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28/02/2012

Massacre des Innocents aux Lucs-sur-Boulogne

 
 
790.jpgLe 28 février 1794, tuant et incendiant sur leur passage, les colonnes des généraux Cordellier et Crouzat se dirigent vers le village des Lucs-sur-Boulogne. Mais sur le chemin, ils sont attaqués par Charette et mis en déroute. Cependant, après sa victoire, Charette, obligé de pratiquer la guérilla, se retire. Martincourt, un lieutenant de Cordellier s'en aperçoit et après avoir rallié plusieurs fuyards, se dirige vers Les Lucs avec l'intention d'y exercer des représailles.
 
 
Le massacre
 
 
Les Républicains, une fois entrés dans le village, rassemblent la population devant l'église. Les villageois n'étaient guère en mesure de se défendre, la population présente comptant principalement des vieillards, des femmes, des enfants dont 110 avaient moins de 7 ans. La quasi-absence d'hommes adultes convainquit les Républicains que ces derniers avaient participé aux combats sous les ordres de Charette. Matincourt avait choisi de ne pas faire de quartier ; de plus, il souhaitait que l'opération se fasse en économisant le plus de cartouches possibles. Les soldats firent donc entrer la population dans l'église jusqu'à ce que, tout à coup, la cohue s'arrête, l'église s'avérant trop petite pour pouvoir contenir toute la population du village. Les Républicains mirent leur baïonnette au canon, chargèrent et massacrèrent toutes les personnes restées à l'extérieur. Les portes de la chapelle furent ensuite fermées, emprisonnant les civils à l'intérieur. L'église fut ensuite incendiée et des tirs de canons provoquèrent son éboulement.
 

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110 enfants âgés de moins de 7 ans sont massacrés. Ils sont proposés pour la béatification
 
Marie-Modeste AIRIAU, de la Ricoulière, 5 ans et 7mois,
Thomas AIRIAU, de Villeneuve, 10 mois,
Joseph ARCHAMBAUD, de Puyberne, 20 mois,
Agathe ARNAUD de Belleville (tuée au Lucs ) 4 ans et demi,
Etienne BERIAU, de l’Erzandière.15 jours,
Marie-Madeleine BERIAU, de Roblin, 2 ans et 11 mois,
Jeanne BERIAU, du Petit-Luc, 4 ans,
Marie BERNARD, de la Jarrie, 3 ans,
Céleste BOISSELEAU, de la Grézaudière, 6 ans,
Pierre BOISSELEAU, de la Gaconnière, 6ans et demi,
François BOSSIS, du bourg du Grand-Luc, 7 mois,
Joseph BOSSIS, son frère, 23 mois,
Louis BOSSIS, autre frère, 5 ans,
Pierre BOUET, de la Surie, 27 mois,
Louis BOURON, de Bourgneuf, 3 mois,
Madeleine BOURON, sa cousine, de Bourgneuf, 3 ans,
Marie CHARUAU, de la Guyonnière, 2 ans,
Marie-Madeleine CHARUAU, sa sœur, 4ans et 3 mois,
Jean CHARRIER, de la Devinière, 3 ans,
Marie DAVIAUD, de l’Erzandière, 1 mois,
Pierre DAVIAUD, son frère, 5 ans et 8 mois,
Jeanne DAVIAUD, au Petit-Luc, 2 ans et 11 mois,
Pierre DAVIAUD, son frère, 4 ans et 10 mois,
Louis EPIARD, du Chef-du-Pont, 5 ans et 10 mois,
Jean-François ERCEAU, de la Sorinière, 27 mois,
Pierre FETIVEAU, de la Gaconnière, 27 mois,
N…FETIVEAU, son frère, 3 mois,
Jeanne FEVRE, du Chef-du-Pont, 5 ans et demi,
Suzanne FORGEAU, de la Sorinière, 20 mois,
Rose-Aimée FORT, du Champ-Dolent, 31 mois,
Pierre-René FORT, son frère, 5 ans et 9 mois,
Marie-Anne FOURNIER, bourg du Grand-Luc, 30 mois,
Jacques FOURNIER, son frère, 5 ans et 5 mois,
Marie GARREAU, de la Cornetière, 7 ans,
Marie-Anne GAUTRET, de la Guénière,7 ans,
Pierre GEAI, des Temples ; 25 mois,
Jean GIRARD, du Chef-du-Pont, 1 an,
Marie-Jeanne GIRARD, sa sœur, 4 ans et 2 mois,
Pierre GIRARD, leur frère, 6 ans et 4 mois,
Pierre GOUIN, des Temples, 1 an,
Louis GRALEPOIS, de la Grézaudière, 13 mois,
Jeanne GRALEPOIS, de la Bretonnière, 5 ans,
Pierre GRATON, du Puy, 3 ans et 4 mois,
Jeanne GRIS, de la Cernetière, 5 mois,
Pierre GRIS, son frère, 5 ans,
Lubin GUILLET, du Bourg du Grand-Luc, 6 ans,
Marie GUITET, de l’Erzandière, 4 ans et demi,
Marie HERMOUET, du bourg du Grand-Luc, 5 mois,
Louis HIOU, de Bourgneuf, 2 ans et 11 mois,
Marie-Anne JOLI, de la Bromière, 27 mois,
Marie MALARD, du Marchais, 4 ans,
Jean MALIDIN, de la Primaudière, 18 mois,
Marie MALIDIN, sa sœur, 3 ans et 11 mois,
Jeanne MALIDIN, de la Bruère, 3 ans,
Rose MALIDIN, sa sœur, 6 ans et 2 mois,
Joseph MANDIN, du bourg du Grand-Luc, 23 mois,
Louis MANDIN, son frère, 5 ans et 9 mois,
Véronique MARTIN, de la Moricière, 1 an,
Marie-Françoise MARTIN, du Petit-Luc, 2 ans,
Louise MARTIN, sa sœur, 5 ans et 4 mois,
Rosalie MARTIN, de la Guénière, 2 ans et 10 mois,
Louise MARTIN, sa sœur, 5 ans et 3 mois,
Rosalie MARTINEAU, de Bourgneuf, 2 ans et 11 mois,
Jean MIGNEN, de la Sorinière, 1 an,
Louise MINAUD, du Brégeon, 15 jours,
Louise-Marie MINAUD, sa sœur, 15 mois,
Jean MINAUD, leur frère, 5 ans et 3 mois,
Pierre MINAUD, autre frère, 6 ans et 11 mois,
Jeanne MINAUD, de la Davière, 15 mois,
André MINAUD, son frère, 4 ans et 2 mois,
Véronique MINAUD, leur sœur, 6 ans et 8 mois,
Pierre MINAUD, leur cousin de la Davière, 4 ans,
Louise MINAUD, de l’Ethelière, 33 mois,
Marie-Anne MINAUD, sa sœur, 6 ans et 11 mois,
Anne MORILLEAU, de la Primaudière, 2 ans
Céleste MORILLEAU, sa sœur, 6 ans et 5 mois,
Jean PERROCHEAU, du Retail, 5 ans et 3 mois,
Pierre POGU, de la Pellerinière, 22 mois,
Jean POGU, son frère, 5 ans,
Rose PREVIT, de Villeneuve, 10 mois,
Marie PREVIT, sa sœur, 6 ans,
Rose REMAUD, de Bourgneuf, 4 ans et 11 mois,
Marie REMAUD, de la Grande-Métairie, 4 ans et demi,
Pierre RENAUD, de la Nouette, 18 mois,
Catherine RENAUD, sa sœur, 3 ans et demi,
Jeanne RENAUD, leur cousine, de la Nouette, 4 ans,
Marie-Anne RENAUD, de la Petite-Brosse, 4 ans,
Pierre RENAUD, son frère, 6 ans et demi,
Marie RICOULEAU, de la Bromière, 22 mois,
Jeanne ROBIN, de la Retardière, 5 ans,
Marie-Anne RORTAIS, de la Guyonnière, 4 ans,
Jeanne ROUSSEAU, de la Gaconnière, 23 mois,
Jean ROUSSEAU, son frère, 3 ans et 11 mois,
Louis ROUSSEAU, autre frère, 7 ans,
Victoire ROUSSEAU, cousine, de la Gaconnière, 11 mois,
Jeanne ROUSSEAU, sœur de Victoire, 4 ans,
Jeanne SAVARIAU, de la Sorinière, 5 ans et 10 mois,
Pierre SIMONEAU, de la Moricière, 6 mois,
Jean SIMONEAU, son frère, 4 ans et 10 mois,
Jacques SIMONEAU, de la Bugelière, 18 mois,
Joseph, SIMONEAU, cousine, de la Bugelière, 8 mois,
Henri SORET, du Petit-Luc, 2 ans,
Jacques SORIN, de la Bromière, 5 mois,
Jean SORIN, son frère, 3 ans et 3 mois,
Madeleine TENET, du Chef-du-Pont, 7 ans,
Louis VRIGNAUD, de la Ricoulière, 23 mois,
Marie-Jeanne VRIGNAUD, de la Cornetière, 3 ans,
Jean-Baptiste VRIGNAUD, son frère, 4 ans et 5 mois.
   
Cette longue litanie est suffisamment émouvante pour se passer de commentaires. Nous invitons tous ceux qui ne l’ont pas encore fait d’aller en Pèlerinage du Souvenir à la Chapelle du Petit-Luc dans laquelle sont inscrits tous les noms de ces jeunes martyrs.
   
Nous reprenons la prière composée en 1994 (lors du Bicentenaire) pour demander la Béatification des enfants martyrs des Lucs :
 
« Seigneur Jésus, qui avez couronné de l’auréole des martyrs les petits enfants de Bethléem immolés à votre place par Hérode, daignez nous accorder la Glorification des petits enfants des Lucs, victimes de l’impiété révolutionnaire. N’est-ce pas en haine de votre nom qu’ils furent eux aussi massacrés, nouveaux SAINTS INNOCENTS de cette paroisse justement surnommée le BETHLEEM DE LA VENDEE ? Notre-Dame du Petit-Luc, Reine des Martyrs, priez pour nous ! ».
 

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26/02/2012

Deux pièges en temps de crise : naturalisme et providentialisme

arton17-57fc7.jpgou l’ignorance des légitimités naturelle et théologique

Ces deux tendances se retrouvent chez de nombreux catholiques déconcertés par un environnement social et politique ambiant bien éloigné des principes chrétiens.

 La légitimité d’une institution

Le défi des sociétés humaines a toujours été de se doter de l’institution politique la plus légitime.

Dans une société chrétienne, la légitimité doit revêtir un double aspect :

  • une légitimité théologique qui implique la reconnaissance institutionnelle de Dieu comme source de l’autorité. (Plus précisément, pour le catholique, la reconnaissance de Jésus Christ comme Roi et du Père céleste comme principe de toute autorité). Cet aspect de la légitimité est révélé et expressément demandé par Dieu Lui-même dans la Bible .
  • une légitimité naturelle : l’institution politique la plus légitime est celle qui réalise le plus le bien commun. Saint Thomas identifie le bien commun à la tranquillité de l’ordre, l’unité de la paix, la concorde entre les citoyens.

La quête de la légitimité naturelle résulte de l’observation et de l’étude de la nature humaine. Elle tient compte de données multiples, comme l’histoire du peuple, son tempérament ses coutumes…

En résumé :

 

  • la reconnaissance de Dieu comme source de l’autorité relève de la légitimité théologique.
  • la désignation de l’autorité pour un bien commun optimum relève de la légitimité naturelle.

À ce propos, l’exemple de la constitution de l’Ancienne France (les Lois Fondamentales du Royaume) est très significatif. D’une part, le roi reconnaît institutionnellement, lors du sacre, la souveraineté du Christ vrai Roi de France, ainsi que les lois de son Église. D’autre part, la constitution assure le bien commun, l’unité, en désignant clairement le monarque par sa naissance. En effet, en soustrayant la désignation de l’autorité du choix humain, elle épargne au peuple bien des luttes de factions, ou de partis pour la conquête du pouvoir.

Un autre exemple est celui de l’Église. Dans cette institution :

  • le Pape reconnaît institutionnellement la souveraineté de Dieu et jure de préserver le dépôt de la foi (légitimité théologique),
  • le Pape est désigné par le conclave (légitimité naturelle).

Tel est le fonctionnement normal d’une société chrétienne. Malheureusement, par ignorance ou malice, il arrive que l’un des aspects de la légitimité, voire les deux, soient remis en question.

Pire : il arrive qu’une institution soit agressée, voire menacée de destruction par l’autorité même qu’elle désigne ; cela suscite de grands désordres et le désarroi chez les chrétiens désireux du bien commun.

Alors deux tentations surviennent : chercher une solution purement humaine (naturalisme) ou attendre une intervention purement divine (providentialisme).

Dans tous les cas, c’est au moins l’un des deux aspects nécessaires de la légitimité qui est oublié.

 Le naturalisme contre la légitimité théologique

Généralités sur le naturalisme

Le naturalisme est une doctrine qui fait abstraction de la Révélation et qui prétend que les seules forces de la raison et de la nature suffisent pour conduire l’homme et la société à sa perfection.

Il procède d’une vision optimiste des capacités humaines à se sauver sans le secours de Dieu, parce qu’il ignore le péché originel. C’est le règne de la raison souveraine, l’ère des Lumières. On s’en prend à la légitimité théologique : Dieu n’est plus à l’origine de l’autorité, le principe de la souveraineté est transféré à l’homme.

Mais il y a plusieurs façon d’ordonner la cité à l’homme, d’où la prolifération des idéologies, ces constructions purement intellectuelles en quête d’un système social dont le mécanisme suffirait par lui-même à assurer le bonheur de l’humanité.

Ainsi pour le libéralisme, la société trouve sa justification dans l’individu lui-même ; pour le socialisme c’est dans la classe prolétarienne ; pour le nationalisme, la nation a en elle-même sa propre finalité. Par delà leurs oppositions apparentes, il est remarquable que toutes ces idéologies s’accordent à prôner un état laïc.

Est-il besoin de montrer combien cette vision est illusoire pour un chrétien ? L’histoire fourmille de ces cités puissantes, orgueilleuses de leurs sciences et de leurs richesses qui disparaissent à tout jamais. Ainsi en va-t-il des civilisations païennes qui naissent, connaissent une apogée puis se perdent dans l’oubli (l’Égypte des pharaons, Babylone, Athènes, les grandes civilisations amérindiennes…).

À l’inverse, la Bible nous conte l’histoire extraordinaire d’une toute petite nation de bergers qui a miraculeusement traversé les millénaires jusqu’à Jésus. Comment expliquer ce prodige ? Israël est né d’un pacte entre Abraham et Dieu. L’Ancien Testament n’est que le récit des bénédictions que Dieu accorde à son peuple quand celui-ci manifeste sa fidélité et s’humilie. Mais le Livre Saint relate également toutes les trahisons d’Israël. Ses refus de la grâce de Dieu ont systématiquement amené les défaites, la servitude et l’exil, tant qu’il ne reconnaissait pas ses devoirs envers le Seigneur.

Ces quelques exemples pour montrer que seule la fidélité à Dieu permet aux cités d’échapper au cycle naturel de la vie et de la mort.

La tentation du naturalisme chez les catholiques

Aujourd’hui, le naturalisme infecte toute la société : Dieu est chassé de la vie civile, des lois, des écoles, des médias, des spectacles. Il n’apparaît plus nulle part.

Dans ce climat hostile, tout un clergé moderniste, par manque de confiance en la puissance de Dieu, et par respect humain s’est laissé tenter. Choisissant de plaire au monde, il a cherché à construire une unité, à rallier les esprits sur des notions floues et inconsistantes comme la paix, le partage, la tolérance, la démocratie, le dialogue avec les autres religions. C’est l’esprit d’Assise et du Mont Sinaï qui sont autant de tentatives d’union par des moyens humains. Le prosélytisme et l’esprit missionnaire sont proscrits. A la rigueur dans ces réunions, Jésus Christ devient encombrant car trop peu œcuménique.

Ainsi, les paroles « intolérantes » du Christ sont cachées puis oubliées : « si vous ne croyez pas que Moi Je suis (Dieu), vous mourrez dans vos péchés » (Jean-8,24) ou « Allez dans le monde entier et prêchez l’Évangile à toute créature. Celui qui croira et sera baptisé sera sauvé, celui qui ne croira pas sera condamné. »(1 Co 6, 9-10)

Pour justifier ces lâchetés, et s’attirer les faveurs du monde moderne, les pensées de philosophes peu orthodoxes sont sollicitées (Kant, Husserl, Mircea Eliade…).

Dans l’ordre politique, beaucoup de catholiques sont contaminés : combien de nos amis, conscients de la nécessité d’agir pour la Cité, s’aventurent dans des partis politiques dont aucun ne reconnaît Dieu comme l’origine de l’autorité, mais qui au contraire, placent le principe premier de la souveraineté dans la nation ?

Ils oublient la doctrine de l’Église que nous enseigne le Docteur Angélique :

L’homme est rendu débiteur à divers titres vis-à-vis d’autres personnes selon leurs diverses perfections et les différents bienfaits qu’il en a reçus. Dieu occupe la toute première place, étant pour nous le premier principe d’être et de gouvernement. Ce titre convient aussi secondairement à nos parents dont nous sommes nés et à notre patrie dans laquelle nous avons été élevés. Et donc après Dieu, l’homme est fortement débiteur à l’égard de ses parents et de sa patrie.(saint Thomas d’Aquin II II 101 1).

Très bien, nous répondent-ils, mais soyons sérieux ! nous sommes très peu nombreux ! Pour sauver le pays, la solution est de s’allier autour d’un programme politique commun avec les « têtes bien faites » même si elles sont antichrétiennes (solution purement humaine). Ensuite, quand la situation se sera assainie et que nous serons au pouvoir, nous restaurerons les valeurs chrétiennes.

Pensent-ils vraiment que leurs « amis » païens les laisseront faire, eux, la petite minorité dans leur parti ? INCROYABLE ! En taisant la doctrine du Christ Roi, qu’ils jugent trop peu fédératrice, ils espèrent restaurer une cité chrétienne grâce à la démocratie ou grâce à une « bonne » dictature.

Dieu peut-Il trouver son compte dans leur petit calcul ? « Celui qui rougira de Moi, Je rougirai de lui ». Comment pourrait-Il aider ceux qui ont honte de Lui ? Pareille chose s’est-elle jamais rencontrée dans l’histoire ?

Cette démarche prend les choses à l’envers : la pérennité de notre pays qui est né du pacte de Tolbiac entre Dieu et Clovis, ne peut être assurée que par la proclamation par les chrétiens du principe premier : le Christ roi de France.

Mais sans doute ne sommes-nous pas encore tombés assez bas pour avoir cette humilité….

 Le providentialisme contre la légitimité naturelle

Généralités sur le providentialisme

Le providentialisme est une doctrine qui compte uniquement sur l’intervention divine pour résoudre le mal social et qui attend une sorte d’âge d’or.

Dans l’optique pessimiste du providentialisme, l’action humaine est inutile, la raison est suspecte, Dieu intervient miraculeusement sans aucun concours, sans aucun effort de l’homme.

En déconsidérant l’intelligence humaine, le providentialisme ignore cette part que Dieu laisse aux hommes dans la façon de s’organiser. Il néglige la science morale et la science politique qui en fait partie, sciences qui étudient la nature humaine et qui ont pour finalité de construire la cité en vue du bien commun.

Si le providentialiste a conscience de l’importance de la légitimité théologique, il en accorde beaucoup moins à la légitimité naturelle. Il ne comprend pas que, pour faire une bonne institution, de bons sentiments ne suffisent pas. Il faut aussi que son fonctionnement soit le plus conforme à la nature humaine (nature voulue par Dieu), d’où l’absolue nécessité d’une autorité, d’une hiérarchie et de lois que l’on ne peut remettre en question sans créer un désordre grave. La forme de l’institution étant pour lui très secondaire, il la juge d’après la sainteté apparente de l’autorité et de la hiérarchie, au lieu de considérer la sainteté de l’institution elle-même dans le bien qu’elle procure par le fait même d’exister.

Voilà tout le problème : cette propension du providentialiste à juger ses supérieurs, à exiger leur perfection sous peine de ne plus les reconnaître. L’histoire nous fournit des exemples de telles sécessions.

Au XIIIe siècle, les Spirituels, ces franciscains disciples de Joachim de Flore, se démarquèrent de leur Ordre en prêchant l’arrivée d’une nouvelle ère chrétienne (l’ère de l’Esprit). Ce nouvel âge devait être marqué par l’exigence d’une pauvreté absolue de l’Église, la défense pour tout religieux, de tout Ordre, de posséder quoi que ce soit. Ce mouvement des Spirituels et de son tiers ordre, les Béguins, eut un retentissement considérable et il engendra une foule de sectes comme les Fraticelli et les Lollards qui poussèrent encore plus loin la logique de leurs principes. Au XIVe siècle, au nom de la pauvreté, ils en étaient arrivés à prêcher le communisme, et même pour certains Fraticelli, la communauté des femmes. Les Lollards Jean Huss et Wicklef déclaraient illégitime toute autorité en état de péché mortel et le devoir pour les fidèles de détruire cette tyrannie d’autant plus odieuse qu’elle s’attaquait à Dieu même.

N’importe qui pouvait donc remettre en cause sa hiérarchie et il devenait dans la pratique impossible de gouverner. C’était l’anarchie. Il en résulta de graves troubles sociaux : En Angleterre les Lollards massacrèrent de nombreux hommes d’Église, de loi et de finance. Pendant tout le XVe siècle, l’Allemagne et surtout la Bohème fut ravagée par la guerre des Hussites

On retrouve le même état d’esprit au XVIe siècle avec Luther. Ce prêtre qui ne supportait pas l’autorité déclarait que l’inconduite morale des prélats corrompait leur état. Par suite de cette confusion entre la personne et la fonction qu’elle occupe, l’institution Église devenait péché. En effet ce sont des hommes pécheurs qui constituent sa hiérarchie, promulguent ses dogmes, canonisent ses saints. Par conséquent aucune institution ne peut servir d’intermédiaire entre Dieu et les hommes. Dieu donne directement, arbitrairement, sa grâce à ceux qu’Il a choisis et indépendamment de leurs efforts et de leur volonté (c’est la prédestination). Plus besoin du magistère de l’Église, Dieu instruit par inspiration le lecteur de la Bible qui devient à lui-même sa propre autorité (c’est le libre examen). Ceci explique le pullulement des sectes protestantes qui sont autant de manières de comprendre l’Écriture Sainte. Comme on faisait remarquer à Luther le caractère déraisonnable et fort peu réaliste de ses propos, il répondait « la raison, c’est la putain du diable ! » (M. Luther, Propos de table) Reniant ses vœux, il se maria à une religieuse Catherine de Bora, et prêcha toute sa vie la révolte contre Rome. En s’attaquant à la notion même d’institution, Luther introduisait un ferment de révolution qui allait toucher toutes les sociétés (civiles et religieuses). Et de fait, la Réforme protestante mit l’Europe à feu et à sang pendant plus d’un siècle.

La tentation providentialiste aujourd’hui

Dans les temps de confusion que nous vivons, on rencontre souvent de ces personnes qui, au mépris des institutions, remettent en question toutes les hiérarchies, que celles-ci soient religieuses ou civiles. On est son propre pape et on attend que Dieu nous donne ex-nihilo un « Grand Monarque ».

En ce qui concerne ce dernier point doit-on rappeler qu’en France, l’institution monarchique possède des règles très précises qui désignent l’aîné de la Maison de France comme successeur légitime ? Le Bon Dieu a Lui-même validé ces lois de succession lors de l’intervention miraculeuse de sainte Jeanne d’Arc : Pour sauver la France a-t-Il établi sur le trône un saint roi ? NON ! Il y a placé le successeur que désignait l’institution : Charles VII, un personnage sans envergure tant du point de vue spirituel que temporel. (il fut le premier capétien à introduire à la cour une maîtresse officielle : Agnès Sorel !!!).

Il faut en conclure que l’institution monarchique française est bonne, que c’est faire la volonté de Dieu que de promouvoir ses lois et l’autorité qu’elle désigne.

Encore une fois, nous n’avons pas à choisir notre roi. Attendre un autre roi que celui désigné par l’institution, c’est détruire l’institution elle-même car c’est violer ses lois.

En effet : selon quelles règles désignerait-on ensuite son successeur ? Selon sa sainteté apparente ? Mais qui pourrait juger sérieusement de la sainteté de son semblable ? Si le choix du monarque est confié aux hommes, personne n’est d’accord, c’est la division, la guerre civile et le malheur assurés pour longtemps.

Attaquer ou ignorer l’institution, c’est commettre un péché grave contre la nature d’animal politique que Dieu nous a donnée.

Certains providentialistes, les survivantistes, vous répondent alors qu’ils acceptent les Lois Fondamentales du Royaume, mais qu’actuellement le trône est vacant car le successeur légitime est le descendant de Louis XVII, le roi perdu.

Mais comment cela serait-il possible ? Dieu qui a Lui-même accrédité les règles de désignation du monarque, pourrait-Il se contredire ensuite en ne les respectant plus ? Expliquons-nous : Si Louis XVII n’était pas mort alors Charles X aurait été un usurpateur. Or ce dernier, après son sacre a guéri des écrouelles. D’autre part, n’oublions pas cette magnifique vision de sainte Catherine Labouré à la veille de la révolution de 1830 : « Le jour de la Sainte Trinité, écrit-elle, Notre Seigneur m’ apparut comme un Roi avec la croix sur la poitrine… » … Puis la scène change : « Il m’a semblé que Notre Seigneur était dépouillé de tous ses ornements… »—« C’est là que j’ai eu la pensée que le roi de la terre serait perdu et dépouillé de ses habits royaux »

Dans ces conditions, qui peut encore sérieusement affirmer que Charles X n’était pas le vrai lieutenant du Christ ? Soulignons au passage l’extrême division des courants survivantistes qui soutiennent chacun leur propre « successeur » de Louis XVII.

Le providentialisme est vraiment un mal social terrible ; nous avons vu à travers les exemples des Spirituels et du protestantisme comment par ses rêves théocratiques, il désorganise la Cité. Pour être commandé il exige la sainteté de l’autorité, il demande au Bon Dieu ce miracle permanent de faire disparaître le péché originel. En pratique, cela rend impossible l’exercice du gouvernement. Et après un premier temps d’anarchie, puisque personne n’est assez saint pour commander, on en arrive fatalement à un système démocratique, où chacun est en théorie son propre maître.

Psychologiquement, le providentialiste est porté à la paresse dans l’action : on le voit rarement dans un groupe de travail si ce n’est pour proclamer son défaitisme. Jamais il ne prend de responsabilité pour le bien commun, parce que « ça sert à rien ! Tout est perdu ! Seul Dieu peut encore quelque chose…  ». En fait, il refuse tout engagement dans une association car cela demande un effort de chaque instant, une foi, une persévérance et une acceptation des autres qui lui font peur. Non ! Il attend le miracle. Pire ! Il l’exige, et en l’annonçant à qui veut l’entendre, il croit s’acquitter de ses devoirs envers la Cité. La superstition l’envahit ; à l’affût de toute sorte de prophéties, il voit des signes précurseurs partout. Par un orgueil démesuré, il finit par se persuader qu’il est dans la confidence divine quant à Ses desseins pour l’avenir.

Souvenons nous que pour continuer de jouir de Sa grâce, le Bon Dieu nous demande notre participation, notre effort, notre zèle à travailler pour le bien de nos semblables. Autrement dit, Il nous demande d’œuvrer selon nos moyens pour le bien commun, et par voie de conséquence, pour l’institution qui seule peut assurer durablement l’unité harmonieuse. L’enseignement de la très légitimiste sainte Jeanne d’Arc est à ce sujet très explicite : «  les hommes d’arme batailleront et Dieu donnera la victoire. »

C’est à travers l’action humaine, surtout si le rapport de force Lui est défavorable que Dieu manifeste Sa toute puissance. C’est ce qu’illustrent fort bien les exemples de David contre Goliath et de la petite bergère lorraine contre les Anglais…

 La solution légitimiste

Naturalisme et providentialisme ne considèrent chacun qu’un aspect de la nature humaine. Le premier, optimiste, ne compte que sur le génie de l’homme en oubliant la grâce divine. Le second, pessimiste, ne compte que sur la Providence. Il oublie qu’on ne peut durablement jouir de la grâce divine et obtenir notre salut, sans manifester du zèle à travailler pour le bien de nos semblables. Or réaliser le bien commun, c’est travailler à l’organisation de la cité, à son unité, conformément à notre nature d’animal politique.

Le problème se complique quand l’autorité détruit l’institution qui l’a désignée. Que ferions-nous par exemple, si un successeur légitime des Rois de France (désigné par les lois fondamentales du Royaume) instituait un monarchie constitutionnelle ? Le légitimiste qui a bien compris sa doctrine donne une solution simple :

L’institution est un bien inestimable qui garantit le bien commun. On ne peut remettre en question l’autorité désignée par l’institution sans remettre en cause l’institution elle-même. Donc on accepte l’autorité. Mais on lui résiste, on la combat même, jusqu’au rétablissement de l’institution. Par dessus tout on prie pour elle, pour que Dieu l’éclaire.

Le cas de figure s’est d’ailleurs produit lors de l’avènement du protestant Henri IV : Il était le successeur légitime mais ne pouvait pas monter sur le trône avant de se convertir au catholicisme. En effet, lors de la cérémonie du sacre le roi doit institutionnellement promettre de servir l’Église. En ces temps malheureux, le devoir du citoyen était de combattre le successeur tout en reconnaissant sa légitimité naturelle, et cela jusqu’à ce qu’il abjure. C’est ce qu’il advint. Mieux ! La Providence récompensa cette patience, cette fidélité de notre pays dans l’épreuve : À la mort d’Henri IV, Elle permit le règne de son fils, le très pieux Louis XIII qui consacra le royaume à la Vierge.

Cette attitude vaut aussi bien pour l’institution politique que pour l’institution religieuse. C’est tout le sens du combat de Mgr Lefebvre au sein de l’Église.

Une phrase résume parfaitement la doctrine légitimiste ; elle a été prononcée par Henri V Comte de Chambord, reprise par son successeur Alphonse II, puis récemment par Louis XX : « ma personne n’est rien, mon principe est tout »

Le message est donc clair : Cessons de juger l’autorité, œuvrons pour l’institution et prions. Alors Dieu nous donnera les grâces pour le reste car nous aurons fait notre devoir.

Source :

http://www.viveleroy.fr/Deux-pieges-en-temps-de-crise,17

23/02/2012

Réunion du Cercle Robert de Baudricourt

La prochaine réunion du Cercle Robert de Baudricourt se tiendra à 16h00 le samedi 17 mars 2012, à Pont à Mousson (54 700).

  

 

 Renseignements et réservations au : 03 83 81 00 29 / 06  46 77 66 85

par courrier internet : ro.beaudricourt@sfr.fr

16/02/2012

Grande Fête Catholique et Légitimiste

Grande Fête Catholique et Légitimiste 
du Lyonnais et de la Bourgogne


Le Samedi 28 AVRIL 2012 de 10h à 18h


Au DOMAINE LYON-SAINT-JOSEPH, 38 allée Jean-Paul II, 69110 SAINTE-FOY-LES-LYON

LES THEMES DE CETTE JOURNEE FRANCAISE ET FAMILIALE SERONT
CETTE ANNEE, « LE SACRE » et le « 600° ANNIVERSAIRE DE JEANNE »


Ouverture des portes à 10h, et tout au long de la journée profitez de :

Chants Royalistes et de tradition par la Chorale ‘’La Joyeuse Garde’’
Conférences de madame Marie-Paule Renaud «Sainte Jeanne d’Arc» (le matin)
et de monsieur Jean Saignol «Le Sacre» (l’après-midi)


Visite des stands :

- Exposition de toiles de Madame de Noblet d’Anglure, Chevalier des Arts-Sciences-Lettres,
titulaire de nombreuses distinctions, exposée aux Musées d’Arras, Auxerre et Orvar (Portugal),
- Librairie DPF de Chiré en Montreuil,
- Articles et Insignes Royalistes, Epinglettes, Sculptures, Produits Régionaux …
Tombola, Jeu d’Evaluation,


A 12h30 Déjeuner animé par ‘‘La Joyeuse Garde’’

Restaurant sur place : 17€ (ATTENTION, réservation préalable IMPERATIVE !)
ou Pique-Nique tiré du sac dans une salle réservée.



 

POUR VENIR
En AUTO … vous disposez d’un très vaste parking gratuit.
En BUS ligne C20E direction Francheville-Findez, au départ de Bellecour-Chambonnet, arrêt «La Plaine»
là, prendre le «Chemin des Fonts», coiffeur à l’angle – 100m plus bas à droite, «Allée Jean-Paul II»


ESSAYONS le COVOITURAGE : faites nous connaître votre offre de places ou votre demande.



INSCRIPTIONS ET RESERVATIONS à Guy BOYARD Montfollet 01270 VILLEMOTIER
INFORMATIONS
guy.m.boyard@orange.fr - 06 87 31 20 27 ou henriburgat@free.fr - 06 76 79 63 60

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Cliquez sur le lien ci-dessous pour télécharger et imprimer votre bulletin d'inscription :

http://beaudricourt.hautetfort.com/images/b.Fiche_d-Inscription.pdf

12/02/2012

Rappel : Réunion du Cercle Robert de Baudricourt

La prochaine réunion du Cercle Robert de Baudricourt se tiendra à 16h00 le samedi 18 février 2012, à Pont à Mousson (54 700).

  

 

 Renseignements et réservations au : 03 83 81 00 29 / 06  46 77 66 85

par courrier internet : ro.beaudricourt@sfr.fr

11/02/2012

Recevez gratuitement votre prochain numéro de la Gazette Royale !

310119_139079909527262_139079059527347_128436_1987384404_n.jpg- Offre réservée uniquement aux inscrits du forum Légitimiste "Royaume de France".

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     Vous êtes membre de notre forum ? Vous désirez recevoir gratuitement le prochain numéro de la Gazette Royale, revue trimestrielle de l'Union des Cercles Légitimistes de France (UCLF), par voie électronique ou par voie postale ?

Contactez sans plus tarder l'administration de notre forum par messagerie privée. Laissez-nous vos coordonnées, et nous vous ferons parvenir gratuitement votre prochain numéro !

Vive le Roy !

 

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10/02/2012

Le Refuge Notre-Dame de Compassion

"Travailler pour que les structures de la société, les institutions, les lois et les arts soient en accord avec les valeurs traditionnelles de la culture et de la civilisation chrétiennes, dont la charité divine est la fin ultime."

Le Refuge Notre-Dame de Compassion

image_07.jpg« L’ Association « Refuge Notre-Dame de Compassion » a pour objets :

- D’intervenir par l’assistance charitable, en portant secours, dans les domaines de la pauvreté, de la famille, de l’enfance et de la jeunesse ainsi que des personnes âgées, de l’accueil des exclus, de la prévention, des loisirs, dans un esprit d’entraide et de partage.

- De promouvoir la solidarité sous toutes ses formes notamment en développant des activités de prévention, de formation et/ou d’animation à caractère social, culturel, artisanal ou cultuel en direction de la famille, des jeunes et des personnes âgées.

- De promouvoir toute action qui contribue au bien des individus et des familles et de défendre leurs intérêts moraux et matériels. »

« L’association exercera sa mission caritative auprès de laïcs, de séminaristes, de religieux, de prêtres, à l’exclusion de tous ceux relevant du domaine psychiatrique et des situations irrégulières telles que définies par la législation et les règlements en vigueur.

Elle portera son attention au soutien des vocations sacerdotales et religieuses chrétiennes.

Elle soutiendra les droits de la personne humaine et la défense de sa dignité, depuis sa conception jusqu’à sa mort naturelle.

Elle se réserve le droit à une sollicitude particulière envers les fidèles du Christ et à ceux qui sont attachés à la spiritualité et au culte des Sacrés-Cœurs de Jésus et Marie ainsi qu’aux implications sociales, caritatives, apostoliques, culturelles, cultuelles et spirituelles qui en découlent.

Elle se réserve le droit d’agir afin de réunir des fidèles de l’Église Catholique. »

 

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1) Spirituellement :

refuge notre dame de compassionLe « Refuge Notre-Dame de Compassion » se place dans la spiritualité de l’ École française, et tout particulièrement de Saint François de Sales. Par suite, il accorde une grande attention aux demandes du Sacré Cœur de Jésus à Sainte Marguerite-Marie (1647-1690) qu’il veut travailler à faire mieux connaître et comprendre, afin de permettre aux âmes d’en vivre.

La réparation est au centre des appels lancés par le Sacré-Cœur. Le nom « refuge« , choisi pour désigner cette œuvre, signifie a) que l’Association, en cherchant à répondre aux demandes du Cœur de Jésus, veut Lui offrir des cœurs qui Lui soient un refuge dans lequel Il sera consolé des ingratitudes humaines, et b) qu’elle travaille pour que les âmes aux prises avec les difficultés de cette terre reçoivent, comme en un refuge, la force et la consolation qui sont répandues par ce divin Cœur.

Le vocable Notre-Dame de Compassion souligne la place prééminente de la Très Sainte Vierge Marie dans le mystère du salut et, en conséquence, dans la vie spirituelle des fidèles : le Cœur très aimant de la Vierge de Compassion est un modèle pour les âmes réparatrices, et il est le canal par lequel les grâces du Cœur de Jésus sont répandues sur les hommes.

L’Association entend promouvoir les pratiques liturgiques, les retraites spirituelles, les récollections et pèlerinages… etc. en accord avec cette spiritualité.

2) Doctrinalement :

L’Association est en union avec le Magistère authentique de l’Église Catholique Romaine ; elle fait connaître la doctrine catholique traditionnelle et la défend contre les attaques ou les déformations inspirées par les erreurs modernes.

L’aspect profondément et volontairement traditionnel de l’Association n’est cependant pas un refus arbitraire de tout développement, car la Tradition authentique n’est pas une lettre morte mais un processus vivant de continuité et d’accomplissement.

3) Liturgiquement :

L’Association est attachée à la forme traditionnelle du rite romain, elle défend et promeut la liturgie latine, dite de Saint Pie V ; elle contribue aussi, selon ses moyens, à la beauté du culte divin, et participe à la conservation, à l’entretien et à la restauration d’objets et ornements liturgiques.

4) Apostolat et éducation :

Enracinée dans l’esprit évangélique, l’Association cherche naturellement à gagner au Christ, « doux et humble de cœur », des cœurs qui lui soient dévoués. Cet attachement au Divin Rédempteur et à Ses enseignements de vérité nécessite une sorte de conversion continue et des approfondissements incessants. L’ambition éducative de l’association, sans négliger les aspects humains de l’enseignement et de la formation, consiste prioritairement dans l’assistance spirituelle, pour -- autant que possible -- éclairer, soutenir et conseiller les âmes dans leur quête de Dieu, et les aider à atteindre leur plénitude dans la conformité aux desseins d’amour de Dieu sur chacune d’entre elles.

5) Société et culture :

Ayant conscience que le christianisme est la « religion de l’Incarnation », et que « de la forme donnée à la société, conforme ou non aux lois divines, dépend et découle le bien ou le mal des âmes » (Pie XII), l’Association défend et promeut toutes les valeurs traditionnelles de la culture et de la civilisation chrétiennes. Elle veut travailler pour que les structures de la société, les institutions, les lois et les arts soient en accord avec ces valeurs, dont la charité divine est la fin ultime. 

Le « Refuge Notre-Dame de Compassion » vit essentiellement grâce aux cotisations de ses membres et aux dons manuels. Elle doit faire face à des dépenses importantes pour remettre en état et aménager d’une manière conforme à ses objectifs la vieille ferme vivaroise -- « le Mesnil-Marie » -- où son siège social est établi, en vue d’en faire un lieu de rayonnement spirituel et d’accueil.

Vous pouvez l'aider et faire un don en ligne >>> www.

Pour de plus amples renseignements,  vous pouvez lire ici > www et ici > www ; et pour contacter le Refuge>>>www. 

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08/02/2012

Archives Légitimistes / La rencontre à Dreux

Dans le bimestriel "Bourbons Magazine" de juillet/août 1999.

Suite au décès du comte de Paris. Nous pouvons lire un article qui parle de la rencontre du 27 juin de la même année entre Monseigneur Louis XX et son cousin Henri d'Orléans. Le Prince répond aux questions de Bertrand Guillerm concernant directement la signification de ce rapprochement familial historique. (En effet il faut remonter en 1873 pour trouver une telle rencontre entre les deux aînés des deux branches de la Maison de Bourbon).

C'est un article très intéressant, ou Monseigneur Louis XX rappelle de façon claire le principe de légitimité, et des règles dynastiques :

Tout à débuté par une déclaration du prince Louis de Bourbon parue dans le Figaro, le lundi 21 juin 1999, à la suite du décès du comte de Paris : "Je prends part au deuil d'un membre de la famille de Bourbon". Ajoutant que "contrairement à ce qui est couramment avancé, le prince Henri d'Orléans n'était que l'aîné de la branche cadette de la Maison de Bourbon". Il espérait enfin que le nouvel aîné des Orléans "saura s'en souvenir" et "qu'avec lui l'ensemble de la famille pourra se réconcilier".

La réponse ne se fait pas attendre, puisque le duc d'Anjou reçoit un télégramme l'invitant à assister aus obsèques le lundi suivant. Ne pouvant s'y rendre, il propose toutefois de venir à Dreux se recueillir devant la dépouille du défunt, accompagné du fils de celui-ci. Acte de noblesse et de courage, quand on connaît les différents qui opposaient non seulement les deux familles, mais également les deux hommes depuis les procès de 1989.

Le dimanche 27 juin à 15 heures, S.A.R. le prince Louis de Bourbon est accueilli par S.A.R le prince Henri d'Orléans sur les marches de la nécropole royale de Dreux, fermée pour la circonstance. Accolade, puis quelques minutes de recueillement devant le catafalque violet recouvrant le cercueil du comte de Paris. Les deux hommes s'entretiennent ensuite en privé avant de se séparer.

Cette démarche devait avoir un caratère privée. La presse française, espagnole ou anglaise en a toutefois souligné le caractère execptionnel. Il faut en effet remonter en 1873 pour trouver une telle rencontre entre les aînés des deux branches de la Maison de Bourbon. A l'époque, Louis Philippe d'Orléans, comte de Paris, s'était rendu à Frohsdorf afin de s'entretenir avec le comte de Chambord. Notons toutefois une différence majeure : les princes de la famille d'Orléans avaient reconnu le peti-fils de Charles X comme le chef de famille, et la prééminence de ses droits à la couronne de France.

Il ne semble pas, sans vouloir minimiser l'importance de cette rencontre du 27 juin dernier, qu'elle aura de semblables retombées, et il faudra attendre plusieurs années pour en observer les conséquences. La presse a toutefois donné à la rencontre une signification qu'elle n'avait pas, suscitant pour le public des interrogations légitimes. Il nous a alors paru plus sage de demander au prinicipal intéressé ce qu'il en pensait :

B.Guillerm : Monseigneur, la presse a donné un large écho à la démarche que vous avez effectuée le Dimanche 27 juin, en vous rendant à Dreux pour rendre hommage au comte de Paris décédé, avec le fils aîné de celui-ci. Quel sens donnez-vous à cette visite ?


Sans.pngMgr Louis XX : Je crois que comme aîné de la famille il était de mon devoir d'accomplir ce geste, et de témoigner ma sympathie à mon cousin Henri. Outre le fait que son père était une personnalité qui a compté dans l'histoire contemporaine, j'ai estimé que le moment était venu pour moi de faire un geste visant au rapprochement des deux branches des Bourbons. J'en avais évoqué le souhait dès le dimanche 20 juin, et cela a été repris par la presse. Je crois que mon cousin était dans les mêmes dispositions. J'ai donc fait ce que doit faire tout chef d'une famille quand un de ses membres est dans l'affliction.


B.Guillerm : Vous évoquez le prince Henri d'Orléans, nouveau comte de Paris. Pourriez vous nous dire comment s'est passé votre rencontre avec lui ?

Mgr Louis XX : De la meilleure manière possible, et même avec cordialité. Il est bien dommage que cette rencontre avec mon cousin se soit déroulée dans d'aussi tristes circonstances, mais enfin il faut un début à tout.

B.Guillerm : Vous dîtes "début", voulez-vous dire par là que vous envisagez de rencontrer de nouveau Henri d'Orléans ?

Mgr Louis XX : Mais bien sûr, et ses enfants qui sont de la même génération que moi aussi. Je suis toujours disposé aux rapprochements familiaux comme je l'ai dit à mon cousin.

B.Guillerm : Faut-il interpréter cette rencontre comme une reconnaissance dynastique des droits du nouveau comte de Paris ?

Mgr Louis XX : Ecoutez, si malgré l'invitation de mon cousin aux obsèques officielles de son père, je n'ai pu y assister, c'est précisément pour ne pas entretenir de confusion en matière dynastique. Une chose est le rapprochement familial et personnel, une autre chose la position dynastique de chacun. Je suis l'aîné de tous les Bourbons et mon cousin Henri et l'aîné de la branche d'Orléans. Il n'y a rien de plus à ajouter. Je reconnais que les controverses dynastiques sont pénibles et il y en a d'autres dans ma propre famille comme dans bien des familles royales européennes : elles ne servent guère l'idée royale qui est avant tout une idée de réconciliation. Mais je suis dépositaire d'un droit qui vient du fond des âges, et auquel correspond pour moi un devoir : celui de le maintenir, comme le je l'ai reçu, pour le transmettre à mon tour. Je ne peux l'arranger à ma façon, ni m'en dessaisir. Voilà ma position, mais je ne peux évidemment pas empêcher les uns ou les autres d'interpréter à leur manière le geste que je viens d'accomplir.

07/02/2012

Le Forum Légitimiste

L’équipe de ce forum adhére sans restriction à la pensée légitimiste traditionnelle, telle qu'elle est défendue et promue par l'U.C.L.F.

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Son but est de faire connaître les Cercles UCLF de nos provinces, faciliter les contacts entre les légitimistes. Entretenir les échanges, produire des amitiés et des relations sincères.

Venez vous inscrire et participer au Forum Légitimiste :

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- Un cercle, c’est l’accès facilité à une culture légitimiste

- Un cercle, c’est votre participation, dans un cadre amical, aux affaires publiques

 

- "Refuser de prendre aucune part aux affaires publiques serait aussi répréhensible que de n'apporter à l'utilité commune ni soin ni concours".     Léon XIII

- « Le régime monarchique a un sens pour l'avenir parce qu'il est celui de la tradition française. Je vous demande de prendre votre place dans la société. »   Prince Louis de Bourbon