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16/10/2011

« Je m’appelais, Marie-Antoinette Lorraine d’Autriche »

antoinette.jpgEn ce 16 Octobre 1793, il est très exactement 12h15 lorsque la tête de Marie-Antoinette, Reine du Royaume Catholique de France, tombe dans le panier du bourreau. Femme, Reine et mère, Marie-Antoinette est lâchement exécutée après un procès honteusement truqué, dont s’inspireront par la suite les plus sombres dictatures des temps modernes.

 

Rien ne peut justifier la violence que les révolutionnaires les plus cruels ont fait subir à notre malheureuse Reine. Après la condamnation et la mort de sa majesté le Roy Louis XVI, le 21 janvier 1793, elle endure une souffrance physique et morale insupportable qui lui fera dire qu’elle n’a « plus de larmes pour pleurer ». Dans la tour du temple la Reine s'agenouille devant son fils devenu Louis XVII, les grandes puissances européennes reconnaissent "l'enfant Roy" comme tel. Très précoce pour son âge et témoin des exactions perpétrées contre ses parents, ainsi Louis XVII demanda-t-il "Maman sommes nous des martyrs ?". Les monstres sans culottes décorés de la cocarde tricolore feront encore endurer par la suite à la Reine la monstrueuse séparation de son fils...

 

ma_cour.jpgC’est un tribunal révolutionnaire et donc illégitime, plus avide de haine que de justice qui a prononcé son effroyable condamnation, alors qu’il n’y avait aucunes charges à son encontre. Elle a ainsi subi un procès perdu d’avance. La souveraine qui répond à ses juges assassins en déclinant son identité, parlant déjà d’elle-même à l’imparfait « Je m’appelais Marie Antoinette Lorraine d’Autriche », avait sans doute  conscience du simulacre de justice.

 

Innocente des crimes dont l’accuse la Franc-maçonnerie, coupable d'être Reine de France, elle est sauvagement guillotinée, et rend son âme à Dieu le 16 Octobre 1793. Son Testament, comme celui du Roy Louis XVI, demeure un témoignage poignant de foi, d’amour, de fidélité pour la France, de courage et de sincérité. Lorsqu'elle est sortie de la charette, elle est montée et à couru toute seule vers l'échafaud, la Reine de France dans ses derniers instants, présente ses excuses à son bourreau pour lui avoir marché sur le pied…

 

Que du haut du Ciel, notre regrettée Reine bénisse et accorde sa protection au beau Royaume de France qu’elle a tant aimé. 

 

 

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Ce 16 octobre, à quatre heures et demie du matin.  

 

C'est à vous, ma sœur, que j'écris pour la dernière fois. Je viens d'être condamnée, non pas à une mort honteuse, elle ne l'est que pour les criminels, mais à aller rejoindre votre frère. Comme lui innocente, j'espère montrer la même fermeté que lui dans ces derniers moment. Je suis calme comme on l'est quand la conscience ne reproche rien. J'ai un profond regret d'abandonner mes pauvres enfants; vous savez que je n'existais que pour eux et vous, ma bonne et tendre sœur. Vous qui avez, par votre amitié, tout sacrifié pour être avec nous, dans quelle position je vous laisse ! J'ai appris, par le plaidoyer mérite du procès, que ma fille était séparée de vous. Hélas ! la pauvre enfant, je n'ose lui écrire ; elle ne recevrait pas ma lettre; je ne sais même pas si celle-ci vous parviendra : recevez pour eux deux, ici, ma bénédiction.

J'espère qu'un jour, lorsqu'ils seront plus grands, ils pourront se réunir avec vous, et jouir en entier de vos tendres soins. Qu'ils pensent tous deux à ce que je n'ai cessé de leur inspirer; que les principes et l'exécution exacte de ses devoirs sont la première base de la vie ; que leur amitié et leur confiance mutuelle en feront le bonheur.  

Que ma fille sente qu'à l'âge qu'elle a, elle doit toujours aider son frère par les conseils que l'expérience qu'elle aura de plus que lui, et son amitié pourront lui inspirer. Que mon fils, à son tour, rende à sa soeur tous les soins et les services que l'amitié peut inspirer : qu'ils sentent enfin tous deux que, dans quelque position où ils pourront se trouver, ils ne seront vraiment heureux que par leur union. Qu'ils prennent exemple de nous ! Combien, dans nos malheurs, notre amitié nous a donné de consolation ! Et dans le bonheur, on jouit doublement quand on peut le partager avec un ami. Et où en trouver de plus tendre, de plus cher que dans sa propre famille ? Que mon fils n'oublie jamais les derniers mots de son père, que je lui répète expressément : qu'il ne cherche jamais à venger notre mort.

J'ai à vous parler d'une chose bien pénible à mon cœur. Je sais combien cet enfant doit vous avoir fait de la peine; par­donnez-lui, ma chère sœur; pensez à l'âge qu'il a, et combien il est facile de faire dire à un enfant ce qu'on veut, et même ce qu'il ne comprend pas. Un jour viendra, j'espère, où il ne sentira que mieux tout le prix de vos bontés et de votre tendresse pour tous deux. Il me reste à vous confier encore mes dernières pensées. J'aurais voulu les écrire dès le commencement du procès; mais outre qu'on ne me laissait pas écrire, la marche en a été si rapide, que je n'en aurais réellement pas eu le temps.  

Je meurs dans la religion catholique, apostolique et romaine, dans celle de mes pères, dans celle ou j'ai été élevée et que j'ai toujours professée, n'ayant aucune consolation spirituelle et à attendre, ne sachant pas s'il existe encore ici des prêtres de cette religion ; et même le lieu où je suis les exposerait trop, s'ils y entraient une fois.

Je demande sincèrement pardon à dieu de toutes les fautes que j'ai pu commettre depuis que j'existe. J'espère que dans sa bonté, il voudra bien recevoir mes derniers vœux, ainsi que ceux que je fais depuis longtemps pour qu'il veuille bien recevoir mon âme dans sa miséricorde et sa bonté. Je demande pardon à tous ceux que je connais, et à vous, ma sœur, en particulier, de toutes les peines que, sans le vouloir, j'aurais pu vous causer.
  

Je pardonne à tous mes ennemis le mal qu'ils m'ont fait. Je dis ici adieu à mes tantes et à tous mes frères et sœurs. J'avais des amis; l'idée d'en être séparée pour jamais et leurs peines sont un des plus grands regrets que j'emporte en mourant; qu'ils sachent du moins que, jusqu'à mon dernier moment, j'ai pensé à eux ! Adieu, ma bonne et si tendre sœur; puisse cette lettre vous arriver ? Pensez toujours à moi; je vous embrasse de tout mon cœur, ainsi que mes pauvres et chers enfants : mon dieu ! qu'il est déchirant de les quitter pour toujours. Adieu, adieu! je ne vais plus m'occuper que de mes devoirs spirituels. Comme je ne suis pas libre dans mes actions, on 'amènera peut-être un prêtre; mais je proteste ici que je ne lui dirai pas un mot, et que je le traiterai comme un être absolument étranger.

 

 

Commentaires

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La conjuration de l'Oeillet

Les soixante-seize jours de Marie-Antoinette à la Conciergerie - Tome 2
Un procès en infamie

de Paul Belaiche-Daninos

Sur Livres en Famille : http://www.livresenfamille.fr/index.php?s=paul%20belaiche .

Écrit par : Anne Charlotte LUNDI | 16/10/2011

merci de m'avoir précisé cette date et cette heure. Je ne l'oublierai plus...Bien fidèlement à vous, Pierre Moisant.

Écrit par : Moisant pierre | 16/10/2011

Évidemment, les procès du Roi, de la Reine et de tant d'autres innocents, ne sont rien d'autre que des procès politiques (celui du Christ en était déjà un !), où les accusés sont systèmatiquement condamnés d'avance et exécutés immédiatement pour éviter tout recours et toutes dépositions de témoins à décharge, ce en quoi les régimes coupables de ces infâmies s'asseoient allègrement sur les lois et règlements en vigueur (et même souvent promulgués par eux-mêmes !!!). Mais ATTENTION, regardons ce qui se passe aujourd'hui un peu partout : des méfaits de ce genre ont lieu tous les jours en même contre des États ! Alors MÉFIANCE ! nous pourrions en être nous-mêmes victimes. Recevez mes meilleures salutations.

Écrit par : Irène Pincemaille | 16/10/2011

belle page d histoire merçi

Écrit par : loriou | 16/10/2011

Silence et recueillement!

Écrit par : Lionel DUCROS | 16/10/2011

Pour un autre regard sure 16 octobre 1793 !

16 octobre 1793 : la Reine de France entre au Paradis !

Écrit par : raphael charles | 18/10/2011

d'accord avec vous, j'aimerais m'abonner et essayer de vous aider

Écrit par : verly | 18/10/2011

je suis de tout coeu avec vous et ne demande qu'à vous aider

Écrit par : verly | 18/10/2011

Français ! nous avons toujours eu la mémoire courte, merci de votre leçon d'histoire

Écrit par : girousse | 19/10/2011

La Reine Marie Antoinette imposa sa grandeur d'âme quand la France perdait ses valeurs dans le sang d'innocentes victimes .
Pensez à soutenir la pièce de théâtre "La dernière lettre de Marie Antoinette " qui se joue chaque vendredi et samedi à 20h au théâtre les Déchargeurs ,3 rue Des Déchargeurs Paris 1°, jusqu'au 23/ 12/2011.
Ophélie Humbertclaude seule en scène .

Écrit par : Duvigneau Françoise | 02/11/2011

magnifique ces paroles d'une reine , d'une femme et d'une mère......ce qui est curieux et ce qui m'effraie pour des lendemains qui seront les notres et ceux de nos enfants , c'est que lorsque j'entends un MELENCHON "hurler" a la ROBESPIERRE ET A LA DANTON......Dans ce monde si rempli de haine et le coeur de cet home là l'est, on a l'impression que c'est un descendant des ces assassins...son coeur semble rempli de haine et je trouve que c'est au delà..... et tous en prenne de la cette mauvaise graine ......MON DIEU....... votre site est superbe.

Écrit par : GONZALES | 06/04/2012

Triste histoire que cette fin tragique qui nous rappelle que l'homme n'est pas intrinsèquement bon.
Cette pauvre femme, Reine et mère, a souffert au delà de ce qu'une femme peut endurer et il est sûr qu'elle aura retrouvé tous ceux qui lui étaient chers dans l'Au-delà. R.I.P.

Écrit par : Washie | 11/10/2012

Honte aux assasins du roi de sa soeur et de notre grande reine et tellement de francais.sachez votre majesté que beaucoup vous aime pour l eternitèe .votre majestè que dieu pardonne tous ces horrible crimes.vive la reine marie antoinette.

Écrit par : Charpentier | 14/03/2013

Votre majestè vous etes toujour parmi nous et on vous aime.gloire a votre majestè pr l eternitée

Écrit par : Charpentier | 14/03/2013

En cette époque ou nous sommes, ne jamais oublier le meurtre d'une femme, d'une reine, après le roy son époux, ces crimes auxquels ont succédé des temps de plus en plus troublés.
Que la mort honteuse donnée à leurs majestés ne restent pas impunis dans les siècles de siècles.
Que personne jamais n'oublie le sang qui entache la France encore maintenant.

Écrit par : Danielle Washie | 15/10/2013

Par respect, honorons la mémoire aujourd'hui de cette Reine.
Sans oublier le sacrifice de la famille royale.
Souhaitons que ce tragique événement rapproche tous les royalistes de cette France et d'autres ...La France en a bien besoin.

Écrit par : Giraud | 16/10/2014

Je viens rendre hommage a notre bien aimée reine de france sa majestée marie antoinette qu elle repose au paradis et veille sur la france-vive la reine-mr charpentier

Écrit par : Charpentier | 16/10/2014

O Reine des Martyrs,avec Saint Jean
Je veux vous suivre dans la solitude
Je veux y souffrir avec vous
O Mère de douleurs,l'amour vous à donné la croix,
faites que la croix me donne l'amour.

En l'honneur d'une grande Reine,d'une grande chrétienne semblable à notre très sainte vierge marie, elle resta digne dans la douleur et animée du pardon,elle fut la fierté et le reflet de l'amour de notre Seigneur Jésus-Christ!

Écrit par : ¨morel | 18/10/2014

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