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31/03/2011

Formation Légitimiste UCLF

Samedi 30 avril 2011

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VIIème journée Saint-Louis

Châteaux de Pinieux - 56 220 Limerzel

Journée de Formation organisée par la Fédération Bretonne Légitimiste

 

Programme

 

aaaaaaaab.JPGPremier groupe : Autorité pouvoir et institution

1 - Pouvoir et autorité chez les classiques et les modernes

2 - Exemple de la nécessité d'une bonne institution

3 - Principe du moteur de la Révolution

Deuxième groupe : La pensée catholique à l'épreuve de la société moderne, 1830 - 1930

1 - Une alliance difficile en politique : l'archétype Louis Veuillot

2 - Des solutions économiques partielles : les catholiques sociaux (Timon David, les Frères Maignen, Léon Harmel, La Tour du Pin).

3 - Un naufrage religieux, politique et économique : l'Action Catholique des nuées du ralliement au progressisme chrétien.

Troisième groupe : Le nationalisme

1 - Le nationalisme : définition

2 - Le nationalisme depuis 1789

3 - Religion et Nation : une alliance suspecte

 

Horaires

 

zzzzzzzzz.JPG9H30 : Accueil

9H45 : Présentation de la journée

10H00 : Etudes en groupes

12H30 : Repas (Buffet froid servi sur place, participation libre)

14H30 : Etudes en groupes

16H00 : Bilan des études par les conférenciers  

16H30 : Départ

 

Renseignements : 02 97 66 23 59 / 06 32 53 25 79

Voir le plan d'accès :

http://photos.uclf.org/110430.jpg

Voir l'annonce de cette journée de formation sur le site officiel de l'UCLF :

http://www.uclf.org/page55.html#110430

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29/03/2011

La Couronne d'épines acquise par Saint Louis

couronne d'épines,sainte chapelle,saint louis,histoire,reliquesLe 23 mars 1237 Baudouin II, prince français de la maison de Courtenay, devint empereur de l'empire latin de Constantinople qui se survivait péniblement. Baudouin alla en Occident à diverses reprises quémander des secours aliénant, à cet effet, les reliques de ses églises. Dans la situation obérée où il se trouva il engagea, contre une forte somme, par un acte du 4 septembre 1238 qui est conservé, la Couronne d'épines à Nicolo Quirino, marchand vénitien.

Saint Louis apprenant cette véritable simonie s'en indigna et se substitua à Quirino. Il envoya aussitôt deux dominicains, Jacques et André de Longjumeau, à Constantinople puis à Venise chercher la relique, accompagnés par les ambassadeurs chargés de régler les questions pécuniaires. Au retour une troupe de gens d'armes, prêtée par l'empereur d'Allemagne Frédéric II, protégeait le convoi. Quand le cortège fut arrivé à Troyes on prévint le Roi ; il quitta Paris pour Sens avec sa mère, ses frères, des prélats de sa maison et de nombreux religieux et seigneurs de la Cour. 

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Chapelle du Sacré-Cœur
Tableau «Saint Louis recevant la couronne d'épines des mains du Christ»
de Michel Ier Corneille l'Ancien (1601-1664) 

La rencontre eut lieu le 10 août 1239 à Villeneuve-l'Archevêque, petite bourgade à six lieues au-delà de Sens. Immédiatement on montre au Roi le coffre en bois dans lequel on transportait le trésor ; mais la curiosité de saint Louis était trop vive pour se satisfaire de si peu. On lui présente les actes établissant l'authenticité de l'envoi ; il vérifie les sceaux intacts et les fait briser. Le coffre ouvert, il voit une châsse en argent d'où l'on retire un vase d'or renfermant la sainte Couronne. Il la prend avec un précieux respect ; puis, s'agenouillant, il la considère longuement et la montre à tous les assistants émus, après quoi le Roi la replace dans le reliquaire et l'on se met en route.

couronne d'épines, sainte chapelle, saint louis, histoire, reliquesLe lendemain, 11 août, on arrive à Sens. Aux portes de la ville Louis IX, son frère Robert comte d'Artois, couverts d'une simple cotte, nu pieds, prennent la châsse d'argent sur leurs épaules. Précédés du clergé de la région avec les reliques de toutes les églises, accompagnés des prélats et seigneurs, suivis d'un immense concours du peuple, ils portent la Couronne d'épines jusqu'à l'église métropolitaine de Sens (dont dépendait alors Paris, érigé en archevêché seulement le 20 octobre 1622 par une bulle de Grégoire XV) où elle reste exposée tout le jour.

Le 12 août le Roi repart pour Paris où, huit jours plus tard, la relique est reçue solennellement. En dehors de la ville (entendons en face de l'île de la Cité), on avait dressé une haute estrade sur laquelle on éleva la châsse afin que tout le monde pût la voir. Avec le même cérémonial qu'à Sens, mais au milieu d'une foule beaucoup plus considérable, le Roi et son frère transportèrent la Couronne d'épines à la cathédrale puis, après l'office, à la chapelle du Palais. ce n'était évidemment pas l'édifice actuel, mais sur le même emplacement, une chapelle fondée par Louis VI le Gros, vers 1020, sous le vocable de saint Nicolas. Après avoir acquis une portion considérable de la Vraie Croix, saint Louis fit bâtir, pour abriter toutes les reliques de la Passion, l'actuelle Sainte-Chapelle, véritable châsse monumentale, dont la dédicace sous le titre de Sainte Couronne d'épines de Notre-Seigneur fut célébrée le 26 avril 1248 par Eudes de Châteauroux, officiant en qualité de légat du Saint-Siège. 

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Chapelle Saint-Louis, bas-côté gauche

 La chapelle fut tout de suite dotée d'un clergé particulier, étant à la fois reliquaire et chapelle privée pour la famille royale qui pouvait y accéder directement du palais. En 1306 Philippe le Bel y faisait transférer, de l'abbatiale de Saint-Denis où il était conservé, le chef de saint Louis, son aieul, pour lequel il avait commandé un buste reliquaire en argent doré rehaussé de pierres précieuses ; et qui portait des trente deux rois depuis Clovis à Philippe le Bel, sur le modèle de la châsse de Charlemagne (canonisé en 1165), que Frédéric II de Hohenstaufen avait fait faire, et qui était flanquée des effigies des empereurs qui lui avaient succédé jusqu'au donateur inclus.

couronne d'épines,sainte chapelle,saint louis,histoire,reliquesLa Couronne d'épines fut conservée à la Sainte-Chapelle jusqu'à la révolution dans une "grande châsse" placée sous une voûte en arrière du maître-autel et plus haut que lui. Cette châsse en bronze doré se fermait par deux portes munies de six serrures différentes et doublées, à l'intérieur, par deux battants en treillies doré avec quatre autres serrures, également différentes. Selon le traditionnel principe médiéval de contrôle, le Roi ne possédait pas seul les cléfs : elles étaient réparties entre le souverain pour les quatre serrures intérieures, et le trésorier de la Sainte-Chapelle pour l'ouverture des deux volets extérieurs. Comme son nom l'indique, ce dernier était en effet responsable du contenu du trésor. ces dispositions firent l'objet de précieux inventaires à chacune des prises de possession de cette dignité ; ils furent publiés de 1907 à 1909 par Vidier.

En 1656 s'opéra un changement dans la répartition des clefs, qui dura jusqu'à la Révolution, en substituant au trésorier de la Sainte-Chapelle le premier Président de la Cour des comptes.

Tous les ans, le Vendredi Saint, et parfois à l'occasion d'autres solennités, le Roi se rendait à la Sainte-Chapelle et exposait lui-même les reliques à la vénération des fidèles.

25/03/2011

25 mars : Fête de l'Annonciation

annonciation, christ, annonciation, archange gabriel, saint bernard, vierge marie, catholicismeL'Archange Saint Gabriel avait été envoyé à Daniel pour l'instruire de l'époque où devait naître le Christ, et à Zacharie, à l'heure où il offrait l'encens dans le Temple, pour lui annoncer la naissance de Jean-Baptiste le précurseur du Messie. C'est lui encore qui fut choisi pour être le divin messager de l'Annonciation: « Seul parmi tous les anges, dit saint Bernard, Gabriel fut trouvé digne d'annoncer à Marie le dessein de Dieu sur elle ».

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Plein d'un saint respect, saint Gabriel s'approche de la Vierge choisie de toute éternité pour être la mère sur terre de celui dont Dieu est le Père au ciel. Avec des paroles dictées par le Très-Haut et que l'Église aime à nous voir répéter souvent, il lui dit: « Je vous salue, pleine de grâce, le Seigneur est avec vous, vous êtes bénie entre toutes les femmes ». Et comme Marie s'étonne de cette salutation, l'ange lui explique qu'il est venu chercher son Fiat pour que s'accomplisse le grand mystère qui est la condition de la rédemption du genre humain. « Je suis Gabriel qui me tiens devant Dieu et j'ai été envoyé pour te parler et t'annoncer cette heureuse nouvelle ».
 
Marie veut rester vierge, et l'Ange du Seigneur lui annonce qu'elle concevra du Saint-Esprit et qu'elle enfantera un fils auquel elle donnera le nom de Jésus, c'est-à-dire Sauveur.
Marie alors sans hésiter, obéit avec la plus profonde humilité: « Voici La servante du Seigneur, qu'il me soit fait selon votre parole ». Et en ce moment, s'opéra le plus grand de tous les miracles, Dieu élevant jusqu'à lui, dans une union personnelle, le fruit béni du sein de la Vierge: « Et le Verbe s'est fait chair et il a habité parmi nous ».
Le Verbe épousa notre humanité, notre pauvreté, notre néant et nous donna en échange sa divinité.

22/03/2011

Les devoirs du Roi envers Dieu et l'Eglise

gregoire-le-grand.jpg« Le pouvoir a été donné d'En-Haut aux empereurs sur tous les hommes, pour aider ceux qui veulent faire le bien, pour ouvrir plus largement la voie qui mène au Ciel, pour que le royaume terrestre soit au service du Royaume des Cieux ».C'est en ces termes et dans une perspective éminemment Catholique que s'adresse le pape saint Grégoire le Grand (540 - 604) à l'Empereur Maurice.

Patricien, ancien Préfet de Rome, saint Grégoire a un sens élevé de sa mission de pontife ; c'est à la fois un religieux car il est moine du Mont Coelius et un ancien administrateur de haut niveau qui se substitue aux autorités de Constantinople qui gouverne la péninsule de la future Italie. Sujet de l'Empire, le pape fait preuve de loyauté envers le souverain, mais il lui rappelle ses devoirs envers Dieu, envers ses sujets, et à l'égard de l'Eglise, étant entendu que César, reste soumis à Dieu et à l'Eglise y compris dans sa façon de gouverner : en d'autres termes, il ne peut s'affranchir de la loi divine.

histoire,état,église,roi,pape,royauté,catholiqueSaint Grégoire s'inspire de la pensée de saint Augustin pour qui les « royaumes sans justice ne sont que de vastes brigandages » ; aussi insiste-t-il sur le fait que cette justice humaine doit être le reflet de celle de Dieu et que les empereurs et les rois doivent faire règner cette justice : « être roi, cela n'a rien en soi de merveilleux, puisque d'autres le sont. Ce qui importe, c'est d'être un Roi catholique » écrit saint Grégoire à Childebert

Mais qui pourrait dépeindre les vertus sublimes qui firent de Grégoire un prodige de sainteté ?   Durant les treize années qu'il tint la place de Pierre, le monde chrétien sembla, de l'Orient à l'Occident, ému de respect et d'admiration pour les vertus de ce chef incomparable, et le nom de Grégoire fut grand parmi les peuples. Le Royaume de France a le devoir de lui garder un fidèle souvenir ; car il aima nos pères, et prophétisa la grandeur future de notre nation par la foi.

21/03/2011

Analyse politique

élections,république,monarchie catholique,analyse politique,doctrine,traditionUne fois n’est pas coutume, et même si je trouve peu d’intérêt à commenter les rituelles frasques républicaines, je vais aujourd’hui me livrer à cet exercice dans un but purement pédagogique.

 

Bien que notre positionnement politique se situe à l’extérieur de ce système démagogique. Au lendemain du scrutin ayant eu lieu dans le cadre des élections cantonales, il me paraît opportun de prendre ma plume de Monarchiste afin de faire un bref exposé pour disséquer la situation politique actuelle de notre France, prisonnière du sectarisme laïc et républicain.

La « Gauche » tout d’abord, semble opérer la bonne opération au soir de ce premier tour. Si elle emporte cette victoire, ce puissant poison idéologique garantira en effet et comme toujours le caractère funeste dans l’application de chacune de ses prises de positions mortelles. La Gauche étant un grand vrac d’hystériques, qui maudissent principalement les mots « culture » , « tradition » et « racines ». Il ne faut pas s’attendre à une amélioration du niveau intellectuel et moral de notre civilisation si ce troupeau d’égaré venait à rafler la mise. Cette « Gauche » en révolution permanente, restant l’adepte du multiculturalisme, du nivellement par le bas, de l’impossible égalité absolue, de la confusion des genres, de la religion du laïcisme, du grand maternage, de la très-sainte et précaire subvention, et des prestations sociales à n’en plus finir...!

Un rapide coup d’œil suffit pour comprendre que la « Droite molle » a été la grande perdante de ce scrutin, malgré les « gesticulations sarkoziennes » dernières, notamment au Puy en Velay ou notre énervé national a redécouvert pour l’occasion l’héritage Chrétien de la France sur le chemin de Compostelle... Souvenons nous (il y a déjà cinq ans) des appels grotesques de l’ancien ministre de l’intérieur en direction de l’électorat « national et patriote ». Electorat crédule qu’il s’était empressé de trahir dès le lendemain de sa victoire présidentielle de 2007. Dans une Monarchie Catholique Traditionnelle, l’actuel saltimbanque de l’élysée pourrait tout juste prétendre au titre honorifique de « bouffon du roi », et encore...

Ce camp d’imposteur prétendu « conservateur » marche en réalité bras-dessus bras-dessous avec la Gauche caviar et impie dont nous venons de dresser le rapide portrait plus haut. La dissolution des frontières nationales, la mort programmé des institutions traditionnelles telles que la famille sont l’œuvre d’une Droite républicaine corrompue avec la révolution depuis sa plus tendre enfance. Et pour preuves : aujourd’hui cette Droite courbe l’échine devant l’Europe mondialiste, devant les imams, devant la déculturation, devant l’athéisme à marche forcée, devant les exigences des puissants lobbies et de l’insupportable repentance...  

Voyons maintenant la poussée de la droite présentée comme « extrême » dans ce scrutin... Le tableau de cette famille républicaine sans grandeur d’âme, reste en effet incomplet si nous omettons de préciser que notre refuge et nos espérances ne se trouvent pas dans le résultat électoral de la « droite nationale ». Incontestablement en tant que Royalistes Légitimistes Contre-révolutionnaires, nous sommes attachés à la tradition de notre pays, à la messe traditionnelle par exemple, à l’amour de la France, à l’amour de notre patrie, à l’amour de ses racines et de son Histoire. Mais ce n’est pas pour autant que la Droite-de-la-Droite nous ressemble et nous séduise.

De façon générale, les partis politique les plus à droite restent profondément républicains. Bien qu’ils soient les seuls partis qui ne considèrent pas le patriotisme comme un gros mot, ils tirent leur seule espérance politique des urnes... La Nation défendue par les souverainistes de la droite « dure » est une idée révolutionnaire. Il est facile de le constater, ces gens adorent le drapeau tricolore de la République ! Voilà une autre raison qui marque notre profonde différence. Pauvre Sainte Jeanne d’Arc, tous les ans au mois de mai, on l’entoure du bleu-blanc-rouge festif de la Gueuse ! Quelle indignité, quelle manque de classe, quel disgracieux affront ! Une fleur de Lys ou un étendard blanc, ça a quand même plus de tenue : ça vise un objectif moral, spirituel, intellectuel, esthétique et historique de haute volée.

Quant à « La Marseillaise » reprise par les partisans de ce patriotisme républicain d’opérette, rappelons brièvement qu’à l’origine il s’agit d’un chant maçonnique de canaille déicide et satanique... 

Un mot à présent sur les abstentionnistes. Nous retrouvons là sans aucun doute les déçus et les blasés de ce système corrompu jusqu’à l’os. Nous voudrions leur dire de ne pas perdre espoir et qu’il existe autre chose que la république et sa politique néfaste, que la France ne peut pas être autre chose qu’une Monarchie Catholique. La démocratie intégrale au niveau national est une mascarade qui n’abuse que les naïfs. Notons que les légitimistes se sont souvent prononcés pour une démocratie locale où les gens pourraient s’exprimer sur un nombre de sujets à définir, cela dans le cadre des provinces où, autrefois on trouvait l’intendance et le parlement. En un mot : l’autorité Royale en haut, et les libertés locales en bas. Schéma à l’heure actuelle totalement impossible, car il faudrait d’abord restaurer une bonne autorité en haut, une autorité légitime qui soit conforme à la nature réelle, à la loi naturelle et à la vocation Catholique de notre France...

A ces déçus nous voulons simplement rappeler qu’il existe l'Union des Cercles Légitimistes de France (UCLF), qui est un mouvement royaliste qui a la particularité et l'honneur d'être le seul en France à maintenir politiquement l'intégrité de l'héritage français et légitime. C'est une tâche essentielle à une époque où même ceux qui se croient le plus français sont largement contaminés par les idéologies révolutionnaires.

 

15/03/2011

De la naissance de l'Enfant du miracle, au Château de Frohsdorf

duc de berryQuel beau jour que ce 8 juillet 1815 : Louis XVIII rentrait dans son royaume et la nation acclamait son nom comme l'espoir d'un meilleur avenir. Rien n'était perdu; le Roi était là et le Roi, c'était tout. En quelques années, l'étranger était payé et quittait le territoire, la prospérité renaissait, le commerce et l'industrie prenaient un nouvel essor.
Tout semblait promettre un long avenir de bonheur; soudain, un crime affreux jette la consternation dans le pays; le 13 janvier 1820, le Duc de Berry, fils du futur Roi Charles X, et héritier de la famille royale, venait d'être assassiné par Louis Louvel un fanatique Bonapartiste.
La descendance de Louis XV était-elle destinée à s'éteindre ? Du sein du tombeau brillait une espérance: "Mon amie, avait dit l'infortuné prince à son épouse en larmes, ménagez-vous pour l'enfant que vous portez dans votre sein." Faible rayon au milieu des ténèbres, dernier espoir de la société française ! Dieu permit qu'il ne fut pas déçu, et le 29 septembre 1820, Henri - Charles Ferdinand Marie Dieudonné d'Artois, Duc de Bordeaux, naissait aux Tuileries, les poètes chantaient l'Enfant du miracle.
l'enfant du miracleLa veille au soir, la duchesse de Berry, ne croyant pas que l'évènement fût si proche, avait fait coucher toutes les personnes de son service. Mais, à peine étaient-elles endormies, qu'elles sont réveillées par ces mots prononcés par la princesse: "Allons, vite, vite! Il n'y a pas un moment à perdre." Elles accourent et l'une d'elle, Mme Bourgeois reçoit l'enfant. " Quel bonheur! s'écrie l'heureuse mère, c'est un garçon, c'est Dieu qui nous l'envoie."

A cinq heures du matin, le canon retentit. On devait tirer douze coups pour la naissance d'une princesse et vingt quatre pour celle d'un prince. En un clin d'œil, malgré l'heure matinale, Paris est sur pied. Royalistes et révolutionnaires, tous écoutent, les uns avec l'espoir du dévouement, les autres avec les appréhensions de la haine. L'intervalle entre le douzième et treizième coup ayant été plus long que les autres, beaucoup de personnes furent saisies d'un effroi qui se changea bientôt en joie.

Le 1 er mai 1821 fut le jour choisi pour le baptême de l’enfant du miracle en l'église Notre- Dame. L'éducation de Henri V commença presque au sortir du berceau, on en surveilla jusqu'au moindres détails. Pas un de ses caprices qui ne fût réprimé, par un de ses défauts naissants qui ne fût corrigé; on avait trop à cœur de le voir, un jour, rappeler sur le trône les vertus de Saint Louis, de Louis XII et de Henri IV. Quand le cours de son éducation classique fut achevé, le Prince entreprit une série de voyages qui devaient compléter son éducation militaire et ses études politiques et lui faciliter l'usage des langues étrangères...

château de frohsdorfFrohsdorf :

C’est en 1839 que Jean-Casimir, duc de Blacas d’Aulps, homme de confiance du roi Charles X, fit l’acquisition pour la somme de 175.000 florins sur sa cassette personnelle du château et des terres de Frohsdorf et Pitten situées en Basse Autriche. Par testament, ce dernier laissera le domaine de Frohsdorf et ses terres à « Madame la Comtesse de Marnes, Marie-Thérèse de France, comme une partie de ce que j’ai eu du roi Louis XVIII ».

Ce n’est qu’en 1844, peu de temps après la mort de son oncle le duc d’Angoulême (Louis XIX - roi de France durant vingt minutes très exactement), que le duc de Bordeaux, qui était alors devenu chef de la maison de Bourbon, prenait officiellement le titre de comte de Chambord.

comte de chambordC’est à Frohsdorf que la famille royale, proscrite de France par Louis-Philippe, allait vivre pendant près de 40 ans, de 1844 à 1883, date de la mort du comte de Chambord. Dans cette demeure où « la Cour » allait, pour la première fois, pouvoir pleinement s’installer, le jeune prince, sa soeur la princesse Louise-Marie, future duchesse de Parme et sa tante la duchesse d’Angoulême que tout le monde appelait « La Reine » purent alors faire placer les souvenirs historiques et reliques royales miraculeusement rescapés des Tuileries, qui avaient pu les accompagner dans leur exil et auxquels s’étaient joint les nombreux cadeaux qu’avaient fait de fidèles serviteurs de la monarchie légitime. 

La façade d’entrée du château se déploie sur 9 travées, elle est surmontée d’un important fronton, qui a conservé les grandes armes de France que le prince y fit apposer dès son arrivée, supporté par dix pilastres coiffés de chapiteaux d’ordre composite. Franchissant le porche d’entrée, le visiteur était accuelli par une imposante statue de Jeanne d’Arc, toujours aujourd’hui conservée dans une niche. Puis, il était reçu dans un vestibule ouvrant sur les salons de réception qui se succédaient en enfilade tout au long du rez-de-chaussée de l’aile du midi donnant sur un parc à la française.

château de frohsdorfLe grand salon ou salon rouge qui tirait son nom d’un ensemble de sièges précieusement garnis de tapisseries au petit point sur fond rouge exécutées par la duchesse d’Angoulême. C’est là qu’avaient été regroupés différents portraits historiques dont certains provenaient des collections de la duchesse de Berry.

histoire,l'enfant du miracle,louvel,château de frohsdorf,légitimité,comte de chambord,louis xix,charles x,duc de berryL’enfilade des salons se terminait par le salon gris, celui-là même où s’éteignit Henri V le 24 août 1883. Après la mort du prince, la pièce avait été transformée en sanctuaire par la comtesse de Chambord. C’est dans ces salons que vivaient le comte et la comtesse de Chambord entourés de leurs neveux Bourbon-Parme qui à partir de 1864, date de la mort de leur mère, vinrent vivre le plus souvent à Frohsdorf. La pièce la plus émouvante du château de Frohsdorf était sans conteste la chambre où s’éteignit la duchesse d’Angoulême en 1851. La princesse y conservait dans une armoire reliquaire toute une série de pieux souvenirs lui rappelant la douleur de sa captivité au Temple.

chapelleSituée dans l’aile Nord du château, la chapelle du château, qui était dédiée à Saint Jean, avait été transformée par le comte de Chambord en 1859 avec un décor de pilastres de marbre veiné rouge et de frises de stuc blanc et or mêlant fleurs-de-lys et croix de Saint Esprit tandis qu’au centre du plafond, une importante peinture figurait l’apothéose de l’empereur Saint Henri sous les traits du comte de Chambord en manteau royal.

30.jpgLa deuxième guerre mondiale n’épargnera pas le château de Frohsdorf. Il sera d’abord réquisitionné en 1941 par l’occupant allemand qui le transformera en hôpital militaire avant d’être contraint de le quitter en 1945 face à l’avancée des armées soviétiques. Ce sont les soldats russes qui vandalisèrent alors de nombreux tableaux de taille importante qui étaient restés dans la demeure tandis qu’ils brûlèrent ou pillèrent. Le château fut ensuite abandonné et fermé pendant dix ans avant d’être finalement récupéré en 1955 par les Postes autrichiennes. Il fera ensuite l’objet d’un programme complet de restauration qui sera effectué entre 1961 et 1968 pour un montant total de 72 millions de schillings autrichiens, avant d’être transformé en centre de formation des télécommunications. Les décors des salons de réception seront soigneusement reconstitués, la chapelle fera l’objet d’une restauration exemplaire mais les appartements des étages seront, eux, irrémédiablement détruits et cloisonnés pour être convertis en salles de réunion et chambres.

En 2005, les Postes autrichiennes ont revendu le château de Frohsdorf à un promoteur immobilier qui souhaitait transformer la demeure en appartements de luxe mais les travaux semblent aujourd’hui stoppés et le devenir de cette demeure chargée d’histoire semble aujourd’hui très incertain.

  

14/03/2011

Réunion du Cercle Robert de Baudricourt

La prochaine réunion du Cercle Robert de Baudricourt se tiendra à 16h00 le samedi 23 avril 2011, à Pont à Mousson (54 700).

 

 

 

Renseignements et réservations au : 03 83 81 00 29 / 06  46 77 66 85

par courrier internet : ro.beaudricourt@sfr.fr 

11/03/2011

Mais où allons nous ?

monarchie royalisme,légitimité,louis xx,identité,lois fondamentales,révolution,contre-révolutionMais où allons-nous ? C'est la question que me posait dernièrement un « Français » complètement assommé par les contradictions  républicaines  récurrentes, un « Français » comme on en croise de plus en plus souvent. Ne sachant plus à quel parti politique se vouer, ni à qui accorder sa confiance et ses espérances.

Question intéressante qui nous oblige à jeter un regard sur nous-mêmes. L'expérience, le temps aidant enfin à comprendre que l'on ne peut bâtir éperdument des châteaux de cartes, si l'on veut faire du solide. En politique comme en religion quand on s'appelle « LA FRANCE », il y a des vérités auxquelles tôt où tard il faut bien revenir, si on ne veut être sans fin le « hochet » des idéologies républicaines et révolutionnaires. Pauvre France profondément égarée et meurtrie qui ne sait plus d'où elle vient, qui elle est, et où elle va... Telle est aujourd'hui l'état de santé de notre pauvre patrie devenue amnésique, après avoir été arrachée autrefois par la sauvagerie et la violence à son Dieu et à son Roy.

monarchie royalisme,légitimité,louis xx,identité,lois fondamentales,révolution,contre-révolutionAidons, avec beaucoup de charité et de patience les Français « cherchant », à ouvrir progressivement les yeux. Ils doivent finir par reconnaître qu'ils ont été trompés. Voilà comment certains trop timidement encore, reviennent au principe Monarchique. En effet comment ne pas voir aujourd'hui, après tant de mécomptes et d'essais infructueux, que la Monarchie traditionnelle, appuyée sur le droit héréditaire et consacrée par le temps, peut seule rendre au pays, avec un gouvernement régulier et stable : son identité, ses racines, ses valeurs, sa culture, ses traditions, sa foi catholique et sa couronne Royale... Et puis, cette sécurité de tous les droits, cette garantie de tous les intérêts nationaux, cet accord nécessaire d'une autorité forte et d'une liberté sage

Depuis 1789, les nouveaux maîtres de la France, n'ont eu de cesse que de chercher à faire oublier aux Français ce qu'ils devaient à leur Dieu et au Roy. Ils ont tout fait, tout tenté pour enlever à la France sa Foi religieuse et sa Foi politique. Nos nobles traditions de fidélité à l'Eglise et de fidélité à la Monarchie ont été tournées en dérision. La puissante machine révolutionnaire a persuadé les Français qu'ils pouvaient être fidèles où infidèles, être chrétiens où athées, monarchistes où républicains... Mais voilà que la providence, qui a ses moments marqués, semble dire aujourd'hui plus que jamais :

« Français, vous êtes trompés !!! »

C'est à force de souffrances et de guerres idéologiques, que les plus éclairés finissent par entendre et par comprendre cette grande voix. Dieu parle au monde et à la France par les événements. Ceux de ces deux derniers siècles sont tellement éloquents, les châtiments ont été si terribles... Que l'unique espoir de la renaissance de notre patrie et le redressement de notre peuple, ne se trouve que dans le retour à la Monarchie Française Légitime. Le retour à une souveraineté, fruit d'une action contre-révolutionnaire reposant sur des principes Monarchistes et Chrétiens. 

monarchie royalisme,légitimité,louis xx,identité,lois fondamentales,révolution,contre-révolutionLe fils de Saint-Louis, le chef de la maison de Bourbon, est notre Roy légitime, le Roy que Dieu à daigné nous réserver. Tel est, devant la France Louis XX, chef de la maison Royale de Bourbon, héritier légitime de la couronne de Saint-Louis, d'Henri IV et de Louis XIV. Tenant ses droits de sa naissance et de l'authentique tradition politique Française, que nulle violence révolutionnaire n'avait le droit de renverser. Louis XX est roi de France, non en vertu de cette escroquerie qui porte le nom de "volonté générale", mais en vertu de l'ordre établi de Dieu. Roy de France d'après la loi de Dieu, et d'après les plus vénérables et ineffaçables traditions Catholiques et Françaises.

 

10/03/2011

La main de justice

Main_Justice_Louvre_2.jpgLa main de justice est un insigne du pouvoir royal en France qui indique que le Roy peut rendre la justice.

Cette main de justice en ivoire richement décorée a servi lors du sacre des rois capétiens. Les trois doigts sont le symbole de la Sainte Trinité qui confirme le pouvoir religieux du roi, notament le pouvoir de guérir des écrouelles. La main de justice réunit donc la puissance justicière du roi à sa puissance religieuse.

Peu de récits du sacre des roi capétiens existent, ce qui rend difficile l'établissement d'une chronologie de l'apparition de la main de justice. De retour de croisade contre les Albigeois, Louis VIII meurt lors de l'année 1226. L'héritier du trône, Louis IX (Saint Louis) n'a alors que douze ans. Blanche de Castille s'empresse alors dem071404_0000061_p.jpg procéder au sacre de son fils. Lors de la cérémonie il reçoit, des éperons d'or, une épée, un anneau et un bâton qui se termine par une main d'ivoire ouverte ayant trois doigts étendus. Il semblerait que ce soit pour la première fois de l'histoire que cet objet apparaisse. Lors de son serment, il s'engage à faire régner la paix et la justice, et tel Dieu à être miséricordieux. Louis IX attache une importance particulière à ce que justice soit rendue. Ainsi l'imagerie populaire n'hésitera pas à représenter Saint Louis à l'ombre d'un chêne n'hésitant pas à régler de par sa personne les différends entre ses sujets. De par sa justice il contribue au renforcement du pouvoir royal.

Lors de la cérémonie du sacre, la main de justice est remise après le sceptre, dans la main gauche du souverain. Après la cérémonie, elle est confiée au trésor de l'abbaye royale de Saint-Denis avant d'être ressortie pour le prochain sacre.

03/03/2011

La Révolution, adversaire du droit Divin.

Extrait du livre : Vive le Roi ! (De Monseigneur de Ségur 1820-1881)

Chapitre VII

Ce que c'est que la révolution, adversaire du droit divin et parmonseigneur de ségur.jpg conséquent de la cause d'Henri V.

Il ne faut pas confondre ce qu'on appelle en général « La Révolution » avec la révolution française de 1789. La révolution proprement dite est plus qu'un fait : c'est une doctrine, un ensemble de principes et de théories sociales et politiques, que l'Assemblée nationale de 1789 n'a fait qu'appliquer à la France ; et cette doctrine, qu'on a appelée justement la Révolution, c'est à dire la grande révolte, est un immense blasphème et une théorie abominable. C'est la négation impudente du droit de Dieu sur les sociétés, et du droit qu'il a donné à son Eglise d'enseigner et de diriger les rois et les peuples dans la voie du salut.

C'est une doctrine nouvelle, née des révoltes protestantes, de l'incrédulité voltairienne et des conspirations de la franc-maçonnerie. Elle déclare que l'Eglise de Dieu n'a aucun droit d'enseigner ni de diriger les sociétés, d'inspirer les lois, de s'interposer entre les Souverains et les peuples pour empêcher l'injustice et maintenir les droits de la vérité. D'après la doctrine révolutionnaire, les Souverains et leurs gouvernements relèvent, non plus de Dieu, mais du peuple : Dieu n'est plus le Maître suprême de la nation ; c'est le peuple qui seul est son propre maître ; de là les noms de « peuple souverain », et de « souveraineté du peuple ». De là encore la fameuse et absurde théorie du suffrage universel, où le peuple-roi, trompé, conduit par le bout du nez par le premier venu, vote sans savoir ce qu'il veut, sans comprendre ce qu'il fait, sans connaître les élus pour qui on le fait voter.

Dans ce beau système, le Souverain n'est plus le délégué, le représentant de Dieu, chargé par lui de procurer le vrai bonheur du peuple.

D'après l'Eglise, le Roi ne règne et ne gouverne qu'au nom de Dieu et comme exerçant les droits de Dieu ; et l'Eglise est toujours là pour lui rappeler ses devoirs et l'empêcher d'abuser de sa puissance. D'après la doctrine révolutionnaire, le président élu ne règne et ne gouverne qu'au nom du peuple ; la volonté nationale, c'est à dire, en bon français, les caprices de la multitude aveugle et du suffrage universel sont sa règle unique, sa lumière et sa morale.

p008_1_01.pngC'est cette doctrine sociale et politique de la Révolution qui a présidé, plus ou moins directement, à tous les gouvernements de fait que nous avons eus depuis la grande, c'est à dire la terrible révolution française ; tous ont plus ou moins régné et gouverné au nom des fameux principes de 89, qui ne sont autre chose que les principes sociaux et politiques de la Révolution. On les appelle ordinairement immortels ; c'est mortels qu'il faut dire.

En effet, tous les pauvres gouvernements qui se sont appuyés sur ces principes, en sont morts. le droit de la force les avait amenés : le droit de la force les a fait partir. Toutes nos révolutions viennent des principes de bonne ou de mauvaise foi, il importe peu ; qu'on les applique avec plus ou moins d'habileté, il importe peu encore : du moment qu'on les applique, on est perdu tôt ou tard ; de même qu'on meurt tôt ou tard, quand on avale un poison mortel. Impossible de faire de l'ordre avec du désordre.

« Le mal, écrivait Henri V, vient des atteintes portées, depuis plus d'un demi-siècle,comte.jpg aux grand principes sur lesquels repose tout l'ordre social et politique; et le remède, c'est le retour à ces principes sacrés. Tout ce qui pourrait encore être essayé hors de là n'aboutirait qu'à des révolutions nouvelles et au triomphe plus ou moins prochain, mais infaillible, des fatales doctrines dont le but est le bouleversement et l'entière destruction de la société ».

Il n'est pas nécessaire d'être bien fin pour voir que le droit divin est en opposition directe avec la théorie révolutionnaire et la prétendue souveraineté du peuple ; et c'est parce que l'esprit révolutionnaire s'est infiltré dans presque toutes les têtes depuis un siècle, qu'il est devenu si difficile de faire comprendre aux gens la vérité en matière sociale et politique.

Sachons-le bien : c'est principalement parce que la révolution est l'ennemie jurée de Dieu et de son Eglise, que la révolution est l'ennemie de la royauté légitime, de la monarchie très chrétienne, aujourd'hui représentée par Henri V (réprésentée de nos jours par Louis XX).

Tout ce qui, à un degré quelconque, est révolutionnaire en France est contraire à la cause d'Henri V (contraire aujourd'hui à la cause de Louis XX) : c'est la preuve la plus splendide de la légitimité, de la sainteté de cette cause.