01/05/2013
Marienfloss, la source du Rosaire en Lorraine
Chers amis, chers lecteurs,
Le mois de mai est le mois de Marie, Reine du Ciel et de la France. Toute la France d'antan le savait et honorait Notre Dame en décorant les statues à son effigie dans les sanctuaires. Les femmes fabriquaient des couronnes de fleurs en l'honneur de celle que l'on appelait la Reine de la famille. Un air de fête et de joie planait dans les chaumières, et les familles récitaient le chapelet tous les soirs, comme il était de rigueur...
Ce nouveau mois de mai qui commence, ce nouveau mois de Marie, nous procure l'occasion de nous pencher sur l'origine du Rosaire en Lorraine. Notre terre étant si riche et si fertile, qu'il est important de nous remémorer régulièrement les évènements qui ont marqué notre histoire. C'est même aujourd'hui un devoir pour lutter contre ceux qui s'acharnent par « l'éducation républicaine » à couper la jeunesse de France de ses racines ancêstrales...
Marienfloss, lieu agréable d'une beauté et d'une magnificence divine, absolue, situé à proximité de Sierck-les-Bains, ancienne place forte du duché de Lorraine. C'est à cet endroit complètement oublié de nos contemporains que se trouve chez nous la source principale du Rosaire que l'on a pourtant attribué à tort aux Frères Prêcheurs. Alors que la paternité réelle en revient aux Chartreux de Trèves et de Marienfloss, au début du XVème siècle (Il faut se souvenir que Sierck dépendait du diocèse de Trèves, jusqu'à la Révolution).
Certes, cette dévotion au Rosaire a bien été propagée par les Frères Prêcheurs ; mais l'origine se trouve bien chez nous en Lorraine à Marienfloss. Et d'ailleurs ceci a même été rappelé par le pape Jean-Paul II lui même, le 10 octobre 1988 dans la cathédrale de Metz...
Dans un vallon solitaire en amont du ruisseau de Marienfloss (« qui signifie ruisseau de Marie »), la petite chapelle de ce lieu reste le témoin précieux des Mystères du Rosaire. C'est à cet endroit, que s'élevait autrefois à l'origine une petite église fondée au début du XIIIème siècle. Hélas, ces lieux furent saccagés au XVIIème siècle au moment de la Terrible guerre de Trente Ans, puis à nouveau lors de la Révolution dite « Française ». Peu de vestiges sont restés debout, il s'élève simplement aujourd'hui une chapelle où le pèlerin est accueilli par cette mention gravée dans la pierre : « Marienfloss, source d'eau vive, d'où jaillit le Rosaire ».
En 1415, c'est le duc de Lorraine Charles II et surtout son épouse Marguerite de Bavière, femme très pieuse, qui fit venir les Chartreux à Marienfloss, en remplacement des Cisterciennes ayant quitté les lieux. Rapidement la jeune duchesse découvre que son mari la trompe. Humiliée, elle se résout à quitter le palais et trouve refuse au château de Sierck. Elle se rappelle qu'elle avait rencontré naguère, à la cour, un jeune noble promis à une carrière brillante, Adolphe d'Essen, et qui avait préféré revêtir la bure des Chartreux. Il était le prieur de la Chartreuse de Saint Alban de Trèves, et Marguerite de Bavière le fit venir à Marienfloss où il s'installa avec son disciple Dominique de Prusse. Ce jeune religieux avait été formé par lui à sa méthode de récitation du Rosaire. Dominique passe pour l'inventeur des « clausules », c'est à dire des thèmes de méditations, car jusqu'alors les Ave se disaient simplement à la suite les uns des autres. C'est ainsi que pour aider la duchesse à surmonter ses épreuves Adolphe d'Essen lui proposa la prière à Marie, Jésus n'a-t-il pas d'ailleurs confié ses disciples à sa Mère ? Notre duchesse de Lorraine a-t-elle été la première personne non religieuse à méditer le Rosaire ? En tous cas, elle s'en fit la fervente propagatrice !
Adolphe d'Essen nommait cette prière « Le petit jardin des Roses de Notre-Dame ». Un Ave relié à l'Evangile est une rose offerte à la Vierge. Dix Ave forment un bouquet, cinquante lui tressent une couronne de roses. Les cent cinquante Ave du Psautier plantent autour de Marie une superbe roseraies, un Rosaire. Avec le Rosaire médité d'après la vie de Notre-Seigneur, Marie était ainsi unie à Jésus de la même façon, Marie menait le récitant à Jésus.
La dévotion de Marienfloss devait se répandre dans le duché de Lorraine, puis plus tard au Royaume de France, et enfin, dans le monde entier.
13:32 | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : lorraine, rosaire, mois de marie, marguerite de bavière, adolphe essen, dominique de prusse
Commentaires
Merci, cher Ami, pour ces instants en compagnie de jeunes enthousiasmants, merci encore pour votre organisation et ces échanges fructueux grâce à vous. J'ai été ravie de retrouver Christelle et de constater que toute sa timidité a quasiment disparu avec l'énergie qu'elle déploie pour la juste cause. Amitié et Fraternité dans le Christ. Sonja P.
Écrit par : Gavrilovic | 04/05/2013
Merci, cher Ami, pour ces instants en compagnie de jeunes enthousiasmants, merci encore pour votre organisation et ces échanges fructueux grâce à vous. J'ai été ravie de retrouver Christelle et de constater que toute sa timidité a quasiment disparu avec l'énergie qu'elle déploie pour la juste cause. Amitié et Fraternité dans le Christ. Sonja P.
Écrit par : Gavrilovic | 04/05/2013
Merci pour votre article bien intéressant sur la chapelle de Miarienfloss, "berceau du rosaire médité" ce que peu de gens savent. Toujours à Sierck-les-Bains, à voir également le visage du Christ imprimé de façon inexplicable sur le mur d'une maison depuis 1985. M'y étant intéressé de près, j'ai publié en mars 2014 une brochure illustrée sur ce sujet. Ceux qui voudraient l'obtenir (pour le prix de 3 euros) peuvent le faire via l'office du tourisme de Sierck-les-Bains, ou via e mail à l'adresse: sursumcorda@skynet.be. Jean-Pierre Snyers (blog: jpsnyers.blogspot.com)
Écrit par : Snyers | 21/12/2014
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