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30/05/2010

La Hire, compagnon de Sainte Jeanne d’Arc

Ce joyeux compère, est l'un des compagnons les plus célèbres de Jeanne d'Arc : « La Hire », c'est à dire Étienne de Vignolles...

 

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Étienne de VIGNOLLES (* v. 1380, † 1443) dit La Hire, se rallia au dauphin en 1418, se joignant à Poton de Xaintrailles dont il deviendra inséparable. Capitaine de Vendôme en 1428, il participa à la levée du siège d’Orléans, puis aux combats de Jargeau, Meung, Beaugency, et à la bataille de Patay. Fait écuyer d'écurie du roi , il est nommé bailli du Vermandois à l'occasion du sacre de Charles VII à Reims. Vainqueur en mai 1435 à Gerberoy, il est fait capitaine-général de la Normandie. Seigneur de Montmorillon, il est aussi châtelain de Longueville. Il mourut à Montauban le 11 janvier 1443, lors de la campagne de Guyenne.

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Ses Armes : de sable à trois grappes de vigne d'argent posées 2 et 1, chaque grappe accompagnée d’une feuille. Cimier : un vol d'argent à l'intérieur de sable, lambrequins de sable doublés d'argent.

 

De nos jours la France manque cruellement d’hommes à l’image de « La Hire », mais elle en compte encore quelques uns...

Comment ?

Ne vous ai-je donc jamais parlé du désormais fidèle et irremplaçable compagnon de Messire Mavendorf ? Et de ses magnifiques créations sur le terrain voisin de celui de l’Armée Catholique et Royale (Second-Life) ?

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EstienneDevignolles Aristocrat

N’hésitez plus ! Venez nous rejoindre et découvrir le palais de l’intendance, la généalogie des Bourbons, le monument en l'honneur du comte de Chambord de Sainte Anne d’Auray, les superbes pièces du chateau et son mobilier d’époque...

Vous serez accueilli par ce Chevalier au grand coeur, et son épouse Dame Charlene, qui se feront un plaisir de vous faire découvrir cet univers Légitimiste exceptionnel.

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28/05/2010

L'avenir de la Maison de France est assuré !

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Les petits Princes Louis, duc de Bourgogne et Alphonse, duc de Berry sont nés aujourd'hui à 15 h 33 et 15 h 38, heures de Paris ; ils sont les fils jumeaux du Prince Louis, Chef de la Maison de Bourbon, et de la Princesse Marie-Marguerite.

Les deux enfants royaux pèsent  respectivement 3,340 et 3,710 kilos et mesurent 51 et 52 centimètres.

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Que Dieu bénisse la Famille Royale !

Vive le Roi, vive la Reine !
Tous nos voeux au dauphin de France et à son frère.

 

Le cercle Légitimiste Robert de Baudricourt


25/05/2010

LA STATUE DE SAINT-LOUIS A METZ

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La statue de Saint-Louis a été sculptée en 1867 par Charles Pêtre. En 1707, le curé de Saint-Simplice installa, sur la place du Change, une statue de Louis XIII. Les Messins le confondirent avec Louis IX et c'est ainsi que la place s'appela Saint-Louis. Mais la statue de Charles Pêtre est la véritable représentation de Saint Louis.

Saint Louis (Louis IX de France) a été canonisé en 1297. Ce Roi de France est le neuvième de la dynastie des Capétiens directs. Il est connu pour ses compétences de juriste et pour son rôle dans les Croisades, où il gagna jusqu'au respect des musulmans pour sa chevalerie et sa noblesse de cœur.

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Le XIIIème siècle reste dans l'Histoire comme "le siècle d'or de Saint-Louis", période de grande prospérité pour le Royaume. La France est centre des Arts et Louis IX dirige la plus grande armée d'Europe.

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20/05/2010

LEGITIMISTES GARDEZ-VOUS A GAUCHE / LEGITIMISTES GARDEZ-VOUS A DROITE

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De nos jours, la classification politique se fait immanquablement sur une échelle allant de l'extrême droite à l'extrême gauche. Chacun cherche à se repérer sur cette échelle ou y est commis d'office par ses adversaires en fonction des valeurs qu'il défend.

 

Né de la Révolution, le système Droite-Gauche est lui-même révolutionnaire car en perpétuelle évolution. La Droite nationale, considéré comme le parti le plus représentatif de l'extrême droite ou de la "droite traditionnelle" actuelle, aurait été considéré de gauche, voire, d'extrême gauche (parti démocrate ou pseudo-démocrate, parti ne contestant pas la séparation de l'Eglise et de l'Etat...) par les ultra-royalistes de 1815, eux-mêmes considérés à leur époque comme les représentants de la droite extrême.

 

Entrer dans le jeu Droite-Gauche conduit inévitablement ceux qui se décident à franchir le pas à s'identifier à une droite en constante évolution et par conséquent à devenir, le plus souvent à leur corps défendant, révolutionnaires.

 

Les défenseurs d'une doctrine légitimiste intégrale sont les seuls aujourd'hui à pouvoir s'honorer de n'être ni de droite, ni de gauche. Les seuls, donc, à pouvoir se dire contre-révolutionnaires. Les légitimistes sont en effet les dépositaires de l'unique doctrine politique antérieure à 1789 opposée par nature à la Révolution, de l'unique doctrine politique non entachée des idéologies nouvelles issues du mouvement révolutionnaire (libéralisme, socialisme, nationalisme).

L'idéal que nous poursuivons, à savoir l'édification de la Cité de Dieu, est le plus grand, le plus noble. Ainsi, faire triompher la légitimité implique l'anéantissement des efforts révolutionnaires visant à détruire cette Cité. Participer à la victoire d'un parti de droite ne conduirait, au mieux, qu'à ralentir le processus révolutionnaire.

 

Or, que constatons-nous : notre doctrine, aussi merveilleuse soit-elle, n'a cessé, depuis deux siècles, de voir le nombre de ses défenseurs décroître. La responsabilité en revient à nos aïeux qui se sont laissés tenter par des unions irréfléchies avec des partis politiques "conservateurs" (nos contemporains agissent de même). Délaissant temporairement (tout au moins le croyaient-ils) la doctrine légitimiste pour s'allier à des individus supposés idéologiquement proches, ce afin de lutter contre une "gauche" conquérante, ils ont en fait définitivement abandonné leur cause première. Leur énergie a été dépensée au cours de combats conjoncturels. Jetant toutes leurs forces dans des partis ou mouvements plus ou moins éphémères, ils en ont épousé les idées ou les ont  abandonnés vidés, sans plus aucun désir de se battre de nouveau. En bref, ils se sont laissés entraîner dans les rouages de la Révolution dont le mécanisme les broie.

 

Les vrais révolutionnaires se moquent bien de savoir si les catholiques appartiennent à la droite ou à la gauche. Une seule chose leur importe : que l'on entre dans ces partis, parce qu'ils y sont eux-mêmes et que par leur intermédiaire ils pervertissent nos idées, propagent les leurs, nous font perdre de vue les plans que nous avons sur la Cité de Dieu.

 

 

*

 

Existe-t-il une bonne droite ?

 

Les légitimistes, et de façon plus générale les traditionalistes, estiment en effet pour la plupart qu'il existe une droite bonne, celle tant décriée par les ennemis de l'Eglise que sont les francs-maçons et les marxistes. Obnubilés par le danger, réel, que représentent ces derniers, ils se sentent dans l'obligation de soutenir puis d'adhérer à tout mouvement s'y opposant. Cette droite est composée aujourd'hui de multiples groupuscules aux positions diverses et d'un gros noyau, la Droite nationale, qui a essayé de créer un consensus dans ce monde complexe. Les hommes qui composent ces mouvements ont eux aussi des origines fort diverses. Les catholiques présents y côtoient des individus plus que douteux, notamment les hommes de la Nouvelle Droite.

 

De tous ces facteurs résulte l'illusion d'un combat commun. Les catholiques oublient une chose : les ennemis de nos ennemis ne sont pas forcément nos amis. Si les grécistes sont en apparence opposés aux maçons, ils n'en sont que les frères ennemis. Les buts de ces hommes sont identiques (détruire la Cité de Dieu), seuls les moyens d'atteindre ce but diffèrent.

 

 

La droite à l'assaut des catholiques

 

L'Union des Cercles Légitimistes de France s'est toujours efforcée de mettre en garde les catholiques contre ces partis politiques républicains. Si quelques personnes de bonne foi se laissent facilement convaincre devant l'abondance de ces preuves, d'autres, bien que frappées par nos arguments, continuent leur combat dans les mouvements de droite. Elles ne veulent pas voir la réalité en face, cela les obligerait à modifier trop de choses dans leur vie. Afin de se rassurer, elles trouvent de bons prétextes pour continuer comme avant. Combien de fois avons-nous entendu dire : "il faut que tous les tradis investissent la Droite nationale pour que nous y ayons plus de poids..."

 

Illusions! Illusions! Les diverses tendances de ces partis évoquées n'évoluent pas chacune de leur côté, elles évoluent ensemble... 

 

 

13/05/2010

Des prétendus dangers d'une contre-révolution.

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Monsieur le comte Joseph de Maistre
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C'est un sophisme très ordinaire à cette époque, d'insister sur les dangers d'une contre-révolution, pour établir qu'il ne faut pas en revenir à la monarchie

Un grand nombre d'ouvrages destinés à persuader aux Français de s'en tenir à la république, ne sont qu'un développement de cette idée. Les auteurs de ces ouvrages appuient sur les maux inséparables des révolutions: puis, observant que la monarchie ne peut se rétablir en France sans une nouvelle révolution, ils en concluent qu'il faut maintenir la république.

Ce prodigieux sophisme, soit qu'il tire sa source de la peur ou de l'envie de tromper, mérite d'être soigneusement discuté.

Les mots engendrent presque toutes les erreurs. On s'est accoutumé à donner le nom de contre-révolution au mouvement quelconque qui doit tuer la révolution; et parce que ce mouvement sera contraire à l'autre, il faudrait conclure tout le contraire.

Se persuaderait-on, par hasard, que le retour de la maladie à la santé est aussi pénible que le passage de la santé à la maladie, et que la monarchie, renversée par des monstres, doit être rétablie par leurs semblables ? Ah ! que ceux qui emploient ce sophisme lui rendent bien justice dans le fond de leur coeur ! Ils savent assez que les amis de la religion et de la monarchie ne sont capables d'aucun des excès dont leurs ennemis se sont souillés; ils savent assez qu'en mettant tout au pis, et en tenant compte de toutes les faiblesses de l'humanité, le parti opprimé renferme mille fois plus de vertus que celui des oppresseurs ! Ils savent assez que le premier ne sait ni se défendre ni se venger: souvent même ils se sont moqués de lui assez haut sur ce sujet.

Pour faire la révolution française, il a fallu renverser la religion, outrager la morale, violer toutes les propriétés, et commettre tous les crimes: pour cette oeuvre diabolique, il a fallu employer un tel nombre d'hommes vicieux, que jamais peut-être autant de vices n'ont agi ensemble pour opérer un mal quelconque. Au contraire, pour rétablir l'ordre, le Roi convoquera toutes les vertus; il le voudra, sans doute; mais, par la nature même des choses, il y sera forcé. Son intérêt le plus pressant sera d'allier la justice à la miséricorde; les hommes estimables viendront d'eux-mêmes se placer aux postes où ils peuvent être utiles; et la religion, prêtant son sceptre à la politique, lui donnera les forces qu'elle ne peut tenir que de cette soeur auguste.

Je ne doute pas qu'une foule d'hommes ne demandent qu'on leur montre le fondement de ces magnifiques espérances; mais croit-on donc que le monde politique marche au hasard, et qu'il ne soit pas organisé, dirigé, animé par cette même sagesse qui brille dans le monde physique ? Les mains coupables qui renversent un État, opèrent nécessairement des déchirements douloureux; car nul agent libre ne peut contrarier les plans du Créateur, sans attirer, dans la sphère de son activité, des maux proportionnés à la grandeur de l'attentat; et cette loi appartient plus à la bonté du grand Etre qu'à sa justice.

Mais, lorsque l'homme travaille pour rétablir l'ordre, il s'associe avec l'auteur de l'ordre; il est favorisé par la nature, c'est-à-dire par l'ensemble des choses secondes, qui sont les ministres de la Divinité. Son action a quelque chose de divin; elle est tout à la fois douce et impérieuse; elle ne force rien, et rien ne lui résiste: en disposant, elle rassainit a mesure qu'elle opère, on voit cesser cette inquiétude, cette agitation pénible qui est l'effet et le signe du désordre; comme sous la main du chirurgien habile, le corps animal luxé est averti du replacement par la cessation de la douleur.

Français, c'est au bruit des chants infernaux, des blasphèmes de l'athéisme, des cris de mort et des longs gémissements de l'innocence égorgée; c'est à la lueur des incendies, sur les débris du trône et des autels, arrosés par le sang du meilleur des Rois et par celui d'une foule innombrable d'autres victimes; c'est au mépris des moeurs et de la foi publique, c'est au milieu de tous les forfaits, que vos séducteurs et vos tyrans ont fondé ce qu'ils appellent votre liberté.

C'est au nom du Dieu TRES GRAND ET TRES BON, à la suite des hommes qu'il aime et qu'il inspire, et sous l'influence de son pouvoir créateur, que vous reviendrez à votre ancienne constitution, et qu'un Roi vous donnera la seule chose que vous deviez désirer sagement: la liberté par le monarque.

Par quel déplorable aveuglement vous obstinez-vous à lutter péniblement contre cette puissance qui annule tous vos efforts pour vous avertir de sa présence ? Vous n'êtes impuissants que parce que vous avez osé vous séparer d'elle, et même la contrarier; du moment où vous agirez de concert avec elle, vous participerez en quelque manière à sa nature; tous les obstacles s'aplaniront devant vous, et vous rirez des craintes puériles qui vous agitent aujourd'hui. Toutes les pièces de la machine politique ayant une tendance naturelle vers la place qui leur est assignée, cette tendance, qui est divine, favorisera tous les efforts du Roi; et l'ordre étant l'élément naturel de l'homme, vous y trouverez le bonheur que vous cherchez vainement dans le désordre. La révolution vous a fait souffrir, parce qu'elle fut l'ouvrage de tous les vices, et que les vices sont très justement les bourreaux de l'homme. Par la raison contraire, le retour à la monarchie, loin de produire les maux que vous craignez pour l'avenir, fera cesser ceux qui vous consument aujourd'hui; tous vos efforts seront positifs; vous ne détruirez que la destruction.

Extrait du chapitre X : Considérations sur la France  de Monsieur le comte Joseph de Maistre.

http://cage.ugent.be/~dc/Literature/JMCF/index.html

12/05/2010

DES HOMMES DE DEVOIR.

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(Uniforme de la Cavalerie noble. Les chevaliers de la couronne portent presque le même uniforme mais avec un casque).*
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Afin de ne pas avoir à agir, ou par simple méconnaissance de l'objet de notre combat, des catholiques, déniant notre invitation à rejoindre la légitimité, invoquent parfois pour justifier leur position de curieux arguments dont l'un d'eux pourrait se résumer ainsi : "l'important est aujourd'hui de convertir son prochain. La politique est secondaire et vous feriez mieux de vaquer à des occupations plus impérieuses !". L'objection se veut catégorique, sans appel. Elle repose cependant sur de graves illusions que le Chanoine Vigué dissipe en quelques lignes :
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"Tant que le Christ ne règne pas sur les sociétés, son influence sur les individus eux-mêmes demeure superficielle et précaire. S'il est vrai que l'œuvre de l'apostolat se ramène, en définitive, à des conversions individuelles et que ce ne sont pas les nations qui vont au ciel, mais les âmes, une par une, il ne faut cependant pas oublier que l'individu vit profondément engagé dans une organisation sociale qui perpétuellement influe sur lui. Chrétienne elle le rend chrétien : non chrétienne, elle empêche de croire, ou s'il est croyant elle tend à ruiner sa foi".

 

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Le sens de l'engagement des chrétiens dans la vie de la cité relève ainsi d'un acte de charité supérieur dont le but est le salut du plus grand nombre. Il est vraiment regrettable que les catholiques aient perdu ce sens du devoir qui est le leur, de tout faire pour restaurer une société chrétienne, d'œuvrer à redonner à la France les assises d'une constitution qui, à défaut d'être parfaite, serait la plus à même d'accomplir la fin assignée à toute société par le Magistère de l'Eglise, à savoir : la reconnaissance du Christ, Roi des Cités. A leur décharge, alléguons le fait que la vision du fonctionnement du système démocratique les a, peu à peu, conduits à amalgamer toute action politique à la corruption, aux querelles et divisions immanquablement suscitées par ce système essentiellement pervers. Détourné de sa véritable signification, le terme "politique" a revêtu pour nombre d'entre eux un caractère péjoratif difficilement délébile.

 

 

 

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C'est en partie aux légitimistes qu'il incombe aujourd'hui de rappeler aux catholiques la tâche à laquelle l'Eglise leur a toujours demandé de s'atteler, de leur signifier qu'il ne sert à rien de vouloir restaurer une société chrétienne si personne ne cherche les modalités politiques nécessaires à cette restauration.

Il revient surtout aux légitimistes de démontrer au plus grand nombre l'incomparable richesse de notre doctrine politique, la seule qui ait, forte de plusieurs siècles d'expérience, réussi à instaurer dans la continuité une société véritablement chrétienne en France.

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Il convient donc que chacun d'entre nous, en fonction des moyens et du temps dont il dispose, travaille au mieux aux intérêts de notre cause. Il s'agit là d'une œuvre primordiale qui nécessite des efforts, de l'abnégation et de la ténacité. Nul dans ce combat n'a le droit de se cacher derrière le labeur des autres, de se contenter d'applaudir, d'encourager, sans lui-même se mettre à l'ouvrage, tant il est peu probable qu'à la fin de sa vie, cette "politique par procuration" pourra être mise à son crédit. Jamais, un légitimiste, un catholique, n'a le droit de céder au découragement, de renoncer aux obligations qu'il a envers la société. Plus que tout autre, il doit constamment essayer d'être un homme de devoir car dans ce combat, ce n'est pas son honneur qui est en jeu, mais celui de Notre Seigneur.

 

07/05/2010

LOUIS XVII

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Le Dauphin dans la tourmente révolutionnaire

Menant une existence protégée à Versailles, entouré de l’amour des siens et de l’attention de la Cour, l’enfant royal vit dans l’insouciance -et sans doute dans l’ignorance -le fatidique été 1789. Il ne prend sans doute conscience de la violence révolutionnaire que lorsque celle-ci vient frapper à la porte du château les 5 et 6 octobre 1789. Au cours de ces journées, des femmes parmi lesquelles des hommes déguisés forcent les portes du château et emmènent de force la famille royale à Paris, derrière les têtes coupées de quelques gardes, promenées en tête de cortège. Premier traumatisme pour le tout jeune Dauphin.

Le lendemain matin, effrayé d’entendre à nouveau des manifestants devant le nouveau château, le jeune garçon se jette dans les bras de sa mère : « Maman ! Est-ce qu’aujourd’hui est encore hier ? » demande-t-il, terrorisé à l’idée de revivre ce cauchemar.

Le second traumatisme d’importance a lieu au retour du fameux voyage de Varennes, le 22 juin 1791, lorsqu’une foule de révolutionnaires déchaînés escorte la voiture du roi jusqu’à Paris, au cours d’un périple de trois jours sous une chaleur accablante, et pendant lequel un noble puis un prêtre furent sauvagement massacrés sous les yeux du couple royal et de ses enfants.

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Arrestation de Louis XVI et de sa famille chez le procureur de la commune à Varennes.

Pendant le terrible voyage du retour de Varennes, Louis-Charles s’attristait davantage de l’affliction de ses parents que de son propre sort. Il fut ainsi fort peiné d’entendre son père décrire ainsi la situation en la comparant à la glorieuse visite qu’il avait faite en 1786 au port militaire de Cherbourg, et pendant laquelle tout son peuple l’avait acclamé, alors qu’il descendait dans les auberges et se mêlait à lui, prenant des bains de foule et faisant la charité à tous : « C’est, monsieur, un bien triste voyage pour mes enfants. Quelle différence avec Cherbourg ! La calomnie à cette époque n’avait point encore égaré l’opinion. Comme les esprits sont prévenus ! Comme les têtes sont montées ! On peut me méconnaître, mais on ne me changera pas, moi; l’amour de mon peuple demeurera le premier besoin de mon coeur, comme il est le premier de mes devoirs. »

Ainsi parlait le Roi. Quand Louis-Charles entendit ces paroles édifiantes, une grosse larme roula sur sa joue. Alors cet enfant, avec tendresse et dignité, prit la grosse main de son père dans les siennes, minuscules, et y déposa un baiser. Et, ignorant son propre chagrin, sa propre peur et les symptômes dus à l’insolation et au manque d’air, il entreprit de consoler son père avec une touchante abnégation, luttant pour produire un sourire réconfortant à travers ses larmes. « Ne vous attristez point, mon père, une autre fois nous irons à Cherbourg. »

La Famille Royale en prison

Toute la vie de Louis-Charles s’écroule le 10 août 1792, lorsque les gardes fédérés et les sans-culottes levés par les factions investissent les Tuileries et perpétuent un abominable massacre sur la garde suisse qui s’était rendue. Louis-Charles n’assiste pas à cette scène, car il est prisonnier avec sa famille dans la loge du logographe à l’Assemblée Nationale. A partir de cet instant, il ne connaîtra plus jamais la liberté. Violemment perturbé par l’irruption dans la salle des délibérations de soudards couverts de sang qui menacent de mort le Roi, Louis-Charles est transféré avec les siens dans la forteresse du Temple le 13 août. Il n’en ressortira jamais plus.

Au début, la famille royale est réunie. L’enfant partage sa captivité avec ses parents, sa soeur aînée Marie-Thérèse, sa tante Madame Elisabeth et deux fidèles serviteurs nommés Hue et Cléry. De nombreux livres sont accessibles dans les archives de la forteresse, ce qui permet aux adultes de poursuivre l’instruction et l’éducation des enfants, le tout au milieu des brimades quotidiennes de gardiens fanatisés. Louis-Charles, pourtant, ne se départ pas de sa joie de vivre, heureux de passer du temps avec son père, et trouvant toujours à s’occuper entre ses leçons, ses jouets et ses promenades dans la cour -même si ces dernières sont l’occasion d’un redoublement de vexations de la part des gardes.

Séparé une première fois de sa mère, le garçon vit un mois en compagnie de son père, puis est remis aux femmes pendant toute la durée du procès de Louis XVI. Il ne reverra son père que la veille de son exécution. La scène est déchirante. Louis XVI fait promettre à son fils de pardonner à ses bourreaux, et de ne jamais chercher à venger sa mort. Louis-Charles n’oubliera jamais cette recommandation et s’efforcera jusqu’à la fin de sa courte vie à chasser toute haine de son coeur. Le lendemain matin, 21 janvier 1793, son père est guillotiné. Tandis qu’on emmenait son père, l’enfant se jetait aux pieds des gardes en leur suppliant de le laisser descendre pour parler aux révolutionnaires et leur implorer d’épargner son père. Mais en vain : à dix heures vingt ce jour-là, Louis-Charles devient Louis XVII. Il avait bientôt huit ans.

 

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Les enfants de Louis XVI

Sa mère fait venir des vêtements de deuil pour elle et ses enfants. Vêtu d’un costume noir, Louis-Charles continue à étudier avec sa mère et sa tante Madame Elisabeth. Les jours où les gardiens en faction se montrent compatissants, elle lui apprennent des chansons. La belle voix du jeune garçon résonne alors dans la lugubre tour...

 En mai, Louis-Charles tombe gravement malade. Il est alité et a une très forte fièvre. Les conditions de vie insalubres qu’on lui inflige depuis neuf mois l’ont rendu tuberculeux. Pendant deux ans, il luttera avec une robustesse étonnante contre cette maladie qui finira par avoir raison de lui... ainsi que les mauvais traitements qui vont dès lors devenir insoutenables.

 

La cruelle tutelle de Simon

Le 3 juillet 1793, le petit garçon tuberculeux est arraché sans ménagement à l’amour de sa mère et de sa famille.Marie-Antoinette s’agenouilla à la hauteur de son enfant et le prit dans ses bras. Comme le petit garçon est suffoqué par les sanglots, elle fixe son attention en le regardant bien en face et en lui parlant d’une voix douce, les mains sur ses épaules étroites agitées de soubresauts. « Mon enfant, nous allons nous quitter. Souvenez-vous de vos devoirs quand je ne serai plus auprès de vous pour vous les rappeler. N’oubliez jamais le bon Dieu qui vous met à l’épreuve, ni votre mère qui vous aime. Soyez sage, patient et honnête, et votre père vous bénira du haut du ciel. »

Puis elle fait un dernier câlin au petit. Après cela, elle confie l’enfant en larmes aux commissaires. Louis-Charles commence par faire un pas vers la porte, mais cet horrible pressentiment qu’il ne reverra plus jamais sa mère est toujours là, et au moment de franchir le seuil il échappe à ses geôliers et court se réfugier dans les bras de Marie-Antoinette. Fou de chagrin, il enfouit son visage dans la robe de sa mère. « Allons, il faut obéir, il le faut », dit la Reine en s’évertuant à paraître forte et digne, mais déjà sa voix s’éteint dans les sanglots, et on sent tout l’effort que lui coûte cette simple phrase.

 

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Louis XVII enlevé à sa famille ; peinture de Jean-Jacques HAUER   

Désormais, Louis-Charles devra vivre au second étage de la tour, sous la tutelle du cordonnier Antoine Simon, un révolutionnaire fanatique que la Convention a chargé « d’éduquer » le jeune roi pour en faire un parfait sans-culotte. Ne pouvant sacrifier un tel otage, les révolutionnaires ont trouvé une solution intermédiaire pour éliminer cette incarnation de la royauté qu’est Louis-Charles : en faire un souverain sans-culotte.

Tous les jours, le petit garçon subit rosseries et humiliations. Terrorisé, ployant sous les coups, ne cessant de pleurer l’absence de sa mère à laquelle on l’a arraché pour le livrer à Simon, il est sommé de jurer fidélité à la République, et d’apprendre par coeur des chants révolutionnaires et paillards. Il résista noblement au début, exigeant même qu’on lui montrât le décret ayant ordonné tant de souffrances, puis, brisé, il dut se soumettre à toutes les exigences de son maître.

 

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Pour Louis-Charles les humiliations étaient pires encore quand Simon amenait avec lui dans la tour ses amis de beuverie, devant lesquels il aimait se vanter, démonstration à l’appui, de mater le jeune Roi de France. Le 6 août, la ville de Montbrison s’étant soulevée contre l’oppression au cri de « vive le Roi Louis XVII! », Simon présenta le petit Prince à la cantonade en déclamant : « Voici le Roi de Montbrison. Je m’en vais l’oindre, l’encenser et le couronner! »

Et, joignant le geste à la parole, il l’oignit en lui renversant son verre sur la tête et en lui frottant douloureusement les cheveux, l’encensa en lui soufflant des bouffées de sa pipe à la figure et le couronna en le coiffant du bonnet phrygien. Tous les convives hurlaient de rire, monstres se pâmant devant les sévices infligés à un enfant. Devant la petite figure rouge de colère et de honte de Louis-Charles, l’immonde précepteur demanda alors à sa jeune victime : « Que me ferais-tu, Capet, si tes amis te délivraient et si tu devenais Roi de France pour de vrai? »

Et alors cet enfant, cet enfant qui avait les meilleures raisons du monde pour souhaiter le malheur de Simon, cet enfant imposa le silence et le respect à tout le monde en répondant : « je vous pardonnerais ».

Ce jour-là, à n’en pas douter, le bon Roi Louis XVI dut, comme l’avait dit Marie-Antoinette, bénir son enfant du haut des cieux. Car il fallait voir avec quelle grandeur d’âme son fils honorait ses dernières volontés! Car c’était ainsi que ces deux grands Rois martyrs (le jeune âge du second n’excluant pas la grandeur) se vengeaient de leurs bourreaux : par leur invincible Pardon.

 

En octobre, le journaliste Hébert, le procureur Chaumette et le maire Pache conçoivent un plan répugnant (et parfaitement inutile) pour charger le dossier d’accusation de Marie-Antoinette dont le procès va s’ouvrir. Simon sera leur instrument. A force de coups, de jeûnes forcés, de saouleries et de menaces de guillotine -menaces qui faisaient s’évanouir de terreur le pauvre enfant-, Simon et ses commanditaires parvinrent à contraindre Louis-Charles, en présence de sa soeur et de sa tante, à confirmer et à signer, alors même qu’il n’en comprenait pas le sens, une déposition écrite et inventée de toutes pièces par l’infâme Hébert, et qui accusait Marie-Antoinette d’attouchements. La signature de l’enfant au bas du procès verbal, tremblée et méconnaissable, est un aveu criant des mauvais traitements qu’il subissait, de son bouleversement, de son état de délabrement psychologique et de la violence qu’on lui faisait pour qu’il exécute l’horrible volonté de ses tortionnaires.

 

L’emmurement et l’agonie

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Louis XVII dans sa prison, par Jean-Baptiste MEUNIER

Malgré tout ce que Louis-Charles avait déjà subi, le pire n’arriva que le 19 janvier 1794, quand la Convention décida qu’elle avait assez perdu de temps avec le petit roi. Commence alors la période de l’emmurement, qui durera six mois. Le jeune roi, qui va sur ses neuf ans, est jeté au fond de sa chambre, dont on condamne la porte. Pendant six mois sans interruption, il vivra dans cette pièce minuscule, où n’entre pas même la lumière du jour puisque la fenêtre, comme la porte, est condamnée. La nourriture lui est passée à travers un guichet. Aucun accès au cabinet d’aisance : l’enfant, qui est déjà malade, va vivre pendant six mois au milieu de ses déjections. Il n’a ni visite, ni lumière, ni livre, ni jouet pour se distraire. Terrorisé, malade, rejeté de tous, écrasé par le chagrin, il est sur le point de mourir d’inanition lorsque Robespierre est renversé le 28 juillet 1794 (9 thermidor). Le soir même, Barras, nouvel homme fort du régime, se rend à la prison du Temple et fait sortir l’enfant de son isolement. Louis-Charles est dans un état qui dépasse l’imagination. Sa seule parole, lorsque ses nouveaux geôliers ouvrent enfin la porte de sa cellule après six mois d’isolement, est pour leur dire qu’il voudrait mourir.

Il faudra pourtant attendre encore un mois pour que ses gardiens le lavent, le soignent, lui coupent les cheveux et les ongles, l’habillent de linge frais et nettoient sa chambre de fond en comble. Trois gardiens se succèderont d’ici la mort de l’enfant : Christophe Laurent, Jean-Baptiste Gomin et Etienne Lasne. Ces hommes se montrèrent humains et firent de leur mieux, dans la mesure de leurs maigres moyens, pour adoucir le sort de l’enfant royal et le distraire un peu. Mais Louis-Charles est au-delà de cela désormais : en état de catalepsie, tuberculeux au dernier degré, il n’a plus aucune force et ne parle presque jamais, sauf pour donner des réponses très brèves que ses gardiens doivent lui soutirer avec insistance. Il ne gémit même pas de douleur, alors que ses poignets et ses genoux sont noués par une arthrose tuberculeuse qui le fait terriblement souffrir. Il a bien trop peur des hommes désormais pour leur faire confiance, et seules les cajoleries d’une mère pourraient peut-être l’aider à sortir de son silence.

Et justement, toutes les pensées de l’enfant vont vers sa mère. Il ignore que Marie-Antoinette a été guillotinée le 16 octobre 1793, et pense qu’elle est toujours enfermée au troisième étage de la tour. Un jour, rassemblant ses dernières forces et ses dernières volontés, l’enfant moribond, qui ne parle presque jamais, demande à Gomin de le laisser revoir sa mère une dernière fois avant de mourir. Une requête que le gardien ne peut évidemment accorder.

 Une semaine plus tard, le garçon entre dans le dernier tournant de son agonie. Il ne lui reste plus que deux jours à vivre, et c’est alors, et seulement alors, que le médecin décide de le tirer de son cachot pour l’allonger dans une belle chambre bleue, illuminée par le soleil, à l’autre bout du bâtiment. Louis-Charles a l’air de s’y remettre, mais au matin du dernier jour, son mal a tant empiré qu’il en devient intransportable. Veillé par Gomin et Lasne, le petit garçon souffre terriblement. Sa maladie a en effet dégénéré en péritonite tuberculeuse. Délirant de fièvre, il croit entendre sa mère chanter. Retrouvant un ultime éclair de joie, il se redresse, tire sur le bras de son gardien, se penche pour lui faire une confidence...et meurt dans ses bras. En ce 8 juin 1795, le petit martyr s’en est allé. Il avait dix ans, deux mois et douze jours.

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S.A.R. Louis Alphonse de Bourbon (Louis XX)

S.A. le duc d’Anjou tient l’urne en cristal qui contient le cœur de Louis XVII lors de la cérémonie solennelle de déposition de cette relique dans la Basilique de Saint-Denis, à Paris, le 8 juillet 2004

04/05/2010

Reunion du Cercle Robert de Baudricourt

Reunion du Samedi 22 mai 2010

 

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Etude Légitimiste
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- " Groupes réducteurs et Noyaux dirigeants "
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