20/06/2011
Les Ordres de Chevalerie
Ordre de Saint-Michel
L'ordre de Saint-Michel est un ordre de chevalerie, fondé à Amboise le 1er août 1469 par Louis XI, sous le nom d'Ordre et aimable compagnie de monsieur Saint Michel. Les membres de l'ordre de Saint-Michel se disaient chevaliers de l'ordre du Roi. Les chevaliers étaient liés par un serment de fidélité irrévocable à la couronne de France.
Le roi de France le dirigeait et les chevaliers, au nombre de trente-six, devaient lui prêter serment. Son siège, qui était établi dans la grande salle de l'abbaye du Mont Saint-Michel où se trouvaient peintes les armes de tous les anciens chevaliers, fut par la suite transféré par Louis XIV aux Cordeliers de Paris (14 juillet 1661). Le nombre de ses chevaliers ne cessa d'augmenter, surtout à partir du début des guerres de religion. On en aurait alors compté près de cinq cents, parmi lesquels des civils et des anoblis récents.
Aboli sous la Révolution, il fut rétabli par Louis XVIII et continua d'être décerné dans le même esprit jusqu'à la chute de la monarchie légitime en 1830. Sous la Restauration, les chevaliers furent au nombre de cent.
Un chevalier ne doit pas faire par peur de la mort quelque chose qui puisse lui être imputé à déshonneur, mais il doit davantage redouter la honte que la mort. Le chevalier doit être le seigneur du peuple et le soldat de Dieu, puisque son devoir est de protéger, défendre et soutenir la Sainte Eglise.
Ordre du Saint-Esprit
L’ordre du Saint-Esprit fut, pendant les deux siècles et demi de son existence, l'ordre de chevalerie le plus prestigieux de la monarchie française.
C'est le 31 décembre 1578, en pleines guerres de religion, qu’Henri III fonda l’ordre et milice du benoît Saint-Esprit. Le monarque choisit le nom de Saint-Esprit, en référence à son couronnement sur le trône de Pologne et plus tard sur celui de France, les deux événements étant survenus le jour de la Pentecôte.
Il s'agit du premier ordre de la monarchie française. Ses membres doivent être catholiques, d'une noblesse héréditaire remontant au moins à leur arrière-grand-père, et avoir au moins trente-cinq ans. L'Ordre brilla de tout son éclat sous Louis XIV et devint le plus illustre des ordres de l'Ancien Régime.
S'il disparut en France à l'avènement de Louis-Philippe, Louis XIX, 10e chef et souverain grand maître, comte de Marnes, ancien duc d'Angoulême et ancien Dauphin, fit, toutefois, une nomination, dans l'Ordre, celle de François, comte de Bouillé, pair de France, en 1837, donc en exil. Henri V, le chef et souverain grand maître, comte de Chambord, aurait reçu dans l'Ordre : Henri, prince de Parme, comte de Bardi; Robert Ier, duc de Parme, et Charles, duc de Madrid, prétendant au trône d'Espagne sous le nom de Charles VII (1868).
16:24 | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : ordres de chevalerie, saint michel, saint esprit, louis xi, louisxix
Commentaires
Merci de cet article. Juste un petit bémol: Henri III est né le 9 septembre 1551. L'Ordre du Saint-Esprit portait ce nom bien en rapport à son élection au trône de Pologne, puis son accession au trône de France, mais non rapport à sa naissance.
Écrit par : Anne | 20/06/2011
Pas impossible que notre société moderne dominée entièrement par le "règne de la volonté générale" et soumise à l'hégémonie des marchands, cherche à retrouver un sens sacré à l'existence, et donc à renouer avec l'esprit de la chevalerie.
Le chevalier, figure d'un homme libre harmonisant l'action extérieure et la contemplation, médiateur entre la terre et le ciel.
Écrit par : Marc antoine | 20/06/2011
Les commentaires sont fermés.