout à la fois héritier de nos Rois et de la Révolution. Il espérait ainsi réaliser l'impossible mariage entre modernisme et tradition. Cette tentative donna naissance à une royauté sécularisée –la meilleure des républiques selon ses partisans tournant le dos à l'antique Pacte de Reims. Sous l'Ancien Régime, " la monarchie française s'était développée dans une atmosphère religieuse. […] La mystique propre de la royauté qui avait fait du roi le représentant de Dieu pour définir et réaliser le bien de ses peuples était d'origine religieuse, la vénération à l'égard du roi muni de la grâce de son sacre n'était qu'un reflet du sentiment religieux "
La mort du Comte de Chambord, dans l'été de 1883, laissa les légitimistes dans le désarroi. Les plus pessimistes crurent assister à la fin de la dynastie la plus prestigieuse de l'Occident, pour eux un monde s'écroulait et disparaissait à tout jamais. D'aucuns, plus réalistes et plus au fait des règles de succession, reportèrent leur fidélité sur les descendants de Philippe V d'Espagne (1683-1746), lequel, en son temps, avait promis de ne jamais oublier qu'il était du sang de France. D'autres, découragés ou mal inspirés se rangèrent sous la bannière orléaniste, faisant allégeance au comte de Paris. Certains enfin, en désespoir de cause, acceptèrent la République, d'autant que Rome reconnaissait, au moins du bout des lèvres, la légitimité de ce régime. Cette décision faillit mettre un terme définitif au combat légitimiste.
En ce début du XXIè siècle, en suivant attentivement l'évolution des dernières monarchies européennes, nous comprenons combien le fils du duc de Berry a eu raison de ne rien abandonner du principe auquel il s'était identifié. Sous les plis de l'étendard des Conventionnels son héritage aurait été dénaturé. Les monarques qui ont survécu en s'adaptant à l'idéologie dominante ne possèdent plus que les "apparences inutiles du pouvoir" la réalité étant passée en d'autres mains.
Que penser, par exemple, du souverain espagnol qui, redevable de sa couronne général Franco, appose maintenant sa signature, sans état d'âme apparent, sur des textes gouvernementaux que ne renierait pas la République laïque et anticléricale des années trente ? Se souvient-on du roi des Belges, Beaudouin 1er qui "abdiqua" pendant 36 heures pour ne pas avoir à signer une loi dépénalisant l'avortement. Une autre plume a paraphé le document à sa place ! Et les gazettes ont loué le courage du monarque ! N'oublions-pas que dans la Communauté des vingt-sept, républiques et royaumes coexistent sans problème, l'unité se réalisant autour de l'idéologie démocratique, concept bien éloigné de la véritable monarchie.
Tout pousse à donner raison au Comte de Chambord qui, du fond de son domaine autrichien, a pressenti l'évolution inéluctable. Si elle l'avait emporté, la coterie libérale aurait imposé au roi les mêmes compromissions. Le plus sage était de réserver l'avenir en gardant intacts les principes qui ont fait la France et qui assureront demain son renouveau.
PIERRE VALANCONY
(Article paru dans la Blanche Hermine)
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