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07/05/2010

LOUIS XVII

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Le Dauphin dans la tourmente révolutionnaire

Menant une existence protégée à Versailles, entouré de l’amour des siens et de l’attention de la Cour, l’enfant royal vit dans l’insouciance -et sans doute dans l’ignorance -le fatidique été 1789. Il ne prend sans doute conscience de la violence révolutionnaire que lorsque celle-ci vient frapper à la porte du château les 5 et 6 octobre 1789. Au cours de ces journées, des femmes parmi lesquelles des hommes déguisés forcent les portes du château et emmènent de force la famille royale à Paris, derrière les têtes coupées de quelques gardes, promenées en tête de cortège. Premier traumatisme pour le tout jeune Dauphin.

Le lendemain matin, effrayé d’entendre à nouveau des manifestants devant le nouveau château, le jeune garçon se jette dans les bras de sa mère : « Maman ! Est-ce qu’aujourd’hui est encore hier ? » demande-t-il, terrorisé à l’idée de revivre ce cauchemar.

Le second traumatisme d’importance a lieu au retour du fameux voyage de Varennes, le 22 juin 1791, lorsqu’une foule de révolutionnaires déchaînés escorte la voiture du roi jusqu’à Paris, au cours d’un périple de trois jours sous une chaleur accablante, et pendant lequel un noble puis un prêtre furent sauvagement massacrés sous les yeux du couple royal et de ses enfants.

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Arrestation de Louis XVI et de sa famille chez le procureur de la commune à Varennes.

Pendant le terrible voyage du retour de Varennes, Louis-Charles s’attristait davantage de l’affliction de ses parents que de son propre sort. Il fut ainsi fort peiné d’entendre son père décrire ainsi la situation en la comparant à la glorieuse visite qu’il avait faite en 1786 au port militaire de Cherbourg, et pendant laquelle tout son peuple l’avait acclamé, alors qu’il descendait dans les auberges et se mêlait à lui, prenant des bains de foule et faisant la charité à tous : « C’est, monsieur, un bien triste voyage pour mes enfants. Quelle différence avec Cherbourg ! La calomnie à cette époque n’avait point encore égaré l’opinion. Comme les esprits sont prévenus ! Comme les têtes sont montées ! On peut me méconnaître, mais on ne me changera pas, moi; l’amour de mon peuple demeurera le premier besoin de mon coeur, comme il est le premier de mes devoirs. »

Ainsi parlait le Roi. Quand Louis-Charles entendit ces paroles édifiantes, une grosse larme roula sur sa joue. Alors cet enfant, avec tendresse et dignité, prit la grosse main de son père dans les siennes, minuscules, et y déposa un baiser. Et, ignorant son propre chagrin, sa propre peur et les symptômes dus à l’insolation et au manque d’air, il entreprit de consoler son père avec une touchante abnégation, luttant pour produire un sourire réconfortant à travers ses larmes. « Ne vous attristez point, mon père, une autre fois nous irons à Cherbourg. »

La Famille Royale en prison

Toute la vie de Louis-Charles s’écroule le 10 août 1792, lorsque les gardes fédérés et les sans-culottes levés par les factions investissent les Tuileries et perpétuent un abominable massacre sur la garde suisse qui s’était rendue. Louis-Charles n’assiste pas à cette scène, car il est prisonnier avec sa famille dans la loge du logographe à l’Assemblée Nationale. A partir de cet instant, il ne connaîtra plus jamais la liberté. Violemment perturbé par l’irruption dans la salle des délibérations de soudards couverts de sang qui menacent de mort le Roi, Louis-Charles est transféré avec les siens dans la forteresse du Temple le 13 août. Il n’en ressortira jamais plus.

Au début, la famille royale est réunie. L’enfant partage sa captivité avec ses parents, sa soeur aînée Marie-Thérèse, sa tante Madame Elisabeth et deux fidèles serviteurs nommés Hue et Cléry. De nombreux livres sont accessibles dans les archives de la forteresse, ce qui permet aux adultes de poursuivre l’instruction et l’éducation des enfants, le tout au milieu des brimades quotidiennes de gardiens fanatisés. Louis-Charles, pourtant, ne se départ pas de sa joie de vivre, heureux de passer du temps avec son père, et trouvant toujours à s’occuper entre ses leçons, ses jouets et ses promenades dans la cour -même si ces dernières sont l’occasion d’un redoublement de vexations de la part des gardes.

Séparé une première fois de sa mère, le garçon vit un mois en compagnie de son père, puis est remis aux femmes pendant toute la durée du procès de Louis XVI. Il ne reverra son père que la veille de son exécution. La scène est déchirante. Louis XVI fait promettre à son fils de pardonner à ses bourreaux, et de ne jamais chercher à venger sa mort. Louis-Charles n’oubliera jamais cette recommandation et s’efforcera jusqu’à la fin de sa courte vie à chasser toute haine de son coeur. Le lendemain matin, 21 janvier 1793, son père est guillotiné. Tandis qu’on emmenait son père, l’enfant se jetait aux pieds des gardes en leur suppliant de le laisser descendre pour parler aux révolutionnaires et leur implorer d’épargner son père. Mais en vain : à dix heures vingt ce jour-là, Louis-Charles devient Louis XVII. Il avait bientôt huit ans.

 

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Les enfants de Louis XVI

Sa mère fait venir des vêtements de deuil pour elle et ses enfants. Vêtu d’un costume noir, Louis-Charles continue à étudier avec sa mère et sa tante Madame Elisabeth. Les jours où les gardiens en faction se montrent compatissants, elle lui apprennent des chansons. La belle voix du jeune garçon résonne alors dans la lugubre tour...

 En mai, Louis-Charles tombe gravement malade. Il est alité et a une très forte fièvre. Les conditions de vie insalubres qu’on lui inflige depuis neuf mois l’ont rendu tuberculeux. Pendant deux ans, il luttera avec une robustesse étonnante contre cette maladie qui finira par avoir raison de lui... ainsi que les mauvais traitements qui vont dès lors devenir insoutenables.

 

La cruelle tutelle de Simon

Le 3 juillet 1793, le petit garçon tuberculeux est arraché sans ménagement à l’amour de sa mère et de sa famille.Marie-Antoinette s’agenouilla à la hauteur de son enfant et le prit dans ses bras. Comme le petit garçon est suffoqué par les sanglots, elle fixe son attention en le regardant bien en face et en lui parlant d’une voix douce, les mains sur ses épaules étroites agitées de soubresauts. « Mon enfant, nous allons nous quitter. Souvenez-vous de vos devoirs quand je ne serai plus auprès de vous pour vous les rappeler. N’oubliez jamais le bon Dieu qui vous met à l’épreuve, ni votre mère qui vous aime. Soyez sage, patient et honnête, et votre père vous bénira du haut du ciel. »

Puis elle fait un dernier câlin au petit. Après cela, elle confie l’enfant en larmes aux commissaires. Louis-Charles commence par faire un pas vers la porte, mais cet horrible pressentiment qu’il ne reverra plus jamais sa mère est toujours là, et au moment de franchir le seuil il échappe à ses geôliers et court se réfugier dans les bras de Marie-Antoinette. Fou de chagrin, il enfouit son visage dans la robe de sa mère. « Allons, il faut obéir, il le faut », dit la Reine en s’évertuant à paraître forte et digne, mais déjà sa voix s’éteint dans les sanglots, et on sent tout l’effort que lui coûte cette simple phrase.

 

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Louis XVII enlevé à sa famille ; peinture de Jean-Jacques HAUER   

Désormais, Louis-Charles devra vivre au second étage de la tour, sous la tutelle du cordonnier Antoine Simon, un révolutionnaire fanatique que la Convention a chargé « d’éduquer » le jeune roi pour en faire un parfait sans-culotte. Ne pouvant sacrifier un tel otage, les révolutionnaires ont trouvé une solution intermédiaire pour éliminer cette incarnation de la royauté qu’est Louis-Charles : en faire un souverain sans-culotte.

Tous les jours, le petit garçon subit rosseries et humiliations. Terrorisé, ployant sous les coups, ne cessant de pleurer l’absence de sa mère à laquelle on l’a arraché pour le livrer à Simon, il est sommé de jurer fidélité à la République, et d’apprendre par coeur des chants révolutionnaires et paillards. Il résista noblement au début, exigeant même qu’on lui montrât le décret ayant ordonné tant de souffrances, puis, brisé, il dut se soumettre à toutes les exigences de son maître.

 

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Pour Louis-Charles les humiliations étaient pires encore quand Simon amenait avec lui dans la tour ses amis de beuverie, devant lesquels il aimait se vanter, démonstration à l’appui, de mater le jeune Roi de France. Le 6 août, la ville de Montbrison s’étant soulevée contre l’oppression au cri de « vive le Roi Louis XVII! », Simon présenta le petit Prince à la cantonade en déclamant : « Voici le Roi de Montbrison. Je m’en vais l’oindre, l’encenser et le couronner! »

Et, joignant le geste à la parole, il l’oignit en lui renversant son verre sur la tête et en lui frottant douloureusement les cheveux, l’encensa en lui soufflant des bouffées de sa pipe à la figure et le couronna en le coiffant du bonnet phrygien. Tous les convives hurlaient de rire, monstres se pâmant devant les sévices infligés à un enfant. Devant la petite figure rouge de colère et de honte de Louis-Charles, l’immonde précepteur demanda alors à sa jeune victime : « Que me ferais-tu, Capet, si tes amis te délivraient et si tu devenais Roi de France pour de vrai? »

Et alors cet enfant, cet enfant qui avait les meilleures raisons du monde pour souhaiter le malheur de Simon, cet enfant imposa le silence et le respect à tout le monde en répondant : « je vous pardonnerais ».

Ce jour-là, à n’en pas douter, le bon Roi Louis XVI dut, comme l’avait dit Marie-Antoinette, bénir son enfant du haut des cieux. Car il fallait voir avec quelle grandeur d’âme son fils honorait ses dernières volontés! Car c’était ainsi que ces deux grands Rois martyrs (le jeune âge du second n’excluant pas la grandeur) se vengeaient de leurs bourreaux : par leur invincible Pardon.

 

En octobre, le journaliste Hébert, le procureur Chaumette et le maire Pache conçoivent un plan répugnant (et parfaitement inutile) pour charger le dossier d’accusation de Marie-Antoinette dont le procès va s’ouvrir. Simon sera leur instrument. A force de coups, de jeûnes forcés, de saouleries et de menaces de guillotine -menaces qui faisaient s’évanouir de terreur le pauvre enfant-, Simon et ses commanditaires parvinrent à contraindre Louis-Charles, en présence de sa soeur et de sa tante, à confirmer et à signer, alors même qu’il n’en comprenait pas le sens, une déposition écrite et inventée de toutes pièces par l’infâme Hébert, et qui accusait Marie-Antoinette d’attouchements. La signature de l’enfant au bas du procès verbal, tremblée et méconnaissable, est un aveu criant des mauvais traitements qu’il subissait, de son bouleversement, de son état de délabrement psychologique et de la violence qu’on lui faisait pour qu’il exécute l’horrible volonté de ses tortionnaires.

 

L’emmurement et l’agonie

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Louis XVII dans sa prison, par Jean-Baptiste MEUNIER

Malgré tout ce que Louis-Charles avait déjà subi, le pire n’arriva que le 19 janvier 1794, quand la Convention décida qu’elle avait assez perdu de temps avec le petit roi. Commence alors la période de l’emmurement, qui durera six mois. Le jeune roi, qui va sur ses neuf ans, est jeté au fond de sa chambre, dont on condamne la porte. Pendant six mois sans interruption, il vivra dans cette pièce minuscule, où n’entre pas même la lumière du jour puisque la fenêtre, comme la porte, est condamnée. La nourriture lui est passée à travers un guichet. Aucun accès au cabinet d’aisance : l’enfant, qui est déjà malade, va vivre pendant six mois au milieu de ses déjections. Il n’a ni visite, ni lumière, ni livre, ni jouet pour se distraire. Terrorisé, malade, rejeté de tous, écrasé par le chagrin, il est sur le point de mourir d’inanition lorsque Robespierre est renversé le 28 juillet 1794 (9 thermidor). Le soir même, Barras, nouvel homme fort du régime, se rend à la prison du Temple et fait sortir l’enfant de son isolement. Louis-Charles est dans un état qui dépasse l’imagination. Sa seule parole, lorsque ses nouveaux geôliers ouvrent enfin la porte de sa cellule après six mois d’isolement, est pour leur dire qu’il voudrait mourir.

Il faudra pourtant attendre encore un mois pour que ses gardiens le lavent, le soignent, lui coupent les cheveux et les ongles, l’habillent de linge frais et nettoient sa chambre de fond en comble. Trois gardiens se succèderont d’ici la mort de l’enfant : Christophe Laurent, Jean-Baptiste Gomin et Etienne Lasne. Ces hommes se montrèrent humains et firent de leur mieux, dans la mesure de leurs maigres moyens, pour adoucir le sort de l’enfant royal et le distraire un peu. Mais Louis-Charles est au-delà de cela désormais : en état de catalepsie, tuberculeux au dernier degré, il n’a plus aucune force et ne parle presque jamais, sauf pour donner des réponses très brèves que ses gardiens doivent lui soutirer avec insistance. Il ne gémit même pas de douleur, alors que ses poignets et ses genoux sont noués par une arthrose tuberculeuse qui le fait terriblement souffrir. Il a bien trop peur des hommes désormais pour leur faire confiance, et seules les cajoleries d’une mère pourraient peut-être l’aider à sortir de son silence.

Et justement, toutes les pensées de l’enfant vont vers sa mère. Il ignore que Marie-Antoinette a été guillotinée le 16 octobre 1793, et pense qu’elle est toujours enfermée au troisième étage de la tour. Un jour, rassemblant ses dernières forces et ses dernières volontés, l’enfant moribond, qui ne parle presque jamais, demande à Gomin de le laisser revoir sa mère une dernière fois avant de mourir. Une requête que le gardien ne peut évidemment accorder.

 Une semaine plus tard, le garçon entre dans le dernier tournant de son agonie. Il ne lui reste plus que deux jours à vivre, et c’est alors, et seulement alors, que le médecin décide de le tirer de son cachot pour l’allonger dans une belle chambre bleue, illuminée par le soleil, à l’autre bout du bâtiment. Louis-Charles a l’air de s’y remettre, mais au matin du dernier jour, son mal a tant empiré qu’il en devient intransportable. Veillé par Gomin et Lasne, le petit garçon souffre terriblement. Sa maladie a en effet dégénéré en péritonite tuberculeuse. Délirant de fièvre, il croit entendre sa mère chanter. Retrouvant un ultime éclair de joie, il se redresse, tire sur le bras de son gardien, se penche pour lui faire une confidence...et meurt dans ses bras. En ce 8 juin 1795, le petit martyr s’en est allé. Il avait dix ans, deux mois et douze jours.

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S.A.R. Louis Alphonse de Bourbon (Louis XX)

S.A. le duc d’Anjou tient l’urne en cristal qui contient le cœur de Louis XVII lors de la cérémonie solennelle de déposition de cette relique dans la Basilique de Saint-Denis, à Paris, le 8 juillet 2004

04/05/2010

Reunion du Cercle Robert de Baudricourt

Reunion du Samedi 22 mai 2010

 

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Etude Légitimiste
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- " Groupes réducteurs et Noyaux dirigeants "
Renseignements : 03-83-81-00- 29

26/04/2010

La cérémonie du sacre du Roy de France

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Le sacre des rois de France évolue tout au long du Moyen Âge et connaît encore quelques modifications sous l'Ancien Régime.

Il consiste d'abord en une simple onction sur le front du souverain (avant 816), à laquelle s'ajoute le couronnement, la remise d'un sceptre et le serment de défendre l'Eglise (ordo d'Hincmar), l'apparition de l'anneau et de l'épée (Xe siècle), l'adoubement du chevalier (sacre de Philippe Auguste, 1179), le serment contre les hérétiques (début du XIIIe siècle).

Au XIVe siècle est introduit le lever du Roy et la procession depuis le palais de l'archevêque jusqu'à la cathédrale (sacre de Charles V, 1364).

 

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Couronne de Louis XV
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Le lever du Roy et la procession

La cérémonie se déroule un dimanche, ou à l'occasion d'une grande fête liturgique (Ascension, Assomption, Toussaint).

Arrivé la veille, le Roy se prépare à son ministère en passant une partie de la nuit en prières, avant d'aller dormir au palais de l'archevêque (actuel palais du Tau).

C'est là qu'au lever du jour deux des pairs ecclésiastiques, l'évêque de Laon et l'évêque de Beauvais, viennent le chercher.

Commence alors un dialogue entre le chantre de la cathédrale et le grand chambellan. Le premier frappe avec son bâton à la porte de la chambre royale. "Que demandez-vous ?" demande alors le grand chambellan de l'intérieur. "Le Roy", répond le chantre. "Le Roy dort".
Ce rituel, fixé définitivement sous Louis XIII, est répété à trois reprises puis, à la fin du troisième dialogue, l'évêque de Laon dit : "Nous demandons Louis [ou Charles...] que Dieu nous a donné pour Roy".
La porte s'ouvre alors et le Roy est conduit en procession, au chant du Veni Creator, à l'intérieur de la cathédrale où l'attend le prélat consécrateur.

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Sceptre de Charles V / Statuette de Charlemagne
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Les serments, la remise des regalia et l'onction royale

Une fois le Roy assis au milieu de la cathédrale, l'archevêque de Reims part accueillir la Sainte Ampoule, apportée en cortège par les moines de Saint-Remi et escortée par les barons.

La fiole est déposée sur l'autel aux côtés des regalia, les insignes de la dignité royale conservés à l'abbaye de Saint-Denis, la nécropole des rois de France. 

Le Roy prête ensuite plusieurs serments. Debout, devant le maître-autel, sur lequel sont également posés les Evangiles et un reliquaire de la Vraie Croix, il promet de défendre l'Eglise, de lui conserver ses privilèges canoniques, de garder la paix et la justice de ses peuples et de chasser les hérétiques.

 

Simplement vêtu de sa tunique et d'une chemise échancrée aux différents endroits où doivent être pratiquées les onctions, le Roy reçoit les insignes du chevalier, l'épée et les éperons d'or qui font de lui le bras séculier de l'Eglise. Prosterné devant l'archevêque, il est oint, avec le chrême de la Sainte Ampoule, sur la tête, la poitrine, entre les épaules et sur chacune d'elles, aux jointures des bras et sur les mains.

Le Roy reçoit enfin

l'anneau, le sceptre et la main de justice.

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Epée du sacre des rois de France
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Le couronnement, l'intronisation, le sacre de la Reine et la remise des offrandes
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Les douze pairs du royaume, six ecclésiastiques et six laics, prennent alors place auprès du Roy.
L'archevêque de Reims, les évêques de Beauvais, Châlons, Langres, Laon et Noyon, les ducs d'Aquitaine, de Bourgogne et de Normandie et les comtes de Champagne, de Flandre et de Toulouse soutiennent ensemble la couronne au-dessus du Roy avant que l'archevêque ne la pose seul sur la tête du nouveau souverain.
Assis sur un trône dominant le jubé, le Roy reçoit l'hommage de l'archevêque et des onze autres pairs, tandis que retentit à chaque fois l'acclamation
"Vivat rex in æternum !",
reprise par la foule. Des oiseaux sont lâchés dans l'église tandis que retentissent les cloches des églises de la ville.

 

En raison du jeune âge des souverains lors de leur avènement, peu de reines furent sacrées à Reims, sinon, la cérémonie avait lieu à l'abbaye de Saint-Denis. Si le Roy est marié, c'est à ce moment de la cérémonie que prend place le sacre de la Reine, laquelle reçoit à son tour deux onctions sur la tête et la poitrine ainsi que des regalia plus petits tels que couronne, anneau, sceptre, main de justice.

 

Le Roy assiste ensuite à la messe depuis son trône. Au cours de l'offertoire, il apporte à l'archevêque le pain et le vin, ainsi que treize pièces d'or symbolisant son union avec le peuple. Il communie enfin à l'autel sous les deux espèces, dans le calice dit "de saint Remi".

 

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Calice du sacre
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Les cérémonies extérieures au sacre

La messe terminée, le Roy se rend au palais du Tau pour le festin du sacre.
A l'image du Christ au cours de la Cène, il prend place au milieu des douze pairs
, avec ses ornements, couronne sur la tête, le connétable brandissant l'épée devant lui.
Quelques invités soigneusement choisis par l'étiquette assistent au repas, des princes du sang, des ambassadeurs, des seigneurs, des grands officiers du royaume.

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depuis les miracles attribués à Louis VI (1108-1137), le souverain capétien prend l'habitude, le surlendemain de son sacre, de toucher les malades atteints des écrouelles (infection tuberculeuse des ganglions). Cette cérémonie, dont Jean de Joinville rapporte que Louis IX la pratiquait chaque semaine, consiste en un rituel du signe de croix sur les plaies, accompagné de la formule :

"Le Roy te touche, Dieu te guérit."

 

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La salle du festin du Palais du Tau
 

25/04/2010

36e anniversaire de S.A.R. Monseigneur Louis de Bourbon

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36e anniversaire de S.A.R. Monseigneur Louis de Bourbon, duc d'Anjou et de Bourbon, chef de la Maison de France, ainé de Capétiens, grand maître des Ordres du Saint-Esprit et de Saint Michel, en droit Sa Majesté Très Chétienne Louis XX, Roy de France et de Navarre.

Vivat rex in aeternum ! Montjoie Saint Denis !

22/04/2010

L’action de l’Etat Républicain contre la famille chrétienne.

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Peu soucieuse des péripéties de l’histoire, de la politique ou du droit, la Révolution satanique poursuit inexorablement son oeuvre. L’hyène sanguinaire, renonçant à guillotiner les têtes par centaines sur les places publiques, préfère maintenant les écraser par milliers dans le ventre des mères. Dénonçée, combattue, freinée, momentanément vaincue même, elle n’en continue pas moins d’avancer de sa démarche torse, selon les périodes, à petits pas, à pas feutrés ou, au contraire, à pas de géant lorsqu’elle parvient à rendre la torpeur à ce point générale qu’elle est de plus en plus seule à pouvoir mesurer ses triomphes, la gloire recherchée par Satan n’étant pas de triompher des hommes devant les hommes, piètre satisfaction, mais de triompher des hommes contre Dieu, orgueil suprême, le seul qui puisse lui convenir.

 

La révolution progresse en ce moment irrésistiblement car son maître a réussi cet exploit de mettre à son service, non seulement ceux qu’il a toujours suscités pour la propager mais aussi la plus grande partie de ceux qui devraient la combattre mais qui, pour ne pas s’avouer vaincus, sont allés traîtreusement grossir les troupes de l’Ennemi, l’ouverture au monde qu’ils invoquent pour se justifier ne parvenant pas, malgré tous leurs efforts, à dissimuler leur piteuse capitulation devant ce Monde pour lequel le Christ a refusé de prier. Pourtant, il faut bien constater que, depuis 1789 et jusqu’au dernier Concile, c’est l’Eglise Catholique qui, dans notre pays notamment, a permis à la République issue de la Révolution de durer pendant plus de deux siècles. Elle s’est efforcée pendant tout ce temps - avec qu’elle persévérance et au prix de quels abandons ! - de pactiser avec la révolution en lui apportant, non pas, bien sûr, un « supplément d’âme », mais ce minimum d’âme qui lui était nécessaire pour se rendre supportable.

 

C’est paradoxalement peut être, le « fruit de Concile » le plus évident - sinon le plus inattendu - que ce renoncement de l’Eglise à rendre la Révolution un peu moins contraire à l’ordre naturel, un peu moins inhumaine, en « s’ouvrant au monde », ce qui ne signifie pas autre chose que de l’abandonner à lui-même, à défaut de le rejoindre...Dans ce « mariage adultère de l’Eglise et de la Révolution dont ne pouvait naître (au moindre mal) que des bâtards » ce n’est pas l’Eglise qui a baptisé la Révolution mais c’est la Révolution qui a fait de nouveaux adeptes.

Ainsi, pendant deux siècles, l’Eglise a permis à la Révolution, quel que soit l’adjectif dont on l’affuble - libérale, socialiste, marxiste ou mondialiste... - de disposer du temps nécessaire pour amener les esprits, d’abord par l’école puis par les puissants moyens de communication, à détruire eux-mêmes la civilisation occidentale et chrétienne, son but ultime.Ses idées, dont beaucoup et notamment les plus essentielles sont communes aux différents aspects sous lesquels elle se présente tour à tour ou simultanément, imprègnent les mentalités, les sensibilités, les volontés, les intelligences (le communisme peut bien officiellement disparaître puisque ses erreurs restent tenacement répendues partout, comme Satan peut bien faire croire qu’il n’existe pas puisque son action ne cesse de s’exercer sur nous tous par la tentation).

Bien évidemment, la Révolution ne pouvait que vouloir la disparition de la famille, base de la civilisation occidentale et chrétienne et, qui plus est, d’institution divine (« ce sacrement est grand »). L’objet de cette étude est de décrire comment elle arrive patiemment à ses fins par la voie de réformes législatives avec toutefois l’accélération rapide de ces dernières années, causée précisement par l’incapacité actuelle de l’Eglise Catholique d’exercer une influence quelconque dans ce domaine, comme dans bien d’autres (hélas !) .

 

L’explosion de 1789 alla tout de suite au bout de la logique révolutionnaire et rompit totalement avec la conception traditionnelle de la famille en laïcisant le mariage devenu contrat civil, comme n’importe quel autre contrat, pouvant être rompu par consentement mutuel, le divorce étant aussi largement admis.Bien sûr, comme dans tous les cas où l’idéologie se heurte trop brusquement à la réalité, il fallut « reculer pour mieux sauter », revenir en arrière pour s’y prendre autrement.Ce fut l’oeuvre du Code Civil de 1804. Comme on ne supprime bien que ce que l’on remplace, pour détruire une institution religieuse, il n’y a rien de mieux que de la « singer ».

L’Etre Suprême ou la Déesse Raison « singe » Dieu. L’enseignement laïque « singe » l’enseignement catholique (et non pas l’inverse comme les autorités ecclésiastiques l’ont cocassement proclamé, il n’y a pa si longtemps) et nous voyons bien actuellement à quel degré de « singeries » il en est arrivé.De la même manière, le mariage du Code Civil « singe » le mariage religieux car s’il reste, bien sûr, un contrat civil, il est réglementé sur de nombreux points par des emprunts au droit canonique. Le divorce devient difficile et sera même supprimé en 1816.

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(Louis de Bonald, il contribua à faire abolir le divorce en 1816.)

En tous cas, le Code Civil, sans reprendre en tous points le droit de l’Ancien Régime, revient nettement sur les réformes révolutionnaires.

La Révolution recule donc.. momentanément et comprend qu’avant de revenir à la charge il faut préparer les esprits. D’où son combat acharné et victorieux pour l’école laïque, instituée en 1881 avec Jules Ferry. Elle va alors oeuvrer à la transformation progressive de la société, et surtout des moeurs, et reprendra l’offensive avec la Loi Naquet du 27 juillet 1884 sur le divorce organisé comme un régime d’exception (tactique qui sera reprise plus tard pour l’avortement), sans divorce par consentement mutuel, en améliorant cependant le sort des enfants naturels. Mais c’est essentiellment à partir du début du XXè siècle qu’elle mettra en place le plan qui lui permettra d’aboutir à ses fins.

Se réclamant, dirait-on aujourd’hui, du «principe de protection», l’Etat va intervenir de plus en plus dans la vie familale, comme l’a mis en lumière le Doyen Carbonnier dans un article remarqué sur « la Famille, 50 années de transformations dans la famille française » paru dans l’édition 1983 de son célèbre ouvrage Flexible droit pages 139 et suivantes. Le Doyen fait bien ressortir que cette époque se caractérise essentiellement par l’ ETATISATION de la famille car l’état intervient pour protéger la famille contre l’illetrisme, contre la pauvreté et contre l’autoritarsime des parents : ce sont les lois sur l’instruction publique obligatoire, sur les prestations familiales et sur l’assistance éducative.

 

A partir des années 1960, trois idéologies fondamentales vont inspirer une inflation considérable des réformes du droit de la famille accentuant radicalement la tendance manifestée précédemment.

La première de ces idéologies issue directement des Lumières est celle de la prééminence de la volonté individuelle, non plus seulement membre de la famille. Il devient normal que chaque personne puisse décider à sa guise de sa vie familiale. Cette recherche égoïste du bonheur individuel a pour conséquence l’instabilité de la famille et la perte de sa cohérence, et ruine la notion même de famille basée, au contraire, sur la recherche du bonheur des autres par le don de soit.

Les deux autres idéologies qui interviennent puisamment sur le droit comtemporain de la famille sont aussi anciennes que la première mais elles sont actuellement véhiculées dans toute l’Europe avec insistance sous l’influence de la Convetion Européenne des Droits de l’Homme.

Il s’agit de l’égalité absolue, d’une part, entre l’homme et la femme et, d’autre part, entre tous les enfants qu’ils soient légitimes, naturel ou adulterins.

Ainsi, après les lois de 1965, 1970, 1975 et 1985, les époux peuvent agir seuls, la femme peut notamment avorter sans le consentement de son mari. Le divorce par consentement mutuel est rétabli et un projet de loi prévoit le divorce-répudiation « car au XXIè siècle, on n’oblige pas les egns à vivre ensemble s’ils n’en ont plus envie ». Plusieurs lois successives bouleversent dans le même esprist la législation sur l’adoption en 1966, 1976, 1996 sur l’autorité parentale qui se transforme en démocratie parentale avec des lois de 1964, 1970, 1987, 1993, 2002 consacrant la dissociation du couple et de la parenté, sur les régimes matrimoniaux en 1956, sur la filiation en 1972, 1982, 1993, 1994, l’enfant naturel entrant dans la famille de son auteur (art. 334 du Code Civil).En même temps qu’il mettait en place les causes de la désagrégation de la famille, le législateur s’évertuait à tenter d’en limiter les effets dans « l’intérêt de l’enfant ». Ce vague critère de l’intérêt de l’enfant est donc devenu omniprésent en droit. Il concerne aussi bien l’adoption que l’autorité parentale destinée à « protéger l’enfant dans sa sécurité, sa santé et sa moralité (sic)» (article 371 - 2 du Code Civil) ou les mesures éducatives.

Mais il fallait aussi prévoir, bien sûr, le règlement des difficultés provenant d’une opposition pouvant survenir entre les époux idéologiquement, et non logiquement, égaux en ce qui concerne aussi bien la vie de la famille que l’appréciation de l’intérêt de l’enfant. Le droit contemporain a donc consacré le fameux « ménage à trois », le Juge aux Affaires Familiales pouvant intervenir en de multiples occasions dans la vie familiale, la loi ne pouvant jamais appréhender l’infinie variété de l’immense complexité du phénomène familial. Le juge s’est donc vu octroyer une marge de manoeuvre considérable pour s’immiscer dans la vie familiale. Il peut prononcer la séparation de corps et même le divorce quelle qu’en soit la cause. Le chef de famille n’existant plus, il fallait bien qu’un tiers le remplace. La famille, même provenant d’un mariage légitime, est ravalée au rang d’un simple groupement de fait : le droit appartient au juge.

C’est pourquoi, en même temps qu’il déposait ainsi une multitude de mines prêtes à exploser à l’intérieur de la famille légitime, le législateur s’est efforcé de lui nuire, de l’extérieur, en donnant un statut juridique à des situations de fait ayant pour but non seulement d’imiter mais de parodier le mariage et la famille. C’est toujours la même technique qui est mise en oeuvre : pour détruire, il faut remplacer pour remplacer, on ne peut que « singer ». La loi du 15 novembre 1999 institue le Pacte civil de solidarité, pseudo mariage temporaire, et, pour la première fois, définit légalement le concubinage. mais, qui plus est, ce nouveau contrat et cette union de fait peuvent exister entre deux personnes du même sexe, parodies grotesques du mariage tournant la famille en dérision. Le législateur commence aussi à s’intéresser aus familles « monoparentales » et aux familles « recomposées » dont les appelations signifient bien ce qu’elles sont. Le caractère éminement institutionnel du mariage et de la famille traditionnelle s’est effacé peu à peu au point de disparaître totalement.

Le mariage et la famille malgré encore quelques apparences trompeuses sont livrés à la libre fantaisie des époux qui peuvent, en réalité, règler leurs rapports comme ils veulent, les conflits qui ne manqueront pas de naître entre eux étant naturellement réglés par un tiers qui sera de moins en moins un juge mais le plus souvent un médiateur ou autre psychologue, sociologue, bientôt familiologue délégué par lui. Le libéralisme avait préparé les esprits à la disparition du mariage, le socialisme à réaliser l’essentiel des réformes. Le libéralisme actuellement au pouvoir n’a plus qu’à parachever cette grande oeuvre révolutionnaire : prélude à la sauvagerie méthodiquement organisée.

 

Pourtant la loi devrait, systématiquement favoriser la famille légitime fondée sur le mariage, la plus féconde parce que la plus stable, la plus éducative de la vie en commun et la mieux placée pour faire de l’enfant un homme. Si vous voulez apprendre à un enfant à se dominer et à contrôler ses pulsions, si vous voulez lutter contre la délinquance, la drogue et les sectes, pensez à la famille légitime plus qu’à la police, à la justice et à la prison. Mais plutôt que de renoncer à ses utopies, l’Etat totalitaire préfère épuiser ses contribuables en augmentant les effectifs de la police et de la justice et en construisant des prisons de plus en plus nombreuses parce que de plus en plus nécessaires.

 

On ne peut mieux servir le Royaume de France qu’en lui donnant des familles fécondes selon l’ordre naturel et chrétien, en dehors donc du capharnaüm législatif de l’Etat révolutionnaire.

 

C'est « l’expérience de la tradition » qui s’impose encore dans ce domaine.

21/04/2010

Chouan en avant !


20/04/2010

Biographie

Jean-Nicolas STOFFLET, dit « l'Allemand »  (1753-1796)

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Né le 3 Février 1753 à Barthélémont près de Lunéville, en Lorraine, Jean-Nicolas Stofflet est fils de meunier. Il entre dans l’armée en 1770 et la quitte en 1786 pour suivre le marquis de Colbert dans le Maine et Loire où il devient garde-chasse des forêts de Maulévrier.

En Mars 1793, il prend les armes et participe à de nombreux combats aux côtés de La Rochejaquelein, Cathelineau, Bonchamps et Lescure. Il devient rapidement un des principaux chefs royalistes en s’imposant par son audace et sa bravoure.
Saumur, Nantes, Cholet, Laval, Entrammes, Granville …, il prend part aux triomphes et aux malheurs de l’armée vendéenne.

Après la déroute du Mans, le soir du 16 Décembre 1793, les vendéens arrivent à Ancenis. La Rochejaquelein et Stofflet passent le fleuve mais la foule reste de l’autre côté, les embarcations étant peu nombreuses. Le lendemain, Westermann arrive avec ses hussards. Assaillis par les républicains, les royalistes ne peuvent toujours pas traverser le fleuve et se dirigent vers Savenay où ils seront anéantis.

Stofflet et La Rochejaquelein sont réduits à errer sur l’autre rive de la Loire. Le 1er Février 1794, à la tête de 1000 paysans, Stofflet attaque les républicains près de Gesté. Puis, les victoires se suivent : le 6 Vezins, le 7 Vihiers près de Cholet. Mais Cordellier arrive derrière Stofflet et dissipe les paysans. Stofflet veut prendre sa revanche et attaque Cordellier à Beaupréau le 14 Février mais peine perdue, les républicains sont les plus forts.

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(Portrait de Jean Nicolas Stofflet)

Le 24 Février, il décide de prendre Bressuire et cette fois-ci, c’est le succès tant attendu. On propose d’élire Stofflet, généralissime mais celui-ci préfère la création d’un Conseil Supérieur composé de sept membres. La décision de reprendre Cholet est adoptée. Stofflet précipite sa marche. Son armée s’éloigne avec le butin mais est dispersée par celle de Huché. Stofflet se venge en attaquant Mortagne le 25 Mars et brûle la ville.

Le 22 Avril, au château de La Boulaye, toutes les armées se réunissent sur proposition de Stofflet. Charette réclame la nomination d’un généralissime. L’abbé Bernier dissuade Stofflet d’accepter et il est décidé que les armées agiraient ensemble pour délivrer l’Anjou. Les quatre chefs présents prêtent serment de se secourir mutuellement et demande la peine capitale pour celui qui violera ce serment.

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(Portrait de l'abbé Bernier)

Les armées se dirigent vers Saint Florent pendant que Marigny part chercher ses troupes. Avant d’attaquer, ils attendent Marigny qui ne vient pas. Celui-ci apparaît avec 2000 hommes après la bataille. Il est informé aussitôt qu’il doit abandonner son titre de général divisionnaire. Le 29 Avril, un Conseil de Guerre présidé par Stofflet accuse Marigny d’avoir violé le serment. Charette vote le premier la mort suivi de 22 membres ; 10 autres proposent une peine moins forte. La sentence sera exécutée par celui des généraux qui pourra saisir le coupable. Six semaines plus tard, les chasseurs de Stofflet découvrent Marigny. La sentence est exécutée vers le 10 Juillet 1794.

La Convention essaie de mettre fin à cette guerre. Un décret d’amnistie est voté le 2 Décembre 1794 et le 23 des négociations sont entamées avec les Vendéens. Charette reçoit les premiers émissaires républicains le 25 Décembre 1794.

Le 28 Janvier 1795, Stofflet demande le rétablissement du trône dans un manifeste contresigné par l’abbé Bernier. Le 12 Février, il n’est pas présent à La Jaunaye pour l’entrevue avec les républicains. Quatre divisionnaires de l’armée d’Anjou réclament un délai de trois jours pour faire venir Stofflet. Le 17 Février, il n’est toujours pas arrivé, la paix est signée sans lui (Traité de la Jaunaye). Il arrive le lendemain mais il est trop tard. Stofflet réplique par une déclaration d’hostilité à l’égard des signataires de la proclamation.

Menacé par les armées républicaines, Stofflet marche vers la Loire. La menace s’accentue et il ordonne une levée mais n’arrive à mettre sur pieds qu’une armée de 3000 combattants. Ils se précipitent sur Saint Florent mais tout est rapidement terminé. Stofflet en est réduit à son camp de Maulévrier où il ne peut s’opposer aux forces républicaines. Le 26 Avril 1795, Stofflet a tout perdu : ses soldats et son arsenal.

Charette reprend les armes mais Stofflet continue d’observer la paix. Le Comte d’Artois, frère de son roi, lui fait parvenir le brevet de Chevalier de Saint Louis, mais Stofflet ne reprend pas les armes. Avec l’abbé Bernier, il demande une entrevue à Hoche afin de lui renouveler leur fidélité.

Cependant en Janvier 1796, un ordre impérieux du Comte d’Artois oblige Stofflet à reprendre le combat. Le 26 Janvier 1796, il s’adresse à ses compagnons d’armes : Braves amis, le moment est venu de vous montrer ; Dieu, le Roi, le cri de la conscience, celui de l’honneur et la voix de vos chefs vous appellent au combat. Plus de paix ni de trêve avec la République ; elle a conspiré la ruine entière du pays que vous habitez … ".

Hoche ordonne que 30 000 hommes passent sur le territoire d’Anjou et du Haut Poitou. Il est loin d’avoir autant de troupes disponibles. Il se met à la tête d’une colonne et se dirige vers Cholet. Les paysans de leur côté, après un an de paix, ont changé leur manière de voir. Leurs prêtres ne sont pas inquiétés et célèbrent leur culte sans crainte, pourquoi recommencer la guerre ? Stofflet ne rassemble que 2 à 3000 hommes. La lutte n’est pas possible ; traqué, il se cache dans la forêt de Maulévrier.

L’abbé Bernier décide Stofflet à une conférence pour désigner l’ambassadeur des Armées Catholiques et Royales. Les pourparlers ont lieu le 23 Février à la ferme de la Saugrenière. Le soir même, l’abbé Bernier se retire à la ferme du Chêne Percé. Pendant ce temps, 200 hommes d’infanteries et 25 cavaliers cernent la métairie de la Saugrenière. Stofflet est fouillé et ligoté. Dépouillé de ses vêtements et pieds nus, il marche ainsi jusqu’à Chemillé. Puis, il est conduit à Angers.

Le 24 Février 1796, Hédouville écrit d’Angers au ministre de la guerre : Stofflet a été pris cette nuit avec deux de ses aides-de-camp, deux de ses courriers de dépêches et un domestique dans la ferme de la Saugrenière… Ils ont été amenés ici aujourd’hui par le général Mesnage : ils seront jugés aujourd’hui et fusillés demain… C’est aux mesures rigoureuses du général Hoche et à la grande activité dans laquelle il a maintenu nos troupes, dans le ci-devant royaume de Stofflet, que nous devons la prise du parjure Stofflet, qui n’a pu parvenir à faire soulever les campagnes et qui va recevoir sa juste récompense. "

Le lendemain, Stofflet comparaît devant un conseil de guerre. Il a été pris les armes à la main, en conséquence, il est condamné à mort. Quelques heures plus tard, il arrive au Champ-de-Mars et commande le feu en criant : Vive la religion, Vive le Roi ! ".

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(Statue de Jean Nicolas Stofflet)

10/04/2010

La Doctrine des deux Glaives

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La Doctrine des deux Glaives

 

 

Qui connaît cette doctrine traditionnelle de l' Eglise? Elle dérange, en effet. Elle dérange car elle donne au Pape en quelque sorte un droit de regard sur l' activité des chefs laïcs. Il faut bien le comprendre: le Pape n' a pas à gouverner les institutions humaines confiées aux laïcs. Néanmoins, il a un certain droit de regard...

Qui s' en souvient encore?

 

Le Christ est Roi. Il est Roi par nature, en tant que Créateur, et par conquête, puisqu' il nous a rachetés par son Sang. Autrement dit toutes nos actions, privées et publiques, doivent lui revenir et ainsi que celles des gouvernants.

 

Le Pape est Son représentant. Au nom de Dieu, le Pape doit gouverner les hommes… Mais il doit le faire de deux manières. D' abord, il gouverne directement (Enseignement et Sacrements) les fidèles par le biais du Clergé. Enfin, indirectement.: en effet, les chefs laïcs sont redevables à Dieu, et donc à Son Eglise, en raison du pêché. Sans se mêler du gouvernement des hommes, l' Eglise a cependant le droit de juger la conduite de leurs chefs.

 

Rappel : La Doctrine des Deux Glaives est également nommée Doctrine Politique et Sociale de l'Eglise. Elle se trouve codifiée par Boniface VIII dans sa bulle de 1302 : Unam sanctam et concerne les laïcs qui ont une responsabilité civique. Elle rappelle enfin avec force que le pape a un pouvoir de juridiction direct et indirect.

 

Le pouvoir indirect du Pape sur les Rois se fonde sur deux motifs :

 

1- la supériorité de la fin de l'Autorité spirituelle (qui a les promesses de la vie éternelle) sur l'Autorité temporelle

2- le pêché originel qui fonde l'Eglise à contrôler l'action du chef laïc, " in ratione peccati " en raison du peché.

 

C'est ce qui a permis aux papes de " déposer " certains Rois. Le prince est déposé. C'est à dire que le pape fait savoir à ses sujets que leur monarque a gravement pêché, ne s'est pas repenti et qu'ainsi l'autorité lui est enlevée par Dieu. Ceci dit, le Pape n'a pas de pouvoir politique. Dieu ne lui a pas donné comme pouvoir, celui d'intervenir dans la gestion des institutions en tant que décideur politique. Son pouvoir se borne à contrôler si le gouvernant gouverne chrétiennement son royaume.

 

Le Cardinal Pie écrivait : " Vouloir que l'Eglise de Jésus-Christ se démette du droit et du devoir de juger en dernier ressort de la moralité des actes d'un agent moral quelconque, particulier ou collectif, père, maître, magistrat, législateur, même roi ou empereur, c'est vouloir qu'elle se nie elle-même, qu'elle abdique son essence, qu'elle déchire son acte d'origine et les titres de son histoire, enfin qu'elle outrage et mutile Celui dont elle tient la place sur terre. " On ne saurait mieux dire.

 

Ce n'est pas la doctrine d'une théocratie (Islam…) Une théocratie, en effet, est la forme de gouvernement sur laquelle le Prince est roi et prêtre en même temps. Il y a, là, confusion des pouvoirs. Il n'en va pas de même en Chrétienté. La Doctrine des Deux Glaives exprime une union et une distinction des pouvoirs. Boniface VIII écrit : " Les deux glaives, le glaive spirituel et le glaive temporel, sont donc au pouvoir de l'Eglise. le premier est manié par l'Eglise, le second pour l'Eglise ; le premier par les prêtres, le second par les rois et les chevaliers."

05/04/2010

Reunion du Cercle Robert de Baudricourt

Reunion du Samedi 24 avril 2010

 

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Première partie : Etude
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- La doctrine des deux glaives
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Deuxième partie : Actualité politique
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- une candidate de l'Alliance sur la liste régionale de l'UMP...**
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Troisième partie : Etude Légitimiste
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- Essai sur le libéralisme pratique

NÉCESSITÉ DE LA RÉSURRECTION DU CHRIST

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Il fallait que le Christ souffrit et qu’il ressuscitât des morts. (Luc 24, 46)

La Résurrection du Christ fut nécessaire, pour cinq raisons :

1° Pour faire éclater la divine justice, à laquelle il appartient d’exalter ceux qui s’humilient pour Dieu, selon cette parole : Il a renversé de leur trône les potentats, et il a élevé les petits. (Luc 1, 52.) Et donc, comme le Christ, par amour et obéissance envers Dieu, s’est humilié jusqu’à la mort, il fallait qu’il fût exalté par Dieu jusqu’à la Résurrection glorieuse. Et c’est de sa personne qu’il est dit au Psaume (138, 1) : Vous m’avez connu, c’est-à-dire, vous m’avez approuvé, soit que je fusse assis, c’est-à-dire humilié et souffrant, ou que je fusse levé, c’est-à-dire glorifié dans la Résurrection.

2° Pour l’instruction de notre foi, parce que c’est par sa Résurrection qu’a été confirmée notre foi en la divinité du Christ, comme le dit saint Paul (1 Cor. 15, 14) : Si le Christ n’est pas ressuscité, notre prédication n’a plus d’objet, et votre foi elle-même devient sans objet. Et il est dit au Psaume (29, 10) : Quelle utilité dans mon sang, c’est-à-dire, dans l’effusion de mon sang, si je descends, comme par une graduation de maux, dans la pourriture? comme s’il disait : Aucune. Car, si je ne ressuscite pas aussitôt, et que mon corps soit corrompu, je ne pourrai pas prêcher, je ne ferai aucun gain, comme l’expose la Glose.

3° Pour le soutien de notre espérance, parce que, en voyant ressusciter le Christ, qui est notre tête, nous espérons que nous aussi, nous ressusciterons. Comme dit saint Paul (1 Cor. 15, 12) : Si l’on prêche du Christ qu’il est ressuscité des morts, comment certains d’entre vous peuvent-ils prétendre qu’il n’y a pas de résurrection des morts? Et Job (19, 25) : Je sais, par la certitude de la foi, que mon Rédempteur, c’est-à-dire le Christ, est vivant, ressuscité des morts, et qu’à cause de cela, je ressusciterai de la terre au dernier jour. C’est là l’espérance que j’ai et qui reposera toujours dans mon sein.

4° Comme plan de vie des fidèles, selon cette doctrine de saint Paul (Rom. 6, 4) : De même que le Christ est ressuscité des morts par la gloire du Père, de même nous aussi, menons une vie nouvelle : et plus loin : Le Christ ressuscité des morts ne meurt plus… Vous, de même, regardez-vous comme morts au péché, et vivants pour Dieu, dans le Christ Jésus.

5° Comme complément de notre salut, parce que de même qu’il a supporté des maux et qu’il a été humilié dans la mort pour nous délivrer du mal, de même, il a été glorifié dans la résurrection, pour nous promouvoir au bien, selon cette parole de saint Paul (Rom. 4 , 25) : Il a été livré à cause de nos péchés, et ressuscité à cause de notre justification. La Passion du Christ a opéré notre salut, pour ce qui concerne l’abolition du péché; sa résurrection, pour ce qui concerne le commencement et l’exemplaire du bien.

01/04/2010

Robert de Baudricourt

Robert de Baudricourt

Capitaine de Vaucouleurs

Robert de BAUDRICOURT († 1454). Seigneur du lieu, de Blaise, Buxy et Sorcy. Capitaine de Vaucouleurs depuis 1415, châtellenie du duché de Bar, dont relevait le village de Domrémy. Il accueillit tout d'abord fraîchement Jeanne d'Arc venu le trouver à Vaucouleurs, puis lui donne une escorte pour l'accompagner à Chinon. Conseiller et chambellan de René d’Anjou. Mort entre février et août 1454.

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Armes : d’or au lion de sable, couronné, lampassé et armé de gueules.

Cimier : une tête de lion d’or lampassé de gueules, dans un vol de sable, avec un tortil d’or et de sable et des lambrequins d’or doublés de sable

31/03/2010

MESSE VESPÉRALE DU JEUDI SAINT

Jeudi 1er avril 2010 - MESSE VESPÉRALE DU JEUDI SAINT

 

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Messe Vespérale à NANCY 19h30 : Chapelle du Sacré-Coeur 65 rue du Marechal Oudinot. (Adoration au Reposoir jusqu'à minuit)

01/03/2010

Reunion du Cercle Robert de Baudricourt

Reunion du Samedi 20 mars 2010

 

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Première partie : Actualité politique et religieuse
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- Régionales : 53,6% d'abstention, un record pour ce type de scrutin
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- Le Pape évoque l'unité des chrétiens dans une église luthérienne...**
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Deuxième partie : Etude Légitimiste
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- Révolution française et christianisme
(par Monseigneur FREPEL)

26/02/2010

Sainte Jeanne d'Arc, patronne céleste de la France

Jeanne d'Arc est de Dieu ; elle est l'envoyée de Dieu ; elle n'a de cesse de le dire. Et quel Français se sentirait le triste courage de nier le témoignage des paroles de Jeanne, si magnifiquement confirmé par le témoignage de ses oeuvres et par le témoignage de sa vie et de sa mort? Et cela, pour ne pas vouloir reconnaître cette vérité si consolante, savoir : que Dieu aime la France, et qu'au besoin Il la sauve par des miracles. “Prince de Bourgogne, écrivait Jeanne à l'ennemi de son roi, je vous fais assçavoir, de par le Roi du ciel, pour votre bien et pour votre honneur, que vous ne gaignerez point bataille à l'encontre des loyaulx Françoys, et que tous ceux qui guerroyent audit sainct royaulme de France, guerroyent contre le Roy Jhésus, roy du Ciel et de tout le monde ; s'il vous plaît aguerroyer, allez sur le Sarrazin.

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” Vous l'entendez, Messieurs, le saint royaume de France, le royaume des loyaux Français, c'est le royaume de Dieu-même ; les ennemis de la France, ce sont les ennemis de Jésus. Oui, Dieu aime la France, parce que Dieu aime son Eglise, rapporte tout à son Eglise, à cette Eglise qui traverse les siècles, sauvant les âmes et recrutant les légions de l'éternité ; Dieu, dis-je, aime la France parce qu'il aime son Eglise, et que la France, dans tous les temps, a beaucoup fait pour l'Eglise de Dieu. Et nous, Messieurs, si nous aimons notre pays, si nous aimons la France, et certes nous l'aimons tous, aimons notre Dieu, aimons notre foi, aimons l'Eglise notre Mère, la nourrice de nos pères et la nôtre.

” Le Français, on vous le dira du couchant à l'aurore, son nom est CHRETIEN, son surnom CATHOLIQUE. C'est à ce titre que la France est grande parmi les nations ; c'est à ce prix que Dieu la protège, et qu'il la maintient heureuse et libre. Et si vous voulez savoir en un seul mot toute la philosophie de son histoire, la voici : “Et non fuit qui insultaret populo isti, nisi quando recessit a cultu Domini Dei sui : Et il ne s'est trouvé personne qui insultât ce peuple, sinon quand il s'est éloigné du Seigneur son Dieu”.

(Extrait de l'éloge de Jeanne d'Arc  prononcé le 8 mai 1844 dans la cathédrale Sainte-Croix d'Orléans par l'abbé Edouard Pie, futur évêque de Poitiers et cardinal.)

19/02/2010

AGENDA UCLF

XXème Université Saint-Louis
Lundi 19 au dimanche 25 juillet 2010, en Anjou :

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(en partenariat avec l’IMB)

« La Monarchie à travers les siècles : Une solution pour demain ? »

Ière Partie (plus spécialement destinée aux jeunes) :
du 19 au 23 juillet, au lieu-dit Le Prieuré à Avrillé, près d’Angers
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IIème Partie :
du 23 au 25 juillet, au Centre d’Accueil International du Lac de Maine à Angers

Conditions et programme détaillés très prochainement sur le site officiel de l'UCLF :

18/01/2010

MONARCHIE INFO

217ème anniversaire de la mort du Roi Louis XVI

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Sous le Haut Patronage de
Monseigneur le Prince Louis de Bourbon, duc d'Anjou
et de la Princesse Marie Marguerite, duchesse d'Anjou

le Prince de Bauffremont, Président,
et les membres du Conseil d'Administration de l'Institut de la Maison de Bourbon

vous prient de bien vouloir assister à la messe qui sera célébrée pour

La France et la Famille Royale

à la Chapelle Expiatoire  Square Louis XVI  62, rue d'Anjou  Paris VIIIe

le dimanche 24 janvier 2010, à 10 heures 30

Renseignements : IMB  81, avenue de la Bourdonnais 75007 Paris
Tél. : 01 45 50 20 70 - Courriel : contact.royaute@wanadoo.fr

17/01/2010

La vie des cercles de L’UCLF

Article paru dans le numéro 121 de la gazette royale :

 

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Le Cercle Robert de Beaudricourt a demandé son agrément à l’UCLF.

 

 

Voir aussi sur le site officiel de l’UCLF en cliquant ici :

 

http://www.uclf.org/page44.html

 

Puis dans les liens de Vive Le Roy :

 

http://www.viveleroy.fr/article25.html

01/01/2010

Notions et valeurs

baudricourt.gifLe Cercle Robert de Baudricourt défend le royaume de France incarné souverainement par le roi Très-Chrétien, fils aîné de l'Église, la tradition monarchique légitimiste contre-révolutionnaire ; il a pour but de promouvoir l'âme de la civilisation française. Plus précisément, nous revendiquons ces quelques valeurs et quelques notions essentielles :

* La France en tant que civilisation naît lors du baptême de Clovis, roi des Francs qui prend en héritage une partie de la défunte romanité tout en étendant son autorité sur un territoire comparable à la France, bien que l'unification finale soit le fait des Capétiens après maints combats.

* Le royaume de France gouverné par le roi fils aîné de l'Église ne peut demeurer lui-même que si la religion catholique est la religion de l'État, comme cela était le cas dans l'Empire romain avant sa chute et telle qu'elle l'a été de Clovis à Louis XVI, et jusqu'à la Restauration (1814, 1815-1830) sous Louis XVIII et Charles X.

* Les règles de succession à la tête de la royauté française sont régies par la loi salique et les lois fondamentales, perfectionnées sous les Capétiens pour corriger les défauts dommageables des Mérovingiens et Carolingiens de ce point de vue. La révolution française n'a aucune vertu pour abroger les lois fondamentales ; le roi de France légitime est donc Louis Alphonse de Bourbon, duc d'Anjou, dit Louis XX.

* Comme le savait Louis XIV, le roi de France est le premier serviteur de la France et donc de sa tradition, en vertu de quoi il n'a pas le droit de changer cette tradition comme cela s'est fait dans les monarchies européennes actuelles. C'est pourquoi Louis XVI est mort sur l'échafaud : pour n'avoir pas voulu d'une monarchie parlementaire. Le sacre du roi l'engage de plus envers Dieu, selon l'expression bien connue de "monarchie de droit divin".

* La monarchie française repose sur l'alliance du trône et de l'autel (dont les pouvoirs sont distingués mais non séparés), la défense de l'indépendance nationale contre les dangers de l'intérieur comme de l'extérieur, un pouvoir suprême indépendant et sans liens (signification de la "monarchie absolue"). La monarchie française est donc incompatible avec l'européisme et avec la démocratie intégrale.

* La monarchie française, en vertu de la nécessaire indépendance du pouvoir du roi, ne peut s'accommoder d'une assemblée nationale qui se veut un concurrent en terme de pouvoir et un héritage du jacobinisme centralisateur. Seuls des parlements de province aux compétences limitées et une démocratie locale sont envisageables dans une monarchie traditionnelle.

22/12/2009

La Gazette Royale

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La Gazette Royale, n° 121, est parue

Au sommaire du numéro 121 :

La vertu d'espérance
Le dilemne de Charles Maurras : nationaliste ou royaliste ?
Communiqué du secrétariat de Mgr le duc d'Anjou
Messes pour la France et le Roi
Nouvelles de Rome
97ème Pèlerinage légitimiste à Ste-Anne-d'Auray
Méditation
- Le sermon du Père Jean-Marie
Le mariage du prince Henri d'Orléans
- "La Religion et la révolution"
Vous avez dit "Identité nationale"
Le courrier des lecteurs
La vie des Cercles
Revue de presse
Citations
Carnet du jour
Pourquoi a-t-on voulu la mort des corporations ? (suite)

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19/12/2009

Conférence : « La fuite à Varennes »

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217ème anniversaire du martyre du

 

Roy Louis XVI

 

Samedi 16 janvier 2010, à 14h00,

au Domaine de l'Asnée à Villers-les-Nancy (54601)

 

 

Le Cercle légitimiste Robert de Baudricourt, en partenariat avec PSB Lorraine,

a l’honneur de vous inviter à la conférence de Monsieur Georges ROBERT :

 

« La fuite à Varennes »

 

La conférence sera suivie d'une « galette »

 

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Pour tout renseignement merci de prendre contact avec Monsieur Reny

Tél. : 03 83 81 00 29 / 06 46 77 66 85

 

 

Réservation avant le vendredi 08 janvier 2010.

Frais d’inscription : 8 Euros par personne.

18/12/2009

le Cercle Légitimiste Robert de Baudricourt

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Avec le Cercle Légitimiste Robert de Baudricourt,

défendons une autre vision de la Lorraine et de la France. 

 

 

En cette période troublée, la république peine à maintenir les grands équilibres nécessaires à l’évolution de notre communauté. Elle s’interroge même sur son identité nationale tant le pouvoir semble séparé du pays. Écartelé entre ses tendances jacobines et son attrait pour le mondialisme, elle demeure hostile au rétablissement de l'autonomie que la monarchie avait su garantir. Sa laïcité haineuse, même positive, rejette catégoriquement la royauté sociale du Christ.

 

Malgré la caricature qui en a été faite par les révolutionnaires, l'idée de monarchie réapparaît. Ses institutions, les plus conformes à la loi naturelle, bénéficient en France de l'expérience des siècles. Le souverain en ses conseils, débarrassé des soucis de réélection, a la capacité de prévoir le long terme. Il est le garant du véritable progrès qui ne réside pas dans le perfectionnement ou dans la recherche de l'enrichissement à tout prix, mais dans les possibilités de l’épanouissement personnel.

En France, pour être crédible et incontestée, la monarchie doit être identifiée en la personne du Prince aîné de la Maison de Bourbon. Lui seul, étant désigné par l'ordre de primogéniture, incarne sans discussion la légitimité du Pouvoir.

 

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Vous souhaitez vous immuniser contre le prêt à penser politique, et travailler au rétablissement d’un État authentiquement chrétien, qu’elles que soient vos compétences et votre disponibilité, rejoignez le cercle Robert de Baudricourt. Le cercle conjugue les efforts de tous ses membres et s'attache à faire connaître en Lorraine les vraies valeurs de la monarchie en même temps qu'il met en garde contre les multiples visages de la subversion. 

 

 

 

Cercle Robert de Baudricourt

3 Rue de Forbach

54 700 Pont à Mousson

Tél. 03 83 81 00 29 -  06 46 77 66 85

 

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ro.beaudricourt@sfr.fr

 

 

 

 

 

14/12/2009

LA RÉVOLUTION EST UNE DOCTRINE

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Mgr Freppel va droit à l'essentiel, d'emblée, en montrant dans la Révolution française non pas une simple péripétie de l'histoire mais une doctrine :

« Il en est, à certains égards, de la Révolution française comme de la Réforme protestante du seizième siècle : l'une et l'autre constituent un mouvement d'idées qui dépasse de loin les limites d'un siècle ou d'un pays. Si tout s'était borné en 1789 et en 1793 à renverser une dynastie, à substituer une forme de gouvernement à une autre, il n'y aurait eu là qu'une de ces catastrophes dont l'histoire nous offre maint exemple. Mais la Révolution française a un tout autre caractère : elle est une doctrine, ou, si l'on aime mieux, un ensemble de doctrines, en matière religieuse, philosophique, politique et sociale. Voilà ce qui lui donne sa véritable portée ; et c'est à ces divers points de vue qu'il convient de se placer, pour la juger en elle-même et dans son influence sur les destinées de la nation française, comme aussi sur la marche générale de la civilisation. »

Car personne n'échappe à la contrainte de ces idées nouvelles qui mènent le monde : « Il est évident que pour chacun de nos contemporains la manière de voir et d'agir dépend, en grande partie, de l'idée qu'il se fait du mouvement de 1789, point de départ de l'époque actuelle. (...) »

Déjà, la conclusion se laisse deviner : « Telle est la question qu'il importe de résoudre, à la veille du centenaire de 1789, pour savoir si, loin de pouvoir être considérée comme un bienfait, la Révolution française n'est pas l'un des événements les plus funestes qui aient marqué l'histoire du genre humain. »

RÉFORMES ET RÉVOLUTION

« Le mouvement de 1789 devait être, selon le désir général, un mouvement réformateur, et il est devenu un mouvement révolutionnaire. C'est à la fois son vice et sa condamnation » explique Mgr Freppel. (...)

« Une nation, rompant brusquement avec tout son passé, faisant, à un moment donné, table rase de son gouvernement, de ses lois, de ses institutions, pour rebâtir à neuf l'édifice social, depuis la base jusqu'au sommet, sans tenir compte d'aucun droit ni d'aucune tradition ; une nation réputée la première de toutes, et venant déclarer à la face du monde entier qu'elle a fait fausse route depuis douze siècles, qu'elle s'est trompée constamment sur son génie, sur sa mission, sur ses devoirs, qu'il n'y a rien de juste ni de légitime dans ce qui a fait sa grandeur et sa gloire, que tout est à recommencer et qu'elle n'aura ni trêve ni repos tant qu'il restera debout un vestige de son histoire : non, jamais spectacle aussi étrange ne s'était offert aux regards des hommes. » (...)

La Révolution française est « une doctrine radicale, une doctrine qui est l'antithèse absolue du christianisme, de là sa fausseté manifeste, comme aussi l'importance de son rôle et de son action dans l'histoire du genre humain. »

UNE RÉVOLUTION ANTICHRÉTIENNE

« La Révolution française, écrit Mgr Freppel, est l'application du rationalisme à l'ordre civil, politique et social : voilà son caractère doctrinal, le trait qui la distingue de tous les autres changements survenus dans l'histoire des États. Ce serait s'arrêter à la surface des choses, que d'y voir une simple question de dynastie, ou de forme de gouvernement, de droits à étendre ou à restreindre pour telle ou telle catégorie de citoyens. »

La vérité est qu'il y a là « toute une conception nouvelle de la société humaine envisagée dans son origine, dans sa constitution et dans ses fins ». Il ne s'agit pas d'une simple « attaque visant à la destruction de l'Église catholique ». La Révolution veut « dans son principe comme son but, l'élimination du christianisme tout entier, de la révélation divine et de l'ordre surnaturel, pour s'en tenir uniquement à ce que ses théoriciens appellent les données de la nature et de la raison. Lisez la Déclaration des droits de l'homme, on dirait que pour cette nation chrétienne depuis quatorze siècles, le christianisme n'a jamais existé ou qu'il n'y a pas lieu d'en tenir le moindre compte. »

Et Mgr Freppel de conclure avec flamme : « C'est le règne social de Jésus-Christ qu'il s'agit de détruire et d'effacer jusqu'au moindre vestige. La Révolution, c'est la société déchristianisée ; c'est le Christ refoulé au fond de la conscience individuelle, banni de tout ce qui est public, de tout ce qui est social ; banni de l'État, qui ne cherche plus dans son autorité la consécration de la sienne propre ; banni des lois, dont sa loi n'est plus la règle souveraine ; banni de la famille, constituée en dehors de sa bénédiction ; banni de l'école, où son enseignement n'est plus l'âme de l'éducation ; banni de la science, où il n'obtient plus pour tout hommage qu'une sorte de neutralité non moins injurieuse que la contradiction ; banni de partout, si ce n'est peut-être d'un coin de l'âme où l'on consent à lui laisser un reste de domination. (...) »

Ce n'est plus en Dieu que l'on cherche « le principe et la source de l'autorité, mais dans l'homme, et dans l'homme seul. La loi n'est plus que l'expression de la volonté générale, d'une collectivité d'hommes qui décident en dernier ressort et sans recours possible à aucune autre autorité, de ce qui est juste ou injuste. Tout est livré à l'arbitraire et au caprice d'une majorité. (...) Peu importe, par conséquent, qu'on laisse le nom de l'Être suprême au frontispice de l'œuvre comme un décor ou un trompe-l'œil ; en réalité, l'homme a pris la place de Dieu, et la conséquence logique de tout le système est l'athéisme politique et social. (...)

25/11/2009

Avis de naissances dans la Famille royale

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Secrétariat de Mgr le duc d’Anjou

COMMUNIQUE

Naissances multiples annoncées dans la Famille royale Française

Monseigneur Louis de Bourbon, duc d’Anjou, chef de la Maison de Bourbon est heureux d’annoncer que son épouse la duchesse d’Anjou et lui-même, attendent la naissance de jumeaux pour la fin du printemps prochain.

Mariés, depuis le 6 novembre 2004, Mgr Louis de Bourbon, duc d’Anjou, aîné des Capétiens et son épouse la princesse Marie Marguerite sont déjà les heureux parents de S.A.R. la princesse Eugénie de Bourbon, née le 5 mars 2007.

Expatrié français au Venezuela, le couple princier a fait savoir qu’il attendra la naissance pour connaître le sexe des enfants.

La naissance de ces jumeaux prévue en 2010 coïncidera avec la commémoration du 400e anniversaire de la mémoire du roi Henri IV dont le duc d’Anjou est l’aîné des descendants directs.

Paris, le 25 novembre 2009

18/10/2009

Jean Nicolas Stofflet

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Officier royaliste, lorrain, il servit comme instructeur aux gendarmes de Lorraine (1784). Son colonel, le comte de Colbert-Maulévrier, lui obtint un rachat de congé et lui offrit l'emploi de facteur général (chef garde-chasse) de ses terres angevines (1787).
Le 12 mars 1793, Nicolas Stofflet se mit à la tête des jeunes, gens d'Yzenay qui refusaient le tirage au sort ordonné par la Convention nationale.
Le lendemain, il rejoignit avec eux les insurgés de Jacques Cathelineau, donnant à celui-ci l'un de ses habits de fonction, origine de l'uniforme vert des officiers vendéens.
L'armée chrétienne, bientôt la Grande Armée Catholique et Royale, formée des troupes de Cathelineau et de Stofflet, prit Cholet
le 14 mars 1793.
Lorsque d'Elbée devint généralissime en octobre 1793, Nicolas Stofflet fut nommé major-général.
Il ne cessa de combattre durant la "virée de Galerne" et, à la mort d'Henri de La Rochejaquelein, il commandait l'armée d'Anjou et du Haut-Poitou (février 1794).
Au cœur de la forêt de Vezins, Nicolas Stofflet organisa ses hommes en unités régulières de dragons et de chasseurs, monta une imprimerie, des hôpitaux, un arsenal, entreposa du blé, battit monnaie et rendit justice.

L'armée d'Anjou et du Haut-Poitou s'empara de nouveau, pour quelques heures, de Cholet (6 février 1794), vainquit les Bleus à Beaupréau, à Bressuire, à Argenton-le-Château, culbuta le général Grignon au Bief des Ouilleries, le 27 mars 1794.
Par le pacte de La Boulaye (22 avril 1794), Nicolas Stofflet, François-Athananse Charette de la Contrie, Charles de Sapinaud de la Rairie et Bernard de Marigny s'engagèrent à mener une action commune contre les Républicains.
Accusé de trahison, le dernier périt sous les balles des chasseurs de l'ancien gendarme, le 10 juillet 1794.
Le 2 mai 1795, Nicolas Stofflet signa sa soumission à Saint-Florent-le-Vieil, mais, nommé lieutenant général, il se rebella pour la seconde fois quelques mois plus tard.
Sans doute trahi par son aumônier, l'abbé Bernier, futur négociateur du concordat, Nicolas Stofflet tomba dans un guet-apens à La Saugrenière et, malgré une belle défense à coups de sabre, resta prisonnier des Bleus.
Il fut fusillé, en compagnie de son aide de camp et de son brosseur, au champ-de-mars d'Angers.
Sa plaque de garde-chasse des Colbert-Maulévrier bouclait toujours son ceinturon.

 

11/10/2009

Reportage du pèlerinage 2009 à Domrémy

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Source de l'article : http://www.laportelatine.org/district/ecoles/activiteseco...

10/10/2009

97ème Pèlerinage Légitimiste à Ste-Anne-d'Auray

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Pierre Bodin, président de l'Union des cercles légitimistes de France, et Laurent de LaRozière, secrétaire général de l'Institut de la Maison de Bourbon, devant le monument du comte de Chambord, à Sainte-Anne-d'Auray.
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Le 97ème Pèlerinage à Ste-Anne-d'Auray s'est déroulé les 26 et 27 septembre 2009.
C'est une marche en Vannes et Ste-Anne-d'Auray qui rassemblait les participants le samedi après-midi, les conduisait à la basiliquepuis à une veillée près du monument du Comte de Chambord.
Le dimanche la messe était célébrée, en la chapelle du champs des Martyrs, par le père Jean-Marie de la Fraternité de la Transfiguration.
Puis c'était au pied du monument du Comte de Chambord, le dépôt des gerbes part Laurent Legrip de la Rozière, Secretaire général de l'IMB, et Pierre Bodin, Président de l'UCLF.
Un repas était servi au restaurant La Croix Blanche et Phlippe Pichot-Bravard, Docteur en histoire du droit,, captivait ses auditeurs grâce à sa conférence "La Religion et la Révolution".
La journée se terminait par la visite de nombreux stands bien fournis en livres et objets divers.
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Grâce à la librairie Dobrée, les plus jeunes pouvaient également affirmer leurs convictions légitimistes.

07/10/2009

Mouvement Légitimiste

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Le mouvement légitimiste est, dans son essence, le plus ancien courant politique de notre pays puisqu’il remonte à Clovis. Il défend cette monarchie qui ― durant treize siècle ― a construit la France dans l’amour réciproque des peuples et de leur roi. La pensée légitimiste est la seule authentiquement traditionnelle car elle n’emprunte rien aux idéologies, toutes issues de la Révolution.

03/10/2009

REUNION LEGITIMISTE 07/10/2009

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REUNION LEGITIMISTE DU 07/10/2009
1) Actualité politique et religieuse :
- Décalogue et oecuménisme
2) Etude Légitimiste :
Les lois fondamentales du Royaume de France.

25/09/2009

MESSE ANNUELLE DE LA FONDATION DES INVALIDES

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Chaque année, l’Institution nationale des Invalides commémore sa fondation par le Roi Louis XIV,
soucieux de donner à ses anciens soldats un asile digne du sacrifice qui avait été le leur.
Le Général Gouverneur des Invalides, le Médecin-Général Directeur de l’Institution,
et le Général Directeur du Musée de l’Armée,
invitent traditionnellement le successeur du fondateur à cette cérémonie.

Depuis plus de vingt ans, le Chef de la Maison de Bourbon assiste à la messe de fondation
voulue par Louis XIV pour le repos de l’âme de tous les pensionnaires qui,
depuis plus de trois cents ans, forment une chaîne ininterrompue de héros qui ont servi la France.

Monseigneur le duc d’Anjou et de nombreuses personnalités civiles et militaires
assistaient, ce 20 septembre, à la messe célébrée par
S. Exc. Mgr Patrick Le Gal, Évêque aux Armées.

À l’issue de la messe, après une allocution de M. le Gouverneur des Invalides,
un vin d’honneur rassemblait les pensionnaires et les invités.

23/09/2009

Les lois fondamentales du Royaume de France

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La succession à la Couronne est héréditaire de mâle en mâle par ordre de primogéniture :

En l’absence de tout successible direct du Monarque défunt, la couronne est dévolu à l’infini à l’aîné de la branche collatérale la plus proche (qui devient la nouvelle branche aînée)

Pourquoi la masculinité ? Le Roy de France est oint par le sacre (sacrement comparable qui confère leur autorité aux évêques) et, Lieutenant du Christ, il est chef des Armées. Cette règle vise à empêcher que  le Royaume de France ne tombe sous la domination d’un souverain étranger qui épouserait une princesse française.

 

La couronne de France est indisponible : le Roy régnant ne peut  rien changer à l’ordre de la succession. Il ne peut ni abdiquer, ni exhéréder ou faire renoncer un prince du sang.

La succession royale n’est pas patrimoniale et héréditaire mais « statutaire ». Le statut coutumier du Royaume est hors de portée des volontés humaines, celle du Roy comme de son héritier ou de tout successible. Par conséquent, le Roy (de fait ou de droit)  ne peut renoncer à la Couronne en abdiquant, ni limiter les prérogatives de ses successeurs , ni porter atteinte à l’ordre de succession. Il ne peut faire renoncer un successible et les renonciations de celui ci sont nulles de plein droit. En France, le Royaume n’est pas la propriété du monarque., celui ci exerce un fonction, un service.

 

La succession est instantanée : « le Roy est mort, vive le Roy »

Les ordonnances de Charles VI de 1403 et 1407, décident que le Roy serait tel dès la mort de son prédécesseur, instantanément et quel que fût son âge selon l’ancien adage : « le mort saisit le vif » : le sacre n’est plus constitutif de la royauté mais simplement déclaratif aux yeux des légistes, seule la force de la coutume faisait le Roy. Ce qui fait dire que  « en France, le Roy ne meurt jamais ».

 

La règle de la catholicité

Le Roy de France est oint par le sacre. Il doit donc être né d’un mariage catholique, c’est à dire canoniquement valable ; le serment du sacre en fait le lieutenant du Christ, fils aîné de l’Eglise, et comme tel protecteur de l’Eglise catholique.