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22/06/2010

COMPROMIS NATIONALISTE ?

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L’union fait la force. L’adage est bien connu... Aussi, nombreux sont ceux qui appellent de leurs vœux un compromis nationaliste, rassemblant les souverainistes républicains et les royalistes. Le cumul des hommes permettrait une dynamique et une efficacité supérieures.

          Ce calcul quantitatif a malheureusement des effets pervers et enferme ses tenants dans le piège démocratique.

La volonté d’union à tout prix est un réflexe démocratique. Le pouvoir appartient aux plus nombreux. La priorité absolue des républicains est d’avoir beaucoup d’argent, de militants, d’hommes. Il faut rassembler, rassembler et encore rassembler. La doctrine doit être ambiguë, reposer sur des principes flous afin d’éviter les discordes et les schismes. L’élection appelle le rassemblement. Lorsque le rassemblement le plus large permet d’accéder, tant bien que mal, au pouvoir, les dirigeants restent prisonniers de cette assemblée hétéroclite. Il faut continuer encore et toujours à négocier, et cette négociation démocratique se fait mécaniquement vers la gauche.

La Droite s’inscrit dans cette logique quantitative de rassemblement, qui l’enferre dans le piège de la Gauche. Les souverainistes appartiennent à cette vielle tradition de l’échec systématique. Mais non, nous crieront-ils, indignés : nous irons jusqu’au bout. Et pourtant ils ont déjà abandonné l’essentiel au nom du rassemblement et de la quantité : ils veulent la souveraineté mais sans souverain. Ils se disent souverainistes mais laissent la tête du roi dans les mains assassines de la Gauche triomphante.

Les « souverainistes » sans souverain nous tendent la main. Certains se laissent et se laisseront tentés. Ils se retrouveront alors prisonniers avec la droite piégée, dans un train en partance vers la Gauche et la République. Le royaliste séduit ne tardera pas à être enfermé dans des négociations perpétuelles, condamné à ne partager avec ses compagnons de voyage qu’un ras-le-bol de café de commerce, loin de toute doctrine cohérente. Le compromis nationaliste ne serait que la première compromission d’une longue série. Ce piège, il ne pourra s’en libérer que par la formule magique : « je me suis trompé. »

          Il ne peut y avoir de souveraineté sans souverain. Ceux qui abandonnent déjà le souverain de chair et de sang et le principe de légitimité pour une « souveraineté » républicaine toute en théorie feront encore bien d’autres abandons plus tard. Les « souverainistes » sans souverains ont déjà capitulé l’essentiel. Les capitulards sont des prostitués du royalisme, ils n’ont encore rien fait qu’ils veulent déjà s’arrêter pour négocier.

La politique ne se résume pas à cette logique quantitative du rassemblement à tout prix. Une alternative est possible : la logique qualitative. Lorsque la doctrine politique est cohérente, un noyau dur de quelques hommes déterminés se constitue. Au lieu de négocier à perte de vue pour rassembler des masse inutiles, ils attirent naturellement  à  eux d’autres hommes de volonté. Alors seulement le monde des possibles s’ouvrent. Il faut pour cela ne jamais négocier la colonne vertébrale de la doctrine dans des auberges espagnoles populeuses.

           Il nous faut bien rassembler, nous rétorquera-t-on. Si ce rassemblement se fait en dépit de la doctrine, préparons-nous aux schismes à répétition et aux capitulations successives de la Droite piégée à laquelle nous appartiendrons alors. Si ce rassemblement se fait au service d’une doctrine cohérente et non négociable , avec des hommes qui n’ont pas besoin d’être séduits pour agir, alors tout nous sera possible !

Commentaires

Il n'y a pas pire qu'un nationaliste républicain. Par expérience, je dirai qu'un républicain reste un républicain. En général, je reste sympathique et très "oui-oui" mais faire alliance de manière réelle, non...

Écrit par : Méro | 22/06/2010

Peu importe qu'un nationaliste soit républicain où non. Il n'est pas Royaliste de toute façon.

Écrit par : Michel Lectar | 22/06/2010

On peut être royaliste et nationaliste. Il existe différentes tendances, il faut les accepter parce que la pensée unique est assassine, il faut les accepter même si cela est contraire à vos convictions. Autrement dit un peu de souplesse, d'humilité, c'est aussi ça être royaliste. Je n'aime pas trop les "je détiens toute vérité, si tu ne penses pas comme moi, t'es pas royaliste". Vraiment limité...

Écrit par : Méro | 23/06/2010

Ce n'est pas que c'est limité, c'est juste que ce n'est pas démocratique. Comme l'article.

Écrit par : Michel Lectar | 23/06/2010

Voilà un texte excellent et solide, aussi bien sur le fond que sur la forme: un immense merci à nos chers amis lorrains, pour ce rappel, si opportun, d'une vérité que beaucoup ne veulent pas voir.

Les légitimistes ne seront pas le complices de cet oecuménisme, qu'on se le dise, tout simplement parce que, en cette question comme pour les autres, ils sont les seuls à tirer les leçons de l'expérience.

Écrit par : lulo | 27/06/2010

Voilà un texte excellent et solide, aussi bien sur le fond que sur la forme: un immense merci à nos chers amis lorrains, pour ce rappel, si opportun, d'une vérité que beaucoup ne veulent pas voir.

Les légitimistes ne seront pas le complices de cet oecuménisme, qu'on se le dise, tout simplement parce que, en cette question comme pour les autres, ils sont les seuls à tirer les leçons de l'expérience.

Écrit par : lulo | 27/06/2010

Je partage tout à fait l'opinion de Méro : on peut très bien être royaliste et nationaliste. Débarrassé de la diabolisation de gauche, le nationalisme est synonyme de "patriotisme".

Le nationalisme, c'est le contraire de la discrimination positive imposée par Sarkozy : c'est donner la priorité aux Français de souche dans les logements, les emplois, etc. infestés aujourd'hui par les Africains et les Arabes. La doctrine anti-nationaliste c'est : les Français au chômage, les Arabes et les Africains au travail.

Un royaliste est naturellement patriote.

Écrit par : Dominique | 14/07/2010

Le nationalisme est une idéologie née de la gauche jacobine et révolutionnaire. Il devient une idéologie de droite uniquement lorsque la gauche bascule dans l'internationalisme, l'universalisme républicain, en un mot : la mondialisation...

L'histoire nous montre que non seulement ce produit révolutionnaire n'a jamais crevé le ventre de la Gueuse. Mais c'est lui au contraire qui a fait le baisé de la mort aux Catholiques qui l'ont trop approché... Le nationalisme n'a jamais été un moyen de combattre le mal, il ne fait que l'entretenir. Il faut absolument retenir qu'il participe activement à la destruction de la France et donc du Royaume de Dieu sur terre...

Écrit par : Mavendorf | 14/07/2010

Il y a en fait deux acceptions du nationalisme :
nationalisme = patriotisme (sens populaire)
nationalisme (définition du Larousse) n.f. Doctrine qui affirme la prééminence de l'intérêt de la nation par rapport aux intérêts des groupes, des classes, des individus qui la constituent.

Cette dernière définition est parfaitement illustrée par Marine Le Pen qui souhaite inscrire dans la constitution, si elle devient président de la république, que la république ne reconnaît aucun groupe, paroles qui d'ailleurs lui ont fait beaucoup de tort, car oser mettre dans le même panier l'Eglise catholique et la communauté gay ou musulmane a scandalisé bien des Français qui se sont reportés sur Bruno Gollnisch qui, lui, n'a pas la même structure de pensée. Il est patriote, et non nationaliste.

Nous verrons, en janvier, qui des deux gagnera.

Les jeux ne sont pas forcément faits.

Écrit par : Dominique | 14/07/2010

Les commentaires sont fermés.