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25/03/2012

Tradidi vobis quod et accepi

« Je ne suis qu'un évêque de l'Eglise catholique qui continue à transmettre la doctrine. Je pense, et cela ne tardera sans doute pas, que l'on pourra graver sur ma tombe les paroles de Saint Paul : Tradidi vobis quod et accepi, je vous ai transmis ce que j'ai reçu tout simplement. »

Sermon de la consécration épiscopale du 30 Juin 1988.

 

C'était il y a déjà 21 ans très exactement, le 25 mars 1991, Monseigneur Marcel Lefebvre rendait son âme à Dieu pour entrer dans l'histoire.

Né à Tourcoing le 29 Novembre 1905, ordonné prêtre puis sacré évêque, Supérieur Général de la Congrégation des Pères du Saint-Esprit puis Archevêque émérite de Tulle. Il fut un farouche adversaire déclaré de l'indifférentisme et du relativisme qui mènent à l'apostasie. Rapidement il s'est élevé seul, avec courage et pugnacité contre les « dérives modernistes » du Concile Vatican II, qui porteront les fruits que nous connaissons... Poussé par la providence, il fut le fondateur de la Fraternité Sacerdotale Saint Pie X.  Si l'Eglise romaine a pu garder le "trésor de la messe traditionnelle", c'est grâce à l'action apostolique de Monseigneur Lefebvre. Sans lui, sans son séminaire d'Ecône en suisse, sans ses prêtres la messe latine dite de Saint Pie V n'existerait tout simplement plus.

Homme de foi et de convictions profondes, il a été l'un des premiers à dénoncer publiquement l'islamisation galopante de la France et à tirer la sonnette d'alarme sur les nombreux méfaits de la franc-maçonnerie au sommet de l'Etat.

Afin d'honorer la mémoire de Monseigneur Lefebvre et lui rendre justice, pour faire connaître au plus grand nombre le sens de son combat, ainsi que l'amour immense que cet évêque français sauveur de la Messe Traditionnelle portait à l'égard de la belle liturgie et du sacerdoce Catholique, nous publions ci-dessous un court extrait de son livre « Lettre ouverte aux catholiques perplexes ».

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lettre.jpg«  Que les catholiques de ce XXe siècle finissant soient perplexes, qui le niera ? Que le phénomène soit relativement récent, correspondant aux vingt dernières années de l’histoire de l’Eglise, il suffit d’observer ce qui se passe pour en être persuadé. Naguère le chemin était tout tracé ; on le suivait ou on ne le suivait pas. On avait la foi, ou bien on l’avait perdue, ou encore on ne l’avait jamais eue. Mais celui qui l’avait, qui était entré dans la sainte Eglise par le baptême, en avait renouvelé les promesses vers l’âge de onze ans, avait reçu le Saint-Esprit le jour de sa confirmation, celui-là savait ce qu’il devait croire et ce qu’il devait faire. Aujourd’hui, beaucoup ne le savent plus. On entend dans les églises tant de propos stupéfiants, on lit tant de déclarations contraires à ce qui avait été enseigné depuis toujours, que le doute s’est insinué dans les esprits.

Cette perplexité se manifeste à tout instant dans les conversations, les écrits, les journaux, les émissions radiophoniques ou télévisées, dans le comportement des catholiques, ce dernier se traduisant pas une diminution considérable de la pratique, comme en témoignent les statistiques, une désaffection à l’égard de la messe et des sacrements, un relâchement général des mœurs. La foi s’établissait sur des certitudes. En ébranlant celles-ci, on a semé la perplexité.

On ne change pas le Saint Sacrifice de la messe, les sacrements institués par Jésus-Christ, on ne change pas la vérité révélée une fois pour toutes, on ne remplace pas un dogme par un autre. Et puis c’est de toute évidence une question qui intéresse tout le monde, si j’en juge par l’intérêt qu’y porte la presse d’information générale, en particulier dans notre pays. Les journalistes aussi font montre de perplexité. Quelques titres au hasard : « Le christianisme va-t-il mourir ? », « Et si le temps travaillait contre la religion de Jésus-Christ ? », « Y aura-t-il encore des prêtres en l’an 2000 ? »

A ces questions je veux répondre, non en apportant à mon tour des théories nouvelles, mais en me référant à la Tradition ininterrompue et pourtant si abandonnée ces dernières années qu’à beaucoup de lecteurs elle apparaîtra sans doute comme quelque chose de nouveau. »

 

Monseigneur Marcel Lefebvre