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31/08/2011

Au 31 du mois d'août


Au 31 du mois d'août (bis)
On vît venir sous l'vent à nous (bis)
Une frégate d'Angleterre
Qui fendait la mer et les flots
C'était pour attaquer Bordeaux

 

REFRAIN
Buvons un coup, buvons en deux
A la santé des amoureux
A la santé du Roi de France,
Et m... pour le Roi d'Angleterre,
Qui nous a déclaré la guerre

 

corsaire,chanson royaliste,surcouf,marineLe Commandant du bâtiment (bis)
Fit appeler son lieutenant, (bis)
Lieutenant, te sens-tu capable :
Dis-moi nous sens-tu, assez fort

Pour prendre l'Anglais à son bord ?

Le Lieutenant, fier et hardi (bis)
Lui répondit : Capitaine oui ! (bis)
Faites branle bas à l'équipage

Je vas hisser le pavillon
Qui rest'ra haut nous le jurons !


Le maître donne un coup d' sifflet (bis)
Pour faire monter les deux bordées (bis)

Tout est paré pour l’abordage
Hardi gabiers, fiers matelots
braves canonniers, mousses petiots !

Vire lof pour lof en arrivant (bis)corsaire,chanson royaliste,surcouf,marine

Je  l'abordions par son avant (bis)
A coups de haches de grenades,

De piqu', de sabres de mousquetons

En trois cinq sec, je l'arrimions

 

Que dira-t-on du grand rafiot (bis)

à Brest, à Londres et à Bordeaux (bis)

Qu'a laissé prendre son équipage

Par un corsaire de six canons

Lui qu'en avait trente et si bons ?

28/08/2011

Réunion du Cercle Robert de Baudricourt

La réunion prévue initialement en date du 03 septembre 2011 est reportée au samedi 10 septembre 2011 pour 16h00 à Pont à Mousson (54 700).

 

 

 

Renseignements et réservations au : 03 83 81 00 29 / 06  46 77 66 85

par courrier internet : ro.beaudricourt@sfr.fr 

 

24/08/2011

Les Provinces du Royaume de France

provinces Les Provinces sont les anciennes divisions administratives et politiques de la France réelle. Elles désignaient autrefois, surtout les grands fiefs qui avaient conservé leur individualité juridique à l'intérieur du Royaume de France, comme la Normandie, le Languedoc, le Dauphiné, la Provence ou la Bretagne...

Bien que la division de la France Catholique et Royale en vulgaires départements abstraits ait plus de deux siècles d'existence, le souvenir des provinces du Royaume reste vivace dans l'esprit des Français. On se dit volontiers provencal ou alsacien. Si les costumes traditionnels n'apparaissent plus aujourd'hui que dans les fêtes populaires, les dialectes survivent et sont encore employés. Mieux, les mouvements de population n'ont pas fait disparaître les tempéraments provinciaux.

En fait malgré les efforts acharnés des républicains pour arracher le coeur des Français à la terre et à la tradition. L'ancienne Province naturelle se révèle plus vivante que la créature révolutionnaire qui porte le nom de département..., simple numéro sans âme et sans histoire...  

20/08/2011

In Memoriam / Gérard Saclier de la Bâtie

Gérard Saclier de la Bâtie

Gérard Saclier de la Bâtie nous a quitté

(Extrait du numéro 108 de la Gazette Royale)

Gérard Saclier de la Bâtie s’est éteint le dimanche 20 août 2006, après une longue maladie qui le tenait éloigné de nous depuis plus de dix ans. Homme de foi et de conviction, il se consacra très jeune à la diffusion de la doctrine légitimiste et ne manqua pas, sur le plan religieux, de s'engager résolument dans la résistance à la subversion qui envahit l'Eglise lors de la tourmente conciliaire.

La fidélité à sa mémoire nous commande de poursuivre son oeuvre. 

Sermon prononcé aux obsèques de Gérard Saclier de la Bâtie

Bien Chers Amis, Mes Bien Chers Frères,

sticker-croix-chretienne.jpgLe décès de Monsieur Saclier de la Bâtie nous rassemble autour de son corps. Et face à l 'événement , quantité de sentiments, de réflexions peuvent surgir à notre esprit : Pourquoi la mort ? Pourquoi la maladie ? Pourquoi la souffrance ? Quel est le but de notre vie ?

Autant de questions dont la réponse reflète l’état de notre âme face à Dieu, face à Sa sainte volonté exprimée par les décrets de la Providence. Je voudrais, cet après-midi, vous aider à vivre cette épreuve de la séparation avec les paroles de la Sainte Ecriture, Parole même de Dieu, et celles de la Mère Eglise, l’Eglise catholique, apostolique et romaine à laquelle appartient pleinement notre défunt.

Je voudrais tout d’abord vous montrer l’attitude du vieillard Job, qui était un homme, nous ditl’écrivain sacré, “intègre, craignant Dieu et éloigné du mal”. Et cet homme, fort riche, rencontra en peu de temps, par permission divine, quantité d'épreuves. Il perdit tous ses biens et tous ses enfants furent massacrés. En apprennant ces nouvelles qui broyaient son coeur, Job adora Yahweh et dit : “Dieu a donné, Dieu a repris, que le nom de Dieu soit béni”, et l'écrivain sacré continue : “En cela Job ne pécha point, et ne dit rien d’insensé contre Dieu”.

Voilà, mes Frères, le modèle de l’attitude chrétienne face au départ d’un être cher, de l’un des nôtres : la résignation aimante à la volonté divine, attitude de foi, de dignité, d’humilité. Mais, ne nous y trompons pas, mes Frères, l’acceptation de la Providence ne débouche pas sur le stoïcisme, sur l’insensibilité face à l’épreuve. Non, mes Frères, le catholique, comme tout homme, a un coeur, a une sensibilité qui souffre, mais il a la foi qui débouche sur l’espérance. Et c’est grâce à cette foi que saint Paul dans l’Epître aux Thessaloniciens (1 Tess. 4/13-18) peut nous écrire :

“Mes Frères, nous ne voulons pas que vous vous affligiez comme les autres hommes qui n’ont pas d’espérance. Car si nous croyons que Jésus est mort et qu’Il est ressuscité, nous croyons que Dieu amènera avec Jésus tout ceux qui se sont endormis avec Lui”.

 Pour Lui et pour nous, la mort n’est donc pas un anéantissement comme pour l’athée, une disparition totale. Mais elle est un rappel à Dieu, un passage de la vie terrestre à l’éternité, à la vie qui ne finira jamais.Ce qui faisait dire à sainte Thérèse de Lisieux :

“La mort, c’est la vie”. C’est pour l’âme en paix avec Jésus, en état de grâce, la fixation définitive dans le bonheur éternel de l’union à Dieu. Et c’est en cela, mes Frères, que malgré votre douleur, doit résider votre espérance".

Celui qui vous a quittés, qui vous a devancés, vous le retrouverez dans l’éternité si, comme lui, vous mourez en amitié avec Dieu, en état de grâce ; si, comme lui, vous savez éclairer votre comportement humain par votre foi authentiquement catholique. N’a-t-il pas, en effet, été à l’origine des Associations Saint-Pie V et de son Comité de Coordination lorsque la tempête moderniste s’est abattue avec violence sur la liturgie, expulsant les prêtres fidèles des paroisses et abandonnant les fidèles en plein désarroi. N’a-t-il pas, encore, été, face au cancer insidieux de la Révolution, le Président fondateur de l’Union des Cercles Légitimistes de France, illustrant cette belle parole de Pie XII :

“La politique c’est, après la prédication de l’Evangile, la plus grande des charités.”

Comme pour ses héros, les Vendéens, sa ligne directrice était :

Pour Dieu et pour le Roi”.

Dieu-le-roi_Vendee.jpgC’est une ligne de conduite à maintenir avec ténacité si nous voulons que le lien entre Notre Seigneur Jésus-Christ, le Roi des Rois et la France soit rétabli. Mais il y a un autre point sur lequel je voudrais m’arrêter : la mort n’est pas instantanément l’entrée au ciel, ou d’une autre façon : les bienheureux, à moins d’être morts martyrs, ou d’avoir été de grands saints, ne sont pas rentrés directement au ciel. Il y a ce lieu de purification, ce lieu de souffrance dans lequel l’âme des justes achève d’expier ses péchés avant d’entrer au ciel. Il y a le Purgatoire. Votre défunt, comme tout homme, excepté la Très Sainte Vierge Marie, votre défunt a connu l’humaine faiblesse, conséquence du péché originel, a connu le péché. Il lui faut donc, pendant un certain temps, au Purgatoire, purifier son âme des dettes dues au péché. Et c’est là, mes Frères, que le dogme de la communion des saints va trouver son application.

C’est là que votre attitude va être importante. Vous qui avez connu et aimé Monsieur Saclier de la Bâtie, vous pouvez l'aider par votre prière, par vos bonnes oeuvres, par vos pénitences, ou en faisant dire des messes. Vous pouvez l'aider à atteindre le plus rapidement possible la vision de Dieu, la vision béatifique. Car l’amour ne s’arrête pas à la mort. L’amour du prochain qui consiste à vouloir le plus grand bien pour lui, à savoir le Ciel, doit susciter en chacun d’entre vous cette générosité, ce dévouement pour l’âme de votre parent et ami. Par ma bouche, Monsieur Saclier de la Bâtie s’adresse alors à chacun d’entre vous, au plus intime de votre âme et y dépose ces paroles :

“Si vous voulez me retrouver pour l’éternité, soyez fidèles à votre baptême, soyez fidèles à votre foi catholique et à tout ce que cela implique pour Dieu et pour le Roi. Soyez fidèles à vos ancêtres. En un mot, soyez fidèles à Notre Seigneur Jésus-Christ jusqu’au bout, quoi qu’il en coûte. Je vous y aiderai”.

Oui, “Dieu amènera avec Jésus, ceux qui se sont endormis avec Jésus”.

Ainsi soit-il.

Père Jean-Marie de la Fraternité de la Transfiguration.

Chanteloup, le 23 août 2006

 

16/08/2011

Le Cercle Robert de Baudricourt fait sa rentrée

La prochaine réunion du Cercle Robert de Baudricourt se tiendra à 16h00 le samedi 10 septembre 2011, à Pont à Mousson (54 700).

 

 

 

Renseignements et réservations au : 03 83 81 00 29 / 06  46 77 66 85

par courrier internet : ro.beaudricourt@sfr.fr 

 

15/08/2011

99ème pèlerinage légitimiste de Sainte-Anne d'Auray

Sainte-Anne d’Auray
24 et 25
septembre 2011

monument-du-comte-de-chambord-sainte-anne-dauray.jpg

 
PROGRAMME 


Samedi 24 septembre
au choix : marche ou visite
Marche
13h45 Accueil devant le monument du Comte de Chambord
14h00 Départ de Sainte-Anne d'Auray (covoiturage) Marche du pèlerinage, de N-D de Lézurgan (Plescop, 56) à Sainte-Anne d'Auray (10 km)

Visite
14h30 Rendez-vous devant le parking (gratuit) St-Joseph La Garenne Rue Jehan de Bazvalan Vannes
Visite guidée de Vannes (Habitat du Moyen-Âge, fortifications, patrimoine religieux,…) et du musée d'histoire et d'archéologie.

19h30 Près du monument du Comte de Chambord
Dîner (Galettes-saucisses, …)
Veillée  


Dimanche 25 septembre
10 h 00 Messe, au Champ des Martyrs
Renouvellement de la consécration de l'UCLF au Sacré-Coeur  


pierrebodin.jpg12 h 00 Dépôt de gerbes au monument du Comte de Chambord
Allocution du président de l'UCLF  


12 h 30 Repas (au choix : Restaurant La Croix Blanche ou pique-nique)

 
15 h 00 Conférence : "La politique religieuse sous la Restauration ".
Après-midi : nombreux stands  


17 h 30 Clôture  


MODALITES PRATIQUES
TRANSPORTS


- SNCF : descendre en gare d'Auray (Morbihan). Préciser l'heure d'arrivée. Des navettes, Auray / Sainte-Anne, seront assurées sur demande : le samedi de 11 h 00 à 14 h 00 et le dimanche après 17 h 00

- ROUTE : Sainte-Anne d'Auray est à 18 km de Vannes et à 6 km d'Auray. Parking devant l'esplanade de la Basilique, rue Abbé Allanic. (Michelin 63/2)

HÉBERGEMENT


HÔTELS : la Fédération Bretonne Légitimiste (B.P. 10307 35703 Rennes Cedex 7 - fed.bretonnelegitimiste@orange.fr) peut envoyer la liste des hôtels, avec tarifs. (joindre enveloppe timbrée pour la réponse). Autres possibilités d'hébergement, sur demande.
REPAS - Le dimanche midi, menu restaurant (seules les inscriptions accompagnées du règlement seront retenues : dernier délai : 15 septembre – Au-delà, majoration de 2€ ). – Possibilité de pique-nique près du restaurant.

 

99ème pèlerinage


LOUISPRINCE.JPGLe premier pèlerinage légitimiste de Sainte-Anne d'Auray a eu lieu en 1844 pour le 25ème anniversaire d'Henri V (Comte de Chambord). Arrêté en 1914, il a été repris en 1983. Sous l'égide de l'Union des Cercles Légitimistes de France, il est organisé par le Cercle Légitimiste Georges Cadoudal et les autres Cercles de la Fédération Bretonne Légitimiste. Témoignage d'adhésion et de fidélité aux principes qui ont fait la France, ce pèlerinage est le garant de la force des cercles légitimistes dont la vocation est d'oeuvrer au renouveau de notre pays en lui redonnant ses Institutions naturelles.

Pour vous renseigner
- Cercle Georges Cadoudal : 02 97 45 46 80 cercle.cadoudal@yahoo.fr - Fédération Bretonne Légitimiste (F.B.L.) : B.P. 10307 35703 Rennes cedex 7 

09 71 31 10 40 - fed.bretonnelegitimiste@orange.fr
Documentation – Librairie – Souvenirs
- Le dimanche après-midi, aux stands de la F.B.L. et de l'U.C.L.F., vous pouvez vous renseigner sur la légitimité en Bretagne et en France.
- Les cercles légitimistes de Bretagne présentent leurs activités.
- La librairie Dobrée (14, rue Voltaire à Nantes) vous offre un choix très important de livres.
- Chaque année, des auteurs tiennent à participer au pèlerinage, ils dédicacent leurs ouvrages.
- Divers stands vous présentent des souvenirs religieux, légitimistes ou bretons.

LA FÉDÉRATION BRETONNE LÉGITIMISTE VOUS PROPOSE :
- La Blanche Hermine, la revue des Chouans de Bretagne abonnement ordinaire : 20,00 €, de soutien : 27,00 €
- ses deux manifestations fédérales

L'UNION DES CERCLES LÉGITIMISTES DE FRANCE VOUS PROPOSE :
- La Gazette Royale, la revue de la tradition catholique et royale abonnement ordinaire : 15,00 €, de soutien : 20,00 €
- ses sites Internet : www.uclf.org - www.viveleroy.fr

- L'université d'été Saint-Louis (du 20 au 27 juillet 2012)
- Le pèlerinage légitimiste de Sainte-Anne d'Auray. Adhérez au cercle légitimiste de votre province
(Renseignements : U.C.L.F. ou F.B.L.)  

Saint_Pie_X_1.jpg"Qu’ils soient persuadés (.) qu’il lui [l’Église] suffit de reprendre, avec le concours des vrais ouvriers de la restauration sociale, les organismes brisés par la Révolution et de les adapter, dans le même esprit chrétien qui les a inspirés, au nouveau milieu créé par l’évolution matérielle de la société contemporaine : car les vrais amis du peuple ne sont ni révolutionnaires ni novateurs, mais traditionalistes." Saint Pie X

 

Télécharger le tract et le bulletin d'inscription : 

http://documents.uclf.org/110924.pdf

09/08/2011

Palais du Tau, 15 mai 2011

Discours de Monseigneur le duc d’Anjou
pour le 800ème anniversaire de la cathédrale de Reims.
Palais du Tau, 15 mai 2011

Mesdames et messieurs,
Chers amis,

louis XXSouvenez-vous ! 35 rois de France ont été sacrés dans la cathédrale dont nous commémorons aujourd’hui le 800 eme anniversaire.
C’est à la fois vertigineux et émouvant.
35 rois acclamés par un peuple de France fier de ses traditions et de son histoire.
Des jeunes, des vieux, des paysans, des bourgeois, des nobles, des ecclésiastiques, chacun à sa façon a participé aux sacres. Les uns s’occupaient des tentures, les autres des banquets, les autres encore étaient de simples spectateurs. La France a vécu ces événements avec passion. Vous ressentez dans cette cathédrale, dans cette salle, les vibrations de ceux qui vous ont précédés ici.

C’est le passé dirons certains, pas sûr. Pas sûr que cette mémoire qui nous revient aujourd’hui n’engendre pas une certaine fierté.
Au-delà des clivages, au-delà des querelles, le Sacre marquait le début d’un règne, l’avènement d’un homme oint dans les pas de Clovis et Saint Rémi. Le Sacre c’était l’onction divine, le renouvellement de la société, un nouveau souffle dans la continuité d’une ligné, du pays. Un espoir, celui de tout un peuple pour celui qui incarnait l’unité de la France

Dans une période qui voit l’avenir en oubliant le passé, je suis très frappé par cette fête qui nous réunit : une cathédrale, et de surcroit LA cathédrale du Sacre sous les feux de la rampe ! Chacun à sa façon commémore l’événement, chacun y voit son symbole, chacun veut sentir vibrer ici l’Histoire… notre Histoire.

Permettez-moi de vous dire mon émotion face à cette commémoration, mon émotion de voir ces femmes et ces hommes se réunir dans cet immense vaisseau qui inscrit la France dans sa tradition la plus chrétienne. Paradoxe de l’Histoire, et pourtant….

J’ai reçu, comme chef de la Maison de Bourbon, un héritage bien particulier : être le successeur des rois qui ont fait la France, ceux là même qui sont venu ici recevoir le sacre de Dieu. Je ne peux donc pas rester insensible à cet anniversaire ni à la symbolique et à la beauté de ces lieux qui méritent bien leur rayonnement international.

J’ai reçu un héritage que j’assume, mais je ne suis pas seul à le porter…

OUI, vous, chers amis, vous le peuple de France, vous aussi, c’est votre héritage, notre mémoire commune, nos fondations, nos racines. Autant que moi, vous y attachez cette importance particulière qui n’échappe à personne aujourd’hui.

« France, qu’as-tu fait des promesses de ton baptême ? » Interrogeait ici, il y a plus de 20 ans un bienheureux homme qui fit se rencontrer les peuples.

Aujourd’hui, la France se souvient, la France s’anime, la France respire. Oui, ce monument du passé, ce monument d’unité est aussi un monument d’avenir, celui que nous saurons transmettre à nos enfants pour qu’ils puissent aussi être fiers de leurs racines, de leur pays, de la France.


Louis, duc d’Anjou

08/08/2011

Journal de l'Abbé Michel

abbé michelMême s'il n'y a pas eu beaucoup de publicité autour de la béatification à Rome, le 1er octobre 1995, d'une soixantaine de martyrs victimes de la Terreur révolutionnaire, sans doute savez-vous que plusieurs étaient originaires de notre diocèse. 

4 béatifiés... alors que 48 prêtres du département de la Meurthe ont été déportés et que 10 seulement sont rentrés.  

Le jeune abbé Michel, diacre, né en 1768 à Haraucourt, était l'un des 48 déportés et il a - dès 1796 - publié une relation des événements dans son Journal de la déportation des ecclésiastiques du département de la Meurthe dans la rade de l'Ile d'Aix, près Rochefort, en 1794 et 1795. Très peu de noms... Les faits sont rapportés en omettant de mentionner l'identité des personnages. Il paraît évident que l'abbé Michel et, peut-être, son éditeur, prudents, n'ont pas voulu risquer de provoquer des réactions qui auraient pu nuire aux familles des déportés, aux déportés eux-mêmes ou encore au clergé en général alors que la persécution était loin d'être terminée. Une autre interprétation à cette discrétion réside sans doute dans la volonté de ne pas mettre en avant telle ou telle personnalité. Dans les éditions plus tardives, l'abbé Michel donne la liste des 38 victimes avec les dates de décès, mais sans plus de précisions.

Le témoignage de l'ancien déporté est divisé en trois parties : 1. le voyage depuis la Lorraine jusqu'à l'arrivée sur le vaisseau Les Deux Associés ; 2. le temps passé dans les bâteaux ; 3. la libération, le débarquement et le retour à pied jusqu'à Nancy. 

Les déportés étaient dirigés vers La Rochelle en vue d'être embarqués pour la Guyane : 

« Condamnés à traverser toute la France, traînés comme des criminels au milieu de gens armés, nous servions de spectacle à tout un peuple, à qui la calomnie nous dépeignait comme ses plus cruels ennemis. Vexations à Toul, peur d'être noyés à Nantes dans la Loire... et aussi quelques gestes de compassion. Les déportés avaient pu emporter quelques effets personnels et de l'argent. Ils seront systématiquement dépouillés lors de plusieurs fouilles sur le parcours et à l'arrivée.» 

Avec ses compagnons, l'abbé Michel est transféré sur le bâteau les Deux-Associés, navire négrier qu'il décrit minutieusement : 

« journal de l'abbé michelIl n'est pas possible de se représenter comment nous y étions entassés les uns sur les autres, la comparaison serait triviale, (mais je n'en connais point d'aussi exacte) si je disais que nous étions comme des harengs en caque. (...) Nous étions tellement serrés, que nous ne pouvions nous coucher sur le dos, il fallait toujours nous tenir sur le côté...»

Avec l'été, l'atmosphère devient irrespirable, les maladies déciment les prisonniers. Un officier de santé, envoyé dans le mois d'août pour visiter le bateau remonte précipitament, en disant que si l'on eût mis quatre cents chiens dans cet endroit-là, ils seraient tous crevés dès le lendemain, ou ils seraient tous devenus enragés. Les malades les plus atteints sont mis sur des barques, soignés par des détenus, puis déposés sur l'île d'Aix ou l'île Citoyenne (Madame) qui sera aussi leur cimetière. La nourriture est insuffisante.

En décembre 1794, une lueur d'espoir de libération vient les soutenir. L'attitude des geôliers se modifie :

« Ils nous remirent même deux bréviaires qui n'étaient pas encore déchirés et nous eûmes enfin la consolation de recommencer notre office, que nous avions été forcés d'interrompre depuis dix mois.» 

En janvier, la nouvelle du débarquement circule à nouveau. Mais ce n'est que le 6 février que les prêtres sont dirigés vers la terre. Le 8, ils arrivent à Saintes où ils vont séjourner, dans un couvent, entourés de manifestations de solidarité de la part des habitants :

« Les uns apportaient des habits, des chemises et d'autres effets pour remplacer nos méchants vêtements tout couverts de vermine ; d'autres, prévoyant l'extrême besoin où nous étions de manger, distribuaient du pain, du vin, de la viande, des légumes etc

L'abbé ajoute un peu plus loin :

« Après avoir été pendant deux ans poursuivis comme des bêtes féroces, comment nous voir, sans une émotion qui nous mit hors de nous-mêmes, fêtés, caressés et comblés des bienfaits les plus inespérés ?»

Le 21 février, la Convention proclame la liberté des cultes. L'accalmie ne sera que de courte durée : en septembre 1795, la persécution reprendra. Mais l'abbé Michel et ses compagnons survivants (10 sur 48) auront eu le temps de rentrer chez eux. Le 12 avril, ils sont libres, ils se mettent en route le 14, et après un voyage plein de péripéties, ils arrivent aux portes de Nancy le jeudi 30 avril. Les tribulations ne sont pas terminées pour le jeune diacre : on ne lui avait pas demandé ses papiers depuis Saintes... on les lui prend à Nancy et il est interné pendant un mois, sans trop de tracas avec un geôlier - un des rares acteurs de cette histoire à être connu par son nom - Labonté, cela ne s'invente pas !

Si - dès 1796 - l'abbé Michel invitait à ce que l'épreuve soit source de renouveau, comment pourrions-nous, deux siècles plus tard, relire autrement les terribles événements de cette période ?

 

Abbé Bernard Stelly

 

Source : La Bibliothèque du diocèse de Nancy

http://www.bdnancy.fr/

 

LISTE ALPHABÉTHIQUE
Des Écclésiastiques de la Meurthe, déportés, morts pendant l'année 1794, à bord des Deux Associés.

 

Nota : Les lettres A et C, qui précèdent les noms des morts, font connaître s'ils sont enterrés
à l'Île d'Aix ou à l'Île Citoyenne.(Île Madame)

 

A - ANTOINE (Pierre) Cordelier,
mort le 10 Août, âgé de 50 ans.

A - BARTHELÉMI (Jean-Baptiste) Chartreux Coadjuteur de Bosserville,
mort le 12 août, âgé de 54. ans.

C - BRUNEL (Gervais) Prieur de la Trappe,
mort le 20 août, âgé de 50 ans.

A - CHEVRESSON (Jean-Baptiste) chanoine-Régulier,
mort le 17 août, âgé de 53 ans.

A - CLAUDE (Nicolas) Prébendé de. Nancy,
mort le 16 août, âgé de 49 ans.

A - COLLIN (Jean) Cordelier de la, Maison de Toul,
mort le 19 août, âgé de 51 ans.

C - COURVOISIER (Pierre-Étienne) Bénédictin, Procureur de la Maison de Nancy,
mort le 22 août, âgé de 44 ans.

A - DESBROCHERS (Denis) Chartreux de Nancy,
mort le 17 août, âgé de 45 ans.

C - DRAND (Jean) Chanoine- régulier, Prieur de Belchamp,
mort le 3 septembre, âgé de 54 ans.

A - DUBOIS (François) dit Père. Joseph, Capucin et Gardien de Pont-à-Mousson
mort le 11 juin, âgé de 47 ans.

A - DUJONQUOI (Michel-Joseph) prêtre religieux de la Trappe,
mort le 21 août, âgé de 48 ans.

A - FRANÇOIS (François) dit Père Sébastien, Capucin,
mort le 10 août, âgé de 45 ans.

C - GAGNOT (Jacques) dit Père Hubert, Carme de Nancy,
mort le 18 août, âgé de 42 ans. Béatifié par Jean-Paul II le 1er Octobre 1995 avec 64 autres prêtres de France.

C - GEORGIN (Chrétien-Nicolas) Secrétaire de l'Évêché de Nancy,
mort le 2 Septembre, âgé de 40 ans.

C - GRANGURY (Jean-Louis) dit Père Louis, Capucin, ancien Gard de Ramberviller,
mort le 23 août, âgé de 56 ans.

A - GRANDMAIRE (Jean-Baptiste-Joseph).dit Père Barnabé, Tiercelin de la Maison de Sion,
mort le 22 mai âgé de 60 ans.

A - GRIMOND (Louis-Joseph) Chanoine de Saint Gengoult de Toul
mort le 9 juin, âgé de 48 ans.

C - GUÉRIN (Joseph-Jean-Baptiste-François) dit Père Colomban, Tiercelin,
mort le 30 août, âgé de 51 ans.

C - GUILLAUME (Jean-Baptiste) Frère non-Profès des Écoles Chrétiennes de Nancy,
mort le 28 août, âgé de 39 ans. Béatifié par Jean-Paul II le 1er Octobre 1995 avec 64 autres prêtres de France.

C - HENRY (Jean-Baptiste-Nicolas) préhendé de Nancy,
mort le 13 octobre âgé de 43 ans.

A - HEYBERGER (Jacques) Cordelier,
mort le 17 juin, âgé de 46 ans.

A - HUSSENOT (Jean-Baptiste) dit Père Apollinaire, Tiercelin,
mort le 14 août, âgé de 47 ans.

C - JACQUES (Louis) dit Frère Jean-Baptiste, Récollet,
mort le 4 octobre âgé de 40 ans.

A - JEANSON (Jean-François) dit Père Barnabé, Capucin,
mort le 21 juillet,âgé de 49 ans.

C - LALLEMAND (Claude-Joseph) dit Père Clément, Carme,
mort le 7 Septembre, âgé de 50 ans.

C - LEMOINE (Joseph) dit Père Honoré, Tiercelin,
mort le 12 septembre, âgé de 54 ans.

A - MATHEBS (Antoine) Cordelier,
mort le 12 août, âgé de 45 ans.

A - MATHIEU (Pierre) Vicaire de Lemainville,
mort le 20 juin, âgé de 38 ans.

A - MICHELANT (Joseph-Thomas) Minime,
mort le 31 juillet, âgé de 36 ans.

C - NICOLAS (Florentin) dit Père Bernardin, Carme,
mort le 5 août, âgé de 54 ans.

A - OREL (Jean-François) Chanoine de Nancy,
mort le 19 août, âgé de 50 ans.

A - PRÉSVOST (Jean-François) Cordelier,
mort le 17 août, âgé de 34 ans.

C - POIRSON (Joseph) Cordelier, Gardien de Toul,
mort le 23 août, âgé de 43 ans.

A - RAMBOUR (Charles.) Vicaire de la Chartreuse de Bosserville,
mort le 2 juillet, âgé de 46 ans.

A - RICHARD (Claude) Bénédictin,
mort le 9 août, âgé de 53 ans.

C - RICHY (Éloi) Frère convers de. la Trappe,
mort le 29 août, âgé de 42 ans.

A - SIREJEAN (Pierre) Cordelier,
mort le 25 juillet, âgé de 45 ans.

C - THOMAS (Jean-Georges) Dominicain,
mort le 11 août, âgé de 40 ans.

02/08/2011

Notre Dame du Froidmont

 notre dame du froidmont

notre dame du froidmont Butte témoin détachée des côtes de Moselle, à quelques kilomètres de Pont-à-Mousson, le Froidmont, avec ses 394 m est depuis l'antiquité un haut lieu religieux et historique.

Au Moyen-âge il se trouvait à la frontière des terres lorraines et messines. Au douzième siècle Messins et Lorrains étaient continuellement en conflit. En 1153, l’armée messine conduite par Etienne de Bar, évêque de Metz, donne l’assaut au château de Mousson, appartenant à Renaud II, comte de Mousson affilié au duché de Lorraine.

saint bernardMis en échec par l’armée lorraine, les Messins se réfugient sur le Froidmont.

Appelé par l’archevêque de Trêves, Saint Bernard de Clervaux se rendit sur place et après d’âpres négociations réussit à tirer un accord de paix entre les deux parties.  

 

notre dame du froidmont  En mémoire des morts, une église fut construite en haut du mont. Frappé d’interdit en 1747 par l’évêque de Metz, l’église fut détruite et ses pierres servirent à la construction de l’église actuelle de Bouxières sous Froidmont. Cependant le Froidmont reste un lieu de culte et de pèlerinage important. En 1827, une croix de mission fut érigée à l’emplacement du chœur de l’ancienne église, puis ce fut une chapelle qui fut érigée pour accueillir Notre Dame du Froidmont. Détruite en 1914, la chapelle rénovée devint un lieu de pèlerinage rassemblant chaque année plusieurs milliers de personnes et ce jusqu’en 1973.