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08/10/2018

Conférence : "Marie Thérèse de France " - sam. 20 octobre - 14h30 - à Nancy

marie-therese de france.jpg

Sylvie Yvert se glisse dans les pas de Madame Royale et donne voix à cette femme au destin hors du commun qui traversa les événements avec fierté et détermination. Sous sa plume délicate et poignante, la frontière entre victoire collective et drame intime se trouble pour révéler l’envers du décor de cette histoire de France que nous croyons connaître.


A l'issue de la conférence le livre "Mousseline la sérieuse" sera disponible à la vente avec dédicace de l'auteur.

Moueline-la-Serieuse.jpg

09/02/2015

Réunion du Cercle Robert de Baudricourt

La prochaine réunion du Cercle Robert de Baudricourt se tiendra à 15h00 le samedi 28 février 2015, à Nancy (54 000).

 

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Renseignements et réservations au : 03 83 81 00 29 / 06 46 77 66 85

17/01/2015

Messe pour Louis XVI en Lorraine

annonce Louis XVI 2015.jpg

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A noter également Messe pour Louis XVI le dimanche 25 janvier 2015, demandée par l'association PSB Lorraine, à 11 heures à la chapelle du Sacré-Coeur, 65 rue du Maréchal Oudinot 54230 Nancy.

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Puis à 15 heures, à l'hôtel Ariane, 10 rue de la Saône 54520 NANCY/LAXOU. Conférence par :

Monsieur Aymeric Péniguet de Stoutz

Administrateur de la chapelle expiatoire à Paris

Sur le thème :

La chapelle expiatoire de Paris et les commémorations sous la restauration

« une protestation perpétuelle de la réaction »

Renseignements, tarifs et inscriptions : 03 83 90 34 14

18/05/2014

Réunion du Cercle Robert de Baudricourt

La prochaine réunion du Cercle Robert de Baudricourt se tiendra à 15h30 le samedi 24 mai 2014, à Nancy (54 000).

 

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Renseignements et réservations au : 03 83 81 00 29 / 06 46 77 66 85

 

par courrier internet : ro.beaudricourt@sfr.fr

26/04/2014

LES MACARONS DE NANCY

macaron1.jpgAu XVIIe siècle, deux soeurs, lassées par la cantine du couvent, mijotent une riposte sucrée. La gourmandise, péché mignon !

Voila une friandise qui se décline en diverses variante selon les provinces. A Nancy, elle se présente sous la forme d'un palet brun clair, craquelé, dur a l'extérieur et tendre a l'intérieur. Le macaron de Nancy est une histoire de bonne femme, ou plutôt de bonnes soeurs. Catherine de Vaudemont, fille du Duc Charles III de Lorraine et de Claude de France, a la vocation religieuse. Elle se retrouve a la tête de la prestigieuse abbaye de Remiremont,  fondée en 620 par saint Romaric, qui regroupe une cinquantaine de chanoinesses nobles. Leur habit gris perle, garni de fourrure, et leur mantille blanche sont le signe de leur puissance et de la souplesse de leur règle. Face a ce relâchement, la pieuse Catherine de Vaudemont fonde en 1625, à Nancy, capitale du duché, l'abbaye Notre-Dame-de-la-Consolation, dont l'église donne sur la rue Saint Dizier. Dans cet établissement, la consommation de viande est prohibée. Les religieuses agrémentent leur quotidien avec des recettes sucrées. Celle du macaron aux amandes, blancs d'oeuf et sucre, remporte leurs suffrages. Il est possible que ce soit Catherine elle-même qui a introduit la recette au couvent puisque sa grand-mère Catherine de Médicis aurait apporté le maccherone d'Italie.


macaron2.jpgLa tradition se perpétue lorsque les religieuses décident, en 1669, d'adopter une règle plus sévère encore, la règle bénédictine de Catherine de Bar. Née dans une famille de petite noblesse, elle est devenue mère Mectilde, prieure des bénédictines de Rambervillers. Elle institue la communauté de l'adoration perpétuelle du Saint Sacrement, à laquelle quelques couvents du nord de la France se rallient. A la fin du XVIIIe siècle, deux soeurs conversent, Marguerite-Suzanne Gaillot et Marie-Elisabeth Morlot, sont chargées de l'intendance. Survient la Révolution. Des 1790, soeur Marie de Sainte-Melanie, la fille du médecin de la communauté, retourne vivre dans sa famille. A la fermeture definitive du couvent, en 1792, les soeurs Marguerite et Elisabeth sont hébergées chez le docteur. Elles y installent un commerce de macarons et deviennent pour tous les Nancéens « les soeurs macarons» . A la mort de Marguerite,  Elisabeth fait venir auprès d'Elle sa nièce et le mari de celle-ci, M Muller. Les époux abandonnent leur métier d'agriculteur a Savigny, pres de Charme (Vosges), pour devenir pâtissiers et exploiter les secrets de la recette de leur « tante bonbon ». L'établissement fonctionne toujours au 10 rue de la Hache, rebaptisée en 1952 rue des soeurs-macarons.


A table par Eric Mension-Rigau (Historia)

 

ther_avila_3.jpgL ' AMANDE


Sainte Thérèse d'Avila prétendait que les amandes convenaient aux religieuses privées de viande. Elle n'avait pas tort, puisque leur teneur en protéines, vitamines et oligoéléments est remarquable. Fruit a coque originaire d'Asie centrale, l'amande gagne le Bassin méditerranéen a l'époque protohistorique. Les Grecs cultivent les amandiers, si bien que les Romains baptisent l'amande « noix grecque ». Elle est consommée sous forme de lait ou de poudre et entre dans de nombreuses préparations sucrées.

10/03/2014

Réunion du cercle Robert de Baudricourt

La prochaine réunion du Cercle Robert de Baudricourt se tiendra à 15h30 le samedi 22 mars 2014, à Nancy (54 000).

 

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Renseignements et réservations au : 03 83 81 00 29 / 06 46 77 66 85

 

par courrier internet : ro.beaudricourt@sfr.fr

18/02/2014

Le Temple maçonnique voulant s'élever sur les ruines de l'Eglise Catholique

Mgr-Delassus_1836-1921.jpgNous reproduisons ci-dessous intégralement l'article paru dans le magazine de presse économique et de société « capital ». Il s'agit de rappeler simplement à nos lecteurs l'influence toujours actuelle, le rôle nuisible joué chez nous en Lorraine par la secte maçonnique aux commandes de son instrument démo(n)cratique favori « la république ». Sa lourde responsabilité dans le déclin de notre civilisation, la volonté franche et méthodique des loges maçonniques d'anéantir définitivement la belle et glorieuse tradition Catholique et Royale de nos ancêtres. Nous invitons ceux qui souhaitent mieux connaître les origines de ce poison mortel, à se procurer l'ouvrage « La conjuration antichrétienne» de Monseigneur Henri Delassus (1836 - 1921).

Rude ennemi du modernisme et du libéralisme, ce livre dénonce francs-maçons et « démocrates républicains » comme autant d'expressions maléfiques de l'esprit de la Révolution.

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Nancy : Les initiés y font la loi, à la mairie et au tribunal de commerce

mason.jpgAgglomération de 350 000 habitants, Nancy est dirigé par une poignée de francs-maçons. Le premier d’entre eux ? Il siège à la mairie et préside la communauté urbaine depuis près de trois décennies. Bien qu’il s’interdise de participer aux rites locaux (sa propre loge est située à Paris), André ROSSINOT ne se cache pas d’appartenir au Grand Orient (GODF). Tous les mois de janvier, il présente officiellement ses vœux aux vénérables de la ville et son équipe municipale regorge de frères de différentes obédiences : au moins trois de ses vingt et un maires adjoints porteraient le tablier, ainsi que plusieurs de ses directeurs d’administration.

Cet homme de droite reste aussi en pays de connaissance lorsqu’il croise le fer avec les socialistes du cru. Jean-Pierre Masseret, le président de la région Lorraine, et Michel Dinet, le patron du conseil général de Meurthe-et-Moselle, sont eux aussi des initiés. Lorsque le besoin s’en fait sentir, André Rossinot n’hésite d’ailleurs pas à ouvrir les portes du temple à ses opposants. «Il m’a carrément proposé de me faire entrer en maçonnerie si j’arrêtais de torpiller son projet de tramway», s’irrite encore l’un des vingt maires de l’agglomération, qui a refusé tout net cette offrande empoisonnée.

Mais les maçons nancéiens ne se cantonnent pas aux ors de la place Stanislas. Ils hantent aussi les couloirs du tribunal de commerce. Certes, l’actuel patron de cette institution, Yves Aubry, n’est pas lui-même un frère. Mais le président de la chambre des procédures collectives (où se joue le destin des entreprises en difficulté), Gérard Gabriel (GODF), porte le tablier, tout comme l’administrateur judiciaire Pierre Bayle (GLDF) et le mandataire liquidateur Alain Villette. Bien que tous les trois nient farouchement fréquenter les loges de la ville, plusieurs de nos informateurs les y ont croisés.

La fraternité permet-elle à certains acteurs locaux de conclure parfois des petits arrangements, lors des liquidations d’entreprises ? C’est en tout cas ce qu’assurait l’ancien président François Ganne, qui a claqué la porte de la juridiction en septembre 2007. C’est aussi ce que laisse penser le rapport de l’Inspection générale des services judiciaires, remis en avril 2008 au garde des Sceaux. Ses auteurs y fustigent la «proximité nuisible» entre les juges du tribunal de commerce et leurs auxiliaires.

Selon nos informations, nos trois mousquetaires seraient par ailleurs membres, aux côtés de magistrats et d’avocats, d’une fraternelle des professions juridiques, très influente dans les salles d’audience du tribunal de grande instance, cette fois. Ils se retrouveraient en outre une fois par mois à l’abbaye des Prémontrés pour les agapes du très discret cercle Lothaire, le Club 50 de la ville.

A leur table, les deux seuls Nancéiens à nous avoir avoué leur appartenance maçonnique, Philippe Vivier (GODF), ancien président du tribunal de commerce, et le psychosociologue Bernard Turkawka. Mais aussi Jean-Pierre Carolus, actuel président de la CCI, Jean-François Mayeux, le notaire attitré de la ville, et Pierre Bandin, le patron du Novotel de Laxou, dans la banlieue.

Ce dernier servirait aussi à dîner aux dix-huit membres du Club des philanthropes, qui se réunit deux lundis par mois dans ses salons. Beaucoup d’entre eux sont francs-maçons, en particulier Michel Recroix, un expert en placements financiers qui roule au volant d’une Mercedes immatriculée au Luxembourg. Frères de tous les pays…

Etienne Gingembre

 

Source : article

14/12/2013

La contre-révolution en Lorraine sous l'empire

Dans son remarquable ouvrage sur le diocèse de Nancy. M. l'abbé Eugène Martin n'a rien omis et si je me permets aujourd'hui de glaner derrière lui, c'est seulement parce que j'ai pensé, en apportant quelques documents inédits, intéresser ceux qui ont la curiosité de connaître cette concordat.jpgépoque passionnante en France du culte catholique.

Le Préfet de la Meurthe en 1802 était Marquis : nommé à Nancy depuis le 2 mars 1800, il commençait à bien saisir l'esprit de ses administrés. Il devait sa nomination tant à ses sentiments modérés pendant la Révolution, qu'aux services qu'il avait rendus, lors de sa brève mission dans les quatre nouveaux départements de la rive gauche du Rhin, où il s'était révélé un administrateur de premier ordre. Dès son arrivée dans la Meurthe, il s'était efforcé de pacifier les esprits. Son prédécesseur sous le Directoire, le commissaire du pouvoir exécutif Saulnier, homme fort intelligent, mais très autoritaire, s'était montré souvent brutal surtout à l'égard des émigrés rentrés et des prêtres réfractaires qu'il avait poursuivi avec la dernière rigueur. Les populations étaient restés profondément attachés au catholicisme romain, même pendant le régime anti-religieux du Directoire et les efforts des commissaires du pouvoir exécutif pour faire admettre le culte décadaire et le calendrier républicain n'avaient pu triompher de leur obstination.

Avant de faire reconnaître le nouveau clergé concordataire, Marquis dans son « oeuvre d'apaisement ».., avait dû d'abord extirper les derniers germes du catholicisme intransigeant que maintenait à Nancy l'ancien Evêque La Fare, demeurés en relation avec quelques prêtres lorrains.

Su moment où Bonaparte reconstituait l'Eglise de France, il entendait que les prêtres devinssent de véritables fonctionnaires rentrant dans la hiérarchie de l'Etat : aussi s'il favorisait les uns, se montrait-il sévère envers ceux qui contrariaient sa politique.

Les rapports des préfets ne lui suffisaient pas : il les faisait compléter par les renseignements qui lui parvenaient de diverses sources. Ainsi sur un simple avis du législateur Faure (de la Haute Loire), qui transmettait une dénonciation concernant les prêtres rentrés dans le département de la Meurthe, le Ministre de la police Fouché demandait au Préfet des renseignements détaillés et lui prescrivait une enquête sévère (19 janvier 1802).

fouche.jpegIl y avait alors à Nancy un petit nombre de royalistes et de prêtres réfractaires qui se réunissaient dans la chapelle de l'hospice St-Julien et qui, suivant les rapports des agents secrets, étaient en relation avec les conspirateurs de Paris. « Au commencement de ventôse (février), disait-on, ce parti paraissait très satisfait et se flattait d'avoir acquis une grande influence sur les personnages les plus importants du gouvernement et d'avoir des amis dans le Sénat conservateur et le conseil d'Etat. Il comptait aussi beaucoup sur la nouvelle organisation du clergé qui, d'après ces calculs, devait être presque exclusivement composé de prêtre réfractaires et en conséquences dévoués à la cause des royalistes. »

Les personnes qui étaient désignées comme faisant partie de la « coterie papiste » et que le Préfet avait reçu l'ordre de surveiller depuis le 18 février, étaient les suivantes :

 

1. Vaubecourt-Nettancourt, ex-comte, prévenu d'émigration sous surveillance, ci-devant lieutenant-général des armées, âgé, peu de moyens, paraissant jouir d'une grande considération de la part des autres et vraisemblablement à cause de sa naissance et de son ancien titre ;

2. Ludre (Gabriel-Florent), ex-marquis, autrefois un des propriétaires les plus considérables du département, mais dont la presque totalité des biens a été vendue et sa femme, Madame de Ludre, qui l'a suivie dans l'émigration, non inscrite cependant sur la liste des émigrés ;

3. D'Hofflize (Christophe-Thiébaut), ex-chevalier, ancien capitaine de carabiniers, prévenu d'émigration sous surveillance ;

4. D'Hédival (Nicolas-Hyacinthe-Rousselot), ex-comte, prévenu d'émigration sous surveillance ;

5. Madame de Landreville. ci-devant comtesse, non prévenue d'émigration ;

6. Madame Garemdé, veuve d'un ancien conseiller au Parlement de Lorraine ;

7. Jacquemin, ex professeur de théologie,

8. Mollevaut, ex-curé de Nancy,

9. Mannessy, ex-chanoine de Reims,

10. Rollin, ex-curé de Rancy

(Les quatre derniers de cette liste cachés à Nancy et changeant souvent de demeure.)

 

Tels étaient les importants conspirateurs qui empêchaient le Ministre de la Police et surtout le Préfet de la Meurthe de respirer à l'aise, en cet hiver de 1802. Une volumineuse correspondance était échangée à leur sujet entre Paris et Nancy et, le 9 avril 1802, presque à l'heure où le Concordat était proclamé, le Préfet de la Meurthe recevait de Fouché l'ordre d'expulser de territoire français tous les prévenus dont nous venons de rappeler les noms.

 

Extrait de l'ancienne revue « Le pays Lorrain » numéro de 1906 :

http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k86162w/f220.image.r=le%20pays%20lorrain.langFR

12/11/2013

Un évêque, une famille, la légitimité en Lorraine pendant la restauration

mgr-charles-de-forbin-janson-edit.jpgCharles Auguste Marie-Joseph, Comte de Forbin Janson, évêque de Nancy et de Toul, Primat de Lorraine, fondateur de l'œuvre de la Saint enfance, né à Paris 3 novembre 1785, mort le 11 juillet 1844 dans le château de Guilhermy, près de Marseille. Il était le second fils de Michel-Palamède comte de Forbin-Janson, et de Cornélie-Henriette-Sophie-Louise-Hortense-Gabrielle Galléan, princesse de Galléan.

Issu de l’une des plus grandes familles nobles et légitimistes de Provence, il quitte la France au moment de la Révolution avec ses parents pour ne revenir au pays qu’en 1800. Toute sa vie, l'évêque de Forbin Janson demeura un rude adversaire de la Révolution et des conspirations suscitées par la franc-maçonnerie contre la monarchie Traditionnelle.

En 1810, il se joint à la société secrète royaliste contre-révolutionnaire « les Chevaliers de la foi », fondée par Ferdinand de Bertier de Sauvigny. Ordonné à Chambéry le 15 décembre 1811, Charles Auguste Marie-Joseph de Forbin-Janson fut d’abord supérieur du grand séminaire de l’endroit. À titre de vicaire général, il se rendit à Rome en 1814 où, après avoir consulté Pie VII, il décide de consacrer sa personne au redressement de la France devenue impie par suite de ses violentes poussée de fièvre révolutionnaires. Doué de grands talents et d’une facilité oratoire, capable de déployer une activité généreuse et prodigieuse, il n'a de cesse de défendre l'alliance du trône et de l'autel, convaincu que sans la monarchie la religion ne pouvait subsister.

Nommé évêque de Nancy et de Toul le 21 novembre 1823, la même année il fit l'honneur à la famille Baillard d'aller prendre le déjeuner chez elle à Borville, petit village de campagne située à quelques kilomètres de la colline de Sion. Laboureur de son état, le père des frères Baillard (personnages principaux de l'oeuvre littéraire « la colline inspirée » de Maurice Barrès) tire sa fortune de son mariage avec Marie-Anne Boulay, enfant du pays elle aussi. Léopold, homme distingué dans le village par sa capacité et ses sentiments religieux, n'a de cesse que de pleurer la disparition de Louis XVI et de Marie Antoinette, reine de France et princesse de Lorraine.

Pendant toute la période révolutionnaire, de la terreur et des persécutions, le père des trois frères Baillard recueille, cache chez lui et sauve un bon nombre de prêtres réfractaires. Dans les caves de la maison familiale de Borville se célèbrent les « messes clandestines ». Il fut toujours regardé à Borville comme un modèle de foi, de probité, de justice, de bon sens et de droit le plus sûr. Légitimiste, fidèle à la famille de Bourbon qu'il regardait comme le plus ferme soutien pour la France des principes religieux auxquels il tenait par dessus tout. Son dévouement était tel que, lorsque les soirées d'hiver, il racontait à ses enfants la mort tragique de Louis XVI, de grosses larmes abondantes tombaient de ses yeux. Par sa personnalité ses valeurs, ses récits, son authenticité, le père Baillard aura une influence considérable sur le destin de ses enfants.

sion.jpgTrès rapidement Monseigneur Charles Auguste Marie de Forbin-Janson va renforcer de son côté le pouvoir personnel du fils aîné des Baillard, devenu curé de la belle et importante paroisse de Flavigny-sur-Moselle. En 1825, le puissant évêque de Nancy lance une grande mission à Sion, dont les frères Bailliard seront le bras armé. La colline de Sion, lieu sacré, berceau des ducs de Lorraine...

Cependant la Révolution de 1830 gronde ! Aussi dès l’annonce de la chute de Charles X, à la révolution de Juillet, les émeutiers saccagèrent-ils le séminaire de Nancy, et Mgr de Forbin-Janson dut se résigner à quitter rapidement et définitivement le diocèse.

Mais les Baillard, eux restent sur place ! Leur évêque protecteur n'étant plus à la tête de l'évêché, le retour de bâton est sévère, et les choses vont se compliquer très rapidement pour les trois frères dévoués, qui, ne démériteront pas dans la bravoure et la résistance qu'ils vont opposer à ceux qui se sont promis de les faire disparaître ; avant de tomber malheureusement dans le terrible piège des « interprétations prophétiques », des premières sirènes de la « survivance » et du « providentialisme », victimes d'un escroc qui va précipiter leur perte.

06/07/2013

Charles Palissot de Montenoy, un opposant nancéien aux philosophes des "lumières"

Dans notre société déconnectée du réel, proie de toutes les tentations, des vices, victime des mensonges des idéologues, de la jouissance sans entraves et de la liberté d'expression « certifiée » par ses auteurs comme étant sans limites. Il est de bon ton de rappeler à ceux qui éprouvent de la difficulté à comprendre le monde dans lequel ils vivent que rien n'est indifférent dans l'histoire des hommes, que c'est à la lumière du passé que l'on trouve les réponses aux conflits qui alimentent notre présent. Dans la même forme notre intellect et nos agissements actuels pèseront à leur tour sur le cours des choses et influenceront les générations appelées par Dieu à nous succéder. Cela vaut pour l'histoire littéraire, tout autant que pour l'histoire politique ; il y a bien souvent d'ailleurs entre l'une et l'autre plus d'un point de contact qui les font se confondre. C'est ce que nous allons nous efforcer de mettre en évidence à travers l'itinéraire de ce jeune homme contemporain du dix-huitième siècle propulsé un peu malgré lui dans le camp des adversaires des « lumières », en montrant qu'elle fut la puissance de la secte des philosophes qui déjà pesait tellement sur l'opinion que le souverain du duché de Lorraine s'inclinait devant elle, et que Choiseul ministre du roi de France en subissait lui même l'influence...

ceremonie.jpgNous sommes à Nancy, duché de Lorraine en 1750. Charles Palissot de Montenoy tout juste âgé de vingt ans et natif de cette ville, cherchait la voie de la célébrité et de la renommée littéraire. Fougueux, ambitieux et incontestablement doté de talent, sa précocité exceptionnelle avait attiré sur lui l'attention de Stanislas le roi déchu de Pologne, à tel point que ce dernier l'avait pris sous son aile au sein de sa propre académie la Société Royale des sciences et belles lettres de Nancy.

Cinq ans plus tard dans le cadre des manoeuvres diplomatiques visant à préparer le rattachement de la Lorraine au Royaume de France, il avait été commandé à Palissot de Montenoy une petite pièce de théâtre qui devait servir de prélude pour l'inauguration de la statue de Louis XV, au centre de la place royale (de nos jours place stanislas) dont nous avons conté l'histoire détaillée sur notre site. Cette comédie avait pour titre « Le Cercle »« Les originaux ». Jouée devant le Roi de Pologne le 26 novembre 1755, Palissot y mettait en scène des « originaux » à la manière des fâcheux de Molière, on y voyait figurer des financiers, un poète, des beaux esprits, des excentriques et pour finir un philosophe dans lequel on pouvait aisément reconnaître Jean Jacques Rousseau mangeant de la salade et marchant à quatre pattes, la huitième scène le désigne de manière que l'on ne puisse s'y méprendre... Palissot pensait ainsi plaire à Stanislas, dont on se souvient que le monarque avait réfuté avec politesse et estime le « discours sur l'inégalité des conditions » de J.J Rousseau. Le comte de Tressan vice président de la Société Royale des sciences et belles lettres de Nancy, présent à cette représentation et donc par conséquent lui aussi spectateur du divertissement, ne s'émut en cet instant nullement de l'affront occasionné par la pièce.

Tressan, favori de la Reine Marie Leszczynka et de son père Stanislas, était également le confrère de Dalembert à l'Académie des Sciences de Paris. L'influence de Dalembert grandissait chaque jour, à cette époque déjà, nombreux étaient ceux qui briguaient une place au sein du cénacle littéraire bien plus qu'ils ne convoitaient un titre de « duc et pair »... Tressan était du nombre, aussi s'empressa-t-il pour servir ses propres intérêts de répondre à la demande de Dalembert qui ayant eu vent du contenu de la pièce jouée à Nancy, donna une virulente impulsion pour faire châtier avec sévérité l'auteur de l'outrage fait à Rousseau et donc au parti philosophique tout entier. En position de force, Tressan manoeuvra avec beaucoup de perspicacité et n'éprouva guère de difficulté pour persuader ses confrères de la Société Royale de Nancy, que l'honneur du corps était compromis par l'indignité de Palissot l'un de ses membres, ce jeune impétueux ayant eût l'audace de placer sur la scène un philosophe renommé et de l'exposer à la risée publique. Il parvint même à faire partager cette opinion à Stanislas qui n'hésita pas à prononcer l'exclusion de Palissot, procédure tout aussi sommaire qu'elle fut expéditive. En tout ceci, on ne sait de quoi l'on doit le plus s'étonner : où de la facilité avec laquelle la plainte fut portée, où de la docilité avec laquelle Stanislas prononça la sentence dictée par la secte philosophique dont visiblement il redoutait la vengeance...

Buste_de_Charles_Palissot_de_Montenoy_par_Houdon_Bibliotheque_Mazarine_Paris_n1.jpgLa réaction de Palissot de Montenoy, ne se fit point attendre, pour sa défense il affirma avec raison que l'on ne peut le condamner pour une pièce représentée devant le Roi de Pologne lui-même et que le monarque n'avait désapprouvé ni à l'audition, ni à la lecture... En outre, il se prévalait enfin du droit du théâtre, en invoquant l'exemple d'Aristophane et de Molière. Ligne de défense fort embarrassante pour Stanislas comme nous pouvons l'imaginer.

Contre toute attente c'est Rousseau en personne, resté jusqu'à présent muet sur le dossier dans lequel il était pourtant directement concerné, obéissant probablement à la vanité et à son orgueil démesuré, flatté d'un outrage qui faisait de lui un Socrate moderne poursuivi par un nouvel Aristophane, qui vint au secours du monarque Polonais et le tira de ce pas difficile. Il adressa une lettre à Dalembert, et trois au comte de Tressan, pour demander à la manière d'un souverain tout puissant à ce que le dit condamné soit gracié, c'est dire l'influence exercée par le parti des philosophes au coeur de cette société alors en pleine mutation.

Tout cela bien évidemment ne faisait pas les affaires de Dalembert, bien plus susceptible que Rousseau vis à vis du point d'honneur philosophique, sans parler qu'il comptait bien se servir de la gêne occasionnée pour nuire à Fréron ennemi juré de Voltaire, que Dalembert décrivait dans ses missives comme le « protecteur et protégé » de Palissot. 

Bien décidé à se venger des encyclopédistes, il s'en suivit une guerre de plume à outrance qui opposa sa vie durant, Palissot (certainement un brin opportuniste) à la secte maçonnique des philosophes. Dès 1756, il publia les « Petites lettres sur le grands philosophes », lettres adressées à Madame de la Marck sa protectrice, dans lesquelles il attaquait violemment les encyclopédistes et plus particulièrement Dalembert qu'il voulait atteindre. Ces publications eurent un succès très limité, elles ne firent vraisemblablement qu'irriter les ennemis du nancéien plus que de les blesser avec efficacité. Il trouva par la suite dans la satire théâtrale un moyen beaucoup plus adapté pour satisfaire sa fureur et sa soif intarissable de vengeance. Il lança sa comédie « des Philosophes », jouée en plein Paris après d'âpres négociations tant il faut se souvenir que les comédiens du Roi de France par crainte de représailles, refusèrent tout d'abord de se prêter aux différents rôles mis en scène par Palissot, et que c'est Mesdames de Robecq et de la Marck qui obtinrent pour l'auteur de cette comédie l'assurance de la protection du Dauphin, père de Louis XVI...

rideau-rouge-d-39-un-theatre-classique.jpgLe 2 mai 1760 Choiseul (compatriote Lorrain de Palissot) devenu ministre du Roi donna l'ordre de jouer la comédie qui fut représentée au théâtre français. Cette pièce eût tout de même pour effet d'occuper toutes les conversations vers le milieu de l'année 1760, jamais les chefs du parti encyclopédique qui prétendaient diriger l'opinion, se virent exposés aussi violemment au fouet de la satire théâtrale et à la fougue de ce jeune opposant des lumières, qui on l'imagine, devait jubiler devant le succès prodigieux de sa mise en scène.

Palissot avait envoyé sa pièce à Voltaire, auquel il vouait une véritable admiration ce qui est un paradoxe alors que l'on sait la place de chef de file occupée par celui que l'on nomme le « Patriarche » au sein du parti philosophique. Ce qui ne rend pas facile de saisir toute la complexité du personnage Palissot de Montenoy, il faut se souvenir néanmoins que c'est d'avantage par un concours de circonstance que ce nancéien se retrouve propulsé dans le camp des opposants aux philosophes plus que par conviction personnelle, et qu'il est avant tout un jeune homme ambitieux qui rêve de succès, de gloire et de célébrité, ce qui tend en ce sens tout naturellement à le rapprocher peut être de l'attitude d'un personnage comme le comte de Tressan en quête d'une place à l'académie des Lettres ? Voltaire d'ailleurs se serait bien passé lui même de cette intention (l'envoi de la pièce), ainsi que l'atteste cette lettre adressée à Helvetius :

"M. Palissot m'a envoyé sa pièce, reliée en maroquin, et m'a comblé d'éloges injustes qui ne sont bons qu'à semer la zizanie entre les frères..." (Voltaire. 16 juillet 1760)

Il va s'ensuivre une longue correspondance entre les deux hommes , dans laquelle Voltaire conscient des talents du jeune homme, va jouer de sa finesse et du double rôle qui lui est familier, pour tenter de rallier Palissot au camp des philosophes, tantôt en le félicitant hautement d'avoir représenté Rousseau (avec lequel il était déjà fâché) marchant à quatre pattes pour mettre en pratique ses doctrines sur la vie sauvage, tantôt en le blâmant de s'être attaqué à Dalembert et à Diderot (alias Doritus dans sa comédie, qui fait pompeusement l'éloge de ses propres ouvrages). Il reste que Palissot n'y consentit jamais, il était trop avancé, et la lutte était envenimée à un tel point qu'il ne pouvait plus reculer. Par ailleurs pour saisir les véritables considérations de Voltaire sur la pièce de théâtre de Palissot, il faut les chercher n'ont pas dans la correspondance échangée avec celui-ci, mais dans ses missives écrites à ses « frères» trois points :

- Lettre à Thiériot du 26 mai 1760 :

"La comédie des philosophes est, la bêtise qu'on a jouée à Paris ; j'en lis deux pages, et je m'ennuie"

- Lettre à Argental du 11 mai 1760 :

"Je suis mortifié, en qualité de Français, d'homme, d'être pensant, de l'affront public qu'on vient de faire aux moeurs en permettant qu'on dise sur le théâtre des injures atroces à des gens de bien persécutés."

220px-Fréron_E..jpgDans ses correspondances, il accole presque toujours les noms de Palissot et de Fréron. Il écrit à Thiériot :

"La cour ne se soucie pas plus de Fréron et de Palissot que des chiens qui aboient dans la rue."

Et enfin à Damilaville le 3 mars 1761 :

"La comédie des Philosophes est une infâme satire."

Ce fut bien plus tard, lors de la publication de la correspondance de Voltaire dans l'édition du Kehl en 1785, que Palissot connut toutes les lettres confidentielles du "Patriarche", si injurieuses pour lui...

Dans la foule des pamphlets qui suivirent la publication des « Philosophes » en 1760, Palissot était représenté comme un homme très méchant. Il eut alors l'idée de composer une comédie intitulée « L'homme dangereux » et de répandre le faux bruit qu'il était vivement affecté de la prochaine représentation de cette pièce où il disait être violemment attaqué. Ecoutons-le :

"A cette nouvelle, la joie des philosophes fut inexprimable. Tous portaient d'avance l'ouvrage aux nues et se félicitaient de sa représentation prochaine. On imagine aisément quelle eût été leur confusion, lorsque l'auteur se serait fait connaître : ce moment allait devenir, pour le public, une comédie plus piquante que la pièce même."

Mais aux répétitions, on reconnut la manière de l'auteur aux vers. L'auteur anonyme s'était dévoilé lui-même, en exprimant trop bien ses propres sentiments et sa situation personnelle à l'égard de ses ennemis. Un comédien divulgua ses soupçons :

" Le secret, jusqu'alors si bien gardé, se trouva compromis. Effrayés à la fois du danger qu'ils avaient couru, et du ridicule qui les menaçait, les ennemis se réunirent tous, et la pièce fut défendue le jour même où elle devait être représentée."

Palissot dans ses mémoires (Oeuvres de Palissot, édit. de 1809) attribue avec raison, cette défense aux manoeuvres de ses adversaires qui obtinrent de Choiseul un ordre à Sartines d'empêcher la représentation. C'est ainsi qu'il ajoute :

"La secte représentée par Voltaire, qui n'aurait pas dû se confondre avec sa livrée, comme je lui ai dit à lui même, et par Brienne, archevêque de Toulouse, qui était aux ordres de Dalembert, traita avec le duc de Choiseul de puissance à puissance; et le principal article du traité fut que la comédie des Philosophes, malgré son brillant succès, et toute la faveur du dauphin, fils de Louis XV, qui aimait l'ouvrage et l'auteur, ne serait pas représentée à la Cour; qu'elle cesserait même de l'être à Paris et qu'à l'avenir, enfin, le théâtre me serait fermé. En conséquence, la comédie de "l'Homme dangereux", qui avait pensé être jouée en fraude du traité, parce qu'on la croyait faite contre moi, mais dont je finis par être soupçonné, fut défendue, et l'argent des loges, qui toutes avaient été retenues trois semaines d'avance, fut restitué au public. Ces anecdotes peignent l'esprit du temps et appartiennent à l'histoire. Elles prouvent la prodigieuse influence que s'était acquise, par la faiblesse du gouvernement, une secte audacieuse qu'il eût été facile de contenir par la seule crainte du ridicule, et qui n'a que trop contribué, soit par la licence de ses opinions, soit par le crédit qu'elle avait eu la faiblesse d'usurper, à la chute de ce même Gouvernement."


Sources :

- "Palissot et les Philosophes" édit. 1864 par E.Meaume

- "Les Oeuvres" édit.1809 de Charles Palissot de Montenoy

06/12/2012

Saint Nicolas

Saint patron protecteur de toute la Lorraine.

89052y87.gifLe culte de saint Nicolas se répandit très tôt en occident, notamment dans la région rhénane d'où il vint sans doute dans l'ancienne Lotharingie. L'abbaye de Gorze, près de Metz, n'y est pas étrangère, car depuis longtemps déjà, on y vénérait les reliques du thaumaturge. Dès la première moitié du XIè siècle, des églises et Chapelle furent dédiées à saint Nicolas. Le Duc de Lorraine Thierri II qui fit construire un nouveau faubourg à Neufchâteau, y érigea en 1097, une église qui fut dédiée à saint Nicolas. A Gerbéviller, l'ancienne église Saint Pierre comportait une chapelle latérale dédiée à saint Nicolas etc..

Nicolas avait été archevêque de la ville de Myre, au sud-ouest de la Turquie actuelle, sur le bord de la Méditérranée. Il y avait été inhumé et sa tombe attirait des foules, car il s'y produisait des miracles. En 1087, des marchands italiens qui rentraient d'Antioche en bateau, accostèrent à Myre et s'emparèrent de la relique qu'ils ramenèrent à Bari. Ils furent accueillis en grandes pompes à leur retour. Les italiens invoquèrent qu'ils avaient voulu préserver des Sarrasins les restes de saint Nicolas, mais ce faisant, ils privèrent l'Eglise d'Orient qui avait une grande dévotion pour ce saint. Il faut observer que la rupture entre les deux églises avait eu lieu en 1053...

Le culte de saint Nicolas était déjà bien établi chez nous avant la translation de la relique à Bari, mais l'événement  eut un retentissement universel.

basilique_1300278272.jpgUn certain Aubert qui revenait de croisade fit étape à Bari où il alla se prosterner sur le tombeau. Là, servi par la providence, il rencontra le clerc chargé de la garde des lieux et qui, comme lui, était originaire de Port. Ils se trouvèrent même des liens de parenté et se lièrent d'amitié. Les relations évoluèrent si bien que le clerc eut une vision dans laquelle saint Nicolas lui apparut et lui exprima son désir qu'une de ses reliques soit déposée à Port. Avec les clefs du tombeau que le clerc détenait, rien n'était plus facile. Une petite expédition nocturne permit de prélever une partie d'un doigt du saint que l'on appelera plus tard la jointure.

A son retour, Aubert déposa la relique dans l'église de Port et plusieurs miracles s'ensuivirent. Le bourg prit de le nom de Saint-Nicolas de Port et un pèlerinage se mit en place qui eut un immense succès. On venait de partout, de Lorraine et de beaucoup plus loin, notamment de Bourgogne, de France et d'Allemagne. On y vit de très nombreux dignitaires et souverains. Jeanne d'Arc, elle-même y vint avant d'entreprendre sa mission.

René II eut une très grande dévotion pour saint Nicolas, surtout lors de la guerre contre Charles le Téméraire. Après la bataille de Nancy le 5 juillet 1477, le duc attribua son succès principalement à saint Nicolas et pour la première fois, fut affirmé publiquement son patronage sur la Lorraine. Patronage confirmé en 1657 par le pape Innocent X.

(Source : Lorraine 2000 ans d'histoire)

02/12/2012

Mariage princier à Nancy

Nancy accueillera les 28 et 29 décembre les noces d’Adélaïde et de l’archiduc Christoph d’Autriche.

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Nancy accueillera les cérémonies de mariage d’Adélaïde Drapé-Frisch avec son Altesse Impériale et Royale l’Archiduc Christoph d’Autriche. Les fiancés étaient hier à Nancy, pour régler quelques détails de cet heureux événement.

Ils sont jeunes, leur bonheur irradie, et leur complicité est évidente.

Adélaide a 23 ans, c’est une ravissante jeune femme brune qui parle d’une voix douce et joyeuse. Elle prépare un master de psychologie à l’université de Genève. Son royal fiancé, issu du Gotha européen, travaille dans la finance aux côtés de son père, vit également à Genève et fêtera ses 25 ans en février. Cela fait 5 ans qu’ils se connaissent. Christoph est un des cinq enfants de la princesse Marie Astrid de Luxembourg, fille aînée du grand-duc Jean 1 er de Luxembourg et de l’archiduc Carl-Christian d’Autriche.

466PX-~1.PNG« Lorsque nous avons pris la décision de nous marier, la question s’est posée de savoir où, explique le jeune homme. Nous avons regardé les lieux les villes. Paris, Bruxelles ? Nous cherchions un endroit qui ait du sens pour nous et nos familles ». Adélaïde poursuit. « Nous n’avions pas trouvé d’endroit qui fasse vraiment écho… ». Christoph reprend « ce sont nos familles qui nous ont dit : pourquoi pas la Lorraine et Nancy ». L’histoire de la famille de Habsbourg-Lorraine est en effet de longue date liée à Nancy et à la Lorraine. C’est à Nancy que l’archiduc Otto de Habsbourg-Lorraine, fils du dernier empereur d’Autriche, s’est marié en 1951, et est revenu 50 ans plus tard pour y célébrer ses noces d’or. « Nancy, lorsque nous l’avons visitée, est devenue une évidence. La Lorraine, nous la portons dans notre cœur. Notre chef de famille, l’archiduc Otto nous a toujours dit de ne pas oublier cette terre, que là étaient les racines de notre famille. Quand nous avons vu Nancy, tout s’est éclairé, cela devenait simple ».

Que les Lorrains nous accompagnent

Les deux jeunes gens qui sont venus à plusieurs reprises, discrètement, avouent « se sentir chez eux ici ». C’est à la basilique Saint-Epvre que Mrg Papin célébrera leur union. « Nous souhaitons que les Lorrains nous accompagnent, les portes seront ouvertes » dit fort simplement l’Archiduc Christoph d’Autriche. Il sourit, confesse que la pression monte, feint de s’étonner en se disant que « c’est dans moins d’un mois à présent. » Et ses yeux bleus pétillent quand il entend Adélaïde exprimer le souhait « qu’il y ait un peu de neige ce jour-là… » Ce serait si romantique ! Comme ce mariage impérial à l’aube de la nouvelle année.

Source : http://www.gotha.fr/3.aspx

20/08/2012

Réunion du Cercle Robert de Baudricourt

La prochaine réunion de formation du Cercle Robert de Baudricourt se tiendra à 16h00 le samedi 08 septembre 2012, à Nancy (54 000).

 

 

Renseignements et réservations au : 03 83 81 00 29 / 06 46 77 66 85

par courrier internet : ro.beaudricourt@sfr.fr

28/07/2012

La place Royale de Nancy

 

Place_Stanislas_Nancy.jpg

Aimer son Pays, sa province c'est chercher à bien connaître son Histoire, pour mieux comprendre le présent et préparer l'avenir. Nous avons déjà eu l'occasion à plusieurs reprises de rétablir quelques vérités historiques sur notre site, et de détruire par la même opportunité les mythes et légendes ubuesques fondateurs de la fausse "patrie moderne" des droits de l'homme, imprégnée qu'elle est par la pesante atmosphère de la Révolution de 1789, chargée de ses illusions, de ses passions et de ses folies meurtrières...

lanterne.jpgNotre province, la Lorraine n'a pas échappé au grand bouleversement révolutionnaire. On le devine, elle fût elle aussi le théâtre d'enjeux machiavéliques. Des hommes assoiffés de pouvoir et pressés d'en finir avec les Traditions de nos ancêtres se sont fait les complices de ceux qui dès le début de la Révolution se sont donnés pour objectif de couper définitivement les Français de la glorieuse et prestigieuse histoire de nos Rois Chrétiens. Voilà comment une place qui était destinée à l'origine à rendre hommage au Roy de France Louis XV dit le bien aimé, la place Royale de Nancy, est devenue par la convergence de plusieurs événements tortueux, la place appelée de nos jours "la place Stanislas"... Chef d'oeuvre de l'art royal, place aujourd'hui mondialement célèbre et renommée pour la beauté de ses grilles de fer forgées ornées d'or.

Stanislas le dernier duc de Lorraine, désira en effet jadis de créer à Nancy, un ensemble architectural en l'honneur de son gendre le Roy Louis XV, afin de consolider le rattachement de la Lorraine à la France suite à l'accord diplomatique de la pragmatique sanction. Le 18 mars 1752, la première pierre  fut posée officiellement. Le 26 novembre 1755 eut lieu l'inauguration de la Place dont la statue de Louis XV devait être l'élément central. Les dimensions de cette place prestigieuse sont de 106 mètres sur 124 mètres. Les quatre pavillons situés perpendiculairement à l'Hotel de Ville sont groupés deux à deux, et ont la même hauteur.

La statue de Louis XV

LouisXV-1.jpgLa statue originelle, au centre de la Place Royale telle que l'avait voulue Stanislas, représentait Louis XV debout sur un socle, vêtu en empereur romain le regard tourné vers la France, sa main brandit le bâton tressé d'or et à ses pieds sont posés le casque, le globe de la souveraineté aux trois fleurs de lys. C'est la figure d'un Roy de France victorieux. La face principale portait cette dédicace " LUDOVICO XV TENERRIMI ANIMI MONUMENTUM" (à Louis XV monument d'un cœur affectueux).

Aux quatre coins du socle étaient assises des vertus, statues coulées en plomb bronzé : la Prudence, la Justice, la Force, et la Clémence. Ces mêmes vertus étaient représentées sur le socle de la statue de la place Louis XV de Paris (oeuvre de Bouchardon).

 Le piédestal en marbre de Gênes était orné de bas-reliefs représentant le mariage de Louis XV et de Marie Leszczynska, une allégorie de la paix de Vienne, le rattachement de la Lorraine à la France, les fondations de Stanislas.

Le monument avait été sculpté par Guibal, aidé par son élève Paul-Louis Cyfflé

Les grilles de Jean Lamour 

Les majestueuses grilles dorées d'or de Jean Lamour unissent de manière originale les pavillons d'Emmanuel Héré. Les fontaines de Neptune et d'Amphirite ont été réalisées en plomb doré, elles sont de style rocaille. Les deux grilles des fontaines, au nord et au sud de la place, sont particulièrement remarquables, de par leur magnificence et leur taille : l'ouverture des ceintres est de 15,30 m et leur développement de 23,45 m. Leur hauteur de 10,40 m. 

lamour.jpgJean Lamour déclara à leur sujet : "Tout ce qui est apparent, les carcasses, les socles, les piédestaux, les corps des pilastres, les chapitaux, les architraves, les frises, les corniches et l'adoucissement qui reçoit le grand couronnement, ainsi que les arrière-corps, les impostes, les panneaux et l'archivolte sont de fer battu et rivé sur les marnages... Les tôles sont si exactement appliquées sur l'armature qu'elles semblent ne faire qu'un même corps. Les saillies des corniches, les différents profils y sont observés avec une précision qui fait douter que ce soit du fer forgé ; à peine y aperçoit-on les rivures et les joints." (Recueil des ouvrages en serrurerie que Stanislas, duc de Lorraine, a fait poser sur la place royale de Nancy à la gloire de Louis le Bien-Aimé, composé et exécuté par Jean Lamour, Dédié au Roy - imprimé chez Thomas à Nancy, 1768) et aussi "On ne voit dans mon travail ni cette pesanteur, ni cette maigreur ordinaire des ouvrages de ce genre."

Au sommet de ces grilles, on remarque un portique avec une couronne Royale, des vases, des fleurs de lys, le blason de la Maison France, un coq portant une lanterne ainsi que le chiffre de Louis XV.

 

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L'inauguration

portrais-guibal.jpgLes fêtes de l'inauguration commencèrent le 25 novembre 1755, une messe était célébrée à la Primatiale devant le Roy et en présence des corps constitués.

Nancy devient ce jour le centre du monde, la ville est envahie par une grande foule de badauds venue des quatre coins de la Lorraine, mais aussi de toute la France et de nombreux pays étrangers pour participer a cet instant solennel. Le lendemain, vers midi après une messe à Bonsecours, le carrosse du duc de Lorraine entre dans la cité par la porte St Nicolas de la Ville Neuve.

" Messieurs c'est aujourd'hui que le Roy fait la dédicace du monument que Sa Majesté a fait ériger comme un gage de son amour pour le Roy son gendre. Vive le Roy !"

 

Une salve d'armes proclame la dédicace et les sculpteurs, Guibal et Cyfflé découvrent la statue retirent le drap qui cache encore la forme. La statue de Louis XV apparaît dans son manteau de bronze, vêtu d'une cuirasse romaine, toge sur les épaules, le souverain tourne son regard vers la France...  

La place Royale en 1789

La place royale, devenue le centre obligé de toutes les manifestations futures, symbole fort de la Royauté Française, subit les foudres de la révolution de 1789...

Les Nancéiens traditionalistes, fidèles au Royaume de France et très attachés à l’œuvre de Stanislas tenteront de retarder les effets destructeurs portés contre la monarchie...

piedouche statue louis XV.jpgMalheureusement, en vertu d’un décret du 14 août 1792, le maire de Nancy Adrien Cyprien Duquesnoy, élu le 15 février 1792..., eu pour mission de faire disparaître les emblèmes royaux. En septembre la statue de Louis XV est enterrée au pied de son socle. Le 12 novembre la garde national parisienne qui stationnait à Nancy est relevée par des fédérés le 13 novembre, ils détruisent avec une fureur inouïe un bon nombres d’édifices, bas reliefs, inscriptions, œuvres artistique et des documents faisant référence à Louis XV et à Stanislas.

La place royale outragée, fut finalement dépouillée définitivement de la statue de Louis XV, c'est le 26 novembre 1792 que la sculpture fut exhumée. Retirée, démembrée, pesée puis vendue, elle fut ensuite envoyée à la fonderie de Metz le 23 janvier 1793...

De nos jours le piédouche de l'ancienne sculpture est toujours visible, il se trouve au cimetière Preville de Nancy (Rue notre Dame des Anges, entrée Est à gauche).  Il a été utilisé comme stèle mortuaire par la famille Antoine. Bien qu'en très mauvais état de conservation il demeure néanmoins un témoignage du passé...

12/06/2012

Rappel : Réunion du Cercle Robert de Baudricourt

La prochaine réunion de formation du Cercle Robert de Baudricourt se tiendra à 16h00 le samedi 16 juin 2012, à Nancy (54 000).

 

 

Renseignements et réservations au : 03 83 81 00 29 / 06 46 77 66 85

par courrier internet : ro.beaudricourt@sfr.fr

03/06/2012

Louis XVII, l'enfant Roy

Louis XVII - 04.jpgQui se souvient de Louis-Charles de France ? Second fils de Louis XVI et de Marie-Antoinette, dix-septième du nom...

Triste règne éphémère, dont les livres de l'histoire « officielle » de la république se gardent bien de révéler le récit des souffrances aux Français ; victime de la cruauté, de la barbarie, de la haine révolutionnaire, de toutes les lâchetés et des envies des hommes, il eût pour palais une misérable prison, pour trône un grabat, et ne connut d’autre couronne que celle du martyre.

A cette époque où tout était emporté par la tempête révolutionnaire. Après l’assassinat de son père sa majesté Louis XVI, on ne lui a reconnu le titre de Roy de France que sous les chaumières de la Vendée contre-révolutionnaire ou sous les tentes de l'exil. Autour de l'existence de ce jeune et malheureux Prince se sont développées les pires épreuves, les malheurs, la captivité de la famille royale dans la tour du Temple ; suite et fin douloureuse de la disparition brutale de la Monarchie Catholique et Royale Française.

Le peuple de France royaliste et catholique de jadis n'a assisté que de très loin au drame qui s’est joué dans cette tour du temple. Il n'en a point vu toutes les scènes où la cruauté révolutionnaire s’est abattue impitoyablement sur l'innocence d’un enfant privé de la protection de ses parents. Les vainqueurs de la révolution ont caché soigneusement au peuple Français l'horrible dénouement, de telle manière à ce que les violences exercées sur la faiblesse de l’orphelin du Temple tombent pour toujours dans l’oubli de la conscience nationale.

temple_de_paris.jpgLa tour du temple aujourd’hui n'existe plus, ce monument qui fut le théâtre de ce terrible drame, se rattache pour l’éternité à l'histoire de la captivité de la famille Royale privée de ses droits les plus rudimentaires. Pour ne pas qu’elle devienne plus tard un lieu de pèlerinage royaliste et catholique, les hommes de la révolution ont décidé de sa destruction, à la manière de criminels qui cherchent à se débarrasser d’un témoin gênant qui sait, et qui a vu trop de choses... La fin du temple succède à la fin de Louis XVII, où tout périt.

L’histoire de Louis XVII rétablie dans sa réalité historique, ne peut susciter que l’émotion, la pitié et l’indignation qui saisissent l’âme Chrétienne dans ses profondeurs. Epouvantable drame, épisode immonde de la Révolution Française, cataclysme moral, honte de l'humanité... Souvenons-nous combien cet enfant broyé par les plus cruelles tortures, dont fut privé la France pour son plus grand malheur, était digne d'être aimé. Combien il fut le Juste aux prises avec l'injustice, l'impiété, l'ingratitude et les folies humaines.

Le 8 juin 1795 Louis XVII s'en est allé, il n'a vécu que dix ans deux mois et douze jours.

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02/06/2012

Réunion du Cercle Robert de Baudricourt

La prochaine réunion de formation du Cercle Robert de Baudricourt se tiendra à 16h00 le samedi 16 juin 2012, à Nancy (54 000).

 

 

Renseignements et réservations au : 03 83 81 00 29 / 06 46 77 66 85

par courrier internet : ro.beaudricourt@sfr.fr

21/05/2012

Rappel : Réunion du Cercle Robert de Baudricourt

La prochaine réunion de formation du Cercle Robert de Baudricourt se tiendra à 16h00 le samedi 26 mai 2012, à Nancy (54 000).

  

 

 Renseignements et réservations au : 03 83 81 00 29 / 06  46 77 66 85

par courrier internet : ro.beaudricourt@sfr.fr

07/05/2012

Messe à la mémoire de LOUIS XVII

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01/05/2012

Réunion du Cercle Robert de Baudricourt

La prochaine réunion de formation du Cercle Robert de Baudricourt se tiendra à 16h00 le samedi 26 mai 2012, à Nancy (54 000).

  

 

 Renseignements et réservations au : 03 83 81 00 29 / 06  46 77 66 85

par courrier internet : ro.beaudricourt@sfr.fr

01/04/2012

Récit historique et album de coloriage

Vie de

Sainte Jeanne d'Arc

1412 - 1431

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Pucelle et Guerrière

Sainte Patronne du Royaume de France 

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Une mémoire à transmettre,

une histoire de France à connaître, à aimer et

à raconter à vos  enfants !

 

Pour adresser vos commandes par courrier internet,

ou pour toute demande de renseignements complémentaires :

philomenelorraine@gmail.com

11/01/2012

Messe du 21 janvier 2012

 Messe pour le repos de l'âme du Roi Louis XVI

demandée par le Cercle Légitimiste Robert de Baudricourt

 

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Samedi 21 janvier 2012, à 18H30

 en la Chapelle du Sacré-Coeur 

65 rue du Maréchal Oudinot 54 000 NANCY 

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07/07/2011

Décès de Son Altesse Impériale et Royale Otto de Habsbourg-Lorraine

Otto_von_Habsburg_Lorraine.jpgSon Altesse Impériale et Royale Otto de Habsbourg-Lorraine.

L'archiduc Otto de Habsbourg s'est éteint, ce 4 juillet, à l'âge de 98 ans.
Il était le fils du bienheureux Charles Ier, dernier empereur d'Autriche, et de
l'impératrice Zita, princesse de Bourbon-Parme.
Il avait épousé la princesse Regina de Saxe-Meiningen, décédée en 2010.
Il laisse sept enfants, 22 petit-enfants et deux arrière-petits-enfants.

Les obsèques auront lieu le 16 juillet en la cathédrale Saint-Étienne de Vienne,
suivies de l'inhumation en la Crypte des Capucins, nécropole impériale.
Une messe de requiem sera célébrée à Nancy le samedi 9 juillet.

À la suite de son décès, le chef de la Maison de Habsbourg est dorénavant son fils aîné,
S.A.I.R. Karl de Habsbourg-Lorraine.


Monarchie Info présente ses respectueuses condoléances à

L.L.A.A.I.I.R.R. l'archiduc et l'archiduchesse Karl de Habsbourg ainsi qu'à tous les membres de la Maison de Habsbourg.

Source : Monarchie info

18/06/2011

Les Croisades : Hugues Ier de Vaudémont

31 mars 1146

Saint Bernard prêche la IIe croisade à Vézelay

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L'appel de Saint Bernard survient un demi-siècle après celui du pape Urbain II à Clermont (1095).

Bernard de Clairvaux songe à la Palestine et l'idée lui vient de proclamer une nouvelle croisade comme le pape Urbain II, en 1095, avec cette fois-ci la participation des souverains et du plus puissant d'entre eux : le roi capétien. Il fait part de son projet à Louis VII qui l'accepte d'emblée.

À la demande de Saint Bernard, le roi convoque toute la noblesse de France à Vézelay pour le jour de Pâques 1146. Sur le parvis de l'église, au sommet de la prestigieuse colline, Saint Bernard prononce une vigoureuse allocution puis fixe une croix de drap rouge sur la poitrine du roi. La préparation de l'expédition prend du temps.

croisésEnfin, à la Pentecôte 1147, l'armée royale s'achemine vers Metz. Elle est rejointe à Worms par les Anglais. Au total plusieurs milliers de combattants et leurs suites. Un certain nombre de Seigneurs de Lorraine répondirent à l'appel de Saint Bernard : l'évêque de Metz Etienne de Bar, l'évêque de Toul Henri de Lorraine, Simon de Parroy, le comte de Vaudémont Hugues Ier...

Le comte de Vaudémont

vaudémont armesPendant six ans, Hugues de Vaudémont, parti en croisade, fut attendu par sa femme Anne de Bourgogne. Hugues Ier est un de ces nombreux nobles de lorraine qui partirent combattre en Terre Sainte. Son aventure dura bien plus longtemps qu'il ne devait l'escompter.

La deuxième croisade qui se déroula de 1147 à 1149, regroupa au final plus de 200 000 croisés. Comme les dates l'indiquent, cette croisade (il y en eut neuf au total s'étalant de 1095 à 1272) ne dura que deux ans. Or, Hugues de Vaudémont resta six ans en Palestine.

De cet homme les textes ne racontent que peu de choses sinon qu'il fut effectivement comte de Vaudémont (aujourd'hui dans l'actuel département de Meurthe et Moselle) de 1108 à 1155. Il épousa Anne de Bourgogne en 1130. Parti donc en 1147, Hugues ne revint sur ses terres qu'en 1153. Sans doute fut-il fait prisonnier lors de la croisade. Quoiqu'il en soit, tout un chacun pensait qu'il était mort, tous sauf sa femme qui aurait résisté à toutes les sollicitations de mariage espérant et attendant le retour de son mari.

Anne de Bourgogne attendit donc durant six longues années le retour de son aimé et l'histoire lui donna raison. Elle le retrouva. Malheureusement, le destin voulut qu'Anne ne puisse profiter du retour de son mari que deux petites années car celui-ci mourut en 1155.

La sculpture de l'église des Cordeliers à Nancy

Cette histoire qui peut ressembler en tout point à un roman de chevalerie, a été immortalisée par une sculpture visible encore aujourd'hui en l'église des Cordeliers à Nancy. Elle représente Hugues de Vaudémont de retour de Terre Sainte, habilé en haillon, accueillie par sa femme.

04/05/2011

René II duc de Lorraine

armes rené II duc de lorraine Le prince qui défia le puissant duc de Bourgogne.

Petit-fils de René d’Anjou, René de Lorraine vit le jour à Angers le 2 mai 1451. Fils aîné de Ferry de Lorraine comte de Vaudémont, baron de Joinville, sénéchal héréditaire de Champagne et de Yolande d’Anjou (fille de René), il passa toute sa jeunesse à la cour de son grand-père, en Provence et en Anjou. Ce prince avait cinq frères et sœurs : Nicolas, seigneur de Joinville et de Bauffremont ; Pierre ; Jeanne, femme de Charles d’Anjou comte du Maine ; Marguerite, épouse de René duc d’Alençon et Yolande, femme de Louis Landgrave de Hesse.

Succédant à son oncle, Jean de Lorraine au début de l’année 1473 en tant que Capitaine d’Angers, Sénéchal et Gouverneur d’Anjou, René de Lorraine obtint donc de son grand-père René d’Anjou les gages associés à ces différentes fonctions en février.

Une mort subite bouleverse son destin.

En juillet 1473, l’éphémère duc de Lorraine Nicolas d’Anjou décéda laissant son cousin René dans un grand désarroi. Yolande d’Anjou devint alors duchesse de Lorraine situation qui ne durera pas puisqu’elle préféra laissé le duché entre les mains de son fils le 2 août de la même année, en se réservant cependant l’usufruit. René II, duc de Lorraine fit son entrée officielle à Nancy le 4 août.


charles le téméraireRapidement après son accession au pouvoir, le jeune duc fut sollicité par les deux grands princes européens : Louis XI, roi de France et Charles le Téméraire, duc de Bourgogne. Le but de leurs manœuvres était de contracter une alliance. René II privilégia d’abord le roi de France en scellant avec lui le traité de Neufchâteau le 27 août 1473 .

rené II, duc de lorraineUn duc de Bourgogne trop pressant.

René II ne pouvait plus supporter les agissements de Charles le Téméraire, pour qui la Lorraine représentait le territoire idéal qui lui manquait pour créer un grand territoire, un royaume médian dont il serait le prince. Des convois d’hommes et de marchandises traversaient son pays ; des bandes de mercenaires venant du Nord pillaient, brûlaient et tuaient les habitants de cette Lorraine à laquelle il était attaché. Le duc n’en pouvait plus.

René II adhéra à la ligue formée par Louis XI, l’empereur, les princes allemands, les villes d’Alsace et les cantons suisses. Le 15 août suivant, le roi de France l’assura de son aide en cas d’attaque bourguignonne.

Après un court séjour dans les Vosges, notamment à Neufchâteau, Mirecourt et Dompaire, René II vint prendre possession du duché de Bar que lui a confié René d’Anjou, au cours du mois de novembre 1474.

Après avoir défié le duc de Bourgogne par l’intermédiaire de son héraut, le 9 mai 1475, le duc de Lorraine scella un traité d’alliance avec l’empereur le 17 mai. Peu de temps après, René II ne put empêcher les troupes bourguignonnes (environ 40 000 hommes) de pénétrer en Lorraine et de s’accaparer tous les châteaux sauf celui de Prény qui résista aux assauts. Le 30 novembre, Charles le Téméraire fit son entrée dans la cité de Nancy.


Mécontent de la tournure des évènements et fortement résolu à ne pas se laisser faire, le duc de Lorraine constitua une force armée dans les Vosges avec les nobles lorrains restés fidèles ainsi qu’avec des mercenaires suisses venant de différents cantons. Mais les choses ne se passèrent pas si facilement et René II fut contraint de quitter le bailliage des Vosges car sa personne était sérieusement menacée. Il se rendit alors à Joinville vers la fin de l’année 1475. Au cours de l’hiver 1475-1476, le duc de Lorraine manda deux émissaires en Suisse afin de recruter de nouvelles troupes. En avril 1476, ayant eut vent de la cuisante défaite bourguignonne à Grandson le 2 mars précédent, il envisagea immédiatement de reprendre le combat. De passage en Suisse où il tenta de convaincre les cantons de l’aider dans sa tache de reconquête de ses territoires, il prit part à la fameuse bataille de Morat, le 22 juin où le duc de Bourgogne fut défait.

La déconfiture du grand prince provoqua une virulente réaction en Lorraine de la part des habitants qui commencèrent la lutte, reprenant aux garnisons bourguignonnes plusieurs forteresses dont Vaudémont. René II put faire son entrée à Saint-Dié le 21 juillet et à Epinal le lendemain. Il entreprit peu après le siège de la forteresse de Châtel-sur-Moselle et de la cité Nancy ; cette dernière capitula le 8 octobre.

rené II, duc de lorraine Un duché de Lorraine retrouvé.

Le duc de Lorraine ne savoura pas longtemps la prise de sa capitale puisque les troupes du duc de Bourgogne y vinrent mettre le siège le 21 octobre. René II préféra quitter sa chère cité pour aller chercher de l’aide en Alsace, notamment à Sélestat où il séjourna le 1er décembre. Ayant pu convaincre les Alsaciens et les Suisses de l’aider dans sa tâche de recouvrir définitivement son duché, René II passa le 4 janvier 1477 à Saint-Nicolas-de-Port et se dirigea en direction de sa cité ducale. Le 5 janvier, les troupes bourguignonnes furent défaites par une forte coalition au cours de la bataille de ou plutôt pour Nancy. Le grand duc d’Occident, Charles le Téméraire y trouva misérablement la mort.

René II sortit inévitablement grandi de ce conflit qui d’ailleurs aurait pu définitivement lui coûter son duché. Fin janvier 1477, il réunit les États Généraux de Lorraine puis se rendit auprès du roi de France Louis XI qui le félicita grandement.

Olivier PETIT

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15/07/2010

Ouverture du Prieuré Saint Nicolas à Nancy

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L’annonce de l’ouverture de ce Prieuré était murmurée, aujourd’hui elle est officielle. Le Prieuré Saint-Nicolas ouvrira ses portes pour l’Assomption 2010 !

 

Une grande nouvelle pour la communauté nancéienne traditionaliste qui s’étoffe de dimanche en dimanche. Monsieur l’abbé John Brucciani, qui connaît la région, est nommé Prieur de ce nouveau Prieuré.

 

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Que la divine Providence et les prêtres de l’étoile du matin qui se sont dépensés, en soient remerciés !

 

Dans le bulletin de juillet de la chapelle du Sacré Coeur. Monsieur l’abbé Dominique Rousseau parle déjà de fonder une école primaire prochainement sur Nancy. Le combat de la tradition continue et avec lui l’esprit de sacrifice !

 

 

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