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27/10/2011

Idéalisme ou réalisme politique ?

 

Lorraine LégitimisteSouvent les légitimistes sont accusés par leurs opposants d’être des « idéalistes », de mener un combat politique dépassé, utopique, stérile, inutile, irrationnel, bref « de ne rien faire concrètement pour la France ». Le manque de réalisme serait donc la « tare » du combattant légitimiste, alors qu’il est sollicité régulièrement par ceux qui ont fait le choix démocratique d’abandonner le camp de la Monarchie française traditionnelle, pour celui des clubs idéologiques révolutionnaires de la république...!

 

Tout d’abord, il convient de rappeler la signification de l’idéalisme. L’idéaliste est une personne coupée du réel, qui rêve d’une chose impossible à atteindre, « on rêve d’un idéal », d’une société que l’on exige parfaite (L’impossible égalité républicaine des socialistes est l’exemple sans doute illustrant le mieux cette pure démagogie). La France n’existe pas dans l’imaginaire du combattant légitimiste, elle est bien une réalité concrète et précise, que lui seul est en mesure de rappeler sans rentrer dans des balivernes démocratiques. De ce simple constat essentiel pour la suite de cette publication, nous pouvons affirmer en toute logique qu’il n’est pas possible de défendre l’âme d’un pays que l’on ne connaît pas ou plus. Comment prétendre défendre la France, alors que l’on ignore ce qu’elle est vraiment ? Rappeler sans cesse la tradition politique française (donc le réel) comme le font les légitimistes, sans céder aux chants des sirènes de la démocratie, est indispensable à une époque où le système habitue les Français à la cruelle perte progressive de notre identité nationale au profit de la « mondialisation ».

Et puis, que n’a-t-on pas raconté comme mensonges pour faire craindre la Monarchie aux Français ? Après tant d’années de lavage de cerveaux, que de gens, par exemple, sont fermement convaincus qu'avant la Révolution, la propriété était le privilège exclusif de la noblesse et du clergé. Alors que nos archives sont pleines de documents qui attestent le contraire, la propriété était accessible depuis longtemps à tous, nos ancêtres profitaient à cet égard même d'une plus grande liberté que nous.

Que n'a-t-on pas raconté sur les privilèges de la noblesse ? Pourtant, son premier privilège n'était-il pas de verser son sang pour la défense du Royaume ? La noblesse n'était pas une caste fermée. Jusqu'au 18ème siècle, le mérite en ouvrait d'ailleurs l'accès à tous.

Je ne m'étendrai pas sur la question des impôts. Et à vrai dire, si on faisait la comparaison du fisc ancien et du fisc actuel, elle ne serait pas à l'avantage de celui- ci. Il est puéril de se récrier contre la dîme de jadis, alors que peut-être nul pays n'a jamais été imposé comme l'est aujourd'hui la France.

Et si nous passons à la question de l'éducation qui fait tant de bruit aujourd'hui, je soutiendrai que le passé n'avait rien à nous envier sous ce rapport. Surtout lorsque l’on voit les tragédies actuelles dans les établissements scolaires...Voilà le résultat, depuis que l’état jacobin a voulu imposer aux enfants du peuple l'enseignement sans Dieu… Il est impossible que l'homme, être doué d'intelligence et de volonté, ait une autre fin que de connaître et d'aimer Dieu.

L’idéalisme politique contrairement aux arguments fallacieux avancés par les démocrates conservateurs, n’est rien d’autre que la suite logique du « pragmatisme », du choix possible, et de la politique du moindre mal… La vérité est que, dans une écrasante majorité, les opposants à la légitimité sont des adeptes du suffrage universel. L’histoire nous démontre tout d’abord que cette pratique n’a jamais fait progresser les vertus chez l’homme (Contrairement à la pratique de la religion catholique), que le vote a engendré les pires erreurs humaines et les pires dictatures révolutionnaires, et surtout qu’il n’a cessé d’éloigner les Français du Royaume du Lieu-tenant du Christ vrai Roi de France.

Le vote pour désigner le chef d’Etat serait la solution trouvée au problème politique qui nous préoccupe ? Voilà une imposture contre-nature, qu’il n’est pas difficile de vérifier :

Prenons l’exemple d’une société humaine plus petite que le Royaume : l’entreprise. Avons-nous déjà vu des ouvriers choisir leur chef d’équipe, et des chefs d’équipes leur directeur ? Non...! Il y a une suite logique et hiérarchique dans l’établissement de l’ordre naturel (donc de droit divin) des choses. Nous touchons la à une réalité métaphysique que l’on ne peut renverser sans menacer l’objet lui même. L’ouvrier est lié à son entreprise, il doit participer par son travail à son développement et ne pas faire le jeu de la concurrence...

Considérer un objet indépendamment de son lien avec la matière et de ses lois métaphysiques, c’est ce que l’on appelle une abstraction. Considérer la France en dehors de ses lois fondamentales, de sa constitution naturelle et surnaturelle, serait passer à côté de ce qui la forme essentiellement. Aussi, quand nous proclamons qu'il n'y a de salut pour la société et pour la France Catholique et Royale que dans une rupture complète avec les idées révolutionnaires, on ne pourra plus nous accuser de rêver je ne sais quelle résurrection du passé ! Si l'on voulait comprendre ces vérités qui sont élémentaires et dont l'évidence saute aux yeux, nous ne verrions pas tant de gens, animés par ailleurs d'excellentes intentions, mais d'un aveuglement à nul autre pareil, chercher entre la fille aînée de l'Eglise et la Révolution je ne sais quelle conciliation !

 

Alors idéalisme ou réalisme politique ? Comment ceux qui remettent sans cesse en cause la nature réelle de la France par « pragmatisme », peuvent-ils en parler et s’en réclamer encore ?

 

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25/10/2011

Reunion du Cercle Robert de Baudricourt

La prochaine réunion du Cercle Robert de Baudricourt se tiendra à 16h00 le samedi 26 novembre 2011, à Pont à Mousson (54 700).

 

 

 

Renseignements et réservations au : 03 83 81 00 29 / 06  46 77 66 85

par courrier internet : ro.beaudricourt@sfr.fr

16/10/2011

« Je m’appelais, Marie-Antoinette Lorraine d’Autriche »

antoinette.jpgEn ce 16 Octobre 1793, il est très exactement 12h15 lorsque la tête de Marie-Antoinette, Reine du Royaume Catholique de France, tombe dans le panier du bourreau. Femme, Reine et mère, Marie-Antoinette est lâchement exécutée après un procès honteusement truqué, dont s’inspireront par la suite les plus sombres dictatures des temps modernes.

 

Rien ne peut justifier la violence que les révolutionnaires les plus cruels ont fait subir à notre malheureuse Reine. Après la condamnation et la mort de sa majesté le Roy Louis XVI, le 21 janvier 1793, elle endure une souffrance physique et morale insupportable qui lui fera dire qu’elle n’a « plus de larmes pour pleurer ». Dans la tour du temple la Reine s'agenouille devant son fils devenu Louis XVII, les grandes puissances européennes reconnaissent "l'enfant Roy" comme tel. Très précoce pour son âge et témoin des exactions perpétrées contre ses parents, ainsi Louis XVII demanda-t-il "Maman sommes nous des martyrs ?". Les monstres sans culottes décorés de la cocarde tricolore feront encore endurer par la suite à la Reine la monstrueuse séparation de son fils...

 

ma_cour.jpgC’est un tribunal révolutionnaire et donc illégitime, plus avide de haine que de justice qui a prononcé son effroyable condamnation, alors qu’il n’y avait aucunes charges à son encontre. Elle a ainsi subi un procès perdu d’avance. La souveraine qui répond à ses juges assassins en déclinant son identité, parlant déjà d’elle-même à l’imparfait « Je m’appelais Marie Antoinette Lorraine d’Autriche », avait sans doute  conscience du simulacre de justice.

 

Innocente des crimes dont l’accuse la Franc-maçonnerie, coupable d'être Reine de France, elle est sauvagement guillotinée, et rend son âme à Dieu le 16 Octobre 1793. Son Testament, comme celui du Roy Louis XVI, demeure un témoignage poignant de foi, d’amour, de fidélité pour la France, de courage et de sincérité. Lorsqu'elle est sortie de la charette, elle est montée et à couru toute seule vers l'échafaud, la Reine de France dans ses derniers instants, présente ses excuses à son bourreau pour lui avoir marché sur le pied…

 

Que du haut du Ciel, notre regrettée Reine bénisse et accorde sa protection au beau Royaume de France qu’elle a tant aimé. 

 

 

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Ce 16 octobre, à quatre heures et demie du matin.  

 

C'est à vous, ma sœur, que j'écris pour la dernière fois. Je viens d'être condamnée, non pas à une mort honteuse, elle ne l'est que pour les criminels, mais à aller rejoindre votre frère. Comme lui innocente, j'espère montrer la même fermeté que lui dans ces derniers moment. Je suis calme comme on l'est quand la conscience ne reproche rien. J'ai un profond regret d'abandonner mes pauvres enfants; vous savez que je n'existais que pour eux et vous, ma bonne et tendre sœur. Vous qui avez, par votre amitié, tout sacrifié pour être avec nous, dans quelle position je vous laisse ! J'ai appris, par le plaidoyer mérite du procès, que ma fille était séparée de vous. Hélas ! la pauvre enfant, je n'ose lui écrire ; elle ne recevrait pas ma lettre; je ne sais même pas si celle-ci vous parviendra : recevez pour eux deux, ici, ma bénédiction.

J'espère qu'un jour, lorsqu'ils seront plus grands, ils pourront se réunir avec vous, et jouir en entier de vos tendres soins. Qu'ils pensent tous deux à ce que je n'ai cessé de leur inspirer; que les principes et l'exécution exacte de ses devoirs sont la première base de la vie ; que leur amitié et leur confiance mutuelle en feront le bonheur.  

Que ma fille sente qu'à l'âge qu'elle a, elle doit toujours aider son frère par les conseils que l'expérience qu'elle aura de plus que lui, et son amitié pourront lui inspirer. Que mon fils, à son tour, rende à sa soeur tous les soins et les services que l'amitié peut inspirer : qu'ils sentent enfin tous deux que, dans quelque position où ils pourront se trouver, ils ne seront vraiment heureux que par leur union. Qu'ils prennent exemple de nous ! Combien, dans nos malheurs, notre amitié nous a donné de consolation ! Et dans le bonheur, on jouit doublement quand on peut le partager avec un ami. Et où en trouver de plus tendre, de plus cher que dans sa propre famille ? Que mon fils n'oublie jamais les derniers mots de son père, que je lui répète expressément : qu'il ne cherche jamais à venger notre mort.

J'ai à vous parler d'une chose bien pénible à mon cœur. Je sais combien cet enfant doit vous avoir fait de la peine; par­donnez-lui, ma chère sœur; pensez à l'âge qu'il a, et combien il est facile de faire dire à un enfant ce qu'on veut, et même ce qu'il ne comprend pas. Un jour viendra, j'espère, où il ne sentira que mieux tout le prix de vos bontés et de votre tendresse pour tous deux. Il me reste à vous confier encore mes dernières pensées. J'aurais voulu les écrire dès le commencement du procès; mais outre qu'on ne me laissait pas écrire, la marche en a été si rapide, que je n'en aurais réellement pas eu le temps.  

Je meurs dans la religion catholique, apostolique et romaine, dans celle de mes pères, dans celle ou j'ai été élevée et que j'ai toujours professée, n'ayant aucune consolation spirituelle et à attendre, ne sachant pas s'il existe encore ici des prêtres de cette religion ; et même le lieu où je suis les exposerait trop, s'ils y entraient une fois.

Je demande sincèrement pardon à dieu de toutes les fautes que j'ai pu commettre depuis que j'existe. J'espère que dans sa bonté, il voudra bien recevoir mes derniers vœux, ainsi que ceux que je fais depuis longtemps pour qu'il veuille bien recevoir mon âme dans sa miséricorde et sa bonté. Je demande pardon à tous ceux que je connais, et à vous, ma sœur, en particulier, de toutes les peines que, sans le vouloir, j'aurais pu vous causer.
  

Je pardonne à tous mes ennemis le mal qu'ils m'ont fait. Je dis ici adieu à mes tantes et à tous mes frères et sœurs. J'avais des amis; l'idée d'en être séparée pour jamais et leurs peines sont un des plus grands regrets que j'emporte en mourant; qu'ils sachent du moins que, jusqu'à mon dernier moment, j'ai pensé à eux ! Adieu, ma bonne et si tendre sœur; puisse cette lettre vous arriver ? Pensez toujours à moi; je vous embrasse de tout mon cœur, ainsi que mes pauvres et chers enfants : mon dieu ! qu'il est déchirant de les quitter pour toujours. Adieu, adieu! je ne vais plus m'occuper que de mes devoirs spirituels. Comme je ne suis pas libre dans mes actions, on 'amènera peut-être un prêtre; mais je proteste ici que je ne lui dirai pas un mot, et que je le traiterai comme un être absolument étranger.

 

 

10/10/2011

Un continuateur méconnu de la pensée contre-révolutionnaire

Antoine_Blanc_de_Saint-Bonnet.jpgLe nom de ce philosophe ne dit aujourd'hui plus rien à personne. Qui le connaît ? Antoine Blanc de Saint-Bonnet (1815 - 1880) figure à titre d'exception dans les dictionnaires courants, et les études, à lui consacrées, sont rares. De nos jours, il n'y aurait pas un homme cultivé sur mille pour qui l'oeuvre ou la pensée, le nom même de cet écrivain éveillent une quelconque résonnance.

Dès la parution de La Restauration française, Blanc de Saint-Bonnet osait attaquer de front le phénomène révolutionnaire :

« La démocratie triomphe, et je viens combattre la démocratie. Les aristocraties sont repoussées, et je viens dire que ce sont elles qui ont crée les peuples ; les dogmes sont rejetés, et je viens dire que ce sont les dogmes qui ont crées les aristocraties et le capital, ces deux colonnes de toute civilisation. L'industrie, le crédit, les banques, les emprunts sont proclamés, et je viens dire qu'ils ruineront les peuples. Partout la fausse liberté et la révolution s'annoncent, et je viens, avec ma conscience seule, combattre la Révolution ! Fondée sur des chimères et soutenue par l'imposture, elle conduit les peuples à leur perte et l'humanité à sa fin. »

chateaubriand.jpgTout en dénouant métaphysiquement la question du mal, Blanc de Saint-Bonnet constate qu'à côté de la véritable souffrance, celle qui touche l'homme partout et toujours depuis son éviction du paradis terrestre, la société post-révolutionnaire est atteinte d'un surcroît de souffrance qu'il appelle « mauvaises tristesses » et « mauvaises douleurs ». De toutes évidence, « les hommes sont devenus plus malheureux depuis la Révolution : les rapports humains se distendent et se détériorent, notamment les liens de la famille, l'urbanité périt et la société simple agrégat d'individus esseulés, est devenue un « desert d'hommes », expression que Blanc de Saint-Bonnet emprunte à Chateaubriand, un des écrivains qui selon lui, a le mieux diagnostiqué le dépérissement psychologique de l'homme moderne. Tous ces maux ont une explication ; ils sont l'apanage de la Révolution.

« Si nous voulons connaître les raisons de nos échecs, il faut voir les choses d'un peu plus haut, dominer l'histoire et interroger les grands faits séculaires en vertu du principe que le "présent ne recueille que ce qu'a planté le passé" : "au lieu de secouer le passé comme un arbre mort, examinons bien ce qu'il porte" afin de reconstruire, à partir de la succession des faits, la chaîne historique des idées qui a abouti à cet abîme de calamités. D'ou la nécessité de faire appel à la philosophie et même à la métaphysique pour délacer le noeud du problème de cette époque boiteuse. La Révolution s'affirme par la négation. Négation de l'histoire pluriséculaire du pays qui l'a vue naître ; négation du christianisme, négation des lois naturelles : La Révolution française ne ressemble à rien de ce qu'on a déjà vu dans le passé. Jamais civilisation n'avait osé s'inscrire contre les lois de la nature humaine et rompre tout lien avec le Ciel. »

Blanc de Saint Bonnet veut mettre à nu la perversité de « La Révolution ». Qu'elle le comprenne, ou qu'elle l'ignore, celle-ci accomplit l'oeuvre du démon : l'abolition de Dieu, la destruction de l'homme, et donc de l'être, se mue en un nihilisme général. La thèse de la Révolution, c'est « la thèse de la destruction absolue », c'est « l'exercice de la mort ».

01/10/2011

Reunion du Cercle Robert de Baudricourt

La prochaine réunion du Cercle Robert de Baudricourt se tiendra à 16h00 le samedi 22 octobre 2011, à Pont à Mousson (54 700).

 

 

 

Renseignements et réservations au : 03 83 81 00 29 / 06  46 77 66 85

par courrier internet : ro.beaudricourt@sfr.fr