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04/12/2014

Saint patron protecteur de toute la Lorraine.

stnicol.jpgLe culte de saint Nicolas se répandit très tôt en occident, notamment dans la région rhénane d'où il vint sans doute dans l'ancienne Lotharingie. L'abbaye de Gorze, près de Metz, n'y est pas étrangère, car depuis longtemps déjà, on y vénérait les reliques du thaumaturge. Dès la première moitié du XIè siècle, des églises et Chapelle furent dédiées à saint Nicolas. Le Duc de Lorraine Thierri II qui fit construire un nouveau faubourg à Neufchâteau, y érigea en 1097, une église qui fut dédiée à saint Nicolas. A Gerbéviller, l'ancienne église Saint Pierre comportait une chapelle latérale dédiée à saint Nicolas etc..

Nicolas avait été archevêque de la ville de Myre, au sud-ouest de la Turquie actuelle, sur le bord de la Méditérranée. Il y avait été inhumé et sa tombe attirait des foules, car il s'y produisait des miracles. En 1087, des marchands italiens qui rentraient d'Antioche en bateau, accostèrent à Myre et s'emparèrent de la relique qu'ils ramenèrent à Bari. Ils furent accueillis en grandes pompes à leur retour. Les italiens invoquèrent qu'ils avaient voulu préserver des Sarrasins les restes de saint Nicolas, mais ce faisant, ils privèrent l'Eglise d'Orient qui avait une grande dévotion pour ce saint. Il faut observer que la rupture entre les deux églises avait eu lieu en 1053...

Le culte de saint Nicolas était déjà bien établi chez nous avant la translation de la relique à Bari, mais l'événement  eut un retentissement universel.

basilique_1300278272.jpgUn certain Aubert qui revenait de croisade fit étape à Bari où il alla se prosterner sur le tombeau. Là, servi par la providence, il rencontra le clerc chargé de la garde des lieux et qui, comme lui, était originaire de Port. Ils se trouvèrent même des liens de parenté et se lièrent d'amitié. Les relations évoluèrent si bien que le clerc eut une vision dans laquelle saint Nicolas lui apparut et lui exprima son désir qu'une de ses reliques soit déposée à Port. Avec les clefs du tombeau que le clerc détenait, rien n'était plus facile. Une petite expédition nocturne permit de prélever une partie d'un doigt du saint que l'on appelera plus tard la jointure.

A son retour, Aubert déposa la relique dans l'église de Port et plusieurs miracles s'ensuivirent. Le bourg prit de le nom de Saint-Nicolas de Port et un pèlerinage se mit en place qui eut un immense succès. On venait de partout, de Lorraine et de beaucoup plus loin, notamment de Bourgogne, de France et d'Allemagne. On y vit de très nombreux dignitaires et souverains. Jeanne d'Arc, elle-même y vint avant d'entreprendre sa mission.

René II eut une très grande dévotion pour saint Nicolas, surtout lors de la guerre contre Charles le Téméraire. Après la bataille de Nancy le 5 juillet 1477, le duc attribua son succès principalement à saint Nicolas et pour la première fois, fut affirmé publiquement son patronage sur la Lorraine. Patronage confirmé en 1657 par le pape Innocent X.

(Source : Lorraine 2000 ans d'histoire)

26/04/2014

LES MACARONS DE NANCY

macaron1.jpgAu XVIIe siècle, deux soeurs, lassées par la cantine du couvent, mijotent une riposte sucrée. La gourmandise, péché mignon !

Voila une friandise qui se décline en diverses variante selon les provinces. A Nancy, elle se présente sous la forme d'un palet brun clair, craquelé, dur a l'extérieur et tendre a l'intérieur. Le macaron de Nancy est une histoire de bonne femme, ou plutôt de bonnes soeurs. Catherine de Vaudemont, fille du Duc Charles III de Lorraine et de Claude de France, a la vocation religieuse. Elle se retrouve a la tête de la prestigieuse abbaye de Remiremont,  fondée en 620 par saint Romaric, qui regroupe une cinquantaine de chanoinesses nobles. Leur habit gris perle, garni de fourrure, et leur mantille blanche sont le signe de leur puissance et de la souplesse de leur règle. Face a ce relâchement, la pieuse Catherine de Vaudemont fonde en 1625, à Nancy, capitale du duché, l'abbaye Notre-Dame-de-la-Consolation, dont l'église donne sur la rue Saint Dizier. Dans cet établissement, la consommation de viande est prohibée. Les religieuses agrémentent leur quotidien avec des recettes sucrées. Celle du macaron aux amandes, blancs d'oeuf et sucre, remporte leurs suffrages. Il est possible que ce soit Catherine elle-même qui a introduit la recette au couvent puisque sa grand-mère Catherine de Médicis aurait apporté le maccherone d'Italie.


macaron2.jpgLa tradition se perpétue lorsque les religieuses décident, en 1669, d'adopter une règle plus sévère encore, la règle bénédictine de Catherine de Bar. Née dans une famille de petite noblesse, elle est devenue mère Mectilde, prieure des bénédictines de Rambervillers. Elle institue la communauté de l'adoration perpétuelle du Saint Sacrement, à laquelle quelques couvents du nord de la France se rallient. A la fin du XVIIIe siècle, deux soeurs conversent, Marguerite-Suzanne Gaillot et Marie-Elisabeth Morlot, sont chargées de l'intendance. Survient la Révolution. Des 1790, soeur Marie de Sainte-Melanie, la fille du médecin de la communauté, retourne vivre dans sa famille. A la fermeture definitive du couvent, en 1792, les soeurs Marguerite et Elisabeth sont hébergées chez le docteur. Elles y installent un commerce de macarons et deviennent pour tous les Nancéens « les soeurs macarons» . A la mort de Marguerite,  Elisabeth fait venir auprès d'Elle sa nièce et le mari de celle-ci, M Muller. Les époux abandonnent leur métier d'agriculteur a Savigny, pres de Charme (Vosges), pour devenir pâtissiers et exploiter les secrets de la recette de leur « tante bonbon ». L'établissement fonctionne toujours au 10 rue de la Hache, rebaptisée en 1952 rue des soeurs-macarons.


A table par Eric Mension-Rigau (Historia)

 

ther_avila_3.jpgL ' AMANDE


Sainte Thérèse d'Avila prétendait que les amandes convenaient aux religieuses privées de viande. Elle n'avait pas tort, puisque leur teneur en protéines, vitamines et oligoéléments est remarquable. Fruit a coque originaire d'Asie centrale, l'amande gagne le Bassin méditerranéen a l'époque protohistorique. Les Grecs cultivent les amandiers, si bien que les Romains baptisent l'amande « noix grecque ». Elle est consommée sous forme de lait ou de poudre et entre dans de nombreuses préparations sucrées.