08/08/2022
8 août 1750 : naissance de René Vallée (prêtre catholique)
8 août 1750 : naissance de René Vallée (prêtre catholique), guillotiné le 12 mai 1794 à Évreux.
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Curé de Pithienville, ayant refusé de prêter serment à la Constitution civile du clergé, il est déclaré "prêtre réfractaire" et remplacé dans ses charges de Pithienville. Il resta toutefois dans cette paroisse malgré les risques de déportation puis se réfugia, en cachette, dans sa famille à Saint-Aubin-des-Hayes avant de partir à l'aventure et errer dans la campagne.
Après plusieurs mois d’errance, désespéré, il se livre le 9 mai 1794 à la municipalité de Ferrières-Haut-Clocher qui le fait immédiatement transférer à Évreux. Interrogé le lendemain durant une heure par l'accusateur public, le tribunal rendant immédiatement son jugement, le condamne à la peine de mort et il fut guillotiné le 12 mai 1794.
07:49 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : révolution, prêtre réfractaire
18/07/2016
Samedi 13 aout 2016, à La Maxe
13 août 1798 : la Lorraine se souvient
Abbé Nicolas : Prêtre réfractaire mis à mort pour la Foi
Le 13 août 1798, l'abbé Antoine Nicolas est fusillé à Metz.
Prêtre réfractaire, il avait été caché durant de longues années par la population du pays Messin, continuant de célébrer la messe et d'administrer les sacrements de façon clandestine.
Plusieurs fois arrêté et jeté en prison, il finira par être jugé puis exécuté. Récit de sa vie.
Je suis le bon pasteur, je connais mes brebis. Le bon pasteur donne sa vie pour ses brebis. Jean 10-11
Programme du samedi 13 août 2016 :
16h : Conférence à La Maxe (57 140)
(salle paroissiale - rue de l’église - 1re maison à droite de l’église - Entrée libre)
17h30 : Chapelet dans l’église de La Maxe
18h30 : Messe tridentine à la chapelle Notre-Dame de la Nativité à Woippy
20h : Repas (sur inscription / 10€)
Information et réservation : 06 32 30 03 56
franceroyale@gmail.com
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17:21 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : abbé nicolas, la maxe, lorraine, prêtre réfractaire
14/05/2011
L'ABBÉ LAURENT CHATRIAN (1732-1814)
Né en 1732 à Lunéville, l'Abbé Laurent Chatrian a été une des figures les plus marquantes du clergé contre-révolutionnaire lorrain de la fin du XVIIIe siècle. Il a successivement été vicaire à Remoncourt, Bronville, Lunéville, Ogéviller avant de devenir, en 1771, secrétaire de Mgr Drouas, évêque de Toul, charge qui le mit en contact avec l’ensemble des ecclésiastiques du diocèse. Elu député suppléant aux Etats Généraux, il refusa de prêter le serment civique et émigra en Allemagne. Revenu en France, il mourut à Lunéville en 1814.
C'est seulement en août 1754, à l'âge de 22 ans, qu'il se destine finalement au sacerdoce en entrant au séminaire de Toul. Ordonné prêtre en septembre 1756, il exerce successivement le vicariat dans plusieurs paroisses rurales. En décembre 1773, il est nommé curé de Resson dans le doyenné de Bar. Enfin, le 27 janvier 1778, il devient curé de Saint-Clément, près de sa ville natale, Lunéville, où il exercera son sacerdoce jusqu'en 1789.
A partir du 28 juin 1790, l'Abbé Chatrian siège aux États généraux, en remplacement de l'abbé Bastien, curé de Xeuilley, décédé. Passif, il ne se fait pas remarquer, se bornant seulement à protester contre les mesures anticatholiques de l'Assemblée et le vote de la Constitution civile du clergé. Le 4 janvier 1791, il refuse de prêter le serment constitutionnel qui lui est imposé et qu'il qualifie d' " impie ". Son refus catégorique témoigne de la profondeur de sa foi et de sa fidélité à son évêque, Monseigneur de La Fare, qui a déjà quitté son diocèse dans la nuit du 7 au 8 janvier 1791, pour se réfugier à Trèves.
Après la clôture de l'Assemblée Nationale, le 30 septembre 1791, reconnu comme prêtre réfractaire, il revient en Lorraine. Privé de sa paroisse et de tout traitement, il s'établit à Lunéville chez son neveu (M. de l'Espée). Les mesures hostiles aux prêtres réfractaires le frappent. Pour des motifs essentiellement politiques, son séjour à Lunéville lui devient bien vite insupportable. C'est pourquoi, le 6 mai 1792, il décide d'émigrer à Trèves, pour retrouver son évêque et quelques prêtres déjà réunis par l'exil.
Il imagine que son séjour ne sera qu'un intermède de très courte durée et pense reprendre bientôt le chemin de la France. Mais l'exil se prolonge, et la situation religieuse évolue dans un tel chaos, que ses espoirs de rentrer au pays sont de plus en plus incertains.
L'espoir de rentrer en France va s'affirmer avec le Concordat du 16 juillet 1801 qui rétablit la paix religieuse en France, et le sénatus-consulte du 26 avril 1802 qui accorde amnistie pleine et entière aux émigrés. Ainsi, en 1802, tout engage l'abbé Chatrian et ses compagnons d'émigration à prendre le chemin du retour. Un grand nombre d'entre eux se met en route, et le 10 mai, il arrive à Lunéville.
Comment entrer dans cette France révolutionnaire et nouvelle qui n'avait plus voulu de ses prêtres ? Contrairement à ce qu'il espérait, il est nommé à Château-Voué ; il ne rejoint pas son ancienne paroisse de Saint-Clément où il rêvait de retrouver ses fidèles (qu'il avait tant aimés). Il refuse donc cette nomination et reste simple prêtre à Lunéville. Son âge avancé, il a alors 71 ans, suffit à expliquer sa retraite. Il se retranche dans son cabinet où il se livre à des lectures et à des compilations qui ne sont, dans le fond, que des compléments de plusieurs recueils commencés avant la Révolution ou pendant son émigration. Il meurt le 24 août 1814 à l'âge de 82 ans. L'Abbé Chatrian fut un homme de foi, de conviction et d'honneur, qui est resté fidèle à la conception traditionnelle de l'Église.