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10/08/2013

A la cour de Lunéville

f1.highres.pngNous invitons les fidèles de cette page, les passionnés d'histoire, et plus particulièrement les Lorrains qui cherchent à mieux comprendre la chronologie historique de notre province, à parcourir les lignes de l'ouvrage ancien de Gaston Maugras intitulé "La cour de Lunéville". L'auteur nous invite à nous replonger dans cette période charnière de la première partie du 18ème siècle, en redonnant vie à la grande diversité des personnages qui ont animé cette petite cour au moment de l'arrivée sur ses terres en 1698 du Duc Léopold de retour d'exil ; en passant par "la pragmatique sanction" épisode qui jette le désarroi dans la population apprenant les renonciations au duché de François III de Lorraine ; pour arriver enfin et très rapidement aux frasques du "petit Versailles Lorrain" sous la coupe de Stanislas, le roi déchu de Pologne...

Il apparaît nettement que Stanislas était un homme séduit par les idées des lumières, et notamment par la personnalité de Voltaire qu'il va accueillir au château de Lunéville. D'une manière probablement inconsciente, le roi déchu de pologne va se faire comme tant d'autres de son époque le facteur des philosophies nouvelles, qui, comme nous le savons, conduiront quelques décennies plus tard son arrière petit-fils le Roy Louis XVI à la guillotine, pour le plus grand malheur de la France.

Malgré quelques chapitres ou passages qui ne sont pas dignes d'un très grand intérêt et qui peuvent être rapidement "survolés", ce livre reste d'une lecture agréable et divertissante, il nous amène à la lumière du passé à mieux comprendre la provenance des difficultés qui alimentent notre présent...

 

Téléchargeable gratuitement sur BNF Gallica:

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La Galerie des portraits

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Léopold, Duc de Lorraine

 

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Elisabeth-Charlotte d'Orléans, duchesse de Bar et de Lorraine

 

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François III de Lorraine

 

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Marc de Beauvau-Craon

 

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Stanislas, roi de Pologne, duc de Lorraine

 

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Comte de Tressan

 

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Emilie du Châtelet

 

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Nicolas Ferry, nain de Stanislas

28/07/2012

La place Royale de Nancy

 

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Aimer son Pays, sa province c'est chercher à bien connaître son Histoire, pour mieux comprendre le présent et préparer l'avenir. Nous avons déjà eu l'occasion à plusieurs reprises de rétablir quelques vérités historiques sur notre site, et de détruire par la même opportunité les mythes et légendes ubuesques fondateurs de la fausse "patrie moderne" des droits de l'homme, imprégnée qu'elle est par la pesante atmosphère de la Révolution de 1789, chargée de ses illusions, de ses passions et de ses folies meurtrières...

lanterne.jpgNotre province, la Lorraine n'a pas échappé au grand bouleversement révolutionnaire. On le devine, elle fût elle aussi le théâtre d'enjeux machiavéliques. Des hommes assoiffés de pouvoir et pressés d'en finir avec les Traditions de nos ancêtres se sont fait les complices de ceux qui dès le début de la Révolution se sont donnés pour objectif de couper définitivement les Français de la glorieuse et prestigieuse histoire de nos Rois Chrétiens. Voilà comment une place qui était destinée à l'origine à rendre hommage au Roy de France Louis XV dit le bien aimé, la place Royale de Nancy, est devenue par la convergence de plusieurs événements tortueux, la place appelée de nos jours "la place Stanislas"... Chef d'oeuvre de l'art royal, place aujourd'hui mondialement célèbre et renommée pour la beauté de ses grilles de fer forgées ornées d'or.

Stanislas le dernier duc de Lorraine, désira en effet jadis de créer à Nancy, un ensemble architectural en l'honneur de son gendre le Roy Louis XV, afin de consolider le rattachement de la Lorraine à la France suite à l'accord diplomatique de la pragmatique sanction. Le 18 mars 1752, la première pierre  fut posée officiellement. Le 26 novembre 1755 eut lieu l'inauguration de la Place dont la statue de Louis XV devait être l'élément central. Les dimensions de cette place prestigieuse sont de 106 mètres sur 124 mètres. Les quatre pavillons situés perpendiculairement à l'Hotel de Ville sont groupés deux à deux, et ont la même hauteur.

La statue de Louis XV

LouisXV-1.jpgLa statue originelle, au centre de la Place Royale telle que l'avait voulue Stanislas, représentait Louis XV debout sur un socle, vêtu en empereur romain le regard tourné vers la France, sa main brandit le bâton tressé d'or et à ses pieds sont posés le casque, le globe de la souveraineté aux trois fleurs de lys. C'est la figure d'un Roy de France victorieux. La face principale portait cette dédicace " LUDOVICO XV TENERRIMI ANIMI MONUMENTUM" (à Louis XV monument d'un cœur affectueux).

Aux quatre coins du socle étaient assises des vertus, statues coulées en plomb bronzé : la Prudence, la Justice, la Force, et la Clémence. Ces mêmes vertus étaient représentées sur le socle de la statue de la place Louis XV de Paris (oeuvre de Bouchardon).

 Le piédestal en marbre de Gênes était orné de bas-reliefs représentant le mariage de Louis XV et de Marie Leszczynska, une allégorie de la paix de Vienne, le rattachement de la Lorraine à la France, les fondations de Stanislas.

Le monument avait été sculpté par Guibal, aidé par son élève Paul-Louis Cyfflé

Les grilles de Jean Lamour 

Les majestueuses grilles dorées d'or de Jean Lamour unissent de manière originale les pavillons d'Emmanuel Héré. Les fontaines de Neptune et d'Amphirite ont été réalisées en plomb doré, elles sont de style rocaille. Les deux grilles des fontaines, au nord et au sud de la place, sont particulièrement remarquables, de par leur magnificence et leur taille : l'ouverture des ceintres est de 15,30 m et leur développement de 23,45 m. Leur hauteur de 10,40 m. 

lamour.jpgJean Lamour déclara à leur sujet : "Tout ce qui est apparent, les carcasses, les socles, les piédestaux, les corps des pilastres, les chapitaux, les architraves, les frises, les corniches et l'adoucissement qui reçoit le grand couronnement, ainsi que les arrière-corps, les impostes, les panneaux et l'archivolte sont de fer battu et rivé sur les marnages... Les tôles sont si exactement appliquées sur l'armature qu'elles semblent ne faire qu'un même corps. Les saillies des corniches, les différents profils y sont observés avec une précision qui fait douter que ce soit du fer forgé ; à peine y aperçoit-on les rivures et les joints." (Recueil des ouvrages en serrurerie que Stanislas, duc de Lorraine, a fait poser sur la place royale de Nancy à la gloire de Louis le Bien-Aimé, composé et exécuté par Jean Lamour, Dédié au Roy - imprimé chez Thomas à Nancy, 1768) et aussi "On ne voit dans mon travail ni cette pesanteur, ni cette maigreur ordinaire des ouvrages de ce genre."

Au sommet de ces grilles, on remarque un portique avec une couronne Royale, des vases, des fleurs de lys, le blason de la Maison France, un coq portant une lanterne ainsi que le chiffre de Louis XV.

 

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L'inauguration

portrais-guibal.jpgLes fêtes de l'inauguration commencèrent le 25 novembre 1755, une messe était célébrée à la Primatiale devant le Roy et en présence des corps constitués.

Nancy devient ce jour le centre du monde, la ville est envahie par une grande foule de badauds venue des quatre coins de la Lorraine, mais aussi de toute la France et de nombreux pays étrangers pour participer a cet instant solennel. Le lendemain, vers midi après une messe à Bonsecours, le carrosse du duc de Lorraine entre dans la cité par la porte St Nicolas de la Ville Neuve.

" Messieurs c'est aujourd'hui que le Roy fait la dédicace du monument que Sa Majesté a fait ériger comme un gage de son amour pour le Roy son gendre. Vive le Roy !"

 

Une salve d'armes proclame la dédicace et les sculpteurs, Guibal et Cyfflé découvrent la statue retirent le drap qui cache encore la forme. La statue de Louis XV apparaît dans son manteau de bronze, vêtu d'une cuirasse romaine, toge sur les épaules, le souverain tourne son regard vers la France...  

La place Royale en 1789

La place royale, devenue le centre obligé de toutes les manifestations futures, symbole fort de la Royauté Française, subit les foudres de la révolution de 1789...

Les Nancéiens traditionalistes, fidèles au Royaume de France et très attachés à l’œuvre de Stanislas tenteront de retarder les effets destructeurs portés contre la monarchie...

piedouche statue louis XV.jpgMalheureusement, en vertu d’un décret du 14 août 1792, le maire de Nancy Adrien Cyprien Duquesnoy, élu le 15 février 1792..., eu pour mission de faire disparaître les emblèmes royaux. En septembre la statue de Louis XV est enterrée au pied de son socle. Le 12 novembre la garde national parisienne qui stationnait à Nancy est relevée par des fédérés le 13 novembre, ils détruisent avec une fureur inouïe un bon nombres d’édifices, bas reliefs, inscriptions, œuvres artistique et des documents faisant référence à Louis XV et à Stanislas.

La place royale outragée, fut finalement dépouillée définitivement de la statue de Louis XV, c'est le 26 novembre 1792 que la sculpture fut exhumée. Retirée, démembrée, pesée puis vendue, elle fut ensuite envoyée à la fonderie de Metz le 23 janvier 1793...

De nos jours le piédouche de l'ancienne sculpture est toujours visible, il se trouve au cimetière Preville de Nancy (Rue notre Dame des Anges, entrée Est à gauche).  Il a été utilisé comme stèle mortuaire par la famille Antoine. Bien qu'en très mauvais état de conservation il demeure néanmoins un témoignage du passé...

03/06/2011

Le rattachement de la Lorraine à la France

françois III de lorraineAccord à la Pragmatique Sanction.

Se pose la question de la succession de l'empereur d'Allemagne, Charles VI de Habsbourg. Celui-ci n'a qu'une fille, Marie-Thérèse, à laquelle il tient à céder ses possessions héréditaires. Il publie à cette fin un texte appelé Pragmatique Sanction.

marie thérèse de habsbourgLes diplomaties des grands pays s'activent et négocient leur accord à la Pragmatique Sanction. C'est ainsi que le duc de Lorraine et du Barrois, François III, qui est destiné à épouser Marie-Thérèse, cède ses duchés à Stanislas. Il est convenu aussi qu'à la mort de leur nouveau titulaire, les duchés reviendront au roi de France.

Le rattachement de la Lorraine à la France.

stanislasLe 23 février 1766, Stanislas Leszczinski, duc de Lorraine et de Bar, ancien roi de Pologne, s’éteint à Lunéville. Les duchés, qui lui avaient été remis en viager par Louis XV, dont il était le beau-père, passent sous juridiction française.

Le 5 février 1766, en s’approchant d’une cheminée de son appartement, Stanislas Leszczinski met le feu à sa robe de chambre. Il ne parvient pas à éteindre le feu et, quand on finit par l’entendre, il est déjà gravement brûlé. A sa vieille gouvernante qui l’aide à se relever du brasier et qui se brûle elle-même en l’aidant, il aurait dit en plaisantant : « Madame, qui eut cru qu’à nos grands âges, nous brûlerions un jour des mêmes feux ? ». Stanislas Leszczinski meurt des suites de ses blessures, à l’âge de 88 ans.

C’est ainsi que disparaît le duché, fondé 800 ans auparavant. 

Le duché de Lorraine était en effet issu du partage de la Lotharingie, au Xe siècle, qui avait vu l’apparition d’un duché de Haute-Lotharingie, appelé au XIe siècle duché de Lorraine.