14/02/2014
Le mythe de la « bonne république » chez les catholiques
Deux cents ans de Révolution ont réduit les catholiques à l’état de réactionnaires. Chaque nouvelle loi inique les met en campagne pour alerter l’opinion et tenter de faire pression sur le gouvernement. Comme toujours la loi est votée, et la fièvre activiste retombée, ils replongent dans un attentisme providentialiste et défaitiste d’où ils ne sortent que pour voter pour le moindre mal (...) en attendant le prochain coup de l’ennemi. Plutôt que de s’acharner à combattre les symptômes (les mauvaises lois républicaines), pourquoi ne pas reconnaître enfin l’effet corrupteur de ces assemblées délibérantes qui font de l’opinion de la majorité, l’expression de la vérité ? Au lieu de subir les attaques, ne vaut-il pas mieux en reprendre l’initiative avec nos principes (la loi naturelle et l’autorité) et nos armes (la Grâce divine et la raison) pour restaurer des institutions traditionnelles ?
Table des matières
- Introduction
- La monarchie parlementaire de Charles X
- La « bonne » assemblée de 1871 ou « République des ducs »
- La « bonne » assemblée de 1919 ou Chambre bleu horizon
- Bilan : Trois « bonnes » assemblées, trois échecs
- Le mythe des « bonnes républiques »
- Derniers arguments des sergents de la lutte électorale
- La seule solution : l'institution politique Très Chrétienne
Introduction
La forme d’une institution est faite en vue d’une fin
Effectivement, selon nombre de catholiques la forme du gouvernement — monarchie, aristocratie, république — serait neutre, il suffirait que n’importe lequel de ces régimes soit aux mains d’hommes vertueux pour être vertueux. Or saint Thomas nous rappelle ce principe :
En toutes choses qui ne naissent pas du hasard, la forme dépend nécessairement de la fin de l’action. [1]
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