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15/07/2014

Stéphane Bern, l'art du double-jeu

secrets-dhistoire-19733-29247.png« Apparence » Ce qui se donne directement dans un paraître que l'on peut prendre pour l'être même, quoique pourtant on puisse se tromper. Le concept d'apparence prend son sens dans une représentation de la dualité apparence/réalité.

« Trompeuse » Est trompeur ce que l'on prendrait aisément pour autre chose. Un trompe-l'oeil en peinture c'est par exemple la porte peinte qui fait qu'elle est si bien imitée que l'on se cognerait au mur !

Voilà deux mots, deux définitions complémentaires qui s'accordent à merveille avec la personnalité de l'animateur TV/Radio Stéphane Bern, qui se présente volontiers comme « monarchiste », défenseur convaincu de la cause Royale... Comment ne pas s'étonner dès lors de retrouver ce journaliste présentateur au centre des festivités du 14 juillet 2014 en direct du champ de mars ? Tout juste après la diffusion de son émission « Secrets d'histoire » intitulée pour la circonstance : « Danton aux armes citoyens ! ». Programme consacré cette fois au portrait de l'un des plus féroces artisans de la Révolution.

On passe du sens des contraires au sens des ensembles, il faut doser subtilement le goût des contrastes aigus et l’unité des conduites. Après avoir fait des émissions sur les têtes couronnés, l'animateur n'hésite pas à parler d'un véritable « miracle » à propos du discours du 2 septembre 1792 dans lequel Danton dira à la plèbe manipulée par la franc-maçonnerie qu'il faut « de l'audace toujours de l'audace », dans le but de galvaniser les troupes de cette révolution satanique. L’associativité concentrée demande d’unir dans une seule optique les contraires, alors que l’inhibition différentielle maintient les antagonismes. C’est l’univers du double-jeu, des faux-semblants, l'univers de ceux qui se plaisent à nager dans les eaux troubles...

L'émission débute très fort avec un Stéphane Bern au pied du Moulin de Valmy, qui parle d'une soirée du 14 juillet « exceptionnelle » et donne rendez-vous aux téléspectateurs de france 2 après son programme tv à la tour Eiffel pour le traditionnel feu d'artifice, puissant symbole de la chute de la Monarchie Catholique. Difficile de faire pire en matière d'incohérence, pour quelqu'un qui se dit royaliste ! L’opposant-double-jeu est un stratège retors et subtil, possédant a fond l’art de simuler par des jeux d’alliances complexes, virtuose des tactiques de diversion et des manœuvres en coulisses... Surtout ne nous laissons pas Bern(er) !!

Même si toutefois quelques vérités dans ce programme sont révélées au grand public, comme le mensonge de la bataille de Valmy, la détresse de la famille Royale durant sa terrible captivité à la Tour du Temple, ou bien encore la mise à mort de nombreux prêtres réfractaires. Cela ne pèse pas grand chose face aux nombreuses interventions d'un Arnaud Montebourg, soucieux de donner une image acceptable au torrent révolutionnaire qui a emporté la France et qui continue avec le même élan de la ruiner de nos jours.

Montebourg évoque « la naissance du patriotisme » avec la Révolution, comme si la France n'existait pas avant 1789... Puis de « cette Nation qui a décidé un jour de se débarrasser de son roi, de son oppresseur », on ne fait vraiment pas dans la demi-mesure chez Montebourg. Alors qu'un honnête homme, avec un minimum de culture historique sait très bien que Louis XVI n'avait absolument rien d'un ignoble tyran. La perle du ministre de l'économie reste la déclaration suivante, toujours au cours de cette émission : « La république pour se défendre viole ses propres principes »... Preuve irréfutable, que ce régime dépourvu de bons principes, n'est fait que pour les opportunistes et les menteurs qui vendent au peuple français trompé une démocratie de façade. Enfin dans ce numéro de secrets d'histoire, on parle également de la prise de la bastille, alors que celle-ci en réalité s'est rendue. Sujet que nous avons déjà évoqué dans nos pages ICI

Un royaliste sincère, légitimiste de surcroit, ne se situe pas sur les charnières, les lignes de fracture de la Révolution, propices aux double-jeux sournois ! L'heure n'est pas aux compromissions, elle est à la cohérence au service de la monarchie légitime.

Rappelons-nous l'avertissement du Comte de Chambord : « Mais la France, cruellement désabusée par des désastres sans exemple, comprendra qu’on ne revient pas à la vérité en changeant d’erreur, qu’on n’échappe pas par des expédients à des nécessités éternelles ».

Reny_F