f1g2a3s4b5

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

26/04/2010

La cérémonie du sacre du Roy de France

bapteme_clovis_2.jpg

Le sacre des rois de France évolue tout au long du Moyen Âge et connaît encore quelques modifications sous l'Ancien Régime.

Il consiste d'abord en une simple onction sur le front du souverain (avant 816), à laquelle s'ajoute le couronnement, la remise d'un sceptre et le serment de défendre l'Eglise (ordo d'Hincmar), l'apparition de l'anneau et de l'épée (Xe siècle), l'adoubement du chevalier (sacre de Philippe Auguste, 1179), le serment contre les hérétiques (début du XIIIe siècle).

Au XIVe siècle est introduit le lever du Roy et la procession depuis le palais de l'archevêque jusqu'à la cathédrale (sacre de Charles V, 1364).

 

couronne_rmn3.jpg
Couronne de Louis XV
.
.
.
Le lever du Roy et la procession

La cérémonie se déroule un dimanche, ou à l'occasion d'une grande fête liturgique (Ascension, Assomption, Toussaint).

Arrivé la veille, le Roy se prépare à son ministère en passant une partie de la nuit en prières, avant d'aller dormir au palais de l'archevêque (actuel palais du Tau).

C'est là qu'au lever du jour deux des pairs ecclésiastiques, l'évêque de Laon et l'évêque de Beauvais, viennent le chercher.

Commence alors un dialogue entre le chantre de la cathédrale et le grand chambellan. Le premier frappe avec son bâton à la porte de la chambre royale. "Que demandez-vous ?" demande alors le grand chambellan de l'intérieur. "Le Roy", répond le chantre. "Le Roy dort".
Ce rituel, fixé définitivement sous Louis XIII, est répété à trois reprises puis, à la fin du troisième dialogue, l'évêque de Laon dit : "Nous demandons Louis [ou Charles...] que Dieu nous a donné pour Roy".
La porte s'ouvre alors et le Roy est conduit en procession, au chant du Veni Creator, à l'intérieur de la cathédrale où l'attend le prélat consécrateur.

sceptre_rmn1.jpg
Sceptre de Charles V / Statuette de Charlemagne
.
.
Les serments, la remise des regalia et l'onction royale

Une fois le Roy assis au milieu de la cathédrale, l'archevêque de Reims part accueillir la Sainte Ampoule, apportée en cortège par les moines de Saint-Remi et escortée par les barons.

La fiole est déposée sur l'autel aux côtés des regalia, les insignes de la dignité royale conservés à l'abbaye de Saint-Denis, la nécropole des rois de France. 

Le Roy prête ensuite plusieurs serments. Debout, devant le maître-autel, sur lequel sont également posés les Evangiles et un reliquaire de la Vraie Croix, il promet de défendre l'Eglise, de lui conserver ses privilèges canoniques, de garder la paix et la justice de ses peuples et de chasser les hérétiques.

 

Simplement vêtu de sa tunique et d'une chemise échancrée aux différents endroits où doivent être pratiquées les onctions, le Roy reçoit les insignes du chevalier, l'épée et les éperons d'or qui font de lui le bras séculier de l'Eglise. Prosterné devant l'archevêque, il est oint, avec le chrême de la Sainte Ampoule, sur la tête, la poitrine, entre les épaules et sur chacune d'elles, aux jointures des bras et sur les mains.

Le Roy reçoit enfin

l'anneau, le sceptre et la main de justice.

epee_rmn2.jpg
Epée du sacre des rois de France
.
.
.
Le couronnement, l'intronisation, le sacre de la Reine et la remise des offrandes
.
.
Les douze pairs du royaume, six ecclésiastiques et six laics, prennent alors place auprès du Roy.
L'archevêque de Reims, les évêques de Beauvais, Châlons, Langres, Laon et Noyon, les ducs d'Aquitaine, de Bourgogne et de Normandie et les comtes de Champagne, de Flandre et de Toulouse soutiennent ensemble la couronne au-dessus du Roy avant que l'archevêque ne la pose seul sur la tête du nouveau souverain.
Assis sur un trône dominant le jubé, le Roy reçoit l'hommage de l'archevêque et des onze autres pairs, tandis que retentit à chaque fois l'acclamation
"Vivat rex in æternum !",
reprise par la foule. Des oiseaux sont lâchés dans l'église tandis que retentissent les cloches des églises de la ville.

 

En raison du jeune âge des souverains lors de leur avènement, peu de reines furent sacrées à Reims, sinon, la cérémonie avait lieu à l'abbaye de Saint-Denis. Si le Roy est marié, c'est à ce moment de la cérémonie que prend place le sacre de la Reine, laquelle reçoit à son tour deux onctions sur la tête et la poitrine ainsi que des regalia plus petits tels que couronne, anneau, sceptre, main de justice.

 

Le Roy assiste ensuite à la messe depuis son trône. Au cours de l'offertoire, il apporte à l'archevêque le pain et le vin, ainsi que treize pièces d'or symbolisant son union avec le peuple. Il communie enfin à l'autel sous les deux espèces, dans le calice dit "de saint Remi".

 

calice.jpg
Calice du sacre
.
.
Les cérémonies extérieures au sacre

La messe terminée, le Roy se rend au palais du Tau pour le festin du sacre.
A l'image du Christ au cours de la Cène, il prend place au milieu des douze pairs
, avec ses ornements, couronne sur la tête, le connétable brandissant l'épée devant lui.
Quelques invités soigneusement choisis par l'étiquette assistent au repas, des princes du sang, des ambassadeurs, des seigneurs, des grands officiers du royaume.

Roy thaumaturge
depuis les miracles attribués à Louis VI (1108-1137), le souverain capétien prend l'habitude, le surlendemain de son sacre, de toucher les malades atteints des écrouelles (infection tuberculeuse des ganglions). Cette cérémonie, dont Jean de Joinville rapporte que Louis IX la pratiquait chaque semaine, consiste en un rituel du signe de croix sur les plaies, accompagné de la formule :

"Le Roy te touche, Dieu te guérit."

 

salle_festin_palais_tau.jpg
La salle du festin du Palais du Tau
 

25/04/2010

36e anniversaire de S.A.R. Monseigneur Louis de Bourbon

24791_380601532946_14247182946_3986722_6424950_n.jpg

36e anniversaire de S.A.R. Monseigneur Louis de Bourbon, duc d'Anjou et de Bourbon, chef de la Maison de France, ainé de Capétiens, grand maître des Ordres du Saint-Esprit et de Saint Michel, en droit Sa Majesté Très Chétienne Louis XX, Roy de France et de Navarre.

Vivat rex in aeternum ! Montjoie Saint Denis !

22/04/2010

L’action de l’Etat Républicain contre la famille chrétienne.

divorce.jpg

 

Peu soucieuse des péripéties de l’histoire, de la politique ou du droit, la Révolution satanique poursuit inexorablement son oeuvre. L’hyène sanguinaire, renonçant à guillotiner les têtes par centaines sur les places publiques, préfère maintenant les écraser par milliers dans le ventre des mères. Dénonçée, combattue, freinée, momentanément vaincue même, elle n’en continue pas moins d’avancer de sa démarche torse, selon les périodes, à petits pas, à pas feutrés ou, au contraire, à pas de géant lorsqu’elle parvient à rendre la torpeur à ce point générale qu’elle est de plus en plus seule à pouvoir mesurer ses triomphes, la gloire recherchée par Satan n’étant pas de triompher des hommes devant les hommes, piètre satisfaction, mais de triompher des hommes contre Dieu, orgueil suprême, le seul qui puisse lui convenir.

 

La révolution progresse en ce moment irrésistiblement car son maître a réussi cet exploit de mettre à son service, non seulement ceux qu’il a toujours suscités pour la propager mais aussi la plus grande partie de ceux qui devraient la combattre mais qui, pour ne pas s’avouer vaincus, sont allés traîtreusement grossir les troupes de l’Ennemi, l’ouverture au monde qu’ils invoquent pour se justifier ne parvenant pas, malgré tous leurs efforts, à dissimuler leur piteuse capitulation devant ce Monde pour lequel le Christ a refusé de prier. Pourtant, il faut bien constater que, depuis 1789 et jusqu’au dernier Concile, c’est l’Eglise Catholique qui, dans notre pays notamment, a permis à la République issue de la Révolution de durer pendant plus de deux siècles. Elle s’est efforcée pendant tout ce temps - avec qu’elle persévérance et au prix de quels abandons ! - de pactiser avec la révolution en lui apportant, non pas, bien sûr, un « supplément d’âme », mais ce minimum d’âme qui lui était nécessaire pour se rendre supportable.

 

C’est paradoxalement peut être, le « fruit de Concile » le plus évident - sinon le plus inattendu - que ce renoncement de l’Eglise à rendre la Révolution un peu moins contraire à l’ordre naturel, un peu moins inhumaine, en « s’ouvrant au monde », ce qui ne signifie pas autre chose que de l’abandonner à lui-même, à défaut de le rejoindre...Dans ce « mariage adultère de l’Eglise et de la Révolution dont ne pouvait naître (au moindre mal) que des bâtards » ce n’est pas l’Eglise qui a baptisé la Révolution mais c’est la Révolution qui a fait de nouveaux adeptes.

Ainsi, pendant deux siècles, l’Eglise a permis à la Révolution, quel que soit l’adjectif dont on l’affuble - libérale, socialiste, marxiste ou mondialiste... - de disposer du temps nécessaire pour amener les esprits, d’abord par l’école puis par les puissants moyens de communication, à détruire eux-mêmes la civilisation occidentale et chrétienne, son but ultime.Ses idées, dont beaucoup et notamment les plus essentielles sont communes aux différents aspects sous lesquels elle se présente tour à tour ou simultanément, imprègnent les mentalités, les sensibilités, les volontés, les intelligences (le communisme peut bien officiellement disparaître puisque ses erreurs restent tenacement répendues partout, comme Satan peut bien faire croire qu’il n’existe pas puisque son action ne cesse de s’exercer sur nous tous par la tentation).

Bien évidemment, la Révolution ne pouvait que vouloir la disparition de la famille, base de la civilisation occidentale et chrétienne et, qui plus est, d’institution divine (« ce sacrement est grand »). L’objet de cette étude est de décrire comment elle arrive patiemment à ses fins par la voie de réformes législatives avec toutefois l’accélération rapide de ces dernières années, causée précisement par l’incapacité actuelle de l’Eglise Catholique d’exercer une influence quelconque dans ce domaine, comme dans bien d’autres (hélas !) .

 

L’explosion de 1789 alla tout de suite au bout de la logique révolutionnaire et rompit totalement avec la conception traditionnelle de la famille en laïcisant le mariage devenu contrat civil, comme n’importe quel autre contrat, pouvant être rompu par consentement mutuel, le divorce étant aussi largement admis.Bien sûr, comme dans tous les cas où l’idéologie se heurte trop brusquement à la réalité, il fallut « reculer pour mieux sauter », revenir en arrière pour s’y prendre autrement.Ce fut l’oeuvre du Code Civil de 1804. Comme on ne supprime bien que ce que l’on remplace, pour détruire une institution religieuse, il n’y a rien de mieux que de la « singer ».

L’Etre Suprême ou la Déesse Raison « singe » Dieu. L’enseignement laïque « singe » l’enseignement catholique (et non pas l’inverse comme les autorités ecclésiastiques l’ont cocassement proclamé, il n’y a pa si longtemps) et nous voyons bien actuellement à quel degré de « singeries » il en est arrivé.De la même manière, le mariage du Code Civil « singe » le mariage religieux car s’il reste, bien sûr, un contrat civil, il est réglementé sur de nombreux points par des emprunts au droit canonique. Le divorce devient difficile et sera même supprimé en 1816.

Louis de Bonald.jpg
(Louis de Bonald, il contribua à faire abolir le divorce en 1816.)

En tous cas, le Code Civil, sans reprendre en tous points le droit de l’Ancien Régime, revient nettement sur les réformes révolutionnaires.

La Révolution recule donc.. momentanément et comprend qu’avant de revenir à la charge il faut préparer les esprits. D’où son combat acharné et victorieux pour l’école laïque, instituée en 1881 avec Jules Ferry. Elle va alors oeuvrer à la transformation progressive de la société, et surtout des moeurs, et reprendra l’offensive avec la Loi Naquet du 27 juillet 1884 sur le divorce organisé comme un régime d’exception (tactique qui sera reprise plus tard pour l’avortement), sans divorce par consentement mutuel, en améliorant cependant le sort des enfants naturels. Mais c’est essentiellment à partir du début du XXè siècle qu’elle mettra en place le plan qui lui permettra d’aboutir à ses fins.

Se réclamant, dirait-on aujourd’hui, du «principe de protection», l’Etat va intervenir de plus en plus dans la vie familale, comme l’a mis en lumière le Doyen Carbonnier dans un article remarqué sur « la Famille, 50 années de transformations dans la famille française » paru dans l’édition 1983 de son célèbre ouvrage Flexible droit pages 139 et suivantes. Le Doyen fait bien ressortir que cette époque se caractérise essentiellement par l’ ETATISATION de la famille car l’état intervient pour protéger la famille contre l’illetrisme, contre la pauvreté et contre l’autoritarsime des parents : ce sont les lois sur l’instruction publique obligatoire, sur les prestations familiales et sur l’assistance éducative.

 

A partir des années 1960, trois idéologies fondamentales vont inspirer une inflation considérable des réformes du droit de la famille accentuant radicalement la tendance manifestée précédemment.

La première de ces idéologies issue directement des Lumières est celle de la prééminence de la volonté individuelle, non plus seulement membre de la famille. Il devient normal que chaque personne puisse décider à sa guise de sa vie familiale. Cette recherche égoïste du bonheur individuel a pour conséquence l’instabilité de la famille et la perte de sa cohérence, et ruine la notion même de famille basée, au contraire, sur la recherche du bonheur des autres par le don de soit.

Les deux autres idéologies qui interviennent puisamment sur le droit comtemporain de la famille sont aussi anciennes que la première mais elles sont actuellement véhiculées dans toute l’Europe avec insistance sous l’influence de la Convetion Européenne des Droits de l’Homme.

Il s’agit de l’égalité absolue, d’une part, entre l’homme et la femme et, d’autre part, entre tous les enfants qu’ils soient légitimes, naturel ou adulterins.

Ainsi, après les lois de 1965, 1970, 1975 et 1985, les époux peuvent agir seuls, la femme peut notamment avorter sans le consentement de son mari. Le divorce par consentement mutuel est rétabli et un projet de loi prévoit le divorce-répudiation « car au XXIè siècle, on n’oblige pas les egns à vivre ensemble s’ils n’en ont plus envie ». Plusieurs lois successives bouleversent dans le même esprist la législation sur l’adoption en 1966, 1976, 1996 sur l’autorité parentale qui se transforme en démocratie parentale avec des lois de 1964, 1970, 1987, 1993, 2002 consacrant la dissociation du couple et de la parenté, sur les régimes matrimoniaux en 1956, sur la filiation en 1972, 1982, 1993, 1994, l’enfant naturel entrant dans la famille de son auteur (art. 334 du Code Civil).En même temps qu’il mettait en place les causes de la désagrégation de la famille, le législateur s’évertuait à tenter d’en limiter les effets dans « l’intérêt de l’enfant ». Ce vague critère de l’intérêt de l’enfant est donc devenu omniprésent en droit. Il concerne aussi bien l’adoption que l’autorité parentale destinée à « protéger l’enfant dans sa sécurité, sa santé et sa moralité (sic)» (article 371 - 2 du Code Civil) ou les mesures éducatives.

Mais il fallait aussi prévoir, bien sûr, le règlement des difficultés provenant d’une opposition pouvant survenir entre les époux idéologiquement, et non logiquement, égaux en ce qui concerne aussi bien la vie de la famille que l’appréciation de l’intérêt de l’enfant. Le droit contemporain a donc consacré le fameux « ménage à trois », le Juge aux Affaires Familiales pouvant intervenir en de multiples occasions dans la vie familiale, la loi ne pouvant jamais appréhender l’infinie variété de l’immense complexité du phénomène familial. Le juge s’est donc vu octroyer une marge de manoeuvre considérable pour s’immiscer dans la vie familiale. Il peut prononcer la séparation de corps et même le divorce quelle qu’en soit la cause. Le chef de famille n’existant plus, il fallait bien qu’un tiers le remplace. La famille, même provenant d’un mariage légitime, est ravalée au rang d’un simple groupement de fait : le droit appartient au juge.

C’est pourquoi, en même temps qu’il déposait ainsi une multitude de mines prêtes à exploser à l’intérieur de la famille légitime, le législateur s’est efforcé de lui nuire, de l’extérieur, en donnant un statut juridique à des situations de fait ayant pour but non seulement d’imiter mais de parodier le mariage et la famille. C’est toujours la même technique qui est mise en oeuvre : pour détruire, il faut remplacer pour remplacer, on ne peut que « singer ». La loi du 15 novembre 1999 institue le Pacte civil de solidarité, pseudo mariage temporaire, et, pour la première fois, définit légalement le concubinage. mais, qui plus est, ce nouveau contrat et cette union de fait peuvent exister entre deux personnes du même sexe, parodies grotesques du mariage tournant la famille en dérision. Le législateur commence aussi à s’intéresser aus familles « monoparentales » et aux familles « recomposées » dont les appelations signifient bien ce qu’elles sont. Le caractère éminement institutionnel du mariage et de la famille traditionnelle s’est effacé peu à peu au point de disparaître totalement.

Le mariage et la famille malgré encore quelques apparences trompeuses sont livrés à la libre fantaisie des époux qui peuvent, en réalité, règler leurs rapports comme ils veulent, les conflits qui ne manqueront pas de naître entre eux étant naturellement réglés par un tiers qui sera de moins en moins un juge mais le plus souvent un médiateur ou autre psychologue, sociologue, bientôt familiologue délégué par lui. Le libéralisme avait préparé les esprits à la disparition du mariage, le socialisme à réaliser l’essentiel des réformes. Le libéralisme actuellement au pouvoir n’a plus qu’à parachever cette grande oeuvre révolutionnaire : prélude à la sauvagerie méthodiquement organisée.

 

Pourtant la loi devrait, systématiquement favoriser la famille légitime fondée sur le mariage, la plus féconde parce que la plus stable, la plus éducative de la vie en commun et la mieux placée pour faire de l’enfant un homme. Si vous voulez apprendre à un enfant à se dominer et à contrôler ses pulsions, si vous voulez lutter contre la délinquance, la drogue et les sectes, pensez à la famille légitime plus qu’à la police, à la justice et à la prison. Mais plutôt que de renoncer à ses utopies, l’Etat totalitaire préfère épuiser ses contribuables en augmentant les effectifs de la police et de la justice et en construisant des prisons de plus en plus nombreuses parce que de plus en plus nécessaires.

 

On ne peut mieux servir le Royaume de France qu’en lui donnant des familles fécondes selon l’ordre naturel et chrétien, en dehors donc du capharnaüm législatif de l’Etat révolutionnaire.

 

C'est « l’expérience de la tradition » qui s’impose encore dans ce domaine.

21/04/2010

Chouan en avant !


20/04/2010

Biographie

Jean-Nicolas STOFFLET, dit « l'Allemand »  (1753-1796)

bull4.jpg

Né le 3 Février 1753 à Barthélémont près de Lunéville, en Lorraine, Jean-Nicolas Stofflet est fils de meunier. Il entre dans l’armée en 1770 et la quitte en 1786 pour suivre le marquis de Colbert dans le Maine et Loire où il devient garde-chasse des forêts de Maulévrier.

En Mars 1793, il prend les armes et participe à de nombreux combats aux côtés de La Rochejaquelein, Cathelineau, Bonchamps et Lescure. Il devient rapidement un des principaux chefs royalistes en s’imposant par son audace et sa bravoure.
Saumur, Nantes, Cholet, Laval, Entrammes, Granville …, il prend part aux triomphes et aux malheurs de l’armée vendéenne.

Après la déroute du Mans, le soir du 16 Décembre 1793, les vendéens arrivent à Ancenis. La Rochejaquelein et Stofflet passent le fleuve mais la foule reste de l’autre côté, les embarcations étant peu nombreuses. Le lendemain, Westermann arrive avec ses hussards. Assaillis par les républicains, les royalistes ne peuvent toujours pas traverser le fleuve et se dirigent vers Savenay où ils seront anéantis.

Stofflet et La Rochejaquelein sont réduits à errer sur l’autre rive de la Loire. Le 1er Février 1794, à la tête de 1000 paysans, Stofflet attaque les républicains près de Gesté. Puis, les victoires se suivent : le 6 Vezins, le 7 Vihiers près de Cholet. Mais Cordellier arrive derrière Stofflet et dissipe les paysans. Stofflet veut prendre sa revanche et attaque Cordellier à Beaupréau le 14 Février mais peine perdue, les républicains sont les plus forts.

bull2.jpg
(Portrait de Jean Nicolas Stofflet)

Le 24 Février, il décide de prendre Bressuire et cette fois-ci, c’est le succès tant attendu. On propose d’élire Stofflet, généralissime mais celui-ci préfère la création d’un Conseil Supérieur composé de sept membres. La décision de reprendre Cholet est adoptée. Stofflet précipite sa marche. Son armée s’éloigne avec le butin mais est dispersée par celle de Huché. Stofflet se venge en attaquant Mortagne le 25 Mars et brûle la ville.

Le 22 Avril, au château de La Boulaye, toutes les armées se réunissent sur proposition de Stofflet. Charette réclame la nomination d’un généralissime. L’abbé Bernier dissuade Stofflet d’accepter et il est décidé que les armées agiraient ensemble pour délivrer l’Anjou. Les quatre chefs présents prêtent serment de se secourir mutuellement et demande la peine capitale pour celui qui violera ce serment.

37-H.jpg
(Portrait de l'abbé Bernier)

Les armées se dirigent vers Saint Florent pendant que Marigny part chercher ses troupes. Avant d’attaquer, ils attendent Marigny qui ne vient pas. Celui-ci apparaît avec 2000 hommes après la bataille. Il est informé aussitôt qu’il doit abandonner son titre de général divisionnaire. Le 29 Avril, un Conseil de Guerre présidé par Stofflet accuse Marigny d’avoir violé le serment. Charette vote le premier la mort suivi de 22 membres ; 10 autres proposent une peine moins forte. La sentence sera exécutée par celui des généraux qui pourra saisir le coupable. Six semaines plus tard, les chasseurs de Stofflet découvrent Marigny. La sentence est exécutée vers le 10 Juillet 1794.

La Convention essaie de mettre fin à cette guerre. Un décret d’amnistie est voté le 2 Décembre 1794 et le 23 des négociations sont entamées avec les Vendéens. Charette reçoit les premiers émissaires républicains le 25 Décembre 1794.

Le 28 Janvier 1795, Stofflet demande le rétablissement du trône dans un manifeste contresigné par l’abbé Bernier. Le 12 Février, il n’est pas présent à La Jaunaye pour l’entrevue avec les républicains. Quatre divisionnaires de l’armée d’Anjou réclament un délai de trois jours pour faire venir Stofflet. Le 17 Février, il n’est toujours pas arrivé, la paix est signée sans lui (Traité de la Jaunaye). Il arrive le lendemain mais il est trop tard. Stofflet réplique par une déclaration d’hostilité à l’égard des signataires de la proclamation.

Menacé par les armées républicaines, Stofflet marche vers la Loire. La menace s’accentue et il ordonne une levée mais n’arrive à mettre sur pieds qu’une armée de 3000 combattants. Ils se précipitent sur Saint Florent mais tout est rapidement terminé. Stofflet en est réduit à son camp de Maulévrier où il ne peut s’opposer aux forces républicaines. Le 26 Avril 1795, Stofflet a tout perdu : ses soldats et son arsenal.

Charette reprend les armes mais Stofflet continue d’observer la paix. Le Comte d’Artois, frère de son roi, lui fait parvenir le brevet de Chevalier de Saint Louis, mais Stofflet ne reprend pas les armes. Avec l’abbé Bernier, il demande une entrevue à Hoche afin de lui renouveler leur fidélité.

Cependant en Janvier 1796, un ordre impérieux du Comte d’Artois oblige Stofflet à reprendre le combat. Le 26 Janvier 1796, il s’adresse à ses compagnons d’armes : Braves amis, le moment est venu de vous montrer ; Dieu, le Roi, le cri de la conscience, celui de l’honneur et la voix de vos chefs vous appellent au combat. Plus de paix ni de trêve avec la République ; elle a conspiré la ruine entière du pays que vous habitez … ".

Hoche ordonne que 30 000 hommes passent sur le territoire d’Anjou et du Haut Poitou. Il est loin d’avoir autant de troupes disponibles. Il se met à la tête d’une colonne et se dirige vers Cholet. Les paysans de leur côté, après un an de paix, ont changé leur manière de voir. Leurs prêtres ne sont pas inquiétés et célèbrent leur culte sans crainte, pourquoi recommencer la guerre ? Stofflet ne rassemble que 2 à 3000 hommes. La lutte n’est pas possible ; traqué, il se cache dans la forêt de Maulévrier.

L’abbé Bernier décide Stofflet à une conférence pour désigner l’ambassadeur des Armées Catholiques et Royales. Les pourparlers ont lieu le 23 Février à la ferme de la Saugrenière. Le soir même, l’abbé Bernier se retire à la ferme du Chêne Percé. Pendant ce temps, 200 hommes d’infanteries et 25 cavaliers cernent la métairie de la Saugrenière. Stofflet est fouillé et ligoté. Dépouillé de ses vêtements et pieds nus, il marche ainsi jusqu’à Chemillé. Puis, il est conduit à Angers.

Le 24 Février 1796, Hédouville écrit d’Angers au ministre de la guerre : Stofflet a été pris cette nuit avec deux de ses aides-de-camp, deux de ses courriers de dépêches et un domestique dans la ferme de la Saugrenière… Ils ont été amenés ici aujourd’hui par le général Mesnage : ils seront jugés aujourd’hui et fusillés demain… C’est aux mesures rigoureuses du général Hoche et à la grande activité dans laquelle il a maintenu nos troupes, dans le ci-devant royaume de Stofflet, que nous devons la prise du parjure Stofflet, qui n’a pu parvenir à faire soulever les campagnes et qui va recevoir sa juste récompense. "

Le lendemain, Stofflet comparaît devant un conseil de guerre. Il a été pris les armes à la main, en conséquence, il est condamné à mort. Quelques heures plus tard, il arrive au Champ-de-Mars et commande le feu en criant : Vive la religion, Vive le Roi ! ".

bull8.jpg
(Statue de Jean Nicolas Stofflet)

10/04/2010

La Doctrine des deux Glaives

reims_jeanne_sacre.jpg

La Doctrine des deux Glaives

 

 

Qui connaît cette doctrine traditionnelle de l' Eglise? Elle dérange, en effet. Elle dérange car elle donne au Pape en quelque sorte un droit de regard sur l' activité des chefs laïcs. Il faut bien le comprendre: le Pape n' a pas à gouverner les institutions humaines confiées aux laïcs. Néanmoins, il a un certain droit de regard...

Qui s' en souvient encore?

 

Le Christ est Roi. Il est Roi par nature, en tant que Créateur, et par conquête, puisqu' il nous a rachetés par son Sang. Autrement dit toutes nos actions, privées et publiques, doivent lui revenir et ainsi que celles des gouvernants.

 

Le Pape est Son représentant. Au nom de Dieu, le Pape doit gouverner les hommes… Mais il doit le faire de deux manières. D' abord, il gouverne directement (Enseignement et Sacrements) les fidèles par le biais du Clergé. Enfin, indirectement.: en effet, les chefs laïcs sont redevables à Dieu, et donc à Son Eglise, en raison du pêché. Sans se mêler du gouvernement des hommes, l' Eglise a cependant le droit de juger la conduite de leurs chefs.

 

Rappel : La Doctrine des Deux Glaives est également nommée Doctrine Politique et Sociale de l'Eglise. Elle se trouve codifiée par Boniface VIII dans sa bulle de 1302 : Unam sanctam et concerne les laïcs qui ont une responsabilité civique. Elle rappelle enfin avec force que le pape a un pouvoir de juridiction direct et indirect.

 

Le pouvoir indirect du Pape sur les Rois se fonde sur deux motifs :

 

1- la supériorité de la fin de l'Autorité spirituelle (qui a les promesses de la vie éternelle) sur l'Autorité temporelle

2- le pêché originel qui fonde l'Eglise à contrôler l'action du chef laïc, " in ratione peccati " en raison du peché.

 

C'est ce qui a permis aux papes de " déposer " certains Rois. Le prince est déposé. C'est à dire que le pape fait savoir à ses sujets que leur monarque a gravement pêché, ne s'est pas repenti et qu'ainsi l'autorité lui est enlevée par Dieu. Ceci dit, le Pape n'a pas de pouvoir politique. Dieu ne lui a pas donné comme pouvoir, celui d'intervenir dans la gestion des institutions en tant que décideur politique. Son pouvoir se borne à contrôler si le gouvernant gouverne chrétiennement son royaume.

 

Le Cardinal Pie écrivait : " Vouloir que l'Eglise de Jésus-Christ se démette du droit et du devoir de juger en dernier ressort de la moralité des actes d'un agent moral quelconque, particulier ou collectif, père, maître, magistrat, législateur, même roi ou empereur, c'est vouloir qu'elle se nie elle-même, qu'elle abdique son essence, qu'elle déchire son acte d'origine et les titres de son histoire, enfin qu'elle outrage et mutile Celui dont elle tient la place sur terre. " On ne saurait mieux dire.

 

Ce n'est pas la doctrine d'une théocratie (Islam…) Une théocratie, en effet, est la forme de gouvernement sur laquelle le Prince est roi et prêtre en même temps. Il y a, là, confusion des pouvoirs. Il n'en va pas de même en Chrétienté. La Doctrine des Deux Glaives exprime une union et une distinction des pouvoirs. Boniface VIII écrit : " Les deux glaives, le glaive spirituel et le glaive temporel, sont donc au pouvoir de l'Eglise. le premier est manié par l'Eglise, le second pour l'Eglise ; le premier par les prêtres, le second par les rois et les chevaliers."

05/04/2010

Reunion du Cercle Robert de Baudricourt

Reunion du Samedi 24 avril 2010

 

baudricourt.gif
..
..
..
Première partie : Etude
..
.
- La doctrine des deux glaives
.
.
.
Deuxième partie : Actualité politique
.
.
- une candidate de l'Alliance sur la liste régionale de l'UMP...**
*
.
.
Troisième partie : Etude Légitimiste
.
- Essai sur le libéralisme pratique

NÉCESSITÉ DE LA RÉSURRECTION DU CHRIST

Messe-tridentine--quand-le-pr--tre-tourne.jpg

Il fallait que le Christ souffrit et qu’il ressuscitât des morts. (Luc 24, 46)

La Résurrection du Christ fut nécessaire, pour cinq raisons :

1° Pour faire éclater la divine justice, à laquelle il appartient d’exalter ceux qui s’humilient pour Dieu, selon cette parole : Il a renversé de leur trône les potentats, et il a élevé les petits. (Luc 1, 52.) Et donc, comme le Christ, par amour et obéissance envers Dieu, s’est humilié jusqu’à la mort, il fallait qu’il fût exalté par Dieu jusqu’à la Résurrection glorieuse. Et c’est de sa personne qu’il est dit au Psaume (138, 1) : Vous m’avez connu, c’est-à-dire, vous m’avez approuvé, soit que je fusse assis, c’est-à-dire humilié et souffrant, ou que je fusse levé, c’est-à-dire glorifié dans la Résurrection.

2° Pour l’instruction de notre foi, parce que c’est par sa Résurrection qu’a été confirmée notre foi en la divinité du Christ, comme le dit saint Paul (1 Cor. 15, 14) : Si le Christ n’est pas ressuscité, notre prédication n’a plus d’objet, et votre foi elle-même devient sans objet. Et il est dit au Psaume (29, 10) : Quelle utilité dans mon sang, c’est-à-dire, dans l’effusion de mon sang, si je descends, comme par une graduation de maux, dans la pourriture? comme s’il disait : Aucune. Car, si je ne ressuscite pas aussitôt, et que mon corps soit corrompu, je ne pourrai pas prêcher, je ne ferai aucun gain, comme l’expose la Glose.

3° Pour le soutien de notre espérance, parce que, en voyant ressusciter le Christ, qui est notre tête, nous espérons que nous aussi, nous ressusciterons. Comme dit saint Paul (1 Cor. 15, 12) : Si l’on prêche du Christ qu’il est ressuscité des morts, comment certains d’entre vous peuvent-ils prétendre qu’il n’y a pas de résurrection des morts? Et Job (19, 25) : Je sais, par la certitude de la foi, que mon Rédempteur, c’est-à-dire le Christ, est vivant, ressuscité des morts, et qu’à cause de cela, je ressusciterai de la terre au dernier jour. C’est là l’espérance que j’ai et qui reposera toujours dans mon sein.

4° Comme plan de vie des fidèles, selon cette doctrine de saint Paul (Rom. 6, 4) : De même que le Christ est ressuscité des morts par la gloire du Père, de même nous aussi, menons une vie nouvelle : et plus loin : Le Christ ressuscité des morts ne meurt plus… Vous, de même, regardez-vous comme morts au péché, et vivants pour Dieu, dans le Christ Jésus.

5° Comme complément de notre salut, parce que de même qu’il a supporté des maux et qu’il a été humilié dans la mort pour nous délivrer du mal, de même, il a été glorifié dans la résurrection, pour nous promouvoir au bien, selon cette parole de saint Paul (Rom. 4 , 25) : Il a été livré à cause de nos péchés, et ressuscité à cause de notre justification. La Passion du Christ a opéré notre salut, pour ce qui concerne l’abolition du péché; sa résurrection, pour ce qui concerne le commencement et l’exemplaire du bien.

01/04/2010

Robert de Baudricourt

Robert de Baudricourt

Capitaine de Vaucouleurs

Robert de BAUDRICOURT († 1454). Seigneur du lieu, de Blaise, Buxy et Sorcy. Capitaine de Vaucouleurs depuis 1415, châtellenie du duché de Bar, dont relevait le village de Domrémy. Il accueillit tout d'abord fraîchement Jeanne d'Arc venu le trouver à Vaucouleurs, puis lui donne une escorte pour l'accompagner à Chinon. Conseiller et chambellan de René d’Anjou. Mort entre février et août 1454.

baudricourt.gif

Armes : d’or au lion de sable, couronné, lampassé et armé de gueules.

Cimier : une tête de lion d’or lampassé de gueules, dans un vol de sable, avec un tortil d’or et de sable et des lambrequins d’or doublés de sable