17/10/2010
La Laïcité Républicaine : religion imposée par l'Etat maçonnique
Avoir chassé Dieu de l’espace public pour le reléguer dans la sphère privée ne suffit pas à la République et aux Loges maçonniques; les pressions sont fortes pour substituer au culte divin une véritable religion républicaine ritualisée avec l’homme au centre : la laïcité.
Pour de multiples raisons dont certaines sont liées à la présence en France d’une importante communauté musulmane, le problème de la laïcité se retrouve sous les feux de l’actualité. Cependant, cette notion reste assez confuse dans l’esprit de beaucoup. D’autant que derrière les mots se cachent des intentions et des arrière-pensées aussi précises que dissimulées. C’est pourquoi nous porterons d’abord notre attention sur le sens du terme laïcité et de sa dérive idéologique : le laïcisme.
Notre cheminement nous amènera à dire un mot de la distinction traditionnelle et essentielle entre pouvoir spirituel et pouvoir temporel.
L’autre versant de notre réflexion portera sur ce que pourrait désigner l’expression : la laïcité à la française, caractéristique exclusive de notre exception culturelle. Si elle existe parfois ailleurs, elle n’y a pas la même audience ni la même influence sur la vie politique et sociale du pays considéré.
L’évolution de la pensée laïque : de la laïcité au laïcisme
- Le terme laïc, né au Moyen-âge, sert à distinguer l’homme ordinaire du clerc. Cette ancienneté du mot n’est pas celle de la laïcité et du laïcisme qui ne datent que du XIXe siècle (1870 et 1848). Ce sont tous deux des vocables de crise.
- La laïcité veut exclure l'Eglise et communautés spirituelles de l’exercice de tout pouvoir civil, en particulier de l’enseignement alors que …
le laïcisme s’affirme comme une doctrine cherchant à limiter, voire à supprimer, l’influence de la religion sur la vie publique.
Il n’y a pas, entre ces deux termes, une différence de nature mais seulement de degré. Disons que le laïcisme manifeste la laïcité pleinement exprimée, une laïcité de combat.
Il faut noter ici la place éminente prise par la question scolaire dans cet affrontement. C’est là la marque évidente de l’idéologie. L’esprit laïc veut s’assurer la maîtrise de l’enseignement afin de mieux dominer les esprits génération après génération. Or, c’était là une mission toujours revendiquée, à juste titre en France, par l’Église. C’est d’ailleurs pourquoi la querelle scolaire a, par le passé, touché aux limites de la guerre civile.
Fondement de la Tradition Française
Ainsi, il est bon de rappeler de prime abord que la civilisation française a été bâtie et a prospéré à la lumière de deux principes : le trône et l'autel. Clovis en se faisant baptiser a initié cette civilisation française que nous défendons et placé ses pas dans une certaine continuité de l'Empire romain, catholique à sa disparition. Cette formule un peu convenue, usée tant politiquement que, par exemple, sous la plume d'un écrivain comme Balzac dans son avant-propos à la Comédie humaine, éveille instinctivement le soupçon chez nos contemporains qui la traduisent par l'idée d'un régime théocratique et d'oppression, habitués qu'ils sont à l'utopie de la liberté humaine.
Pourtant, Clovis, en choisissant le catholicisme et non pas un christianisme arien comme les rois goths, a d'emblée embrassé un christianisme respectueux d'une distinction des pouvoirs temporel et spirituel, différent d'un arianisme qui penchait dangereusement vers un totalitarisme chrétien gothique. Avec ce baptême, Clovis a initié l'union et distinction des pouvoirs temporel et spirituel, soit de la royauté et de la religion catholique. C'est ce dont témoignera le sacre des rois de France et le titre de fils aîné de l'Eglise pour le Roi de France. La France est donc structurellement et ontologiquement, un pays catholique sans être pour autant une théocratie.
Bien différente est la conception des républicains, qui d'après la pensée des Lumières ne s'occupent ni de réfléchir d'après l'identité et la tradition d'une civilisation comme la France, ni de vérité : tout part selon eux d'un homme abstrait, de l'individu, dégagé de toute racine comme de toute transcendance autre qu'un rationalisme imparfait. Dès lors la religion doit être contrôlée impitoyablement ou sanctionnée et cantonnée dans la sphère privée ! Tel est le sens du sacre inversé de Napoléon, qui place lui-même sa couronne d'empereur sur sa tête en montrant qu'il n'y a plus d'union du trône et de l'autel mais que l'autel est le serviteur du trône. Telle est l'attitude des républicains qui veulent faire croire que l'homme est double et que la sphère publique et politique et la sphère privée et religieuse doit être dissociée. Ces deux tendances nient aussi toute fidélité historique, comme toute notion de vérité et de transcendance en faisant se valoir toutes les religions - ainsi la religion catholique, l'"infâme" de Voltaire, sera et est encore la cible privilégiée en tant que lien privilégié avec la tradition et la vérité de la France. Cela a culminé en 1905 avec la séparation de l'Eglise et de l'Etat, coup qui fait écho à 1793 et à la mort du roi.
Pourtant, Clovis, en choisissant le catholicisme et non pas un christianisme arien comme les rois goths, a d'emblée embrassé un christianisme respectueux d'une distinction des pouvoirs temporel et spirituel, différent d'un arianisme qui penchait dangereusement vers un totalitarisme chrétien gothique. Avec ce baptême, Clovis a initié l'union et distinction des pouvoirs temporel et spirituel, soit de la royauté et de la religion catholique. C'est ce dont témoignera le sacre des rois de France et le titre de fils aîné de l'Eglise pour le Roi de France. La France est donc structurellement et ontologiquement, un pays catholique sans être pour autant une théocratie.
Bien différente est la conception des républicains, qui d'après la pensée des Lumières ne s'occupent ni de réfléchir d'après l'identité et la tradition d'une civilisation comme la France, ni de vérité : tout part selon eux d'un homme abstrait, de l'individu, dégagé de toute racine comme de toute transcendance autre qu'un rationalisme imparfait. Dès lors la religion doit être contrôlée impitoyablement ou sanctionnée et cantonnée dans la sphère privée ! Tel est le sens du sacre inversé de Napoléon, qui place lui-même sa couronne d'empereur sur sa tête en montrant qu'il n'y a plus d'union du trône et de l'autel mais que l'autel est le serviteur du trône. Telle est l'attitude des républicains qui veulent faire croire que l'homme est double et que la sphère publique et politique et la sphère privée et religieuse doit être dissociée. Ces deux tendances nient aussi toute fidélité historique, comme toute notion de vérité et de transcendance en faisant se valoir toutes les religions - ainsi la religion catholique, l'"infâme" de Voltaire, sera et est encore la cible privilégiée en tant que lien privilégié avec la tradition et la vérité de la France. Cela a culminé en 1905 avec la séparation de l'Eglise et de l'Etat, coup qui fait écho à 1793 et à la mort du roi.
Vers une religion républicaine obligatoire
Devant la situation actuelle il est bien tentant pour la laïcité de promouvoir une véritable religion républicaine remplaçant les dogmes religieux, considérés comme diviseurs, par des postulats idéologiques tout aussi absolus, selon le vieux principe : on ne supprime bien que ce que l’on remplace.
Parmi les vérités qui doivent s’imposer à tous se trouvent, comme il se doit, la “ tolérance ” et les “ droits de l’homme ” qui manifestent pourtant, par nature, la rébellion de l’être humain contre son Créateur. Bien sûr, il ne s’agit pas de la tolérance dans sa définition classique mais du sens nouveau qui s’est imposé à notre société depuis quelques décennies. De nos jours, la tolérance nous pousse à l’acceptation égale et universelle de toute action humaine, même intolérable. C’est une valeur absolue, ouverte à toutes les déviations, à toutes les “ hérésies ”, à toutes les convictions. Ce nouveau dogme n’accepte aucune exception. En fait, il n’y a rien de plus intolérant que les nouveaux apôtres de la tolérance républicaine. Ils excommunient avec facilité tous ceux qui ne sacrifient pas au nouveau culte républicain...
Cela sent bigrement la Révolution, au temps le plus fort de la déchristianisation. Certes, ce n’était qu’un projet sans avenir immédiat. Mais voilà l’orientation. D’autant que les baptêmes républicains sont déjà une réalité dans quelques municipalités.
Conclusion
Au terme de cet exposé, on pourrait à bon droit se montrer pessimistes. Effectivement, le tableau n’a rien de réjouissant. Cependant, nous ne l’ignorons pas, l’Église Catholique, qui se trouve au cœur de nos préoccupations, peut compter sur la protection de la Providence. Elle a déjà, au cours de sa longue histoire, traversé mille périls, sans avoir été abattue.
Même s’Il se voit rejeté des institutions humaines, Dieu est là. Il veille et intervient par des moyens qui souvent nous échappent quand Il Lui plaît. C’est pourquoi nous devons toujours être prêts.
En attendant, nous devons nous préparer par la formation et l’étude. Même si cela peut nous paraître parfois ingrat et difficile. Il y a tant de choses à remettre en ordre après les dégâts engendrés par les prétendues autorités actuelles chargées du “ bien commun ”...
Parallèlement, nous devons vivre, les uns les autres, en toute fraternité. L’idéal poursuivit doit nous unir. Le combat solitaire est un combat perdu. Tâchons de reconstituer, à notre échelle, un milieu chrétien, en attendant la grande restauration. Et ne désespérons jamais de Dieu. Il donne la victoire à ceux qui la méritent !
21:35 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : laïcité, république, franc-maçonnerie, loi 1905, civilisation française