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27/06/2017

Visite de Louis XX à Moscou (avril 2017)


Roman historique : « Et la Vendée se leva… »

Membre éminent de la Troupe des Cœurs de Chouans, au sein de laquelle il incarne un général vendéen plus vrai que nature, Pascal Caillaud est à ce point passionné par la Grand’Guerre de 93 qu’il en a conçu un roman historique d’une grande authenticité : Et la Vendée se leva… pour vaincre ou mourir. Paru il y a près de 20 ans et toujours demandé, ce livre ressort ce mois-ci dans une nouvelle édition.

Et la Vendee se leva

Et la Vendée se leva… roman historique de Pascal Caillaud (à droite)

Mars 1793 : Émile You partage la colère de milliers de paysans des régions de l’Ouest de la France, contre la tyrannie révolutionnaire qui pourchasse les prêtres et tue leur roi.

En compagnie de Jacques Cathelineau, Émile se lance dans la grande insurrection paysanne, participe à toutes les grandes batailles, de Chemillé à Saumur. Il côtoie ceux qui vont devenir, malgré eux, les grands généraux de la Vendée Militaire : Bonchamps, d’Elbée, La Rochejaquelein, Charette, Stofflet, Lescure…

Après les victoires viendra le temps des défaites, la funeste bataille de Cholet, qui obligera la Grande Armée Catholique et Royale à traverser la Loire à Saint-Florent-le-Vieil. Quatre-vingt mille combattants et civils seront entraînés dans la Virée de Galerne qui s’achèvera en tragédie dans les marais de Savenay.

Émile You, à la recherche de Louise de La Tallandière, découvrira l’horreur des prisons surpeuplées de Nantes et les noyades en Loire décrétées par le sinistre Carrier. De retour dans le bocage vendéen, et avant de rejoindre les rangs de Charette, il sera confronté dans sa chair aux Colonnes infernales du général Turreau.

En marge de leur émouvante histoire d’amour, Émile et Louise vivront toute l’épopée de ces soldats en sabots, qui se levèrent voilà plus de deux cents ans pour se battre et mourir pour Dieu et le Roy…

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Pascal caillaud, Et la Vendée se leva… pour vaincre ou mourir, Éditions Pays et Terroirs, 480 pages, 20 €, sortie le 20 mars 2017

Bon de commande (cliquez sur ce lien) à envoyer à : Pascal Caillaud, 11 rue Fontaine Sainte-Geneviève 60520 Thiers-sur-Thève

Lien vers le site des Cœurs de Chouans

25/06/2017

Dieu Lui-même est légitimiste

Lorsque l’on me demande pourquoi je suis légitimiste, et pourquoi – en tant que religieux – je suis si ostensiblement légitimiste, et même prosélyte dans mon légitimisme, j’ai désormais l’habitude de répondre : « Parce que Dieu Lui-même est légitimiste ! »

C’est là une formule à l’emporte-pièce qui résume le fait que la légitimité n’est pas une option facultative, mais qu’être légitimiste aujourd’hui découle d’une manière strictement logique des dispositions de la divine Providence, et donc de la sainte volonté de Dieu.


C’est Dieu Lui-même - « Deus, cujus Providentia in sui dispositione non fallitur : Dieu dont la Providence ne se trompe jamais dans ses dispositions » (collecte du 7ème dimanche après la Pentecôte) – , à travers l’histoire, à travers les événements qu’Il a voulus ou permis, à travers les hommes qu’Il a suscités, éclairés et guidés, qui a fait que la France soit un royaume catholique, qui a fait de la France « le Royaume des Lys », et qui lui a donné ses Lois fondamentales (cf. > ici).

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A – La France est par essence catholique et royale :

C’est une idée sur laquelle j’insiste et sur laquelle j’insisterai encore et encore, jusqu’à mon dernier souffle sans doute : la France est née de la rencontre et de l’union de deux éléments qui lui sont essentiels – c’est-à-dire qui appartiennent à son essence, à la réalité profonde et substantielle de son être – : la royauté franque et la foi catholique.
C’est la raison pour laquelle le baptême de Clovis est l’événement fondateur de la France : avant le baptême de Clovis, il y a un territoire, qui est la Gaule romaine, en proie à la division, à l’invasion, à la décadence… etc. A partir du baptême de Clovis, sur la base d’une royauté qui est désormais unie à la foi catholique – la foi de Nicée – , il y a véritablement la constitution du Royaume catholique des Francs, la constitution du Royaume de France, la constitution de la France : notre France en même temps et indissociablement catholique et royale.

Certes, il y aura bien des développements, une croissance, une maturation, un épanouissement, comme il y en a pour tout corps vivant ; mais la rencontre, l’alliance, l’union, presque la fusion, de ces deux éléments – la foi catholique et la royauté des Francs – dans les Fonts Baptismaux de Reims, est bien la source de laquelle découle indubitablement toute l’histoire, toutes les caractéristiques, toute la civilisation, toute la culture propre et tout le génie particulier de la France.
Cela est aussi vrai que le fleuve est tout entier dans la source, aussi vrai que l’arbre et ses fruits sont tout entiers dans la graine dont ils sont issus, aussi vrai que l’homme est déjà tout entier dans la première cellule fécondée dans le sein maternel.

B – C’est par vocation divine que la France est, dans son essence, catholique et royale, et la Providence l’a maintes fois confirmé dans l’histoire :

Nous savons que toutes les nations ont une vocation propre et unique qui leur est assignée par la divine Providence.
Ici, je vous renvoie au sublime et inépuisable discours que prononça, au titre de légat pontifical a latere du pape Pie XI auquel il allait bientôt succéder, Son Eminence Révérendissime le cardinal Eugenio Pacelli, le 13 juillet 1937 dans la chaire de Notre-Dame de Paris (cf. > ici). Nous avons là un texte essentiel et fondamental qu’il convient de lire et de relire, de méditer et d’approfondir car une seule lecture ne peut permettre d’en saisir toutes les richesses et de s’en pénétrer.
Que nous dit le cardinal Pacelli ? Quelle idée maîtresse développe-t-il ? Quelle leçon intemporelle nous donne-t-il et prouve-t-il par les faits ?
Que « (…) les peuples, comme les individus, ont aussi leur vocation providentielle ; comme les individus, ils sont prospères ou misérables, ils rayonnent ou demeurent obscurément stériles, selon qu’ils sont dociles ou rebelles à leur vocation.  » 

Les faits eux-mêmes démontrent, comme je vous le rappelais précédemment, que ce qui a fait la France c’est la rencontre et l’union de la royauté franque et de la foi catholique, et que tant que ces deux éléments ont été préservés, fortifiés et développés, la France a été prospère et rayonnante, pour reprendre les termes du cardinal Pacelli. Les faits eux-mêmes démontrent que dès lors qu’on a voulu mettre fin à la royauté catholique et qu’on a porté atteinte à cette union essentielle de laquelle le Royaume de France était né, nous sommes entrés dans des temps de misère et de stérilité.

Les faits sont les signes et les preuves des dispositions de la Providence de Dieu.
Les faits nous montrent la volonté de Dieu à travers des personnages tels que Saint Remi et Sainte Geneviève, Sainte Clotilde et Clovis, Saint Charlemagne et Saint Louis, Sainte Jeanne d’Arc et Louis XVI, pour ne citer que quelques figures suréminentes de notre histoire.
En France, la royauté chrétienne, née dans la fontaine baptismale de Reims où Clovis reçut la grâce, perfectionnée par Saint Charlemagne, conduite à sa perfection par Hugues capet et ses descendants, sanctifiée par Saint Louis, élevée à un degré de gloire inégalé par le Grand Roi, « fils aîné du Sacré-Coeur », et amenée à un degré d’union avec l’Agneau de Dieu immolé qui n’a jamais été égalé en Louis XVI et Louis XVII, a vu ses Lois fondamentales et la valeur absolument unique de son Sacre défendues et confirmées de manière éclatante par la geste inouïe et miraculeuse d’une jeune vierge venue des marches de Lorraine, placée par Dieu à la tête des armées !

Schématiquement, depuis la Noël 496 jusqu’à nos jours, quinze siècles d’histoire de la France nous montrent d’une part qu’il y a eu, malgré des crises et des événements douloureux, treize siècles de croissance organique et de montée en puissance et en gloire sous un seul régime politique : la royauté chrétienne traditionnelle ; et d’autre part que, depuis le reniement de 1789, source de toutes les apostasies sociales et spirituelles, il y a un peu plus de deux siècles d’instabilité et de décadence inéluctable. « Contra factum non fit argumentum », dit l’antique adage juridique : contre les faits, il n’y a pas d’argumentation qui tienne.

C – Etre légitimiste, c’est donc être fidèle aux dispositions de la divine Providence :

Parce que la Providence de Dieu s’est exprimée par les faits dans l’établissement de la royauté chrétienne en France et tout au long de son histoire, parce que « les dons et l’appel de Dieu sont sans repentance » (Rom. XI, 29), parce que « Dieu est fidèle » (1 Cor. I, 9) et parce que « si nous sommes infidèles, Lui reste fidèle car Il ne peut Se renier Lui-même » (2 Tim. II, 13), nous pouvons et même nous devons affirmer que c’est être dans l’obéissance à Dieu, c’est être dans la fidélité à Ses dispositions providentielles que d’être légitimiste, que de conserver et de défendre, que de promouvoir et de se faire l’apôtre de ce que Dieu a voulu pour la France et de la manière dont Il l’a voulu : la monarchie chrétienne traditionnelle, la royauté capétienne de droit divin, avec ses Lois fondamentales qui règlent la succession au trône et qui ont assuré pendant des siècles la stabilité et la prospérité du Royaume de France.

Nous le devons dire et répéter avec d’autant plus de force que ces vérités sont aujourd’hui occultées, déformées et décriées : on ne veut pas parler des interventions de Dieu dans l’histoire ; on ne veut pas parler des châtiments qui découlent, dans la vie des peuples, de leur infidélité à Dieu ; on ne veut pas parler de l’obéissance à Dieu dans la conduite des nations. On veut reléguer la référence à Dieu – réputée facultative – à la seule sphère privée et lui dénier tout « ingérence » dans l’ordre public et social ; on veut substituer à l’obéissance à Dieu, une autonomie complète de « l’homme moderne ».

Reniement de l’homme, tandis que Dieu lui reste fidèle !
Où avons-nous vu, en effet que Dieu aurait renié l’alliance conclue dans les Fonts Baptismaux de Reims ? Où avons-nous vu que Dieu aurait changé d’avis et qu’Il démentirait désormais de ce qu’Il a voulu pendant treize siècles ? Où avons-nous vu qu’Il se repentirait d’avoir suscité Saint Remi, Clovis, Saint Charlemagne, Saint Louis et Sainte Jeanne d’Arc ? Où est-il écrit que Dieu bénirait la révolution et les principes maçonniques qui l’ont suscitée ? Où est-il dit que Dieu se plierait aux modes de pensée des hommes et qu’Il accepterait désormais, à rebours de ce qu’Il a montré par Sa Providence à travers d’innombrables faits, des sociétés et des Etats qui refusent de faire référence à Lui ? Où est-il montré que Dieu aurait changé d’idée, serait devenu républicain, serait maintenant partisan de régimes athées, laïcistes et hostiles aux lois qu’Il a données à la nature et aux lois qu’Il a voulu voir établir dans des sociétés qui se faisaient honneur de Le servir ?

Le Dieu fidèle « en qui il n’y a ni changement ni ombre de vicissitudes » (Jac. I, 17) ne peut qu’être encore et toujours favorable à ce qu’Il a voulu et suscité aux origines de la France. Le Dieu fidèle ne peut qu’être légitimiste, aujourd’hui comme hier et pour toujours.

Puisque les Saintes Ecritures nous exhortent sans cesse à être fidèles au Dieu fidèle et à nous faire les imitateurs de Dieu, soyons bien certains que nous sommes dans l’imitation de Dieu en étant inébranlablement légitimistes.
- Pourquoi donc êtes-vous légitimiste ?
- Mais parce que Dieu Lui-même est légitimiste !

Frère Maximilien-Marie

http://leblogdumesnil.unblog.fr/2017/06/16/2017-58-dieu-l...

17/06/2017

Réunion royaliste - sam. 24 juin - 15h - Peltre

La prochaine réunion du Cercle Robert de Baudricourt se tiendra à 15h le samedi 24 juin 2017, à Peltre.
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Elle portera sur l'importance de préserver la pensée royaliste des conceptions révolutionnaires
qui structurent mentalement la grande majorité de nos contemporains.
 
Renseignements et réservations au :
03 83 81 00 29 / 06 46 77 66 85
robertdebaudricourt@gmail.com

14/06/2017

Conférence sur les guerres de Vendée par M.Caffarel

Cliquez sur l'image ci-dessous pour écouter la conférence via Youtube :

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11/06/2017

En passant par la Lorraine de Nicolas Stofflet...

En ce samedi 10 juin 2017 à Bathelémont, à 9H30 sous un ciel bleu azur, complètement dégagé de nuages à l'horizon, on voyait déjà arriver les premiers membres costumés de la Troupe des Coeurs de Chouans, soucieux de ne rien manquer de cette journée en mémoire des guerres de Vendée, et de l'un de ses plus illustres personnages : Nicolas Stofflet, l'enfant du pays, l'enfant de ce petit village de Lorraine qui l'a vu naître.

100_0487.JPGA 10h00 la majorité de l'ensemble des participants s'est regroupée devant la salle communale. Nos conférenciers M. Dominique Lambert de la Douasnerie, et M. Jean-Louis Caffarel sont accueillis par les présidents des Cercles UCLF de Lorraine et d'Alsace. Puis nous nous sommes dirigés vers la très belle petite église de Bathelémont, pour un temps de prière en mémoire des martyrs de la Révolution.

A 11H00, les participants prennent place afin d'écouter la première conférence sur le thème des guerres de Vendée, animée par M. Caffarel. « Vendéen par le cœur et par l'esprit », rédacteur de « la 100_0412.JPGDurbelière » journal légitimiste, dont la principale devise est «  pour Dieu et le Roi ». Son exposé richement illustré a capté immédiatement l'attention de l'auditoire pour ne plus la lâcher. Après l'évocation des cinq guerres successives qui ont soulevé la Vendée martyre, M.Caffarel a mis en exergue la sixième guerre de Vendée, celle que nous sommes tous appelés à mener aujourd'hui, pour Dieu, le Roy et la France. Puisse de la Passion de la Vendée advenir la résurrection de la France ! Cette première conférence s'est conclue par une séance questions/réponses dense en interventions.

A l'issue de la matinée après que M. Caillaud ait présenté la Troupe des Chouans, M. Miller, secrétaire du Cercle Robert de Baudricourt invite les inscrits de cette journée à se diriger en terrasse, où leur est offert un apéritif, convivial, dans une bonne ambiance de détente et de simplicité.

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100_0437.JPGAprès être passé par les boutiques, pour quelques achats littéraires, nous nous sommes retrouvés autour de Monsieur l'abbé qui a prononcé le bénédicité en latin et en français puis nous avons partagé le pain et le vin au cours d'un déjeuner alimenté de conversations passionnantes. Plus tard à l'approche du dessert, tous les convives ont apporté leurs voix aux Chants Royalistes et traditionnels, sous la direction de M. Madre, chargé de communication du Cercle de Baudricourt, contribuant ainsi à la bonne atmosphère ambiante, d'une assistance conquise qui reprend en cœur et avec joie les chants entraînants du plus beau des Royaumes après celui du Ciel, selon les dires de Sainte Jeanne d'Arc.

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100_0482.JPGA 15H30, M. Dominique Lambert de la Douasnerie, président fondateur de l'Association Vendée Militaire, et directeur de la revue « Savoir » ; a débuté sa conférence sur Nicolas Stofflet. L'histoire étonnante de ce géant de la Vendée, a été narrée avec la précision et le talent d'un conférencier hors pair, qui en un instant a projeté son auditoire dans ce monde ancien, où les généraux Vendéens armaient leurs soldats avec un courage et une piété inébranlables pour l'amour du « trône et de l'autel ».

Suite au discours de clôture du président du Cercle légitimiste Robert de Baudricourt, et après avoir remercié nos conférenciers et tous ceux qui ont contribué à la réussite de cette journée, nous nous retrouvons à quelques participants pour faire des photos souvenirs devant la stèle en mémoire de Nicolas Stofflet, érigée par l'association Lorraine qui porte son nom, crée par M.Husson en 1994 à Bathelémont.

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« Rembarre !! »

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05/06/2017

De l’autorité : que la royale et héréditaire est la plus propre au gouvernement, par BOSSUET

arton218.jpgPolitique tirée de l’Écriture sainte (Livre II)

En cette Europe du XVIIe siècle, le protestantisme et le jansénisme (sa forme catholicisée) désespèrent de la nature humaine qu’ils jugent irrémédiablement corrompue : si un homme fait le bien, c’est Dieu qui le fait sans sa coopération. Sur le plan social et politique, l’autorité — qui élève naturellement en vertu ses subordonnés — devient inutile : en particulier, l’autorité royale et les institutions perdent leur légitimité. Bossuet, qui connaît bien l’esprit révolutionnaire protestant, en fournit l’antidote dans sa Politique tirée de l’Écriture sainte. Avec rigueur, et à partir de la Bible (seule source de vérité admise par le protestantisme), il démontre la parfaite harmonie entre la loi naturelle — accessible par la seule raison — et la Révélation. Oui ! la nature est bonne, et pour élever les hommes, Dieu délègue naturellement son autorité aux parents et aux rois*.

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Source et Suite : ICI

03/06/2017

Dénoncer les lieux communs sur la monarchie

louis+xiii+Philippe+de+Champaigne.jpgLe long terme et la continuité sont les piliers du royalisme et cette vision se traduit dans une éducation exemplaire du Roi. Les réformes que nous souhaitons pour les institutions et pour la société sont si importantes qu’elles sont impensables à court terme. On ne change pas par exemple, le régime des fonctionnaires du jour au lendemain, de même qu’on ne paie pas la dette publique en 5 ans.

Les élections nationales tous les 5 ans se traduisent à chaque fois par une mobilisation des français pendant une année voir plus, la mise en place du parti opposant en réponse à une politique douloureuse en temps de crise, un retour en arrière sur une politique déjà amorcée et des contradictions innombrables, sans parler ici de la faible profondeur des débats. Au contraire le Roi mène une politique avec une direction précise. Il a tout le temps qu’il faut pour faire évoluer convenablement l’Etat. Il n’est pas sans cesse remis en question et ses fils sont déjà en train d’apprendre à gouverner. Le jour de sa mort, aucune question ne se pose, la France a toujours un souverain, un chef d’État.

La société royale est une société de devoir. Le Roi a le devoir de gouverner, il ne peut pas refuser. On pourrait penser qu’une telle règle est d’une part liberticide et empêche d’autre part à la France d’avoir un chef compétent, or le Roi a une éducation particulière qui a fait ses preuves, basée sur l’apprentissage des valeurs chrétienne et l’expérience des conseils. Aucun Roi n’a jamais été incompétent, pour la simple raison que le Roi, en premier lieu, ne gouverne pas, mais règne. La nuance est que le Roi est libre d’être un administrateur de l’État ou un simple arbitre au-dessus des querelles partisanes selon qu’il se sente compétent pour la technique politique ou uniquement capable de donner des lignes directrices cohérentes avec ses valeurs. Ainsi le Roi s’implique dans le gouvernement à proportion de sa volonté et de ses compétences.

« Quelles sont les valeurs du Roi ? » nous demandera de manière sympathique une personne ouverte d’esprit. Généralement nous serons davantage dans la critique violente et dans la propagation de clichés. « Les Rois étaient des dictateurs » nous dira-t-on, « La seule chose qu’ils souhaitaient était un asservissement total de leur peuple » encore, « Les montagnes de taxes » toujours, « Les Rois étaient éduqués dans le mépris des autres » enfin… À ces personnes je réponds que les valeurs des Rois étaient des valeurs chrétiennes de bienveillance, qui découlaient de leurs éducations. Pour argumenter mon propos je vous propose une courte synthèse de l’ouvrage de Roland Mousnier, Professeur émérite à l’Université de Paris-Sorbonne, paru en 1980 dans l’édition Presse Universitaire de France, Les institutions de la France sous la Monarchie Absolue, Tome II, Livre 1er, Chapitres 1 et 2 « L’éducation des Rois » et « La formation des Rois ».

Jamais le Roi n’a été élevé dans le mépris des autres. Au contraire, son statut lui impose la dignité. Le Roi a une éducation très stricte. Souvent il ne vivait pas avec ces parents mais avec une gouvernante. Des instituteurs lui donnaient chaque jour des leçons.

Roland Mousnier nous montre par exemple que Louis XV recevait chaque jour des leçons d’écriture, de latin et d’histoire. Trois fois par semaine, il faisait des mathématiques et de la danse. Il recevait aussi des leçons d’astronomie, de botanique et de jardinage. Louis XV se rend de temps à autre aux séances du conseil qu’il a commencé à fréquenter à l’âge de 10 ans. Après son sacre il recevait chaque jour une leçon de 30 minutes, sur la gestion des affaires de l’État, seulement 30 minutes car il n’était pas très passionné par la chose. Quand l’instituteur de Louis XV est mort, Louis a passé la plus grande partie de son temps à élever des poules, des pigeons, à imprimer, à tourner du bois et à cuisiner.

J’ai détaillé un peu Louis XV, mais j’aurais pu le faire pour d’autre. Notamment Henry IV, élevé au milieu de petits paysans, Louis XIII qui avait des instituteurs et avait des leçons un peu comme Louis XV mais qui préférait les arts mécaniques, la maçonnerie, la menuiserie et la serrurerie. Louis XIV recevait des leçons de mathématiques, exercice de guerre, tirer les armes, écriture, danse, jeu de paume, luth, dessin, italien, équitation… Louis XIV a passé énormément de temps avec Mazarin chaque jour qui lui montrait comment bien gouverner.

Tous ces Rois ont vécu leurs jeunesses avec un objectif qui leur était donné par leurs instituteurs, celui de devenir de bons Rois, pensant toujours au bien de l’État. Je reviens sur le fait qu’un Roi règne avant tout, et ne gouverne pas forcément. Tel était le cas de Louis XIII. On dit de lui qu’il était un homme manuel, pas du tout né pour gouverner. Il a malgré tout reçu une éducation irréprochable et quand il réussit à trouver un ministre à la hauteur de sa grandeur, le résultat a été qu’il fut un Roi très apprécié par ses sujets et que la politique qu’il mena au côté de Richelieu fut admirable.

La démocratie nous montre chaque jour son incapacité à rassembler les français et à donner une direction politique stable et saine pour la France. La monarchie peut changer les choses. La première bataille à mener est celle de l’histoire car nous n’arriverons pas à faire accepter la monarchie si l’image qui est associée à ce régime demeure négative. Notre seul espoir, à mon sens, réside dans la courtoisie, la patience et la pédagogie.

Calice Ligure

 

01/06/2017

Journée-conférences Stofflet : sam. 10 juin 2017 à Bathelémont

stofflet, jean-nicolas, royalisme, légitimistes, cercle, robert de baudricourt

SAM. 10 JUIN 2017 à Bathelémont

Journée-conférences

de l'Union des Cercles légitimistes de France
 avec la troupe des Cœurs de Chouans

Jean-Nicolas Stofflet

Un Lorrain à la tête de l'Armée catholique et royale

Programme :

10h : Accueil
10h15 : Chapelet pour la France
11h : Les guerres de Vendée par M. Jean-Louis Caffarel
12h30 : Déjeuner / Chants
15h : Jean-Nicolas Stofflet par M. Dominique Lambert de La Douasnerie
17h : Clôture

Renseignements / inscription :

robertdebaudricourt@gmail.com

Tél. : 03 83 81 00 29 - 06 46 77 66 85

Téléchargez le bulletin d'inscription

Covoiturage possible depuis Metz ou Nancy

Rappel du parcours héroïque de ce soldat des droits de Dieu 

Stofflet (Jean-Nicolas), né à Bathelémont en 1753, était fils d'un meunier. Après avoir servi pendant seize ans comme simple soldat, il devint garde-chasse du comte de Colbert-Maulevrier. Il prit part en 1793 au soulèvement de la Vendée, se distingua dans toutes les occasions, s'attacha à d'Elbée, et devint major général de l'armée vendéenne. Il remplaça La Rochejaquelein dans le commandement en chef en 1794. A la suite de différends avec Charette, il traita avec la Convention en 1795. Il recommença la guerre la même année, sur l'invitation du comte d'Artois (le futur Charles X), avec le grade de maréchal de camp, qui lui avait été conféré ; mais il ne put réunir qu'un petit nombre de soldats, et tomba dans les mains des républicains, qui le conduisirent à Angers, où il fut fusillé en 1796. Il fut un des meilleurs chefs de la Vendée militaire, de l'Armée Catholique et Royale.