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27/10/2010

La civilisation Française

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   L’histoire de la civilisation française est vaine si l’on ne fait pas la distinction entre la civilisation française traditionnelle et la civilisation actuelle dîte révolutionnaire (qu’il n’est pas possible de reconnaître comme étant française).

 Dans le sens traditionnel : Le mot « patria » dans le latin médiéval, et le mot « patrie » adopté par la langue française au seizième siècle, désignaient la terre des pères, le pays de la naissance et de l’éducation. L’amour de la patrie (le mot patriotisme n’existait pas encore), rendait à la France les devoirs de la piété avec les honneurs du respect et de la fidélité. La patrie était la France. La France était un être moral doté de vertus. Les Français évoquaient souvent ces vertus de la France et voulaient s’en montrer dignes. En cas de guerre certains d’entre eux acceptaient de donner leurs vies. Mais aucune obligation n’était faite au commun des hommes de mourir pour la patrie sur simple réquisition du Roy.

Dans le sens qualifié de révolutionnaire. La nouvelle civilisation est d’abord celle des libertins. Puis devient celle des philosophes des Lumières de 1789. Enfin elle se réalise pleinement dans la patrie de la Révolution, c’est-à-dire dans les droits de l’homme. Cette patrie n’est pas la France, et la France réelle ne représente pour elle qu’un support et un instrument. On voit que cette deuxième définition n’a rien à voir avec la première. La république, issue de la Révolution française et de ses deux faces bourgeoise et populaire, a toujours eu une tendance à se servir du peuple au profit des intérêts des dits bourgeois, dont le seul intérêt était de remplacer la noblesse et de faire de bonnes affaires. Cela est inscrit dans la nature même du régime, qui, parce qu'il est lié à la course aux places, encourage la concurrence des pires arrivistes. Le pouvoir n'est jamais venu du peuple, on le lui fait simplement croire. Aujourd’hui il vote pour des ambitieux déjà désignés par des partis, quand on ne lui dit pas comment voter lors des référendums. Au moins, la monarchie a le mérite de l'honnêteté parce que le pouvoir souverain agit toujours en tant que tel et indépendamment du peuple.

Pourtant les Français, tout en conservant la mémoire de la civilisation française traditionnelle, ont progressivement adopté la seconde. Ils ont même fini par confondre les deux. Au point de voir la France dans la patrie révolutionnaire... Les richesses et les énergies du patriotisme naturel ont été détournées de leur objet et mobilisées au service d’une patrie qui n’était pas la France, qui n’était qu’une utopie. En somme la patrie révolutionnaire a été substituée à la France, mais à l’insu des Français. France et république ne sont pas une seule et même civilisation, d’ailleurs la république n'en est pas une, elle n'est qu'un parasite, qui s'est approprié l'œuvre de nos rois, pour la dénaturer sous des contre-valeurs nihilistes dont nous voyons le plein effet aujourd'hui.

Ce changement progressif des mentalités fut le résultat d’une longue manipulation. Habiles serviteurs de l’idéologie des droits de l’homme, les politiciens des régimes successifs depuis l’Empire jusqu’à la Cinquième République, parlant sans cesse de la chère France immortelle, ont effectué le plus gros du travail de brouillage des esprits.

La tromperie a culminé avec les guerres, et surtout celle de 1914-1918. On a dit aux Français en 1914 « C’est la guerre du droit » et ils l’ont cru. Et surtout ils ont cru que la « guerre du droit » était vraiment la guerre pour la France. Alors ils ont engagé tout leur courage, et sont allés se faire tuer par centaines de milliers pour le seul avantage de la patrie révolutionnaire. Ces innombrables vies sacrifiées ont certes rendu l’Alsace et la Lorraine, mais elles ont servi principalement l’expansion de l’idéologie des droits de l’homme.

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 Après la mort des soldats, nous assistons aujourd’hui à la mort du pays lui-même : en ces premières années du vingt-et-unième siècle nous entrons dans la dernière phase, celle de la disparition historique de la France. Le patriotisme républicain exterminateur y travaille depuis longtemps. Nous savons que déjà les hommes de la Révolution, et leurs successeurs et disciples du dix-neuvième siècle, rêvaient d’une France absorbée dans le genre humain. Mais ils avaient encore besoin de la France et du sang français pour imposer aux autres pays l’idéologie des droits de l’homme.

Aujourd’hui cette idéologie domine partout sur l’occident. La situation n’est donc plus du tout la même. Conserver une idée de la France n’a plus aucun intérêt pour eux. Sans doute considérent-ils son éventuelle survie comme un obstacle à l’avènement de la patrie mondiale confondue avec le genre humain... Il importe donc pour la république universelle de hâter la disparition de la France. Les guerres, les discordes et les épurations du patriotisme révolutionnaire l’ont déjà vidée de sa substance. Le sacrifice des soldats Français a préparé celui de la France.

Nous n'avons qu'un seul regret, celui que trop de Français tardent à comprendre tout cela et à prendre conscience que la vraie cassure qui a cruellement et durablement divisé le pays, remonte à la révolution et ne finira qu'à la fin de celle-ci. Impossible de sortir du marasme suicidaire où s'est engagé notre pays tant qu'une minorité suffisante de Français n'aura pas compris cela.

Si tous les Français savaient exactement sur quels effroyables crimes repose la révolution et son drapeau, ils reviendraient beaucoup sur leur jugement sommaire et très incomplet sur la Royauté et sur le drapeau blanc à fleurs de lys...
D'ailleurs une seule royauté et une seule Eglise ont construit plus d'un millénaire d'évolution constante de notre pays, tandis que cinq républiques (déja 5 ! ) n'ont pas suffi pour détruire cet héritage magnifique pourtant abondamment pillé...


En tout cas, les Légitimistes ne s'y trompent pas... La destruction de ce qui est faux n'engendrera pas notre mort, mais bien au contraire la résurrection du Royaume de France par le retour du Lieu-tenant de Dieu sur terre. Et puis, nous serions bien coupables à notre tour, de ne pas nous efforcer de rétablir la vérité politique et religieuse de notre pays. Ainsi que de laisser d’autres Français périr dans l'ignorance pour un drapeau qui n’est de toute évidence pas le notre...

 

 

Commentaires

Vu la qualité des contributions que vous proposez, peut-etre serait-il bon de mettre à disposition les fiches en question sous la forme de documents téléchargeables...
Pro Regno!
Fr-Ph Durbach
Ancien Président du Club de Réflexion Monarchiste Mussipontain Indépendant (Légitimiste) actif à Pont-à-Mousson de 1989 à 1991

Écrit par : Fr-Ph Durbach | 27/10/2010

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